Herman Deparice-Okomba, directeur général du CPRMV, dans le coin supérieur gauche et, de gauche à droite, Youssef Qaradawi, guide spirituel des Frères Musulmans, Hassan Al-Banna, fondateur des Frères Musulmans, Sayyid Qutb, important idéologue des Frères Musulmans, et Adolf Hitler.
TABLE DES MATIÈRES
PARTIE 1 – Faits saillants
PARTIE 2 – Introduction
PARTIE 3 – Le CPRMV collabore avec des leaders et des organisations islamistes dont les idéologues vantent Hitler
PARTIE 4 – L’admiration d’Hitler et d’autres leaders nazis envers l’islam
PARTIE 5 – Jean-François Revel rappelle les accusations de ‘fascisme’ lancées par les communistes en guise de répliques à leurs critiques
PARTIE 1 – Faits saillants
Le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) de Montréal et son directeur général, Herman Deparice-Okomba, accusent les critiques de la menace islamiste au Québec de défendre des idées ‘fascistes’, ‘néo-fascistes’ et ‘néo-nazies’. Pourtant, jusqu’à maintenant, ils n’ont pas apporté de preuves spécifiques de ce qu’ils avancent.
Par contre, de son côté, le CPRMV a collaboré avec au moins deux organisations et un leader islamistes dont les idéologues appuient ouvertement le leader nazi Adolf Hitler, très souvent pour sa campagne d’extermination des juifs, parfois pour d’autres motifs.
À au moins trois reprises en 2015-2016, le CPRMV a collaboré avec la Muslim Association of Canada (MAC), le principal relai des Frères Musulmans au Canada. Le 5 janvier 2016, Herman Deparice-Okomba est notamment allé chercher conseil auprès de l’imam de la MAC, Hussein Amer. Sur son site internet, la MAC se présente explicitement comme un disciple du fondateur des Frères Musulmans, Hassan Al-Banna, et elle s’engage à appliquer sa doctrine au Canada. Or, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, quand Amin Al-Husseini a réussi à se rendre en Égypte après s’être enfui de France où il était détenu pour sa collaboration avec les nazis durant la guerre, Hassan Al-Banna l’a salué comme un héros pour avoir avoir été l’allié d’Hitler. Durant la Deuxième Guerre, Al-Husseini a même eu l’occasion de rencontrer Hitler personnellement en 1941 pour parler de la campagne d’extermination des juifs. Al-Husseini a été propagandiste au service du Reich dans des émissions de radio destinées aux pays arabes diffusées depuis Berlin et il a mis sur pied une division SS dans les Balkans composée de musulmans. Hassan Al-Banna a également référé positivement à Hitler dans ses écrits à au moins deux reprises.
Le 15 juin 2016, lors du Forum économique international des Amériques qui se déroulait à Montréal, Alan Shepard, du CA du CPRMV a animé une table ronde mettant en vedette Stavros Yiannouka, le PDG de WISE, une organisation de la Qatar Foundation. La Qatar Foundation appuie financièrement un centre d’étude de la charia dont le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, est le principal exégète et qui porte son nom. En 2009 sur les ondes du réseau de télévision qatari Al-Jazeera, Youssef Qaradawi a déclaré qu’Hitler avait été envoyé par Allah pour punir les juifs et qu’il espère que le prochain massacre de juifs se fera aux mains des musulmans.
Le 30 janvier 2016, le directeur du CPRMV, Herman Deparice-Okomba, a accepté de participer à une table ronde en compagnie d’Abdelaziz (Aziz) Djaout. Dans le passé, Aziz Djaout a travaillé comme conseiller de la MAC et rédacteur d’un de ses journaux. Djaout collabore également avec Adil Charkaoui. Dans un texte publié en 2006 (pp.15-16), Aziz Djaout a endossé Sayyid Qutb, un important idéologue des Frères Musulmans et, en juin 2017, il a salué le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, sur Facebook en le présentant comme «le très honorable cheikh Youssef Qaradawi». Qutb et Qaradawi ont loué Hitler pour avoir dirigé sa campagne d’extermination contre les juifs. Dans son texte Notre combat contre les juifs (p.361), Sayyid Qutb présente Hitler comme un envoyé d’Allah venu dominer les juifs.
PARTIE 2 – Introduction
Depuis plusieurs années déjà, les islamistes et leurs compagnons de route tentent d’intimider et de faire taire ceux qui mettent en garde contre la menace islamiste en les accusant d’être ’islamophobes‘, ‘racistes’ et ‘d’extrême droite’.
Cette terminologie déjà passablement tonitruante ne suffisait pas au Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) et à son directeur général, Herman Deparice-Okomba. Ils en sont rendus à parler des ‘motifs fascistes’, ‘néo-fascistes’ et ‘néo-nazis’ de ceux qui s’opposent à la menace islamiste au Québec.
Herman Deparice-Okomba a évoqué la menace ‘néo-nazie’ que poseraient les anti-islamistes en réponse à une question de Mohamed Kaci à l’antenne de TV5 Monde le 13 février 2017. Consultez la vidéo et sa présentation.
VIDÉO 2:46 Herman Deparice-Okomba (CPRMV) : Aujourd’hui au Québec, on parle d’entre 20, 25 groupes d’extrême droite qui ont été recensés et environ entre 150, 200 membres. Il s’agit principalement de groupes qui ont un discours, je dirais, anti-immigration, un discours plus ou moins néo-nazi, religieux, etc. En fait, c’est un discours qui tourne autour de la question à la fois identitaire mais surtout de la question de l’immigration où certaines personnes utilisent la vulnérabilité de certains de nos concitoyens pour polariser ces débats autour de l’immigration. Alors, on a un discours comme quoi, par exemple, le chômage au Québec est dû à l’immigration et que l’identité québécoise est menacée par l’immigration, etc. Bref, en fait c’est le même discours qu’on avait au Québec dans les années ’89-’90, avec les groupes néo-fascistes, etc., où, à l’époque, le discours était un discours contre la communauté juive, la communauté noire. Aujourd’hui, l’idéologie demeure sauf que la cible a changé : c’est la communauté arabo-musulmane.
Le site internet du CPRMV évoque également l’attrait qu’exerce le ‘fascisme’ sur les opposants à la menace islamiste. Ouvrez la fenêtre sous Extrémisme de droite sur le site du CPRMV pour lire la description complète.
L’opposition au totalitarisme islamiste ne fait pas d’un individu un ‘fasciste’ ou un ‘néo-nazi’, bien au contraire. Le fascisme et le nazisme sont des idéologies politiques bien précises, associées aux noms d’Hitler, Mussolini, Salazar, Gentile, etc.
Les textes et les discours honorant la mémoire et le programme d’Hitler, en particulier, ce n’est pas des anti-islamistes qu’ils proviennent mais d’idéologues d’organisations et de leaders islamistes qui collaborent avec le CPRMV. Ces idéologues islamistes font l’éloge d’Hitler très souvent pour sa campagne d’extermination des juifs, parfois pour d’autres motifs.
En 2004, la conférence annuelle islamiste RIS de Toronto a invité le néo-nazi américain William W. Baker à s’adresser aux participants. Au fil des ans, la conférence RIS est devenue le plus important événement organisé par l’infrastructure des Frères Musulmans au Canada, La nouvelle avait été rapportée par l’Ottawa Citizen dans son édition du 12 janvier 2004 mais c’est surtout en 2012 qu’elle a été couverte quand Justin Trudeau a accepté de s’adresser à la conférence cette année-là. En 2012, la conférence RIS était commanditée par IRFAN-Canada, le collecteur de fonds de l’organisation terroriste Hamas, jusqu’à ce que la mauvaise publicité l’incite à se retirer. En 2014, IRFAN lui-même a été désigné ‘entité terroriste’ par le Gouvernement du Canada.
Selon l’Orange County Weekly publié en Californie (OC Weekly), durant la présidence de William W. Baker au Populist Party, le programme de son parti prévoyait mettre en place des lois basées sur celles de Nuremberg (1935), à l’époque nazie, pour empêcher que des minorités raciales n’influencent les médias et la culture (“The Populist Party will not permit any racial minority, through control of the media, culture distortion or revolutionary political activity, to divide or factionalize [sic] the majority of the society-nation in which the minority lives.”)
Ces dernières années, Point de Bascule a mis en évidence des endossements de racistes par nos antiracistes professionnels :
Point de Bascule (7 avril 2017) : De passage Montréal, l’ancien président Marzouki justifie les limites constitutionnelles imposées aux droits des «Juifs, Berbères, Noirs et machins» en Tunisie (Haroun Bouazzi et Sol Zanetti ont rencontré M. Marzouki lors de son passage à Montréal.)
Abdelghani Dades (Atlas.Mtl – 30 septembre 2010) : «Ibn Khaldoun [est un] penseur d’une grande actualité, dont nous ramenons les enseignements dans nos bagages» (Abdelghani Dades est l’éditeur du bimensuel Atlas.Mtl publié à Montréal et un membre du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger / CCME, une sous-structure du gouvernement marocain.)
Ibn Khaldoun : «La plupart des nègres s’habituent facilement à la servitude; mais cette disposition résulte, ainsi que nous l’avons dit ailleurs, d’une infériorité d’organisation qui les rapproche des animaux brutes [sic].» (Partie 1 – p. 309 Google Livres) Ailleurs, Ibn Khaldoun a décrit les Noirs comme «semblables à des bêtes féroces». (p. 169)
PARTIE 3 – Le CPRMV collabore avec des leaders et des organisations islamistes dont les idéologues vantent Adolf Hitler
Alors qu’il reproche à des organisations anti-islamistes du Québec leurs penchants fascistes et néo-nazis, le CPRMV collabore avec des leaders et des organisations islamistes dont les idéologues endossent ouvertement le leader nazi Adolf Hitler.
Voici trois cas que nous avons relevés. Il est vraisemblable qu’il y en ait d’autres.
QATAR FOUNDATION
La Qatar Foundation / Archive.Today et le journal qatari Gulf Times / Archive.Today ont rapporté que, le 15 juin 2016, lors du Forum économique international des Amériques qui se déroulait à Montréal, Alan Shepard, membre du CA du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) a animé une table ronde mettant en vedette Stavros Yiannouka, le PDG de WISE, une organisation de la Qatar Foundation.
La Qatar Foundation a été fondée par l’émir du Qatar et sa deuxième épouse en 1995. Le Qatar est reconnu comme un financier du terrorisme international. La Qatar Foundation appuie financièrement un centre d’étude de la charia dont le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, est le principal exégète et qui porte son nom. Qaradawi encourage la conquête islamique de l’Occident, il a justifié les attentats-suicide, le meurtre des musulmans qui abandonnent l’islam et d’autres recours à la violence conformes à la charia.
Sur l’appui à Hitler qui fait plus directement l’objet de cet article, en 2009 sur les ondes du réseau de télévision qatari Al-Jazeera, Youssef Qaradawi a déclaré qu’Hitler avait été envoyé par Allah pour punir les juifs et qu’il espère que le prochain massacre de juifs se fera aux mains des musulmans.
Point de Bascule a fourni plus d’information sur l’organigramme de la Qatar Foundation et d’autres positions totalitaires de son principal exégète Qaradawi dans un article récent intitulé : En 2016, Alan Shepard du CA du Centre de prévention de la radicalisation a animé une table ronde mettant en vedette le PDG d’une organisation de la Qatar Foundation à Montréal.
Le 30 octobre 2015, la Qatar Foundation a invité Tariq Al-Hawwas à prononcer le sermon à la principale mosquée de l’organisation à Doha (Qatar). La Qatar Foundation en a fait l’annonce sur ses comptes Twitter, Facebook et Instagram. Tariq al-Hawwas a présenté plusieurs diatribes contre les juifs à la télévision, déclarant en 2013 que «si Hitler avait pu les achever, ça aurait soulagé l’humanité».
MUSLIM ASSOCIATION OF CANADA
Le CPRMV a également collaboré avec la Muslim Association of Canada (MAC). La MAC est le principal relai des Frères Musulmans au Canada. En 2014, le directeur de son département d’éducation, Chiheb Battikh, a été condamné à six ans de prison pour l’enlèvement pour rançon (500 000$) du petit-fils d’un riche homme d’affaires dans un parc de Montréal.
Voici trois des exemples de collaboration de leaders de la MAC avec le CPRMV :
22 NOVEMBRE 2015 – Le président du Forum musulman canadien Samer Majzoub et la porte-parole de l’organisation ont participé à l’inauguration du CPRMV. Après que Samer Majzoub ait critiqué le premier ministre Couillard pour avoir souligné les liens entre l’islam et le terrorisme suite à l’attaque perpétrée par un résident de Montréal contre un policier du Michigan au cri d’’Allah Akbar’ en juin 2017, Point de Bascule a consacré un article pour rappeler les liens de Majzoub avec la MAC et le FMC et présenter plusieurs des positions prises par la MAC dans le passé.
5 JANVIER 2016 – Herman Deparice-Okomba est allé chercher conseil auprès du Conseil des imams du Québec. L’imam de la MAC Hussein Amer participait à la rencontre comme en atteste une photo de l’événement. Parmi les autres imams présents, il y avait Ahmed Kandil qui justifie la condamnation à mort des musulmans qui abandonnent l’islam et Saïd Fawaz, un représentant de la Ligue islamique mondiale sous influence saoudienne. La Ligue islamique mondiale promeut activement le jihad armé pour faire triompher les principes de l’islam.
5 MARS 2016 – Le responsable de la recherche au CPRMV, Benjamin Ducol, a participé à une table ronde en compagnie de Samer Majzoub de la MAC et du Forum musulman canadien. Samer Majzoub et le Forum musulman canadien ont rapporté la nouvelle sur leur compte Twitter respectif.
La MAC endosse Syed Maududi, un des principaux idéologues de l’État islamique, qui justifie le viol des prisonnières de guerre et qui décrit la mission de l’islam comme étant de «détruire tous les états et les gouvernements opposés à l’idéologie et au programme de l’islam où qu’ils soient sur terre.»
Sur son site internet, la MAC se présente comme un disciple du fondateur des Frères Musulmans, Hassan Al-Banna, et elle s’engage à appliquer sa doctrine au Canada.
Muslim Association of Canada : «[Traduction] Les origines récentes de la MAC remontent à la renaissance islamique du début du XXe siècle, culminant avec le mouvement des Frères Musulmans. […] La MAC adopte et fait tous les efforts pour appliquer l’islam […] tel qu’il a été compris dans le contexte contemporain par le regretté imam Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans. La MAC considère cette idéologie comme la meilleure représentation de l’islam tel qu’il fut présenté par le Prophète Muhammad.»
Dans ses écrits, Hassan Al-Banna a endossé Adolf Hitler et il a collaboré avec Amin Al-Husseini, le mufti de Jérusalem, qui travailla étroitement avec les nazis durant la Deuxième Guerre, d’abord depuis Berlin comme propagandiste au service du Reich dans des émissions de radio destinées aux pays arabes, puis comme responsable de la mise sur pied d’une division SS dans les Balkans composée de musulmans. Amin Al-Husseini et Hitler se sont rencontrés le 28 novembre 1941 pour discuter, notamment, du programme d’extermination des juifs.
Les comptes rendus officiels des deux rencontres du 28 novembre 1941 entre Amin Al-Husseini et Adolf Hitler et Amin Husseini et Joachim Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères du Reich, sont disponibles sur Point de Bascule. Ces comptes rendus proviennent des archives officielles allemandes. Ils ont été traduits et publiés par une agence du gouvernement américain en 1964.
Dans son échange avec Al-Husseini en 1941, Hitler l’a assuré que l’Allemagne menait une guerre sans merci contre les juifs : ”The Fuhrer replied that […] Germany stood for uncompromising war against the Jews.” (p.882)
Regardez la vidéo en français de la rencontre du 28 novembre 1941 entre Amin Al-Husseini et Hitler diffusée par le régime collaborationniste de Vichy.
Dans ses messages radio diffusés vers les pays arabes durant la guerre, Al-Husseini a lancé de nombreux appels en faveur du génocide des juifs. Dans son message radio du 1er mars 1944, notamment, Al-Husseini a lancé l’appel suivant : «[Traduction] Arabes, levez-vous comme un seul homme et combattez pour vos droits sacrés. Tuez les juifs peu importe où vous les trouverez. Ceci plait à Dieu, à l’histoire et à la religion. Ceci sauve votre honneur. Dieu est avec vous.» (”Arabs, rise as one man and fight for your sacred rights. Kill the Jews wherever you find them. This pleases God, history, and religion. This saves your honor. God is with you.”)
À la fin de la guerre, après que la Suisse lui ait refusé l’asile, les autorités françaises ont arrêté Al-Husseini et l’ont transféré à Paris. La France refusa de l’extrader vers la Grande-Bretagne ou la Yougoslavie qui voulaient le poursuivre pour sa collaboration avec les nazis. Après un an passé en France, Al-Husseini a réussi à s’enfuir et à se rendre au Caire.
Un document publié par les Archives nationales américaines (Hitlers Shadow / p.22), suggère que la France a été complice dans l’évasion d’Al-Husseini vers l’Égypte.
À son arrivée en Égypte, Al-Husseini a été accueilli en héros par Hassan Al-Banna, celui que la Muslim Association of Canada (MAC) présente comme son modèle. Le message d’Al-Banna a été rapporté le 23 juillet 1946 par l’Office of Strategic Services, le précurseur de la CIA américaine, et reproduit par Jeffrey Herf dans son livre sur la propagande nazie destinée aux pays arabes durant la Deuxième Guerre mondiale. Cliquez sur l’image à droite pour l’agrandir.
Hassan Al-Banna : «[Traduction] On nous dit qu’Al-Sayed Amin Al-Husseini a quitté la France et est arrivé dans un pays arabe. Les Frères Musulmans et tous les Arabes demandent à la Ligue arabe, qui porte en elle tous les espoirs des Arabes, de déclarer que le mufti est bienvenu à s’établir dans le pays arabe de son choix et que cette bienvenue lui sera accordée où qu’il aille pour le remercier des grands services qu’il a rendus à la gloire de l’islam et des Arabes.
[…] Oh Amin! Quel grand homme vous êtes, tenace, remarquable et fantastique. […] La défaite d’Hitler et Mussolini ne vous a pas effrayé. Vos cheveux n’ont pas grisonné en raison d’une peur que vous auriez éprouvée et vous êtes toujours aussi plein de vigueur et de détermination.Quel héros vous êtes, quel homme extraordinaire [‘a miracle of a man’]. Nous souhaitons savoir ce que la jeunesse arabe, les ministres, les hommes riches et les princes de Palestine, de Syrie, d’Irak, de Tunis, du Maroc et de Tripoli peuvent faire pour être digne de ce héros. Oui, ce héros qui a défié un empire et combattu le sionisme avec l’aide d’Hitler et de l’Allemagne. L’Allemagne et Hitler ne sont plus mais Amin Al-Husseini va continuer le combat.
[…] Les armées de colonisation ont occupé l’Allemagne et espéré capturer Amin mais il était trop rusé pour elles. Il a réussi à s’enfuir en France et maintenant il revient chez son peuple pour reprendre le combat contre les Britanniques criminels et le sionisme.»
En saluant le combat d’Al-Husseini aux côtés d’Hitler et de l’Allemagne nazie et sa décision de «continuer le combat» après la fin de la Deuxième Guerre, Hassan Al-Banna nous annonçait que le combat d’Al-Husseini était également le sien. Cette conclusion est d’autant plus justifiée qu’Al-Banna se demanda ce que le monde arabe pouvait faire pour être «digne» d’Amin Al-Husseini. En 1946, lorsqu’Al-Banna adressa ses louanges à Al-Husseini, une large partie de la réputation de ce dernier résultait précisément de sa collaboration avec le régime nazi.
Dans au moins deux essais, Al-Banna a également référé positivement à Adolf Hitler et à l’Allemagne nazie.
Dans son essai To what Do We Invite Humanity? (À quoi convions-nous l’humanité?), Al-Banna a présenté Adolf Hitler comme un modèle aux musulmans en quête de «succès et de fortune». Les autres personnalités vantées par Al-Banna dans cet essai sont toutes des chefs de guerre musulmans.
Dans son Epître aux Jeunes, Al-Banna a comparé le rôle du Reich d’Hitler auprès des Allemands à celui de l’islam auprès des musulmans.
Tariq Ramadan a évoqué la collaboration entre Hassan Al-Banna et le mufti de Jérusalem, l’allié d’Hitler, dans une vidéo (0:53) consacrée à la vie de son grand-père Al-Banna. Dans un livre publié en 2002, Tariq Ramadan a donné un appui inconditionnel aux idées de son grand-père Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans.
Avedis Derounian (alias John Roy Carlson / 1909 – 1991) voyagea comme journaliste au Moyen-Orient en 1948 et rencontra plusieurs des acteurs du temps dont Hassan al-Banna et le mufti de Jérusalem, Amin Al-Husseini. Dans son livre Cairo to Damascus [Read Books, 2008, p.112), il indique que, durant la guerre, les Égyptiens favorables à Hitler scandaient un slogan qui l’associait à Allah : «Bissama Allah, ala’ alaid Hitler» (Allah au ciel, Hitler sur terre).
Amin Al-Husseini et Hitler se sont rencontrés le 28 novembre 1941. Le régime de Vichy a publicisé cette rencontre dans un court film d’actualité en français. La vidéo est disponible (photo de gauche). Récemment, des photos de la visite d’Al-Husseini dans les camps nazis ont été mises aux enchères en Israël (photo de droite).
PROTOCOLES DES SAGES DE SION
En 2010, la Muslim Association of Canada (MAC) avec laquelle collabore le CPRMV, a invité Salah Sultan à participer aux activités de son ‘camp familial’ à Hérouxville (Québec). Dans le passé, Salah Sultan a prédit la ruine et la destruction des États-Unis à la télévision égyptienne et cité les Protocoles des Sages de Sion comme une preuve que les juifs «projettent de contrôler et de corrompre la planète entière» (“to rule and corrupt the entire world” / vidéo – transcription). Salah Sultan est un leader important des Frères Musulmans originaire d’Égypte qui a vécu aux États-Unis entre 1998 et 2007 et qui fait partie de l’Union mondiale des savants musulmans dirigée par le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi.
La référence aux Protocoles des sages de Sion comme s’il s’agissait d’un document authentique constitue un autre point de convergence pour les nazis et les islamistes. Les Protocoles ont été mentionnés par Adolf Hitler dans son livre Mein Kampf (p.228) publié en deux parties en 1925-26 même si leur fausseté avait déjà été démontrée en 1921. L’article 32 de la charte du Hamas (1988) y réfère également comme à un document authentique. Plus près de nous, en 2014 l’imam Hamza Chaoui a condamné la Coupe du monde de soccer comme un complot juif inspiré des Protocoles des sages de Sion.
L’Encyclopédie Britannica / Archive.Today rapporte que «[Traduction] La fausseté des Protocoles a d’abord été démontrée en 1921 par Philip Graves du Times (Londres) qui avait exposé leur ressemblance évidente avec une satire de Napoléon III rédigée par l’avocat français Maurice Joly et publiée en 1864 sous le titre Dialogue aux Enfers entre Machiavel et Montesquieu.»
Les trois articles du Times publiés en 1921 qui démontrent la fausseté des Protocoles sont disponibles sur internet / Archive.Today.
ABDELAZIZ (AZIZ) DJAOUT
Le 30 janvier 2016, le directeur du CPRMV, Herman Deparice-Okomba, a accepté de participer à une table ronde en compagnie d’Abdelaziz (Aziz) Djaout. Ce dernier a pris part à l’événement à titre de membre de la Chaire de recherche en gestion de la diversité culturelle et religieuse de l’Université de Montréal. La titulaire de la Chaire, Solange Lefebvre, participait également à la rencontre. En 2007-2008, elle a fait partie du Comité conseil de la Commission Bouchard-Taylor (p.302). Cliquez pour consulter l’annonce de la table ronde de 2016 et un rapport de la rencontre.
Aziz Djaout a donné son appui à au moins deux idéologues islamistes qui ont endossé Hitler dans le passé. Dans le chapitre qu’il a signé dans un livre publié en 2006 (pp.15-16), Djaout défend Sayyid Qutb, l’idéologue des Frères Musulmans, en affirmant que sa conception de l’islam ne l’a jamais amené à préconiser la violence. Djaout écrit : «Sans jamais préconiser la violence, la logique de Qutb…». Il existe pourtant de nombreuses justifications du recours à la violence contre les non-musulmans dans les écrits de Qutb.
Dans son commentaire coranique (tafsir / pp.351-353), Qutb donne une justification approfondie du recours à la violence non pas pour convertir les non-musulmans à l’islam mais pour imposer un ordre social islamique.
Au chapitre 4 de son livre Milestones, Qutb répond ainsi à ceux qui excluent l’usage de la violence pour faire triompher l’islam et qui présentent le jihad comme une guerre exclusivement défensive :
Sayyid Qutb : [Traduction] Quant à ceux qui tentent de défendre le concept du jihad islamique en l’interprétant de façon restrictive comme une guerre défensive et qui font des recherches pour prouver que les batailles menées au nom du jihad islamique furent toutes pour la défense de la patrie de l’islam contre l’agression de puissances voisines, ils comprennent mal la nature de l’islam et de son but premier. […] Une telle conception du jihad n’est rien sinon que le produit d’un esprit défait par les présentes conditions difficiles et par les attaques des orientalistes perfides contre le jihad islamique.
[…] Ce serait naïf d’assumer que l’appel pour libérer toute l’humanité puisse être limité à des prêches et des discours.
Dans son texte Notre combat contre les juifs (p.361), Sayyid Qutb présente Hitler comme un envoyé d’Allah venu dominer les juifs :
Sayyid Qutb : [Traduction] Chaque fois que les enfants d’Israël ont recommencé à faire le mal, un châtiment les attendait. La sunna est claire à ce sujet : «Si vous retournez, alors Nous retournons.»
Et les juifs ont effectivement recommencé à faire le mal, alors Allah a donné aux musulmans le pouvoir de les dominer. Les musulmans les ont donc expulsés de toute la péninsule arabique… Puis, les juifs ont recommencé à faire le mal et Allah a donc envoyé d’autres de ses serviteurs jusqu’aux temps modernes. Puis, Allah a amené Hitler pour les dominer.
Aziz Djaout collabore également avec Adil Charkaoui (texte cosigné – vidéo – photo), un autre partisan de l’idéologue islamiste Sayyid Qutb. Adil Charkaoui a prononcé une conférence intitulée «Sayyid Qutb : L’imam réformateur» en juillet 2016. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le souligner dans un commentaire sur cette conférence, quand les islamistes utilisent le terme ‘réformateur’, ils ne désignent pas une personne qui cherche à réformer l’islam pour l’adapter à une réalité nouvelle mais plutôt une personne qui veut réformer l’approche utilisée à une époque donnée pour faire appliquer les principes de l’islam qu’ils jugent éternels.
En 2015, au Niger, Tariq Ramadan a affirmé que «Ce que je veux réformer c’est ta tête, pas l’Islam! L’Islam n’a pas besoin de réformes.» Dans son livre Western Muslims and the Future of Islam (p.26), Tariq Ramadan décrit Sayyid Qutb comme un des principaux représentants du courant ‘réformiste salafiste’ de l’islam auquel lui-même appartient.
Le 5 juin 2017, Aziz Djaout a également endossé le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, en le présentant comme «le très honorable cheikh Youssef Qaradawi» sur Facebook. Déjà en septembre 2007, Aziz Djaout avait participé à une édition du Rappel publié par la Muslim Association of Canada à l’intention des jeunes musulmans francophones qui décrivait l’ouvrage Le licite et l’illicite en islam de Qaradawi comme «un ouvrage d’une extraordinaire finesse». C’est dans ce livre que Qaradawi affirme que le hijab sert à distinguer les femmes qui ne doivent pas être agressées des autres (‘and not be molested’).
La description positive d’Hitler faite par Qaradawi et son souhait que le prochain massacre de juifs soit organisé par les musulmans a déjà été évoqué dans la section précédente de cet article consacrée à la participation d’un membre du CA du CPRMV à une table ronde en compagnie du PDG d’une organisation de la Qatar Foundation.
En janvier 2016, Aziz Djaout a qualifié Point de Bascule de «site notoirement islamophobe» et, en janvier 2017, une fondation anti-islamophobie qu’il a mise sur pied a inclus Point de Bascule dans une liste de «groupes très organisés de l’extrême droite» (pp.3-4).
Nulle part, Aziz Djaout n’a expliqué en quoi la crainte de Point de Bascule et d’autres face, notamment, aux justifications du génocide des juifs apportées par des idéologues qu’il promeut comme Qaradawi et Qutb est sans fondement (irrationnelle). C’est pourtant le propre d’une ‘phobie’ et de l’islamophobie en particulier que d’être une crainte sans fondement (irrationnelle) comme le rappelle le Council on American-Islamic Relations (CAIR). Cherchez ‘unfounded fear’.
PARTIE 4 – L’admiration d’Hitler et d’autres leaders nazis envers l’islam
Les rencontres d’Hitler avec Amin Al-Husseini et d’autres leaders musulmans l’ont amené à développer une grande admiration pour l’islam selon ce qu’écrit dans ses Mémoires le ministre des Armements et de la production de guerre de l’Allemagne nazie, Albert Speer.
Albert Speer : [Traduction] Hitler fut fort impressionné par les bribes d’histoire qu’il apprit d’une délégation d’Arabes distingués. Quand les musulmans tentèrent d’atteindre l’Europe centrale en passant par la France au VIIIe siècle, ils furent repoussés lors de la bataille de Tours. Si les Arabes avaient gagné cette bataille, le monde serait musulman aujourd’hui parce que leur religion croit à la propagation de la foi par l’épée et à la subjugation de toutes les nations à cette foi. Les peuples germaniques seraient devenus les héritiers de cette religion. Une telle religion était parfaitement adaptée au tempérament allemand. […] Hitler termina sa spéculation historique en faisant remarquer que «Ce fut notre malchance d’avoir la mauvaise religion. Pourquoi n’avions-nous pas la religion des Japonais qui accorde la plus grande valeur au sacrifice pour la mère-patrie? L’islam aurait également été beaucoup plus compatible avec ce que nous sommes que le christianisme. Pourquoi fallait-il que ce soit le christianisme avec toute sa douceur et sa mollesse?»
D’autres personnalités nazies de premier plan ont manifesté leur admiration envers l’islam.
Heinrich Himmler, le leader nazi responsable des camps d’extermination, présentait l’islam comme «une religion virile avec un esprit militaire [soldierly]». C’est son médecin et massothérapeute, Felix Kersten, qui en fait part dans un chapitre de ses Mémoires qui porte spécifiquement sur l’enthousiasme de son patient pour l’islam. David Motadel cite le médecin dans son ouvrage consacré aux rapports entre l’islam et l’Allemagne nazie.
À la fin de la guerre, la fascination de plusieurs hauts dirigeants nazis pour l’islam a amené plusieurs d’entre eux à chercher refuge dans les pays arabes. Parmi eux, Johann von Leers, un des principaux idéologues du régime nazi qui, après s’être enfui en Italie et avoir vécu en Argentine durant quelques années, a été accueilli en Égypte en 1956 par Amin Al-Husseini, le héros de Hassan Al-Banna. Von Leers s’est converti à l’islam sous la supervision d’Al-Husseini, a changé de nom pour Omar Amin (Amin en hommage à Amin Al-Husseini) et est devenu conseiller du gouvernement égyptien.
PARTIE 5 – Jean-François Revel rappelle les accusations de ‘fascisme’ lancées par les communistes en guise de répliques à leurs critiques
Le recours au terme ‘fasciste’ pour discréditer des adversaires politiques n’a rien de neuf. Pendant des décennies, les communistes ont utilisé le procédé pour discréditer leurs critiques. Dans son essai La grande parade paru en 2000, l’écrivain français Jean-François Revel a retracé l’origine du phénomène.
Philosophe de formation, Jean-François Revel (1924-2006) a été un écrivain prolifique et un commentateur perspicace de l’actualité française et internationale. Durant la Deuxième Guerre mondiale, il s’est engagé dans la Résistance à Paris. Après avoir enseigné durant quelques années, il s’est consacré à sa carrière de journaliste et d’écrivain. Il a notamment dirigé L’Express durant les années ’70 et a été chroniqueur au Point durant les années ’80. Il a été élu à l’Académie française en 1997.
En plus du court extrait ci-dessous sur les accusations de fascisme lancées par les communistes en guise de répliques à leurs critiques, nous avons reproduit un plus long extrait du livre de Revel consacré à ce thème. Cliquez sur l’image à droite pour le consulter.
Jean-François Revel : [L’auteur François] Furet décortique bien la stratégie du Comintern qui, à partir de 1934, «se fait une spécialité d’utiliser l’accusation de fascisme contre tous ses adversaires, de droite ou de gauche». Jusque là, les communistes qualifiaient de «fascistes» non pas seulement les mussoliniens et les hitlériens, mais les libéraux et les socialistes des pays démocratiques. Dorénavant, ils admettent qu’on puisse être sincèrement antifasciste sans être communiste, mais à condition que l’on ne soit pas non plus anticommuniste.
Ils mettent le marché en main à la gauche, à tous les démocrates, dans ces termes : vous n’avez le droit de critiquer Hitler que si vous renoncez à critiquer Staline. Les communistes passent ainsi les menottes à toute la gauche, à tous les démocrates, en les faisant souscrire à ce principe, qui résistera même au pacte entre Hitler et Staline de 1939 : être anticommuniste c’est nécessairement être fasciste ou, à tout le moins, réactionnaire. C’est à cette époque que se cristallise un interdit durable. Il s’exprimera, vingt ans plus tard, notamment par le fameux et navrant «tout anti-communiste est un chien» de Jean-Paul Sartre.
En 2010, Point de Bascule a reproduit un extrait du livre Comment les démocraties finissent, originalement consacré par Revel à la menace communiste, pour tracer un parallèle avec la menace que les islamistes représentent pour les sociétés ouvertes et démocratiques.
Jean-François Revel : Alors que le totalitarisme liquide tout ennemi intérieur, ou pulvérise tout début d’action de sa part, grâce à des moyens simples et infaillibles, puisque antidémocratiques, la démocratie, elle, ne peut se défendre que très mollement. La démocratie incline à méconnaître, voire à nier les menaces dont elle est l’objet, tant elle répugne à prendre les mesures propres à y répliquer. Elle ne se réveille que lorsque le danger devient mortel, imminent, évident. Mais alors soit le temps lui manque pour qu’elle puisse le conjurer, soit le prix à payer pour survivre devient accablant.
Point de Bascule (17 mai 2017) : Une série d’Historia sur l’espionnage soviétique au Canada réhabilite les notions de ‘conspiration’ et ‘d’infiltration’
Lectures complémentaires
Point de Bascule (18 octobre 2016) : #confqcunesco – Herman Deparice-Okomba du comité d’experts de la conférence Québec-UNESCO sur la radicalisation accueilli en Tunisie par le CSID lié aux Frères Musulmans
Point de Bascule (11 novembre 2015) : Le premier ministre Philippe Couillard fait un ‘amalgame’ très opportun entre l’État islamique et le nazisme lors du Jour du Souvenir
Point de Bascule (4 janvier 2016) : En 1938, Le Jour de Jean-Charles Harvey soulignait un parallèle entre le fanatisme de l’Allemagne nazie et «celui des grands jours de l’Islam»
Point de Bascule (15 mars 2016) : En marge de l’hommage de Philippe Couillard à Jean-Charles Harvey – Le Jour face à la menace fasciste au Canada en 1939
Point de Bascule (19 avril 2016) : En marge de l’hommage de Philippe Couillard à Jean-Charles Harvey – Le Jour dénonçait l’étude de journaux fascistes dans des cours d’italien dispensés par le consulat de l’Italie de Mussolini à Sherbrooke en 1939