http://www.qf.org.qa/news/wise-attends-iefa / WebArchive – Archive.Today
Les participants à la table ronde du Forum économique international des Amériques, qui s’est tenu à Montréal le 15 juin 2016, tels qu’identifiés par la Qatar Foundation / Archive.Today et le journal qatari Gulf Times / Archive.Today. De gauche à droite : Alan Shepard, membre du CA du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) et président de l’Université Concordia, Stavros Yiannouka, PDG de WISE, une organisation de la Qatar Foundation, Cecilia D’Oliveira, doyenne associée au MIT, Mike Feerick, créateur des cours Alison et Robert Beauchemin, président de KnowledgeOne.
Table des matières
PARTIE 1 – Introduction
PARTIE 2 – Les déclarations d’imams endossés par la Qatar Foundation sont incompatibles avec le mandat du CPRMV de prévenir la radicalisation menant à la violence
PARTIE 3 – L’appui du Qatar au terrorisme
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PARTIE 1 – Introduction
La Qatar Foundation / Archive.Today et le journal qatari Gulf Times / Archive.Today ont rapporté que, le 15 juin 2016, lors du Forum économique international des Amériques qui se déroulait à Montréal, Alan Shepard, membre du CA du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) a animé une table ronde mettant en vedette Stavros Yiannouka, le PDG de WISE, une organisation de la Qatar Foundation.
L’organisation qatarie WISE a également participé au Forum économique international des Amériques à Montréal en 2015 et 2017.
La Qatar Foundation a été fondée par l’émir du Qatar et sa deuxième épouse en 1995. La fondation appuie financièrement des islamistes comme le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, qui a justifié les attentats-suicide, le meurtre des musulmans qui abandonnent l’islam et d’autres recours à la violence conformes à la charia. Le Qatar est reconnu comme un financier du terrorisme international.
Ces dernières semaines, Point de Bascule a publié deux autres articles sur des rencontres injustifiées entre des responsables du CPRMV financé par des fonds publics et des lobbies islamistes.
Le premier article porte sur le voyage du directeur du CPRMV, Herman Deparice-Okomba, en Tunisie en septembre 2016 pour y rencontrer des responsables du Center for the Study of Islam and Democracy. Cette organisation est liée de près au parti Ennahda de Rachid Ghannouchi dont les activités terroristes passées ont été amplement documentées par la Cour fédérale d’appel du Canada. Consultez les sections 20 et 21 de la décision en particulier.
Un second article de Point de Bascule a documenté la rencontre du 5 janvier 2016 au Québec entre M. Deparice-Okomba et le Conseil des imams du Québec. À cette occasion, M. Deparice-Okomba a notamment rencontré Ahmed Kandil, Hussein Amer et Saïd Fawaz. Le premier justifie la condamnation à mort des musulmans qui abandonnent l’islam, le second travaille pour la Muslim Association of Canada (MAC), une organisation qui endosse Syed Maududi qui prône le renversement de tous les gouvernements non-musulmans et le troisième représente une organisation saoudienne qui a maintes fois promu le jihad armé.
Le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence est financé par la Ville de Montréal et le Gouvernement du Québec. Il a été mis sur pied en novembre 2015 en réponse aux attentats terroristes menés par des islamistes à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa un an plus tôt. Le 25 mai 2016, le Service de police de la Ville de Montréal a annoncé avoir établi un ‘partenariat’ et conclu une ‘entente de collaboration’ avec le CPRMV.
Depuis sa mise sur pied, le CPRMV semble s’être désintéressé de la menace islamiste pour se concentrer sur ce qu’il appelle ‘l’extrême-droite’ dans laquelle le Centre semble avoir inclus tous ceux qui se préoccupent de la menace islamiste.
Nulle part dans les publications du CPRMV ne trouve-t-on, clairement affirmé, que l’opposition à la menace islamiste est légitime comme l’a été l’opposition à d’autres totalitarismes dans le passé.
Selon la description fournie par le CPRMV sur son site internet, les musulmans qui se radicalisent et qui envisagent se joindre à des groupes violents au Canada ou à l’étranger réagiraient aux critiques énoncées à l’égard de leur religion. Ils prendraient «la défense, par l’action violente, d’une identité religieuse perçue comme attaquée» / Archive.Today. Ceci amène le CPRMV et d’autres qui partagent cette thèse à considérer qu’en faisant taire ceux qui critiquent l’islam (la soi-disant ’extrême-droite islamophobe’), on désamorcera la colère des musulmans et qu’ainsi on préviendra leur ‘radicalisation’.
Le 10 juin 2015, le premier ministre Couillard a défendu la même thèse lorsqu’il a présenté le projet de loi 59 qui visait à interdire la critique de l’islam. À l’époque, M. Couillard insinua que les critiques de l’islam provoquent «la crainte de l’autre, les stéréotypes et le rejet des différences» et qu’ils ont «donné des armes nouvelles» aux islamistes.
Ce raisonnement fait complètement abstraction des nombreux projets de conquête islamique (anciens et récents) qui animent les islamistes et qui sont relayés par les organisations islamistes locales aujourd’hui.
Des pays comme le Qatar produisent du matériel pédagogique pour les jeunes enfants musulmans qui fait l’éloge des conquêtes islamiques passées en Europe. Ils soutiennent des idéologues comme Youssef Qaradawi qui encouragent les musulmans à mener une offensive islamique en Europe, une offensive qu’il présente comme la continuation des attaques militaires islamiques passées sur le continent. Malgré cela, des experts financés par des fonds publics au CPRMV et ailleurs voudraient nous faire croire que ce sont ceux qui rappellent ces faits qui constituent la menace.
Alors qu’il n’hésite pas à pointer du doigt des organisations locales spécifiques comme étant ‘d’extrême-droite’ et même sous influence ‘fasciste’ (sic), le CPRMV se fait très discret sur les organisations islamistes locales engagées dans la mobilisation / radicalisation des jeunes musulmans et sur les principes de leur doctrine. Tout au plus, au CPRMV, évoque-t-on à l’occasion, l’existence d’organisations distantes comme l’Etat islamique et Al-Qaïda sans jamais nous indiquer qui, au Québec, propagent les thèses de leurs exégètes comme Syed Maududi et Sayyid Qutb.
Non seulement le CPRMV a exclu, à toutes fins pratiques, les organisations islamistes locales et leurs mentors de ses recherches mais il se fait conseiller par des organisations islamistes qu’il devrait avoir à l’œil.
PARTIE 2 – Les déclarations d’imams endossés par la Qatar Foundation sont incompatibles avec le mandat du CPRMV de prévenir la radicalisation menant à la violence
Les liens des entités numérotées avec celles qui les précèdent dans le diagramme sont précisés dans les documents suivants :
1- http://www.qf.org.qa/qf-entities/qf-entities / Archive.Today
2- http://www.wise-qatar.org/who-we-are / WebArchive – Archive.Today
3- http://www.qfis.edu.qa/research-centres/overview / WebArchive – Archive.Today
4- http://www.cilecenter.org/fr/vision-mission/ / Archive.Today
Alan Shepard du CA du CPRMV, qui a animé la table ronde mettant en vedette le PDG d’une organisation de la Qatar Foundation, est également président et vice-chancelier de l’Université Concordia depuis 2012. M. Shepard est un Américain. Son profil sur le site de l’Université indique qu’il a été provost et vice-président de l’Université Ryerson (Toronto) après avoir occupé divers postes de direction dans des universités à Guelph (Ontario), au Texas et en Virginie.
La proximité d’un administrateur du CPRMV avec la Qatar Foundation va directement à l’encontre du mandat du Centre de Montréal de prévenir la radicalisation menant à la violence. La Qatar Foundation appuie financièrement le centre d’étude de la charia dont Youssef Qaradawi est le principal exégète et qui porte son nom.
Voici quelques-unes des prises de positions du plus important exégète musulman soutenu par la Qatar Foundation :
Youssef Qaradawi justifie le meurtre des musulmans qui quittent l’islam en expliquant que «s’ils [les musulmans] s’étaient débarrassés du châtiment pour apostasie, l’islam n’existerait plus aujourd’hui» Vidéo
Youssef Qaradawi a déclaré que Hitler avait été envoyé par Allah pour punir les juifs et qu’il espère que le prochain massacre de juifs se fera aux mains des musulmans Al-Jazeera / MEMRI
Youssef Qaradawi justifie le meurtre des homosexuels Al-Jazeera /MEMRI
Youssef Qaradawi déclare légitime de recourir à la force «à toutes les fois que c’est possible» pour faire appliquer les principes de l’islam [«changing wrong by force whenever possible»] Priorities of the Islamic Movement
Conformément à la position des Frères Musulmans rapportée par le New York Times dès 1949, Youssef Qaradawi a encouragé les attentats-suicides BBC Arabic / MEMRI
Youssef Qaradawi promeut la conquête de l’Occident par les musulmans et il présente l’actuelle offensive islamique en Europe comme la continuation des offensives militaires du passé MEMRI
La Qatar Foundation a accueilli plusieurs autres imams dont les propos hostiles aux non-musulmans auraient dû convaincre quiconque associé au CPRMV de garder ses distances.
En mars 2015, la Qatar Foundation a annoncé sur Twitter que l’imam saoudien Saleh Al-Moghamsy avait été choisi pour diriger la prière lors de l’inauguration de la mosquée de la Qatar Foundation sur le campus d’Education City à Doha (Qatar). Al-Moghamsy soutient / WebArchive qu’à sa mort, aux yeux d’Allah, le fondateur d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, «avait plus de respectabilité [sanctity] et d’honneur» que n’importe quel juif, chrétien, zoroastrien, athée ou apostat de l’islam simplement parce qu’il est mort musulman.
En 2015, le magazine Politico a rapporté que «[Traduction] La veille de l’annonce par la Maison Blanche des plans de la première dame de voyager [au Qatar], la Qatar Foundation a promu le sermon du 30 octobre du cheik Tariq Al-Hawwas sur ses comptes Twitter, Facebook et Instagram. Tariq al-Hawwas a présenté plusieurs diatribes contre les juifs à la télévision, déclarant en 2013 que «si Hitler avait pu les achever, ça aurait soulagé l’humanité».
La Qatar Foundation a également organisé plusieurs conférences / WebArchive mettant en vedette les exégètes musulmans Omar Abdelkafi et Aidh al-Qarni.
Le magazine Politico a rapporté que «[Traduction] Qarni a fait les manchettes [en 2015] après avoir publiquement endossé les attaques terroristes au couteau contre les Israéliens lors d’une tournée au Qatar. [Selon MEMRI, il a] déclaré que «des gorges doivent être tranchées et des crânes écrasés» lors d’un sermon qui faisait l’éloge du Hamas. On rapporte qu’Omar Abdelkafi a déclaré que les musulmans doivent refuser de serrer la main des chrétiens ou de partager le trottoir avec eux. Il s’est également moqué des attentats du 11 septembre 2001 en les présentant comme ‘un film de comédie’ et les attaques contre Charlie Hebdo comme étant ‘la suite du film’».
Le répertoire des 500 musulmans les plus influents au monde souligne que depuis Dubai où il est basé, Omar Abdelkafi (Abdelkafy) «travaille spécifiquement avec la communauté musulmane au Canada».
D’autres informations sur la Qatar Foundation et ses prédicateurs sont disponibles dans l’article très fouillé publié par le magazine Politico à l’occasion de la visite de Michelle Obama au Qatar en 2015: Michelle’s Dangerous Journey to Qatar / WebArchive – Archive.Today.
La Qatar Foundation soutient également un autre centre d’étude sur la charia dirigé par Tariq Ramadan. En 2012, l’organisation de Ramadan, Présence Musulmane, a justifié le recours à la violence contre Charlie Hebdo dans un article sur son site internet. L’article est demeuré disponible sur le site de l’organisation du 22 septembre 2012 au 9 janvier 2015, soit deux jours après l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo. Il a été retiré après que Point de Bascule en ait dénoncé l’existence.
D’autres institutions qataries comme Qatar Airways contribuent à la pénétration islamiste dans les pays occidentaux en commanditant des institutions universitaires dont les recherches vont dans le sens du programme islamiste. Qatar Airways a notamment commandité le Centre CERIAS de l’UQAM auquel Paul Eid est associé. Dans le passé, M. Eid a accusé Point de Bascule ‘d’islamophobie’ et de propager le ‘fantasme de l’islamisation’. Point de Bascule lui a répondu. Consultez la partie 2 d’un article récent.
L’acronyme WISE de l’organisation de la Qatar Foundation représentée à Montréal par son président en 2015, 2016 et 2017 signifie World Innovation Summit for Education. Au départ, cette organisation sert d’agence de relations publiques du Qatar auprès des responsables d’universités occidentales. WISE invite chaque année à Doha, la capitale qatarie, des responsables universitaires lors de sa conférence annuelle. En 2009, lors de la première de ces conférences, Jacques Frémont, alors provost et vice-recteur aux affaires académiques de l’Université de Montréal, avait été invité à y participer.
Selon ce que rapporta l’organisation WISE, dans sa présentation de 2009, M. Frémont a plaidé pour «l’inutilité du concept de nation». Une des premières conséquences de l’abandon du concept de nation est évidemment l’abandon du contrôle des frontières.
Jacques Frémont : “The concept of the nation has demonstrated its uselessness in recent history and we need to find a new and more adequate concept.”
Dans le passé, Jacques Frémont a également été directeur d’un programme de l’Open Society du milliardaire George Soros qui fait également campagne pour l’élimination des frontières.
Après son passage à la direction de l’Université de Montréal, M. Frémont a été nommé à la direction de la Commission des droits de la personne du Québec par le gouvernement du Parti québécois. Durant son mandat, M. Frémont proposa ce qui allait devenir le projet de loi 59 visant à faciliter les poursuites judiciaires contre les critiques de l’islam.
En 2015, Point de Bascule a publié un article sur la participation de Jacques Frémont aux activités de la Qatar Foundation
PARTIE 3 – L’appui du Qatar au terrorisme
L’endossement par la Qatar Foundation d’idéologues qui prônent la conquête islamique de l’Occident et le terrorisme s’ajoute à l’accueil par le Qatar lui-même de financiers et de promoteurs du terrorisme comme Abd al-Rahman bin Umayr al-Nu’aymi, Wagdi Ghoneim et d’autres.
En 2014, CNN souligna qu’Al-Qaïda a pignon sur rue au Qatar. La même année, un ministre allemand et un ancien dirigeant du MI6 britannique ont accusé des commanditaires qataris et saoudiens d’avoir financé l’État islamique en Irak et en Syrie. Le 17 août 2014, dans un courriel dévoilé par Wikileaks, l’ancienne Secrétaire d’État, Hillary Clinton, a reconnu que «[Traduction] Les gouvernements du Qatar et de l’Arabie saoudite […] fournissent un appui financier et logistique clandestin à ISIL [l’État islamique] et à d’autres groupes sunnites radicaux dans la région.»
En octobre 2012, le New York Times / Archive.Today a annoncé que l’émir du Qatar avait promis 400 millions $ au Hamas qui gouverne Gaza. En juillet 2014, un expert israélien en sécurité informatique a déclaré que 70% des attaques informatiques perpétrées les semaines précédentes contre des sites du gouvernement israélien étaient rattachées à des adresses IP au Qatar.
Point de Bascule (5 juin 2017) : L’Arabie saoudite, l’Egypte, Bahreïn et les EUA rompent leurs relations diplomatiques avec le Qatar en l’accusant d’appuyer Al-Qaïda, l’Etat islamique et les Frères musulmans
À gauche, l’émir du Qatar (de 1995 à 2013) et fondateur de la Qatar Foundation accueille Youssef Qaradawi lors de la célébration du dixième anniversaire de la chaine qatarie Al-Jazeera en 2006. À droite, Aziz Djaout présente sur sa page Facebook une photo de l’émir actuel du Qatar (le fils du précédent) qui embrasse «le très honorable cheikh Youssef Qaradawi».
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Qatar
Point de Bascule : FICHE MSA Concordia
Steven Stalinsky (MEMRI – 18 février 2010) : Le cheik Yousef Al-Qaradawi et le campus d’Education City au Qatar / WebArchive – Archive.Today (Article en anglais)
The Guardian (6 décembre 2010) : Des documents dévoilés par Wikileaks soulignent qu’Al-Jazeera a modifié sa couverture journalistique pour se conformer à la politique étrangère du Qatar / WebArchive – Archive.Today (Article en anglais)
Université McGill (26 mars 2012) : L’Institut d’études islamiques de McGill reçoit 1,25 million de dollars du Qatar (Article en anglais)
Thierry Haroun (Le Devoir – 9 mars 2013) : Relations internationales – L’avenir du français à Montréal est une priorité / Archive.Today (Le ministre Lisée présente l’admission du Qatar à l’Organisation de la francophonie comme un développement positif.)
Christina Lin (The Times of Israel – 25 octobre 2015) : L’exportation du jihad par le Qatar déstabilise le Moyen-Orient / Archive.Today (Article en anglais)
Point de Bascule (12 mai 2016) : Patrice Brodeur a participé à une rencontre interreligieuse au Qatar. Le principal lieutenant de Youssef Qaradawi et Jamal Badawi étaient également présents.
Point de Bascule (23 novembre 2016) : VIDÉO Thierry Ardisson accuse Sarkozy et les autres politiciens financés par le Qatar de ‘haute trahison’ et les compare à ceux qui auraient reçu des fonds de l’Allemagne nazie en 1938