Patrice Brodeur à la 12e conférence pour le dialogue interreligieux de Doha (Qatar) en février 2016.
Le 16 février 2016, l’agence Qatar News / Archive.Today et le Doha International Center for Interfaith Dialogue (DICID) / Archive.Today ont rapporté la participation de Patrice Brodeur à la 12e conférence pour le dialogue interreligieux de Doha. Notez que le nom de Brodeur est écrit Broader dans l’article. La mention du discours de Patrice Brodeur par l’agence qatarie mérite d’être soulignée puisqu’il fait partie de seulement cinq conférenciers mentionnés dans l’article alors que des dizaines de conférenciers se sont adressés à l’auditoire, incluant Ali Al-Qardaghi du Qatar, le principal lieutenant du guide spirituel des Frères Musulmans, et Jamal Badawi décrit devant un comité du Sénat canadien en 2004 par un des principaux lobbies des Frères Musulmans au Canada comme «l’un des meilleurs sinon le grand spécialiste de l’Islam en Amérique du Nord».
Patrice Brodeur est professeur à la Faculté de théologie de l’Université de Montréal. En octobre 2015, il indiquait être le titulaire de la Chaire du Canada Islam, pluralisme et globalisation. Il a, depuis, éliminé cette mention de son profil / Archive.Today.
Après avoir été directeur de la recherche du King Abdullah bin Abdulaziz International Centre for Interreligious and Intercultural Dialogue (KAICIID), Patrice Brodeur en est récemment devenu le conseiller principal / Archive.Today. Le KAICIID est un organisme basé à Vienne mais financé par l’Arabie saoudite qui utilise le dialogue interreligieux pour promouvoir les intérêts saoudiens.
Cette année, la conférence de Doha portait sur «la sécurité spirituelle et intellectuelle à la lumière de la doctrine religieuse» / WebArchive. Deux sessions de la conférence portèrent sur «l’insécurité intellectuelle» causée par les médias conventionnels et les médias sociaux. Ces thèmes visaient, une fois de plus, à justifier la censure de ce que les islamistes qui organisèrent la conférence de Doha jugent «islamophobe».
Il ne viendrait évidemment pas à l’esprit des Qataris de censurer ses propres propagandistes qui produisent du matériel académique pour enfants faisant la promotion des conquêtes musulmanes passées en Europe ou Youssef Qaradawi qui justifie de tuer les homosexuels sur les ondes de la chaine qatarie Al-Jazeera. Mais, sitôt que des opposants réagissent à ces ambitions totalitaires, alors la machine islamiste et ses unités impliquées dans l’interreligieux passent à l’action et préparent les conditions pour la censure.
En 2014, la conférence du DICID portait sur la résolution 16/18 de l’ONU qui a servi de modèle au projet de loi 59 au Québec et qui donne des moyens de poursuivre ceux qui critiquent l’islam en arguant qu’ils sèment l’intolérance.
En 2011, dans le cadre de la Deuxième conférence sur les religions du monde de Montréal dont il était le porte-parole média, Patrice Brodeur a contribué à faire adopter une résolution favorable à l’interdiction de la critique des religions (article 12.4).
En 2015, le chancelier autrichien Werner Faymann a dénoncé le KAICIID de Vienne, dont Patrice Brodeur est le conseiller principal, après que cette organisation ait refusé de condamner la peine de 1 000 coups de fouet imposée à Raif Badawi par un tribunal saoudien. Le chancelier avait déclaré à ce moment-là que «ce centre ne se conforme pas à son mandat de dialogue et est muet au sujet de violations fondamentales des droits de l’homme». Des articles du Gatestone Institute et de GMBDW fournissent plus d’informations sur le KAICIID.
Les islamistes mènent toujours le dialogue interreligieux avec le but ultérieur de faciliter la pénétration de leur doctrine en territoire non-musulman. Ces dernières années, leur motivation principale a été de bâtir des liens avec des groupes religieux non-musulmans pour les amener à faire pression pour que leurs gouvernements passent des lois (sur le modèle de #PL59) qui interdiraient la critique de l’islam dans les pays où ils sont établis.
En 2009, un journal du Qatar / Archive.Today a cité le guide spirituel des Frères Musulmans et président de l’Union mondiale des savants musulmans, Youssef Qaradawi, qui expliquait pourquoi lui et ses supporteurs s’engagent dans le dialogue interreligieux :
[Traduction Point de Bascule] «Nous [les musulmans] entretenons un dialogue avec eux [les chrétiens] seulement pour trouver des points communs qui serviront de fondements à une action ultérieure». [Version originale anglaise sur GMBDW / Archive.Today] «We [Muslims] only carry out dialogue with them [Christians] in order to find common grounds that serve as a basis for further action.»
Dans deux de ses textes, Qaradawi mentionne quatre de ces «actions ultérieures» justifiant d’engager un dialogue interreligieux :
- Améliorer l’image de l’islam; Priorities (entrez l’expression ‘image of Islam’)
- Convertir les chrétiens; GMBDW / Today
- Rallier les chrétiens contre Israël; GMBDW / Today
- Décourager les leaders chrétiens de supporter d’autres chrétiens impliqués dans des conflits avec les musulmans. Qaradawi mentionne les cas spécifiques du Soudan et des Philippines. Priorities (entrez l’expression ‘in southern Sudan’)
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Patrice Brodeur (en haut à droite)
Jamal Badawi (au milieu de la table) est membre de l’Union mondiale des savants musulmans.
Ali Al-Qaradaghi du Qatar est le principal lieutenant de Youssef Qaradawi à l’Union mondiale des savants musulmans.
Références supplémentaires
Point de Bascule : FICHE Charia / Dialogue interreligieux
Point de Bascule : FICHE Union mondiale des savants musulmans
Point de Bascule : FICHE Jamal Badawi
Point de Bascule : FICHE Qatar