https://twitter.com/SolZanetti/status/848556557403119617 / Webarchive – Archive.Today
L’expert en ‘racisme systémique’ et co-président d’AMAL-Québec, Haroun Bouazzi (à gauche), et le chef d’Option nationale, Sol Zanetti (à droite), ont rencontré l’ancien président tunisien Moncef Marzouki (au centre) le 1er avril.
L’ancien président tunisien de 2011 à 2014, Moncef Marzouki, était de passage au Québec du 29 mars au 2 avril 2017. Le 1er avril, il a prononcé une conférence intitulée Transitions démocratiques dans le monde arabe à l’auditorium des Archives nationales dans le Vieux-Montréal.
Selon ce que rapporte le site français Dreuz.info, le fait saillant de sa présentation a été sa réponse à la question d’un participant qui lui demanda de justifier l’interdiction faite par l’article 74 de la constitution tunisienne à quiconque n’est pas musulman de se présenter à la présidence du pays. On lui demanda également d’expliquer la prohibition d’enseigner la langue berbère dans les écoles publiques et l’absence d’une législation contre la discrimination des noirs en Tunisie.
Selon ce que rapporte Dreuz.info, M. Marzouki a répondu ce qui suit :
Moncef Marzouki : C’est la loi de la majorité, nous sommes à 99,99 % arabo-musulmans, les juifs, Berbères, noirs et machins doivent accepter les choix de la majorité arabe.
Durant son passage au Québec, Moncef Marzouki a également participé à l’enregistrement de Tout le monde en parle (29 mars), il a été reçu par le CÉRIUM de l’Université de Montréal (30 mars) et il a participé à la prière du vendredi au Centre culturel islamique de Québec (31 mars).
https://twitter.com/moalla/status/848698711182102528 / WebArchive – Archive.Today
EXTRAITS D’UNE INTERVIEW ACCORDÉE PAR LE PRÉSIDENT MARZOUKI À TAÏEB MOALLA DU JOURNAL DE QUÉBEC EN 2012
À 11:45 de la vidéo, Moncef Marzouki commente sur les succès électoraux des islamistes du parti Ennahda (Frères Musulmans) parmi les Tunisiens vivant au Canada. Au passage, Taïeb Moalla mentionne la réaction négative de son collègue Richard Martineau face au phénomène.
À 15:35, Moncef Marzouki réagit face à ceux qui affirment que son discours s’est ‘islamisé’.
À 23:26, Moncef Marzouki se déclare favorable à ce que les étudiantes qui fréquentent l’université puissent porter le niqab.
À 29:05, Moncef Marzouki à propos de la censure de magazines français en Tunisie : «Je reste profondément attaché à la liberté de la presse. Mais, comme toutes les affaires… là où il y a eu ces histoires de caricatures du prophète, d’images du prophète, etc… Je dis : Vraiment, est-ce qu’on n’a pas mieux à faire que de provoquer les gens, de démontrer qu’on est libre que lorsqu’on s’attaque aux croyances des uns et des autres. Est-ce que c’est vraiment ça le grand test de la liberté pour un homme ou pour un peuple? […] La liberté des uns s’arrête là où commence la liberté des autres. […] On n’a pas le droit d’agresser les autres dans ce qu’ils ont de plus profond.
À 35:15, Moncef Marzouki discute de l’opportunité d’une censure de l’internet par le gouvernement tunisien.
Lectures complémentaires
Tunisienouvelle (12 février 2014) : Les minorités : les oubliés de la Constitution tunisienne / WebArchive – Archive.Today
Kapitalis / Tunis (28 mai 2016) : Moncef Marzouki, le «cocu» d’Ennahdha / WebArchive – Archive.Today
Kapitalis / Tunis (7 avril 2017) : L’islamisation rampante menace les libertés en Tunisie / WebArchive – Archive.Today