Jamal Badawi porte au front une marque de prière (zebiba en arabe). Selon un article de la BBC sur le sujet, le musulman pratiquant frotte son front au sol au moins 34 fois par jour pour indiquer sa soumission à Allah. La friction répétée produit cette marque sombre et calleuse. Dans un article qu’elle consacrait en 2011 aux révolutionnaires islamistes qui tentaient alors de renverser Kadhafi, Lysiane Gagnon référa à la zebiba comme à un indice parmi d’autres pour évaluer le niveau de radicalisme des islamistes libyens.
En 2010, les leaders de la mosquée Al Rawdah de Montréal, également connue sous le nom de Centre communautaire Laurentien (CCL), ont diffusé une vidéo sur Youtube pour inciter leurs supporteurs à contribuer à une levée de fonds pour la rénovation de l’édifice du boulevard Laurentien dans le nord de la ville.
Au début de la vidéo, le présentateur précise les liens qui unissent la mosquée Al Rawdah à la Muslim Association of Canada (MAC) :
00:59 L’Association musulmane du Canada (MAC) a érigé la mosquée Al Rawdah en 2003 qui s’est développée et est devenue depuis le Centre communautaire Laurentien (CCL).
01:40 Elle (la mosquée Al Rawdah) est administrée par l’Association musulmane du Canada (MAC), une association visant à servir la communauté musulmane à travers le pays et cela, grâce à un ensemble d’établissements, tels que mosquées, écoles primaires et secondaires, centres culturels, centres jeunesse, garderies et bien plus.
02:00 Début 2006, l’Association musulmane du Canada achetait l’immeuble adjacent dont la superficie est de trois fois celle de la mosquée.
Le dossier du CCL au registre des entreprises du Québec (NEQ 1160478880 – mis à jour le 15 mars 2013) mentionne d’autres noms utilisés par la MAC.
Sur son propre site, la MAC déclare que ses origines «remontent à la renaissance islamique du début du XXe siècle, culminant avec le mouvement des Frères Musulmans. (…) La MAC adopte et fait tous les efforts pour appliquer l’islam (…) tel qu’il a été compris dans le contexte contemporain par le regretté imam Hassan al-Banna (1906-1949), le fondateur des Frères Musulmans».
C’est au Centre communautaire Laurentien qu’Abdur Raheem Green et Hamza Tzortzis se sont adressés aux musulmans de Montréal en octobre 2011. A l’époque, les deux islamistes avaient été dénoncés par une motion unanime de l’Assemblée nationale. Abdur Raheem Green a déjà affirmé que le Coran autorise les hommes musulmans à utiliser «une certaine forme de force physique pour protéger leurs femmes contre le mal» et que les homosexuels devraient être lapidés.
En 2009, le Centre communautaire Laurentien a également reçu l’ancien mufti de Jérusalem, Ekrima Sabri, lors d’une activité de financement organisée par IRFAN-Canada, le collecteur de fonds du Hamas au pays. Sabri fait la promotion des attentats-suicide. En 2000, il a déclaré : «Plus jeune est le martyr et plus je le respecte» (MEMRI).
En 2011-2012, l’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut charitable de trois organisations liées à la MAC (IRFAN, WAMY et WICS) parce qu’elles avaient financé al-Qaïda, le Hamas et d’autres organisations terroristes.
A ce sujet, voir la partie 4 d’un autre article de Point de Bascule intitulée Trois organismes de bienfaisance liés à la MAC et à l’AMA ont vu leur statut révoqué en 2011-2012 pour avoir financé le terrorisme.
La MAC fait partie de 23 organisations islamistes que la Commission Bouchard-Taylor a recommandé au gouvernement de financer dans son rapport final (p. 236). Ces 23 organismes auxquels réfère la note 91 de la page 236 du Rapport signèrent une lettre commune en 2007.
Point de Bascule : Fiche Muslim Association of Canada
La vidéo réalisée par la MAC présente les appels de plusieurs leaders islamistes qui enjoignent leurs supporteurs à contribuer au financement d’Al Rawdah :
Jamal Badawi
Saïd Youssef Fawaz
Mohamed Habib Marzougui
Ahmed Kandil
Samer Elniz
Mohamed Hamrani
Hussein Amer
Mathieu Comte Marcil
Karine Rainville.
Jamal Badawi
Jamal Badawi dirige plusieurs organisations des Frères Musulmans en Amérique du Nord, dont CAIR-CAN et Human Concern International au Canada. En 1991, Badawi était déjà identifié comme un leader des Frères Musulmans en Amérique du Nord dans un mémorandum interne du réseau (Point 20).
Le mémorandum de 1991 fut saisi par la police et produit en preuve lors des procès de 2007-2008 de la Holy Land Foundation qui menèrent à la condamnation des leaders des Frères Musulmans accusés de financement du terrorisme (GMBDR).
La section 4.4 du document résume clairement la mission que les Frères Musulmans se sont donnés en Amérique du Nord :
Les Frères Musulmans doivent comprendre leur travail en Amérique comme une sorte de grand jihad visant à éliminer, à détruire de l’intérieur la civilisation occidentale et à saboter sa misérable demeure afin que la religion d’Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions. (…) C’est la destinée du musulman que de mener le jihad peu importe où il se trouve et ce, jusqu’à son dernier souffle.
La vidéo produite par la MAC identifie également Jamal Badawi comme un membre de l’Union internationale des savants musulmans (mieux connue sous son appellation anglaise d’International Union for Muslim Scholars – IUMS) dirigée par le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi. Dans le passé, Qaradawi a plaidé pour la conquête islamique de l’Occident et décrit Hitler comme «un envoyé d’Allah venu punir les juifs».
Dans son message, enregistré pour la vidéo, Badawi invite ses supporteurs à se rappeler le rôle important joué par la mosquée dans les premières années de l’islam :
08:33 JAMAL BADAWI – La mosquée Al Rawdah nous rappelle le rôle véritable joué par la mosquée à l’époque du prophète. (The masjid (mosque) Al Rawdah reminds us of the true role of masjid (mosque) at the time of the prophet).
Le mentor de Badawi, Youssef Qaradawi, a déjà expliqué sur Islamonline le rôle politique de la mosquée «à l’époque du prophète» :
(Traduction de Point de Bascule) Dans la vie du prophète, il n’y avait pas de distinction entre ce que les gens appellent le sacré et le laïque, ou le religieux et le politique : il n’y avait pas d’autres endroits pour la politique et les questions qui s’y rattachent.
C’était la même chose avec les califes clairvoyants qui lui succédèrent : la mosquée était le siège de toutes les activités qu’elles soient politiques ou non.
(…) Ce doit être le rôle de la mosquée que de diriger les politiques publiques d’une nation.
(…) Depuis les temps anciens, la mosquée a joué un rôle quand il s’est agi d’inciter à mener le jihad au nom d’Allah.
Le fondateur des Frères Musulmans, Hassan al-Banna, allait dans le même sens quand il affirmait que le rôle de la mosquée c’est de servir de «centre de la révolution islamique» (Google Books – pp. 76-77). Dans un texte de 2004, Badawi a déclaré d’al-Banna qu’il représentait la pensée et l’idéologie islamiques du XXe siècle («he has epitomized twentieth century Islamic thought and ideology»).
En endossant publiquement la mosquée Al Rawdah, Jamal Badawi confirme qu’elle sert de «centre de la révolution islamique» à Montréal, conformément à ce que préconisent ses mentors al-Banna et Qaradawi.
Point de Bascule : Fiche Jamal Badawi
Saïd Youssef Fawaz
Dans la vidéo où il enjoint les musulmans à financer la mosquée de la MAC, cet important leader islamiste est identifié comme le représentant de la Ligue islamique mondiale saoudienne au Canada et l’imam de la mosquée Al-Ommah au centre-ville de Montréal. La Ligue saoudienne a été fondée en 1962 par Saïd Ramadan (le père de Tariq) et Syed Maududi, également fondateur du Jamaat-e-Islami, le principal parti islamiste du Pakistan allié des Frères Musulmans.
Extrait du message de Saïd Fawaz dans la vidéo de la MAC :
09:17 SAÏD YOUSSEF FAWAZ – Grâce à Dieu, la communauté musulmane s’est implantée au Canada où se sont converties de nombreuses personnes et où se sont multipliées mosquées et écoles. Cependant, notre communauté a besoin de davantage de mosquées, de centres et d’écoles dont le rôle est la diffusion de la culture et des doctrines du saint Qur’an. Et parmi ces mosquées, il y a la mosquée Al Rawdah de Montréal avec laquelle nous avons l’honneur de collaborer et qui se trouve présentement en pleins travaux de rénovation dans son centre communautaire. Nous prions Dieu de nous permettre d’apporter notre aide à ce projet.
Le registre des entreprises du Québec présente également Fawaz comme un administrateur du Centre Communautaire Islamique de la Rive Sud (NEQ 1145860475 – Dossier mis à jour le 10 février 2013). C’est l’imam de cette mosquée, Foudil Selmoune, qui affirma en novembre 2011 à Radio-Canada que les lois de Dieu ordonnent l’amputation et la lapidation et qu’«on peut pas les changer». Ses propos furent condamnés à l’Assemblée nationale du Québec le 8 décembre suivant (Journal des Débats – vidéo 01:03:56).
Dans son plaidoyer livré à l’Assemblée nationale du Québec en mai 2005 contre l’introduction de la charia au Canada, la députée Fatima Houda-Pepin a rappelé que c’est précisément la Ligue islamique mondiale (LIM) de Fawaz qui était derrière le projet de tribunaux islamiques au Canada. En 1991, la LIM a convoqué des imams de toute l’Amérique du Nord à Washington à une réunion dont le thème était : «Élaborer des stratégies pour introduire la charia au Canada et aux États-Unis».
Le 29 août 2005 sur les ondes de la chaîne saoudienne IQRA TV, Abdallah Basfar, le secrétaire-général d’une Commission de la LIM saoudienne a ouvertement incité les musulmans à contribuer financièrement aux activités terroristes du Hamas en donnant à son organisation :
«Le Prophète a dit : ‘Celui qui équipe un combattant — c’est comme s’il avait combattu lui-même.’ Vous êtes étendu dans votre lit, en sécurité dans votre maison, vous donnez de l’argent et Allah vous crédite des récompenses d’un combattant. Qu’est-ce que c’est? Un privilège» (MEMRI).
Cet extrait a été présenté en 2005 à un sous-comité de la Chambre des Communes sur la Sécurité publique.
Dans un rapport soumis à un comité du Sénat américain en 2003, l’expert français de l’antiterrorisme, Jean-Charles Brisard, aborda le rôle important joué par la Ligue islamique mondiale saoudienne (Muslim World League) dans le financement du terrorisme international.
Conformément aux directives des leaders saoudiens de la LIM, le Centre culturel musulman de Montréal (un autre nom de la mosquée al-Oummah de Fawaz) a transféré 36 342$ à IRFAN, le collecteur de fonds du Hamas au Canada, uniquement pour la période 2008–2009–2010. En avril 2011, l’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut d’organisme de bienfaisance d’IRFAN après avoir conclu qu’il avait acheminé 14,6 millions $ à l’organisation terroriste Hamas uniquement pour la période 2005-2009.
Depuis 2002, le Hamas est inscrit sur une liste d’organisations terroristes maintenue par le gouvernement canadien. Ses leaders prônent fréquemment la conquête islamique de l’Occident (2008 – 2011 – 2012) et l’organisation terroriste est vouée à mener le jihad contre Israël jusqu’à ce qu’il soit rayé de la carte (Charte – Article 13).
Dans un article intitulé L’avant-garde de l’islam publié par La Presse en 1992, Richard Hétu a indiqué que Saïd Youssef Fawaz est Libanais d’origine et qu’il avait été dépêché à Montréal en 1982 par l’Arabie saoudite qui le payait pour mener des activités au Canada à son profit. Selon Driss Benzakour, le trésorier de la mosquée al-Oummah à l’époque (également cité par Hétu), déjà trois ou quatre imams de Montréal étaient payés par l’Arabie saoudite en 1992.
Tout comme la Commission Bouchard-Taylor l’a fait pour la MAC, elle recommanda au gouvernement dans son rapport final (p. 236) de financer l’organisation islamiste qui sert de base à Fawaz à Montréal, soit le Centre culturel musulman (alias mosquée Al-Ommah). Ce Centre culturel/mosquée fait partie des 23 organismes musulmans auxquels réfère la note 91 de la page 236 du Rapport Bouchard-Taylor.
Point de Bascule : Fiche Saïd Youssef Fawaz
Mohamed Habib Marzougui
La vidéo de la MAC le présente comme l’imam de la mosquée Aboubakerseddik. Le Registre des entreprises du Québec (NEQ 1165515017) confirme que cette mosquée a une double mission. Elle agit également comme agence de certification halal sous le nom d’Association des viandes halal.
En avril 2012. Point de Bascule a consacré un article au contrôle que la MAC exerce sur l’Association des viandes halal : Muslim Association of Canada : une contributrice au collecteur de fonds du Hamas contrôle la certification halal au Québec
Ahmed Kandil
La vidéo de la MAC présente Ahmed Kandil comme l’imam de la mosquée Al-Jisr à Laval. Comme c’est fréquemment le cas, le Registre des entreprises du Québec (NEQ 1141034455), confirme que cette mosquée a une double vocation : elle abrite le Regroupement des Marocains du Canada (RMC).
Le RMC fait partie des organisations liées aux Frères Musulmans que la Commission Bouchard-Taylor recommanda au gouvernement de financer dans son rapport final (p. 236).
En 2009, Ahmed Kandil a participé à une activité de financement de la mosquée Taiba également connue sous le nom de Centre socio-culturel Côte des Neiges. Le Centre était fréquenté par Chiheb Essaghaier, le Tunisien récemment accusé d’avoir planifié le déraillement d’un train entre Toronto et New York.
Samer Elniz
La vidéo de la MAC le présente comme le directeur exécutif de la mosquée Al Rawdah / Centre communautaire Laurentien.
Mohamed Hamrani
La vidéo de la MAC le présente comme le président du conseil d’administration de la mosquée Al Rawdah / Centre communautaire Laurentien. Le Registre des entreprises du Québec (NEQ 1165515017) l’identifie également comme un des administrateurs de l’Association des viandes halal.
Hussein Amer
La vidéo de la MAC le présente comme l’imam de la mosquée Al Rawdah.
Mathieu Comte Marcil
La vidéo de la MAC le présente comme l’adjoint administratif de la mosquée Al Rawdah / Centre communautaire Laurentien.
Karine Rainville
La vidéo de la MAC la présente comme une employée de la garderie du Centre communautaire Laurentien et une convertie à l’islam