Document original de l’UNESCO / WebArchive – Archive.Today
On doit craindre que les positions accommodantes de l’UNESCO envers les islamistes et les intentions de censure exprimées par le Gouvernement du Québec dans #PL59 se traduisent lors de la conférence annoncée sur la ‘radicalisation par internet’ par un programme qui visera à faire taire ceux qui dénoncent la menace islamiste.
PARTIE 1 – Introduction
Le 26 janvier 2016, l’UNESCO a émis un communiqué pour annoncer qu’elle allait collaborer avec le Gouvernement du Québec pour l’organisation d’une conférence sur la ‘radicalisation par internet’ qui devrait se tenir au Québec vers la fin de 2016. La date exacte de la conférence n’a pas été précisée mais une rencontre préparatoire est prévue pour juin 2016.
La nouvelle a été reprise par divers médias au Québec :
Marc-André Gagnon (Journal de Québec – 25 janvier 2016) : Le Québec sera l’hôte d’une conférence internationale sur la radicalisation / Archive.Today
La Presse canadienne / La Presse (25 janvier 2016) : Le Québec accueillera une conférence sur la radicalisation / WebArchive – Archive.Today
http://www.unesco.org/… [très longue adresse] / WebArchive / Archive.Today
Photo prise lors de l’annonce d’une conférence sur la ‘radicalisation par internet’ par le Gouvernement du Québec en coopération avec l’UNESCO
L’identité des personnes sur la photo n’étant pas fournie dans l’annonce de la conférence Québec-UNESCO à venir, nous avons dû consulter d’autres photos du domaine public pour faire les recoupements nécessaires aux identifications.
De gauche à droite :
1er / Boyan Radoykov, chef de Section du secteur de la communication et de l’information de l’UNESCO / WebArchive – Archive.Today. Également Photo UNESCO / WebArchive – Archive.Today
2e / Line Beauchamp, représentante du Québec au sein de la Délégation permanente du Canada auprès de l’UNESCO / WebArchive – Archive.Today
3e / Christine St-Pierre, ministre des Relations internationales du Québec / WebArchive – Archive.Today
4e / Élaine Ayotte, ambassadeure du Canada auprès de l’UNESCO / WebArchive – Archive.Today
5e / Chafica Haddad, déléguée permanente adjointe de Grenade auprès de l’UNESCO et présidente du Bureau du PIPT de l’UNESCO / WebArchive – Archive.Today. C’est le PIPT (IFAP en anglais) qui collaborera avec le Québec pour l’organisation d’une conférence sur la ‘radicalisation par internet’ en 2016.
6e / Indrajit Banerjee, Directeur de la division des sociétés du savoir du secteur de la communication et de l’information de l’UNESCO / WebArchive – Archive.Today. Également Photo UNESCO / WebArchive – Archive.Today
7e / Paul Hector, Spécialiste du programme du secteur de la communication et de l’information de l’UNESCO / WebArchive – Archive.Today. Également Twitter de Paul Hector / WebArchive – Archive.Today
PARTIE 2 – Trois personnalités clés
CLÉMENT DUHAIME – Le gouvernement Couillard a confié à Clément Duhaime le rôle de chargé de mission pour la tenue de la conférence à venir sur la ‘radicalisation par internet’. Jusqu’à la nomination de Michaëlle Jean au poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en 2014, M. Duhaime était administrateur de l’organisation. Il a dû céder sa place car deux dirigeants importants de l’OIF ne peuvent pas venir du même pays. À titre d’administrateur de l’OIF, il a défendu l’adhésion du Qatar à l’Organisation de la francophonie malgré un pourcentage insignifiant de sa population qui parle le français.
EurActiv.fr (12 octobre 2012) : Clément Duhaime : Le Qatar a montré des «signes tangibles d’engagement vis-à-vis de la francophonie» / WebArchive – Archive.Today
Au moment où des investissements massifs du Qatar dans les banlieues françaises à forte concentration musulmane ont été annoncés en 2012, un ancien ministre tunisien des Affaires étrangères avait critiqué le projet en affirmant qu’il s’agissait d’une «tactique pour étendre le néo-wahhabisme dans les banlieues françaises». Déclaration de Mezri Haddad / WebArchive – Archive.Today
Les motivations derrière l’adhésion du Qatar à la Francophonie sont du même ordre.
Dans son ouvrage Les signes annonciateurs de la victoire finale, le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, qui dirige au Qatar un centre de recherche sur la charia intégré à la Qatar Foundation, a déjà expliqué l’avancée de l’islam par deux facteurs : d’une part le travail de terrain des Frères Musulmans et d’organisations similaires et, d’autre part, les contributions en pétrodollars des milliardaires du Golfe à la cause islamiste. Centre Al-Qaradawi / WebArchive – Archive.Today
Les activités diplomatiques menées par des monarchies pétrolières aux visées islamistes comme l’adhésion à la Francophonie ou le lobbying à l’UNESCO relèvent de la seconde catégorie.
En 2013, au moment où il était administrateur de l’OIF, M. Duhaime a eu l’occasion de remettre à Tunis un prix qui célèbre la mémoire de l’historien Ibn Khaldoun (1332-1406). Voici un extrait de son discours / WebArchive – Archive.Today :
Clément Duhaime : À un moment où la tendance est à assimiler Islam et intolérance, refus de l’autre par la violence, par ce choix de traduction, Professeur Ravane Mbaye, vous montrez que l’Islam a toujours été et est aujourd’hui plus que jamais ouverture à l’autre.
Dans ses Prolégomènes, Ibn Khaldoun, qu’honorait le prix remis par M. Duhaime, a présenté une description de l’islam incluant le concept de jihad offensif qui va dans le même sens que celle promue par des islamistes du XXe siècle comme Hassan al-Banna, Sayyid Qutb et Syed Maududi. Le traducteur français du XIXe siècle a utilisé le terme ‘islamisme’ avec le sens qu’on donne aujourd’hui au mot ‘islam’.
Ibn Khaldoun : Dans l’islamisme, la guerre contre les infidèles est d’obligation divine, parce que cette religion s’adresse à tous les hommes et qu’ils doivent l’embrasser de bon gré ou de force. On a donc établi chez les musulmans la souveraineté spirituelle et la souveraineté temporelle, afin que ces deux pouvoirs s’emploient simultanément dans ce double but. Les autres religions ne s’adressent pas à la totalité des hommes; aussi n’imposent-elles pas le devoir de faire la guerre aux infidèles; elles permettent seulement de combattre pour [leur] propre défense. Pour cette raison, les chefs de ces religions ne s’occupent en rien de l’administration politique. (Partie 1 – p. 469 Google Livres)
Ibn Khaldoun considérait également les Noirs «semblables à des bêtes féroces» (p. 169) et il était un fervent promoteur de l’esclavage :
Ibn Khaldoun : La plupart des nègres s’habituent facilement à la servitude; mais cette disposition résulte, ainsi que nous l’avons dit ailleurs, d’une infériorité d’organisation qui les rapproche des animaux brutes [sic]. (Partie 1 – p. 309 Google Livres)
D’autres infos sur Ibn Khaldoun, incluant son endossement par des leaders islamistes associés aux Frères Musulmans, sont disponibles dans un article de Point de Bascule de 2013 : La fille de Rachid Ghannouchi et porte-parole d’Ennahda rend hommage au penseur musulman Ibn Khaldoun (1332-1406).
CHAFICA HADDAD – La présidente du Programme Information pour tous (PIPT / IFAP en anglais) de l’UNESCO est la déléguée permanente adjointe auprès de l’UNESCO de Grenade, l’île des Caraïbes. C’est cette sous-structure de l’UNESCO qui collaborera avec le Québec pour la conférence à venir. En 1989, la Commission nationale béninoise pour l’UNESCO a publié un bulletin d’information dans lequel une dénommée Chafica Haddad représentait le Liban auprès de l’UNESCO. Il nous est impossible de confirmer s’il s’agit de la même personne.
HAMZA B. ALKHOLI – L’ambassadeur de Grenade auprès de l’UNESCO est Hamza B. Alkholi (également Al-Kholi et Al Kholi). Le CV de M. Alkholi disponible sur le site de l’UNESCO le présente également comme un homme d’affaires prospère d’Arabie saoudite.
Délégation de Grenade auprès de l’UNESCO / WebArchive – Archive.Today
CV de l’ambassadeur de Grenade auprès de l’UNESCO / WebArchive – Archive.Today
En 2006, en compagnie de plusieurs autres personnalités originaires ou proches de l’Arabie saoudite, il a participé à une activité de ‘rapprochement’ avec des décideurs occidentaux au Forum économique mondial / Archive.Today.
Les médias américains ont également présenté M. Alkholi comme un important donateur aux activités des familles Bush et Clinton. New York Sun / WebArchive – Archive.Today
Nous n’avons pas trouvé de documents évoquant une participation directe de M. Alkholi à l’organisation de la conférence sur la ‘radicalisation par internet’ devant se tenir au Québec à la fin de 2016. Par contre, sa position d’ambassadeur de Grenade auprès de l’UNESCO le place dans une position d’influence directe auprès de la présidente du PIPT / IFAP de l’UNESCO, madame Haddad, puisqu’elle est une déléguée de Grenade auprès de l’UNESCO.
PARTIE 3 – Le concept de ‘radicalisation par internet’
CONCLUSION 1 – La ‘radicalisation par internet’ est réelle mais les services de sécurité et les politiciens l’évoquent fréquemment sans mentionner les organisations et les individus bien réels qui utilisent cette technologie pour diffuser le message islamiste. Cela contribue à répandre l’idée que la menace islamiste sur internet est obscure et insaisissable. Comme si les services de sécurité se donnaient à l’avance une excuse pour ne pas avoir réussi à stopper ceux qui nous menacent.
CONCLUSION 2 – La consultation de sites internet par des gens qui veulent approfondir les principes de l’idéologie islamiste, apprendre à fabriquer une bombe ou à organiser une opération frauduleuse pour financer le jihad est généralement l’aboutissement d’un processus qui a commencé non pas sur internet mais dans un lieu physique (mosquée, prison, famille, etc.), au contact d’un mentor islamiste. Les experts Forcese et Littlewood qui ont témoigné en 2015 devant le Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense l’ont bien fait ressortir lors de leurs interventions.
CONCLUSION 3 – Un des documents publiés pour la conférence organisée par le PIPT / IFAP de l’UNESCO en 2015 sur la ‘radicalisation par internet’ plaide pour imposer des limites à la liberté d’expression :
UNESCO / 2015 : «Il devient également important de bien comprendre les limites de la liberté des médias vis-à-vis des discours de haine, tout en y apportant des réponses qui soient proportionnées et équilibrées.»
De son côté, le gouvernement du Québec qui collaborera avec le PIPT / IFAP de l’UNESCO pour la version 2016 d’une autre conférence sur la ‘radicalisation par internet’ a également indiqué son intention de s’en prendre au «discours haineux» avec son projet de loi 59. Après que la première version du projet de loi ait été largement critiquée au Québec et à l’extérieur, le premier ministre Couillard avait promis en août 2015 que #PL59 serait modifié pour bien faire ressortir qu’en matière de liberté d’expression, la «démarcation» entre l’acceptable et l’inacceptable «c’est l’appel direct à la violence». Le Devoir / WebArchive – Archive.Today
Cette promesse n’a pas été tenue et la nouvelle version de #PL59 permet toujours des poursuites pour avoir tenu un soi-disant «discours haineux» sans rapport avec la violence. Cette formulation est conforme à la proposition du président de la Commission des droits de la personne du Québec (CDPDJ), Jacques Frémont, qui demanda en novembre-décembre 2014 d’assimiler la critique de la «religion islamique» au «discours haineux» et de la rendre passible de poursuites au civil. En vertu de #PL59, il est prévu que la CDPDJ représentera ceux qui se plaindront d’avoir été victimes de «discours haineux» et que la CDPDJ elle-même pourra initier des poursuites devant le Tribunal des droits de la personne auquel elle est associée.
Selon ce qu’il a révélé aux enquêteurs de la police, l’auteur de l’attentat au marathon de Boston, Dzhokhar Tsarnaev, a effectivement trouvé sur internet la recette pour fabriquer avec une cocotte-minute (‘pressure cooker’) la bombe qui a tué 3 personnes et en a blessé plus de 200 autres le 15 avril 2013. Cependant, s’arrêter là, sans mentionner que la recette faisait partie du webmagazine Inspire d’Al-Qaïda, serait omettre une partie importante de l’histoire. Ce qu’on doit retenir c’est qu’Al-Qaïda utilise l’internet pour diffuser son message et non pas que l’internet fait planer sur nous une menace dont on ne connait pas l’origine et qui est obscure et insaisissable.
PBS (30 avril 2013) : Le magazine internet qui a ‘inspiré’ les responsables de l’attentat de Boston / WebArchive – Archive.Today [Article en anglais]
L’exégète d’Al-Qaïda, Anwar al-Awlaki (1971-2011), a consacré une fatwa sur internet / Archive.Today pour expliquer pourquoi la loi islamique permet aux musulmans de voler les non-musulmans. Des islamistes basés en Allemagne qui étaient en contact avec lui se sont inspirés de ses écrits pour organiser des fraudes avec des cartes de crédit et amasser des fonds pour une opération terroriste qu’ils planifiaient en l’Allemagne. Présenter cet encouragement du vol des non-musulmans en se limitant à dire qu’il provenait d’internet, sans mentionner que c’est un leader d’Al-Qaïda qui diffusait le message, c’est présenter un portrait incomplet de la situation.
Money Jihad (16 décembre 2011) : Une fraude avec des cartes de crédit permet d’amasser 7 000$ pour Al-Qaïda / WebArchive – Archive.Today [Article en anglais]
Stephen Brown (FrontPage Mag – 18 novembre 2014) : Des sentences bonbon pour des terroristes en Allemagne / WebArchive – Archive.Today [Article en anglais]
En 2015, le Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense a entendu des témoins qui ont bien fait ressortir que l’internet n’est pas la cause de la radicalisation mais seulement un outil utilisé par ceux qui la favorisent :
Craig Forcese, professeur de droit à l’Université d’Ottawa : [L]es données empiriques sur le rôle d’Internet dans la radicalisation […] donnent à penser que ça peut faciliter les choses, mais que ce n’en est pas la cause. La radicalisation menant à la violence dépend de relations personnelles étroites et de la présence d’une figure dirigeante charismatique au cœur d’un mouvement de radicalisation, et Internet n’en est pas la cause. Je pense qu’il faut prendre garde à l’idée que la réglementation d’Internet réglera les problèmes de radicalisation.
Jeremy Littlewood, directeur d’un programme de maîtrise spécialisé en renseignements et sécurité nationale à l’Université Carleton : [L]e basculement dans la violence et l’action repose souvent sur d’autres formes de contacts humains et dépend, par exemple, de la pression des pairs et d’autres choses du même genre. La réglementation d’Internet, des images, et cetera, ne va pas faire disparaître notre problème
En janvier 2015, Le Monde a examiné l’utilisation d’internet par les auteurs d’attentats récents en France et en Belgique et conclu que cette technologie n’avait pas contribué à leur radicalisation.
Damien Leloup (Le Monde – 12 janvier 2015) : Les auteurs des récents attentats islamistes de Paris, Bruxelles et Toulouse se sont radicalisés dans les prisons et les mosquées, pas sur internet
Point de Bascule (9 janvier 2015) : En 2012, l’organisation de Tariq Ramadan, Présence Musulmane, a publié un article sur internet justifiant ceux qui auraient recours à la violence contre Charlie Hebdo
Andrew McIntosh (Journal de Montréal – 29 décembre 2014) : Des musulmans se radicalisent dans des mosquées, selon le professeur Salim Mansur de l’Université Western Ontario
PARTIE 4 – Des exemples de collaboration passée entre l’UNESCO, des islamistes et des promoteurs de la censure
1984 – Première entente de coopération entre l’UNESCO et l’ISESCO. Depuis, les deux organisations ont collaboré dans des dizaines de projets. L’ISESCO, fondée en 1979 et basée à Rabat (Maroc), est une agence mise sur pied par l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pour défendre ses intérêts sur le front idéologique. Historique ISESCO / WebArchive – Archive.Today
L’OCI regroupe les 56 pays musulmans et l’Autorité palestinienne. Elle représente le plus important bloc de pays votant à l’ONU. L’OCI a été établie en 1969 pour donner au monde musulman une direction unique. L’Arabie saoudite, où siège l’organisation, joue depuis ses débuts un rôle important dans le choix des priorités. L’OCI déclare qu’elle «a l’unique honneur de mobiliser l’oumma [nation musulmane] en un seul corps et d’avoir activement représenté les musulmans en appuyant toutes les causes auxquelles les 1,5 milliard de musulmans du monde tiennent à cœur ». Historique OCI / WebArchive – Archive.Today
- En 1990, insatisfaite de la Déclaration universelle des droits de l’homme (que l’Arabie saoudite n’a pas approuvée en 1948), l’OCI a adopté sa propre Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en islam qui affirme la primauté de la charia et qui est incompatible avec la liberté d’expression.
- En 1999, le Pakistan a présenté à l’ONU la première résolution visant à interdire la critique de l’islam. La première version de cette résolution référait spécifiquement à la ‘diffamation de l’islam’ (Becket, p. 2). Son titre en a été modifié par la suite pour référer à la ‘diffamation des religions’ de façon plus générale. Dans les années suivantes, les pays membres de l’OCI se sont relayés pour présenter de nombreuses autres résolutions semblables à l’ONU et dans d’autres forums internationaux. Jacques Frémont a invoqué ces résolutions des Nations unies quand il a voulu défendre son projet de censure des critiques de l’islam qui est devenu #PL59. Aux Nations Unies, autant sous des gouvernements libéraux que conservateurs, le Canada a systématiquement voté contre (p. 16 / WebArchive – Today) les propositions de censure que l’OCI cherche à faire adopter année après année.
Deborah Weiss (Center for Security Policy – 6 juin 2015) : Le jihad de l’Organisation de la coopération islamique contre la liberté d’expression [Texte en anglais]
Point de Bascule (13 juillet 2015) : De la notion de ‘blasphème’ de l’OCI à celle de ‘discours haineux’ de la CDPDJ : L’origine des mesures de censure incluses dans le projet de loi 59 au Québec
21 AVRIL 2008 – Le Secrétariat à la Diversité culturelle du Gouvernement du Québec / WebArchive – Archive.Today a émis un communiqué de presse pour annoncer une entente de coopération entre l’UNESCO et l’ISESCO. La date exacte de l’entente est précisée dans le communiqué de l’UNESCO / WebArchive – Archive.Today.
18 FÉVRIER 2010 – Lors du lancement de l’Année internationale du rapprochement des cultures, l’UNESCO a rassemblé un panel incluant le mufti de Bosnie-Herzégovine Mustafa Ceric. UNESCO / WebArchive – Archive.Today
Mustafa Ceric est un proche du guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi. Ils ont longtemps siégé (et siègent peut-être toujours ensemble) à la tête du Conseil européen de la fatwa et de la recherche / Archive.Today, un organisme des Frères Musulmans qui détermine la marche à suivre en Europe pour les musulmans. Mustafa Ceric est identifié comme Ciric dans le document.
Mustafa Ceric est également proche de l’infrastructure des Frères Musulmans au Canada. Il a participé à plusieurs reprises à la conférence annuelle RIS de Toronto (2010 – 2012 – 2014). L’événement a été lancé en 2003 avec la commandite de la World Assembly of Muslim Youth (WAMY) saoudienne. En 2012, le statut charitable de la section canadienne de WAMY a été révoqué après que l’Agence du revenu du Canada ait conclu que cette organisation avait financé une entité liée à Al-Qaïda dans le passé.
En 2010, Mustafa Ceric a enjoint les participants à un congrès sur le halal à Islamabad (Pakistan) de «conquérir le monde par le halal» / GMBDW. Cette offensive consiste notamment à demander à des tribunaux occidentaux de faire appliquer des principes de charia en accordant à des employés musulmans des accommodements religieux qui vont à l’encontre du droit de propriété.
Point de Bascule (25 janvier 2016) : Fermeture du restaurant de Toronto condamné à payer 100 000$ pour avoir demandé à ses cuisiniers musulmans de goûter la nourriture qu’ils préparaient
Un profil de Mustafa Ceric sur Global Muslim Brotherhood Daily Watch apporte d’autres informations.
13 OCTOBRE 2010 – L’Arabie saoudite a versé une contribution de 5 millions de dollars «en faveur d’une culture de la paix et du dialogue» à l’UNESCO. Cette initiative vise évidemment à acheter de l’influence auprès des décideurs de l’organisation afin qu’ils acceptent les priorités de l’Arabie saoudite notamment en ce qui a trait à l’interdiction de la critique de l’islam. UNESCO / WebArchive – Archive.Today
25 AVRIL 2012 – Retour d’ascenseur. La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, et une délégation d’ambassadeurs se sont rendus au palais du roi Abdallah en Arabie saoudite pour lui remettre la médaille d’or de l’UNESCO pour ses efforts «en faveur du dialogue et de la paix». C’est la récompense la plus prestigieuse de l’organisation. Bulletin de l’ambassade saoudienne à Washington / WebArchive – Archive.Today
Qui l’UNESCO espère-t-elle berner? Un document de 2009 signé par Hillary Clinton, alors secrétaire d’État, présentait l’Arabie saoudite comme le plus important contributeur à des organisations terroristes dans le monde. Les non-musulmans n’ont pas le droit de pratiquer leur religion ouvertement dans le pays. En 2012, CBN a rapporté que le grand mufti saoudien avait enjoint de détruire toutes les églises de la péninsule arabique. Outre l’Arabie saoudite, cette région comprend le Yémen, le Kuwait, le Bahreïn, le Qatar, Oman et les Émirats arabes unis.
PTI (30 janvier 2016) : Un sénateur démocrate américain dénonce la complaisance de son gouvernement face “tsunami d’argent” de l’Arabie saoudite qui sert à radicaliser les musulmans à travers le monde
27 MAI 2015 – Quand la journaliste de la Gazette Catherine Solyom a voulu défendre un islamiste qui venait de se faire suspendre de son poste de conseiller au ministère de la Sécurité publique, c’est au chercheur Siegfried Mathelet de la Chaire de l’UNESCO à l’UQAM vers qui elle s’est tournée.
La suspension (et le remplacement éventuel) de Hussein Hamdani le 29 avril 2015 comme conseiller du ministère de la Sécurité publique est survenu à la suite de la publication d’un dossier par Point de Bascule qui avait relevé quatre cas de collaboration de Hussein Hamdani avec des organisations ayant financé ou endossé des entités terroristes dans le passé et de son plaidoyer en faveur de l’islamisation de la politique étudiante sur les campus universitaires. Plutôt que de commenter sur les détails spécifiques que nous avions apportés au sujet de Hussein Hamdani, M. Mathelet avait préféré inventer ce qu’il présenta comme le «modus operandi» de Point de Bascule, soit «d’utiliser des faits problématiques qui concerne l’islam, comme les attaques de Boko Haram et de l’État islamique, et de les associer à des personnes au Canada». De toute évidence le chercheur commandité par l’UNESCO n’avait aucune connaissance de notre travail ou du dossier Hamdani en particulier.
L’UNESCO décrit la vocation de la chaire qu’elle commandite à l’UQAM comme étant «de confronter la rigueur de la réflexion philosophique aux problèmes du monde actuel». UNESCO / WebArchive – Archive.Today
PARTIE 5 – Trois documents sur la conférence ‘Les jeunes et l’internet’ organisée par l’UNESCO en 2015
Extrait d’un des documents produits par l’UNESCO pour sa conférence de 2015 intitulée Les jeunes et l’internet : Combattre la radicalisation et l’extrémisme / WebArchive
Dans l’annonce de sa collaboration avec le Québec / WebArchive – Archive.Today pour l’organisation d’une conférence sur la ‘radicalisation par internet’ en 2016, l’UNESCO indique qu’en 2015, sa sous-structure PIPT / IFAP a déjà organisé une première conférence sur le même thème.
Voici trois des documents qu’avait produits l’UNESCO pour l’occasion :
À propos de la conférence Les jeunes et l’internet / WebArchive – Archive.Today
Note conceptuelle – Les jeunes et internet / WebArchive – Archive.Today
Brochure / WebArchive – Archive.Today
Références supplémentaires
Point de Bascule : FICHE Arabie saoudite
Christian Rioux (Le Devoir – 19 février 2009) : Les vrais racistes / Archive.Today
Christian Rioux : Prenez l’UNESCO, cette organisation des Nations unies chargée de la culture et du patrimoine où le Québec se vante depuis deux ans d’avoir un représentant au sein de la délégation canadienne. Eh bien, saviez-vous qu’un grand nombre de pays caressaient le projet de nommer à sa direction un vrai raciste?
[…] Le candidat égyptien Farouk Hosni était jusqu’à récemment le favori pour succéder au directeur général de l’UNESCO, le Japonais Koïchiro Matsuura. Sauf que cet individu, qui est ministre de la Culture depuis 21 ans (!), n’y est jamais allé de main morte pour parler des Juifs. Interrogé l’an dernier sur la présence de livres en hébreu dans la nouvelle bibliothèque d’Alexandrie, il n’a pas hésité à affirmer que, si ces livres existaient, il faudrait en faire un autodafé. «Brûlons ces livres; s’il s’en trouve, je les brûlerai moi-même devant vous», a-t-il déclaré.
Young Muslims Canada : Bibliothèque de classiques islamistes sur internet (Sélection d’ouvrages d’Al-Banna, Qaradawi, Maududi, etc.)
https://twitter.com/stpierre_ch/status/691707501088215040 / WebArchive – Archive.Today
https://twitter.com/QuebecUNESCO/status/691716810564079616 / WebArchive – Archive.Today
De gauche à droite / PHOTO 1 : Chafica Haddad, présidente du Bureau du PIPT de l’UNESCO, Indrajit Banerjee et Paul Hector; PHOTO 2 : Christine St-Pierre et Indrajit Banerjee