https://twitter.com/yusraghkh/status/340058043251310592 / WebArchive – Archive.Today
Ibn Khaldoun : Dans l’islamisme, la guerre contre les infidèles est d’obligation divine, parce que cette religion s’adresse à tous les hommes et qu’ils doivent l’embrasser de bon gré ou de force.
Yusra Ghannouchi @yusraghkh
Ibn Khaldun, historian, philosopher, father of sociology & historiography, born May 27 1332 #Tunisia pic.twitter.com/6N1ScY17Gp
Ibn Khaldoun est né à Tunis en 1332 et mort en Égypte en 1406. Dans ses Prolégomènes, il présente une description de l’islam incluant le concept de jihad offensif sur lesquels des islamistes du XXe siècle comme Hassan al-Banna, Sayyid Qutb et Syed Maududi ont amplement commenté. Notez que son traducteur français du XIXe siècle utilise le terme islamisme au lieu d’islam :
Dans l’islamisme, la guerre contre les infidèles est d’obligation divine, parce que cette religion s’adresse à tous les hommes et qu’ils doivent l’embrasser de bon gré ou de force. On a donc établi chez les musulmans la souveraineté spirituelle et la souveraineté temporelle, afin que ces deux pouvoirs s’emploient simultanément dans ce double but. Les autres religions ne s’adressent pas à la totalité des hommes; aussi n’imposent-elles pas le devoir de faire la guerre aux infidèles; elles permettent seulement de combattre pour (leur) propre défense. Pour cette raison, les chefs de ces religions ne s’occupent en rien de l’administration politique. (Partie 1 – p. 469 Google Livres)
Voici comment Ibn Khaldoun définit le programme des califes qui succédèrent à Muhammad :
On avait besoin d’un chef pour défendre l’empire, combattre les infidèles, empêcher les apostasies et conquérir des royaumes. (Partie 1 – p. 432 Google Livres)
Abou Bekr remplit ses devoirs sans s’écarter des usages de son maître (Muhammad); il combattit les tribus qui avaient apostasié et finit par rallier tous les Arabes à l’islamisme. Omar, à qui il transmit le khalifat, se conduisit comme lui; il fit la guerre aux autres peuples, les subjugua et autorisa les Arabes à dépouiller les vaincus. (Partie 1 – p. 414 Google Livres)
Ibn Khaldoun considérait également les Noirs «semblables à des bêtes féroces» (p. 169) et il était un fervent promoteur de l’esclavage :
La plupart des nègres s’habituent facilement à la servitude; mais cette disposition résulte, ainsi que nous l’avons dit ailleurs, d’une infériorité d’organisation qui les rapproche des animaux brutes (sic). (Partie 1 – p. 309 Google Livres)
Lors d’une présentation de son livre Le génocide voilé à la télévision française (vidéo 5:26), l’historien Tidiane N’Diaye évoqua l’appui d’Ibn Khaldoun à l’esclavage arabo-musulman pratiqué durant quatorze siècles.
D’autres leaders des Frères Musulmans ont célébré la contribution d’Ibn Khaldoun à leur doctrine dans le passé, notamment Tariq Ramadan qui qualifie son apport de «décisif» dans son livre What I believe (pp. 83-84).