Dans les jours qui suivirent la tuerie de Québec, le responsable d’un important site québécois nous a contactés pour nous soumettre quelques questions sur les implications prévisibles de cette tragédie sur le travail de Point de Bascule dans les mois à venir.
Après que nous ayons soumis nos réponses, le responsable en question nous a informés qu’il refusait de reproduire les hyperliens de nos réponses qui menaient vers Point de Bascule et il demanda qu’on s’engage à ne pas republier nos propres réponses.
Ces conditions nous étant inacceptables, notre interview n’a pas été publiée sur le site concerné.
L’ajout d’hyperliens dans nos articles est essentiel à notre démarche. D’une part, ils prouvent la véracité de nos affirmations et d’autre part, ils nous aident à contrer les poursuites en diffamation.
Voici donc les principales questions et réponses (légèrement remaniées) de cette interview.
QUESTION 1 – Compte tenu de cette tragédie, comment cela affecte-il votre regard critique sur les communautés culturelles et religieuses au Québec, et en particulier sur les communautés musulmanes ? Comment établir des distinctions claires dans l’esprit du public entre l’islam et l’islamisme ?
L’islam comporte plusieurs tendances. Celle de Mahmoud Taha qui proposait un certain nombre de réformes et celle de Hassan Tourabi qui, à titre de solliciteur-général du Soudan, a joué un rôle de premier plan dans l’exécution de Taha en 1985 pour apostasie, font toutes deux partie de l’islam. Plutôt que d’utiliser la distinction islam / islamisme, nous préférons distinguer entre les versions influentes, dominantes, ‘mainstream’ de l’islam et des versions minoritaires et peu influentes.
Par contre, nous utilisons la distinction musulman / islamiste pour distinguer les individus selon qu’ils soient engagés ou non dans la mise en place des principes de la charia. La distinction musulman / islamiste présente un parallèle évident avec cette autre distinction (Allemand / nazi) utilisée dans le contexte de la lutte contre une autre menace totalitaire.
La distinction islam / islamisme se réfère à un ‘vrai islam’ et à une version qui en serait une déformation.
À Point de Bascule, nous considérons que ce n’est pas à nous de jouer le rôle d’arbitre entre les diverses tendances de l’islam. On prend ce qui émane du monde musulman, le bon comme le mauvais, le paisible comme le totalitaire, et on réagit à ce qui menace les valeurs fondamentales de liberté et les droits individuels auxquels nous croyons. L’islam ‘mainstream’ c’est celui qui a de l’influence, c’est celui que propagent les organisations endossées par l’État qui bénéficient d’un statut d’organisme de bienfaisance, de subventions pour leurs écoles, qui sont impliquées dans des programmes de rapprochement avec la police, etc.
Ce qui nous a convaincu d’abandonner, une fois pour toutes, la distinction islam / islamisme, c’est lorsque nous avons réalisé que, de toutes les organisations musulmanes que la Commission Bouchard-Taylor recommanda au gouvernement d’appuyer, aucune importante n’endossait de musulmans comme Taha. Au contraire, les leaders d’organisations musulmanes recommandées par Bouchard-Taylor (Tariq Ramadan pour Présence Musulmane, Faisal Kutty pour CAIR-Canada / devenu CNMC, etc.) présentaient plutôt Tourabi, le bourreau de Taha, comme un ‘modéré’ et un modèle.
La liste des organisations islamistes recommandées par la Commission Bouchard-Taylor à la note 91 de son rapport final (p.236) se trouve dans une lettre commune commentée par La Presse en 2007.
Notre motivation n’est pas d’arbitrer les rivalités entre les musulmans mais d’expliquer la menace que représentent ceux qui ont de l’influence à l’heure actuelle.
Point de Bascule est ouvert à l’idée que des musulmans puissent croire aux libertés individuelles. C’est ce qui nous a incités à organiser deux activités publiques pour mettre en vedette des musulmans opposés à l’implantation de la charia en 2008 et en 2010. Ceci étant dit, on ne se fait aucune illusion sur la faible popularité de ces idées au sein des organisations musulmanes influentes au Québec et ailleurs en Occident.
QUESTION 2 – Votre site Point de Bascule s’est donné pour mission de dénoncer les méthodes des groupes islamistes au Canada. Comment votre action est-elle perçue aujourd’hui, dans ce contexte ? Compte tenu de la tragédie survenue à Québec, pensez-vous pouvoir poursuivre votre action sans être accusé d’islamophobie ?
Le terme ‘islamophobie’ est utilisé par les islamistes pour discréditer ceux qui s’opposent à leur programme totalitaire. Dans ce contexte, il serait illusoire de penser que Point de Bascule ne sera pas taxé d’islamophobie par les islamistes et leurs compagnons de route puisque le terme vise précisément à ternir la réputation de ceux qui, comme nous, mettent en garde contre la menace islamiste. Nous avons été taxés d’islamophobie dans le passé et nous le serons à nouveau dans le futur. C’est inévitable.
Allons-y d’un parallèle historique.
Aujourd’hui les opposants à la menace totalitaire dominante sont taxés d’islamophobie. Dans les années ’30-’40, des gens comme Jean-Charles Harvey qui s’opposaient à la menace totalitaire nazie et appuyaient l’effort de guerre étaient accusés d’être des renégats par des sympathisants du fascisme comme Michel Chartrand, Pierre Trudeau et d’autres. C’est évident que Harvey et ses compagnons auraient préféré qu’on leur épargne ces campagnes de dénigrement mais ils ont appris à s’endurcir et ils ont continué à se battre.
Le parallèle historique ne s’arrête pas là. Lorsque Philippe Couillard faisait campagne pour la chefferie du Parti libéral du Québec en 2012, il a évoqué le «prix politique élevé» payé par Adélard Godbout et T.-D. Bouchard pour leur lutte contre le totalitarisme fasciste. De nos jours, c’est une opposante au totalitarisme islamiste, Fatima Houda-Pepin, qui a payé le prix de son engagement et de son refus d’accepter la complaisance de son chef, Philippe Couillard, face à la menace islamiste.
Les islamistes et même des commissions des droits de la personne au Canada tentent de présenter l’islamophobie comme une sorte de racisme. Or, les mesures contre le racisme ont été introduites pour prévenir la discrimination à l’égard de caractéristiques physiques sur lesquelles l’individu n’a aucun contrôle comme la couleur de la peau, etc. Puisque l’islam est une doctrine qu’on peut adopter ou abandonner, il est complètement inapproprié de l’associer à des caractéristiques physiques.
Il convient de souligner que, malgré sa proximité avec l’infrastructure des Frères Musulmans au Québec, même Jean Dorion a exprimé ses réserves sur l’association entre islamophobie et racisme que promeut un de ses proches, Haroun Bouazzi.
Quand on nous accuse d’islamophobie, notre réaction est d’abord de rappeler qu’une phobie est une crainte irrationnelle de quelque chose puis d’indiquer combien la crainte suscitée par les faits spécifiques que nous avons rapportés n’est pas irrationnelle.
Voici trois des cas où des accusations d’islamophobie contre Point de Bascule se sont retournées contre nos accusateurs.
POINT DE BASCULE ACCUSÉ D’ISLAMOPHOBIE ET DE ‘PATAUGER DANS L’INTOLÉRANCE’ PAR RADIO-CANADA
En 2014, après que le directeur de Point de Bascule ait rencontré la journaliste Johanne Faucher de l’émission Enquête de Radio-Canada pour parler des Frères Musulmans, celle-ci a produit une émission qui affirmait que Point de Bascule et d’autres préoccupés par la menace islamiste «pataugent dans l’intolérance» (vidéo 41:15). Un de ses invités, Miloud Chennoufi affirma que Point de Bascule a un «agenda qui est parfois clairement islamophobe» (vidéo 26:00). Tout ça pour avoir évoqué l’existence d’une menace islamiste au Canada.
Le directeur de l’information de Radio-Canada, Jean-Pelletier s’était également moqué de Point de Bascule en affirmant qu’on évoquait une pénétration des services de police par les islamistes «sans […] l’ombre d’un soupçon de preuves». Pourtant, sa propre émission Enquête de novembre 2014 (vidéo 38:22) avait présenté un de nos articles qui montrait le chef de police d’Ottawa en présence d’un leader d’une organisation islamiste, l’Assunnah Muslim Association d’Ottawa, lors d’une activité sociale en 2013. Or, cette organisation avec laquelle fraternisa le chef de police a transféré des fonds en 2007, 2008 et 2009 à IRFAN-Canada, le collecteur de l’organisation terroriste Hamas. IRFAN a, depuis, été déclaré organisation terroriste par le gouvernement du Canada.
Quatre mois après que Jean Pelletier ait affirmé que les affirmations de Point de Bascule sur la pénétration islamiste de la police étaient sans fondements, le gouvernement fédéral a suspendu (puis remplacé) son conseiller en sécurité Hussein Hamdani après qu’une enquête de Point de Bascule diffusée en partie par TVA ait fait ressortir les liens de Hamdani avec plusieurs organisations impliquées dans le financement d’entités terroristes à l’étranger (IRFAN, ISNA-Canada et WAMY).
En janvier 2017, Johanne Faucher a produit un autre reportage qui reconnaissait, cette fois-ci, l’existence d’une menace islamiste violente au Canada et qui contredisait complètement la conclusion de son reportage de 2014.
POINT DE BASCULE ACCUSÉ D’ISLAMOPHOBIE ET DE MENSONGES PAR UN JOURNAL SAOUDIEN
En 2014, Mohammed Azhar Ali Khan a été élu président d’un conseil de coordination d’organisations musulmanes d’Ottawa et il a indiqué son intention d’agir comme représentant de la communauté musulmane auprès des gouvernements.
Entre 2008 et 2012, M. Ali Khan a été membre du comité de direction de Human Concern International (HCI). Ahmed Said Khadr, le représentant de cet organisme islamiste au Pakistan jusqu’en 1995, est mort en 2003 en menant le jihad avec Al-Qaïda. Al-Qaïda honore désormais Khadr comme un de ses ‘martyrs’.
Durant le passage de M. Ali Khan au conseil de direction de HCI, l’organisme a commandité plusieurs conférences mettant en vedette des prédicateurs islamistes au Canada malgré son statut d’organisme de bienfaisance. En 2008, un des conférenciers invités, Qazi Hussein Ahmad, le leader du Jamaat-e-Islami (JEI) au Pakistan, s’est vu refuser un visa par les autorités canadiennes.
Le JEI est un proche allié des Frères Musulmans. Il opère principalement dans le sous-continent indien. Une des sections du JEI mène le jihad armé. Dans son livre Jihad in Islam, le fondateur du JEI, Syed Maududi, a déclaré que «L’islam cherche à détruire tous les états et les gouvernements opposés à l’idéologie et au programme de l’islam où qu’ils soient sur terre. […] L’islam a besoin de la terre – pas seulement d’une partie – mais de la planète au complet.»
Selon ce que rapporta le Guardian en 2014, le leader de l’État islamique, Abu Bakr Al-Baghdadi, a abondamment cité Maududi lorsqu’il s’est proclamé calife de l’État islamique dans une mosquée de Mosul.
L’utilisation des prisonnières de guerre yézidies comme esclaves sexuelles par l’État islamique trouve ses justifications dans les commentaires coraniques de Maududi. En 2000, un tribunal canadien a fait remarquer que Maududi justifiait le recours à l’esclavage.
Mohammed Azhar Ali Khan collabore au journal saoudien Saudi Gazette. Dans le seul mois de juin 2015, il a publié trois articles (5 juin – 19 juin – 26 juin) pour accuser Point de Bascule d’islamophobie et d’avoir menti après qu’on ait mentionné des commandites de conférences islamistes par Human Concern International (HCI). M. Ali Khan a catégoriquement affirmé que HCI ne commandite jamais de conférences.
Après que nous ayons publié une réponse approfondie avec d’autres exemples de conférences islamistes commanditées par HCI, la Saudi Gazette a retiré les trois articles d’Azhar Ali Khan de son site. Le 27 octobre 2015, Health Partners International qui avait transféré 27 millions de dollars en produits médicaux à HCI en dix ans a annoncé la suspension de sa collaboration avec l’organisme. HCI bénéficie cependant toujours du statut d’organisme de bienfaisance auprès de l’Agence du revenu du Canada.
POINT DE BASCULE ACCUSÉ D’ISLAMOPHOBIE PAR LE CONSEIL NATIONAL DES MUSULMANS CANADIENS (CAIR-CANADA)
En décembre 2012, le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC / l’ancien CAIR-Canada) a accusé Point de Bascule d’islamophobie après que nous ayons critiqué Justin Trudeau pour avoir accepté de s’adresser à la conférence islamiste RIS qui allait se tenir plus tard dans le mois à Toronto.
Point de Bascule condamna la décision de M. Trudeau en raison de la commandite de l’événement par IRFAN-Canada, un organisme dont le statut charitable avait été révoqué par l’Agence du revenu du Canada l’année précédente pour ses transferts de plusieurs millions de dollars à l’organisation terroriste Hamas.
La journée même de la parution de notre texte en anglais, le CNMC / CAIR-Canada a répliqué que Point de Bascule est «islamophobe».
Le 15 décembre 2012, cinq jours après que la version initiale française de l’article de Point de Bascule ait été publiée et reprise par des médias grand public comme le National Post, IRFAN annonçait qu’il retirait sa commandite de l’événement. Il aura fallu à peine quelques jours pour que ce que le CNMC avait présenté comme une peur irrationnelle, une phobie, de l’islamophobie se révèle être une menace digne d’intérêt.
En 2014, IRFAN lui-même a été ajouté à la liste des organisations terroristes bannies par le Canada.
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Si les faits que nous avançons avaient été inexacts, il aurait été extrêmement facile pour les islamistes de nous discréditer en prouvant la fausseté de nos affirmations. Incapables de le faire, c’est précisément pourquoi ils ont recours aux accusations d’islamophobie. Ils ne veulent pas gagner le débat, ils veulent l’empêcher par la censure.
Les attentats de Bruxelles ont provoqué un réveil brutal chez plusieurs grands médias en Belgique. Après avoir constaté la proximité qui existe entre des associations anti-islamophobie en Europe et ceux qui propagent les écrits de promoteurs du jihad armé comme Hassan Al-Banna (RTBF @ 04:11), la radio-télévision publique belge de langue française, la RTBF, a invité le sociologue Gilles Kepel qui a conclu un reportage en affirmant que «L’islamophobie est une arme contre les non-musulmans qui critiqueraient l’islam. C’est aussi une arme contre ceux des musulmans dont ils ont le sentiment qu’ils ont une interprétation erronée de l’islam, c’est-à-dire une interprétation qui n’est pas la leur».
QUESTION 3 – On a associé le crime du meurtrier aux dérives identitaires. Peut-on, dans ce contexte, continuer de défendre, d’après vous, l’identité québécoise et la cause de l’indépendance, sans être associé aux groupes d’extrême droite ?
La deuxième partie de cette question est une variation de la question 2. En combinant les deux questions, on arrive à ceci : Est-il possible de mettre en garde contre la menace islamiste sans être accusé d’islamophobie ou d’appartenir à l’extrême-droite. La réponse est non pour les raisons expliquées à la question 2.
Il est remarquable de constater avec quelle rapidité de grands médias influents ont conclu sur ce qu’ils croyaient être les motivations du tueur de Québec et se sont mis à pointer du doigt toutes sortes d’organisations, y compris Point de Bascule, qui n’ont jamais fait la promotion de la violence.
Par contre, quand il s’agit d’attentats ou d’autres activités criminelles islamistes, les mêmes médias font montre d’une énorme retenue.
Après la tuerie à Charlie Hebdo, Point de Bascule a rappelé que l’organisation Présence Musulmane de Tariq Ramadan avait publié un article justifiant le recours à la violence contre le magazine français. L’article de Présence Musulmane est demeuré disponible durant plus de deux ans, jusqu’au lendemain de l’attentat terroriste. Il a été retiré du site après que Point de Bascule en ait rapporté l’existence. Aucun média officiel n’a repris l’information. Il ne faudrait surtout pas faire d’amalgame entre ceux qui justifient le recours à la violence et ceux qui passent à l’acte quand il s’agit des islamistes…
Après l’arrestation de Chiheb Battikh pour l’enlèvement pour rançon d’un enfant dans un parc de Montréal en décembre 2012, c’est Point de Bascule qui l’a identifié comme le directeur du département d’éducation de la Muslim Association of Canada (MAC), la principale courroie de transmission des Frères Musulmans au Canada. Seulement un ou deux journalistes ont repris notre information. Soudain, tout devenait plus complexe et les médias devaient faire montre de retenue.
Il est curieux que, depuis une semaine, on parle du Québec comme s’il s’agissait du seul endroit au monde où existent des tensions avec l’islam. A-t-on déjà oublié tout ce que ces noms de villes évoquent : New York, Mumbai, Paris, Beslan, Londres, Ouagadougou, Nice, Bruxelles, Orlando, Berlin, Jérusalem, Madrid, Boston, Saint-Jean-sur-Richelieu, Ottawa?
Notre opposition au totalitarisme islamiste est basé sur notre adhésion la plus ferme aux libertés individuelles dans l’esprit de ce que défendent et ont défendu Sowell, Revel, Vargas-Llosa et Hirsi Ali. Ceux qui nous suivent le savent.
Il y a bien peu que l’on puisse faire contre les campagnes de calomnies nous amalgamant à l’un ou à l’autre.
La Déclaration du Caire des droits de l’homme en Islam déclare à l’article 22a que «Tout homme a le droit d’exprimer librement son opinion pourvu qu’elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la Charria». C’est ce qui motiva des organisations islamistes à présenter (et à faire adopter) à Ottawa et à Québec des motions anti-islamophobie.
Dans ces circonstances, doit-on s’inquiéter des épithètes dérogatoires qu’utiliseront les promoteurs de cette censure pour tenter de discréditer et faire taire ceux qui s’y opposent? Non.
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Résistance
Point de Bascule (9 janvier 2015) : En 2012, l’organisation de Tariq Ramadan, Présence Musulmane, a publié un article justifiant ceux qui auraient recours à la violence contre Charlie Hebdo
Point de Bascule (30 décembre 2014) : Point de Bascule répond au directeur de l’information télévisée de Radio-Canada, Jean Pelletier, sur la pénétration des services de police par les islamistes
Point de Bascule (26 juin 2015) : Le columnist Mohammed Azhar Ali Khan de la Saudi Gazette accuse Point de Bascule de mentir au sujet des commandites d’événements (mettant en vedette des prédicateurs radicaux) par Human Concern International. Vraiment? [Article en anglais]