Le guide de la Muslim Students Association de 1996 pour les activistes étudiants musulmans d’Amérique du Nord est archivé sur Point de Bascule / WebArchive – Archive.Today.
Table des matières
PARTIE 1 – Introduction
PARTIE 2 – Hussein Hamdani : «Une association étudiante détient des pouvoirs considérables que les musulmans ont besoin de contrôler.»
PARTIE 3 – Jaafar Idris sur le processus d’islamisation : «L’embryon de cette communauté [islamique] doit être développé au sein de la communauté que nous désirons changer, [au sein] de la communauté à laquelle nous sommes opposés.»
PARTIE 4 – Hussein Hamdani : Promouvoir les objectifs collectivistes de l’oumma (communauté musulmane) en tirant avantage du concept de droits individuels
PARTIE 5 – Une photo de 1996
PARTIE 6 – Des activités de Hussein Hamdani incompatibles avec son rôle de conseiller du gouvernement canadien en matière de sécurité publique
PARTIE 1 – Introduction
En 1996, Hussein Hamdani encouragea «l’islamisation de la politique sur les campus universitaires». En 2003, son organisation Ihya Foundation invita Jaafar Idris, un promoteur de l’islamisation de toutes les facettes de la société, à participer au lancement des conférences RIS à Toronto. Aujourd’hui, Hussein Hamdani poursuit ses activités à titre de membre de la Table ronde qui conseille le gouvernement du Canada sur les questions de sécurité nationale.
Point de Bascule (5 septembre 2014) : 8 juin 2012 – Une délégation des Frères Musulmans dirigée par Hussein Hamdani a rencontré le ministre de la Sécurité publique Vic Toews / Les détails ont été fournis par l’avocat du collecteur de fonds du Hamas [Article en anglais]
PARTIE 2 – Hussein Hamdani : «Une association étudiante détient des pouvoirs considérables que les musulmans ont besoin de contrôler.»
Hussein Hamdani est conseiller du gouvernement canadien / Archive.Today en matière de sécurité publique depuis 2005. Cette année-là, il a été nommé à la Table ronde qui «offre des conseils et des perspectives au ministre de la Sécurité publique et au ministre de Justice Canada sur des questions de sécurité nationale». Il a conservé son poste jusqu’à présent, malgré son implication longue et soutenue dans l’infrastructure des Frères Musulmans en Amérique du Nord depuis les années ‘90.
L’implication de Hussein Hamdani auprès d’entités des Frères Musulmans remonte au moins à 1995 quand il était trésorier de la Muslim Students Association à l’Université McMaster (Hamilton) durant ses études en Sciences politiques (1991-1995). Elle s’est poursuivie avec la MSA de l’Université de Toronto quand il étudiait pour sa maîtrise en relations internationales (1995-1996). En 1998 et en 1999, le journal étudiant de l’Université Western Ontario a identifié Hamdani comme le président de la MSA de Western alors qu’il étudiait en droit (1997-2000).
En 1996, l’activisme islamiste de Hussein Hamdani l’a amené à contribuer à un document publié par le leadership nord-américain de la Muslim Students Association à Washington. Cette entité, identifiée comme MSA National dans le jargon des Frères Musulmans, oriente les activités des associations musulmanes sur les campus collégiaux et universitaires du Canada et des États-Unis.
Le texte de Hamdani est intitulé «L’islamisation de la politique sur les campus et la politisation des associations étudiantes musulmanes».
Dans son texte, Hamdani encourage les leaders étudiants musulmans de l’Amérique du Nord à prendre le contrôle de l’association générale des étudiants à leur université et, tout particulièrement, de l’instance de l’association étudiante qui alloue les budgets destinés aux activités étudiantes.
Une fois en contrôle des finances des associations générales d’étudiants, explique Hamdani, les musulmans sont dans une position idéale pour rediriger des fonds vers les activités organisées par leurs propres associations musulmanes sur les campus. Il donne en exemple le cas de l’Université McMaster dont il gradua en 1995 / WebArchive (p.26). Hussein Hamdani connait bien la mécanique des transferts de fonds d’une association générale d’étudiants vers une MSA locale puisqu’il fut le trésorier de la MSA de McMaster en 1995.
Hussein Hamdani : «Dans une université, aucune instance ne peut autant aider la MSA que celle qui distribue les budgets destinés aux étudiants. En 1993-1994, c’est un musulman qui administrait les budgets destinés aux activités étudiantes à l’Université McMaster et il a essentiellement donné un chèque en blanc à la MSA. Il avait grandement aidé l’oumma [la communauté musulmane].»
Pour donner un ordre de grandeur des sommes à la disposition des associations étudiantes, mentionnons qu’en 2008, l’association étudiante de l’Université de Toronto a reçu 615 000$ uniquement en cotisations étudiantes, selon le journal étudiant de l’Université / Archive.Today.
Outre les finances, Hussein Hamdani indique dans son texte que les activistes étudiants musulmans doivent tenter de contrôler les principaux comités de leur association étudiante, ceux «où se joue la vraie politique».
Hussein Hamdani : «Ce doit être le but à long terme de chaque MSA d’islamiser la politique de leur université respective.
[…] Il faut viser à grimper les échelons de l’association générale des étudiants pour atteindre les comités clés. Je ne le dirai jamais assez : l’association étudiante détient des pouvoirs considérables que les musulmans ont besoin de contrôler. C’est là où se déroule la vraie politique. […] Il est important que les musulmans s’impliquent dans plusieurs comités [de l’association étudiante]. Les plus importants sont les affaires externes, les affaires universitaires et le comité des droits de la personne. Ces comités ont de vastes ressources qui peuvent être utilisées au profit de la MSA. À McMaster l’an dernier [1995?], le président du comité des affaires universitaires était musulman. Les deux derniers mandats de président du comité des droits de la personne ont également été exercés par un musulman.»
Les autres portions du texte de Hamdani portent sur l’image que la MSA doit projeter sur les campus et sur l’opposition aux avantages concédés aux conjoints de même sexe.
Hussein Hamdani : «La politisation de la MSA signifie de faire de la MSA une force incontournable dans la politique sur le campus. La MSA doit s’afficher avec beaucoup plus de visibilité.
[…] L’ensemble des étudiants doivent être convaincus que les musulmans constituent un bloc musulman, particulièrement au moment des votes. […] C’est le devoir de la MSA de ramener la moralité sur le campus. Ainsi, l’association étudiante ne devrait pas débattre de l’endossement de la législation qui accorde des avantages aux conjoints de même sexe. Cette question doit être perçue comme immorale et elle doit être rejetée ou ignorée.»
L’islamisation de la politique étudiante encouragée par Hussein Hamdani se manifeste non seulement au niveau des associations étudiantes universitaires individuelles mais également à la Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants (FCÉÉ / Canadian Federation of Students) qui regroupe plus de 80 associations collégiales et universitaires canadiennes.
En 2007, un rapport de la FCÉÉ / WebArchive – Archive.Today recommandait le financement des MSAs sur les campus à même l’argent payé par tous les étudiants (p.26), l’offre de prêts étudiants conformes au principe de la charia bancaire (p.28), la mise sur pied de résidences étudiantes sans alcool (p.25) et même «l’intégration des perspectives islamiques dans les cours de marketing, nursing et finance, des domaines dans lesquels les perspectives islamique et occidentale diffèrent» (p.18).
En 2006, The EyeOpener, le journal étudiant de l’Université Ryerson (Toronto), a publié un article intitulé Muslims playing for power / WebArchive – Archive.Today (Les musulmans cherchent à s’imposer) qui faisait état de conflits entre la MSA locale, «le groupe le plus imposant sur le campus avec 1 200 membres, le plus actif politiquement […] et le plus militant» et des groupes religieux catholiques et ismaéliens pour l’accès à la salle de prière.
Une candidate au poste de présidente de l’association étudiante de Ryerson qui affrontait l’ancien président de la MSA raconta que ses propres amies musulmanes se faisaient dire qu’elles devaient voter à tout prix pour le candidat musulman car si la non-musulmane devait être élue, «les musulmans seraient réprimés» (‘the Muslims would be suppressed‘).
En plus de Hussein Hamdani, plusieurs autres activistes musulmans basés au Canada ont contribué au document publié par MSA National en 1996 : Faraz Rabbani, Shireen Ahmed, Katherine Bullock et Wael Haddara. La liste des contributeurs se trouve à la page 2 du document.
Le texte de Wael Haddara est consacré aux campagnes de prosélytisme (dawa) menées par les MSAs auprès des non-musulmans dans les universités.
Après son passage à la MSA, Wael Haddara a été président de la Muslim Association of Canada, la principale courroie de transmission des Frères Musulmans au Canada, avant de démissionner en 2012 pour devenir conseiller du président Mohamed Morsi durant le bref passage des Frères Musulmans au pouvoir en Égypte. De 1999 à 2002, Haddara a également été administrateur d’IRFAN (pp. A-2 et A-3), le collecteur de fonds du Hamas au Canada.
Dans son texte, Wael Haddara cite Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans, sur l’importance de trouver des activistes prêts à «accomplir une tâche ardue et le jihad».
Hassan Al-Banna cité dans le document de MSA National de 1996 : [Extrait] «Le domaine du discours est différent du domaine de la pensée et le domaine de l’action est également différent de celui du discours. Le domaine du jihad est différent de celui de la simple action et le domaine du jihad bien compris est différent du domaine du jihad mal compris.
C’est facile pour plusieurs de penser et d’imaginer, mais toutes les pensées ne peuvent se traduire en mots. Plusieurs peuvent parler mais peu se révèlent fermes quand arrive le temps de l’action. Plusieurs de ce petit nombre peuvent travailler mais peu d’entre eux peuvent accomplir une tâche ardue et le jihad.»
Hassan Al-Banna a consacré une brochure complète à expliquer ce qui constitue «le jihad bien compris». La brochure d’Al-Banna, qui est destinée à un public musulman, invalide la désinformation que ses supporteurs contemporains véhiculent auprès des non-musulmans quand ils présentent le jihad essentiellement comme un combat intérieur visant à surmonter des faiblesses personnelles.
La brochure d’Al-Banna sur le jihad contient un répertoire exhaustif de versets du Coran et de hadiths justifiant le recours à la violence pour imposer les principes de l’islam aux non-musulmans.
La Muslim Students Association a été la première entité mise sur pied par les Frères Musulmans en 1963 pour pousser l’agenda islamiste en Amérique du Nord, le nouveau territoire où la confrérie venait de s’établir.
En 1991, cinq ans avant la publication des recommandations de Hussein Hamdani, un mémorandum interne des Frères Musulmans présenta la MSA comme une des organisations des Frères Musulmans en Amérique du Nord. Le mémorandum définissait l’offensive des Frères Musulmans sur le continent comme «une sorte de grand jihad visant à éliminer, à détruire de l’intérieur la civilisation occidentale et à ‘saboter’ sa misérable demeure […] afin que la religion d’Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions».
Les recommandations de Hussein Hamdani aux leaders étudiants musulmans cadrent pleinement avec cet objectif.
Le mémorandum de 1991 a été découvert lors d’une perquisition de la police américaine et produit en preuve lors du procès Holy Land Foundation en 2008 qui mena à la condamnation de tous ceux qui avaient été accusés de financement du terrorisme.
En 2007, un rapport de la police de New York a décrit les MSAs comme des «incubateurs» (page 68) de radicalisme.
Brian Daly (TVA Nouvelles – 6 février 2015) : Les liens extrémistes de la MSA ne sont pas nouveaux; le groupe est sous surveillance depuis des années / Archive.Today
En plus de conseiller le ministère de la Sécurité publique du Canada et celui de la Justice, Hussein Hamdani a été décrit en 2009 comme un membre de l’Unité des enquêtes spéciales (UES) rattachée au Solliciteur général de l’Ontario. Selon son site internet / Archive.Today, l’UES est «un organisme civil indépendant qui détient le pouvoir de mener des enquêtes et de porter des accusations criminelles contre des agents de police».
Hussein Hamdani est également associé à TSAS / Archive.Today à titre d’expert (‘non-academic affiliate’). TSAS est un réseau canadien de recherche sur le terrorisme, la sécurité et la société qui est subventionné par plusieurs agences fédérales responsables de la sécurité du Canada, incluant le ministère de la Sécurité publique. Selon son codirecteur Daniel Hiebert, TSAS «collabor[e] avec environ une dizaine d’organismes et de ministères fédéraux» impliqués dans la sécurité du Canada. TSAS influence les politiques canadiennes en la matière.
En 2010, Hussein Hamdani a également été identifié comme membre d’un comité qui conseille le maire de Burlington (Hamilton Spectator, 5 février 2010, p. A9) et, en 2013, comme membre d’un autre comité qui conseille le chef de police de Hamilton.
http://library.tsas.ca/affiliate/hussein-hamdani/ / WebArchive – Archive.Today
TSAS : «À titre de membre original de la Table ronde transculturelle sur la sécurité, [Hussein Hamdani] conçoit son rôle comme étant de conseiller le gouvernement fédéral sur les questions de sécurité nationale et de servir de pont entre la communauté musulmane, les nouveaux arrivants et le gouvernement.»
PARTIE 3 – Jaafar Idris sur le processus d’islamisation : «L’embryon de cette communauté [islamique] doit être développé au sein de la communauté que nous désirons changer, [au sein] de la communauté à laquelle nous sommes opposés.»
La notion d’islamisation d’entités ou de sociétés non-musulmanes est omniprésente dans la littérature islamiste. En plus de Hussein Hamdani qui a promu «l’’islamisation de la politique étudiante sur les campus», d’autres islamistes ont encouragé l’islamisation d’autres secteurs de la société.
Dans son texte Les priorités du mouvement islamique à la prochaine étape / Archive.Today, le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, encourage l’islamisation des médias de masse (“Islamize” these arts). Qaradawi enjoint les activistes islamistes à développer leur expertise dans le domaine des communications et à œuvrer au sein des médias non-musulmans pour faire passer subtilement le message islamiste. C’est ce que Mohammad Fadel a décrit dans Islamic Horizons comme «le jihad par la parole» (“the jihad of the tongue”).
Après ses années passées à l’Institut d’études islamiques de l’Université McGill (1958-1967), Ismail Faruqi a fondé en Virginie en 1981 l’International Institute of Islamic Thought, le principal centre de recherche des Frères Musulmans en Amérique du Nord, expressément pour «islamiser la connaissance» / WebArchive – Archive.Today.
Taqi Usmani, un ancien juge du Pakistan impliqué dans la finance islamique et conseiller d’entités islamistes au Canada (Omar Kalair et la Muslim Community of Quebec) plaidait pour «l’islamisation de l’économie» (p.72).
Les écrits de Faruqi et d’Usmani en faveur de l’islamisation de la connaissance et de l’économie sont indissociables de leurs autres déclarations favorables à la conquête islamique de l’Occident.
En 1980, dans un discours qu’il a livré à Edmonton, Faruqi a affirmé que les immigrants musulmans ont le devoir de transformer la réalité nord-américaine afin qu’elle se conforme aux normes islamiques.
En 2007, le Times de Londres a fait ressortir que, dans son livre L’islam et le modernisme (Voir le chapitre 11 en particulier), Usmani soutient que les musulmans devraient vivre pacifiquement dans les pays comme la Grande-Bretagne où ils sont libres de pratiquer l’islam seulement jusqu’au jour où ils auront assez de pouvoir pour attaquer les non-musulmans.
Andrew Norfolk (TimesOnLine / Londres – 8 septembre 2007) : Taqi Usmani : Nos supporteurs «doivent vivre en paix jusqu’au jour où ils seront assez forts pour mener le jihad» / Archive.Today [Article en anglais]
En 1975, Jaafar Idris, un idéologue qui a longtemps travaillé à la subversion islamiste des États-Unis à partir de l’ambassade de l’Arabie saoudite à Washington où il résidait, a présenté un discours intitulé Le processus d’islamisation / Archive.Today lors d’une conférence de la MSA à Toledo (Ohio).
Voici comment il décrivait le processus d’islamisation auquel réfère Hussein Hamdani :
Jaafar Idris / Partie 1 : «Le but du mouvement islamique est de provoquer dans le monde l’avènement d’une nouvelle société basée complètement sur les enseignements de l’islam. Une telle société fera tout en son pouvoir pour appliquer ces principes dans son gouvernement, dans ses organisations politiques, économiques et sociales, dans ses relations avec les autres états, dans son système d’éducation, dans les valeurs morales qu’elle promeut et dans tous les autres aspects de la vie.»
«Notre effort organisé et graduel devant mener à l’émergence d’une telle société constitue le processus d’islamisation.»
Hussein Hamdani et les autres islamistes actifs au sein d’agences censées défendre la sécurité des Canadiens aiment présenter leur doctrine aux non-musulmans comme étant synonyme de tolérance et de rapprochement / Archive.Today, En 1975, Jaafar Idris n’a pas semé d’illusions sur l’incompatibilité entre le programme qu’il présentait et les valeurs qui prévalent au Canada et aux États-Unis quand il s’adressa à son auditoire musulman.
Jaafar Idris / Partie 8 : «Si notre but ultime est de constituer une communauté qui nous soit propre, alors l’embryon de cette communauté [islamique] doit être mis en place au sein même de la communauté que nous désirons changer. Seulement de cette façon pourrons-nous faire face aux défis que présente la communauté à laquelle nous sommes opposés.»
Récemment, Hussein Hamdani a soutenu que ceux qui essaient de ralentir l’offensive islamiste en cours font des accusations sans fondement et mènent «une nouvelle campagne de peur qui évoque le maccarthysme» / WebArchive – Archive.Today.
Les accusations d’islamophobie et maintenant de maccarthysme servent aux islamistes à intimider ceux qui seraient tentés de les critiquer. Hussein Hamdani lui-même a été associé à l’organisation d’événements mettant en vedette plusieurs suprématistes islamistes comme Jaafar Idris qui ont contribué à radicaliser des jeunes musulmans au fil des ans.
En janvier 2003, l’organisation Ihya Foundation dirigée par Hussein Hamdani et l’International Committee for the Support of the Final Prophet saoudien (ICSFP) ont organisé la première conférence RIS à Toronto (la deuxième conférence de l’ICSFP dans le monde) avec la commandite de la World Assembly of Muslim Youth, une autre organisation saoudienne impliquée dans le financement du terrorisme international.
En 2012 d’ailleurs, l’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut charitable de la section canadienne de WAMY après avoir conclu qu’elle avait financé Al-Qaïda.
Jaafar Idris faisait partie des conférenciers invités par la Ihya Foundation de Hussein Hamdani, pour lancer les conférences RIS à Toronto en janvier 2003. Quelques mois plus tard, Idris a été expulsé des États-Unis pour avoir violé les conditions de son visa.
Idris et quinze autres personnes avaient été accrédités comme membres du personnel diplomatique de l’ambassade saoudienne à Washington. Plutôt que de travailler à l’ambassade, ils propageaient leur doctrine totalitaire sur le territoire américain à partir d’un institut islamiste proche de Washington. (Voir un article du Washington Times de 2004 – page 1 et page 2)
Point de Bascule a consacré un article au commanditaire et aux conférenciers invités à la première conférence RIS organisée par la Ihya Foundation de Hussein Hamdani : Reviving the Islamic Spirit – En 2003, le lancement des conférences RIS de Toronto a été commandité par une organisation liée à Al-Qaïda.
Durant son passage en Amérique du Nord, Jaafar Idris a supervisé la publication du magazine Islamic Horizons à titre de membre de son comité consultatif de rédaction. L’édition de mars-avril 1999 du magazine consacra deux articles au fondateur des Frères Musulmans, Hassan Al-Banna, qu’on présenta comme «un guide véritable».
Un des articles du numéro rappelait et justifiait le projet d’Al-Banna d’éliminer les partis politiques et de les remplacer par un système à parti unique. Cette proposition fait partie du Manifeste en 50 points, le programme totalitaire rendu public par Hassan Al-Banna en 1936 et republié en 2007 par IkhwanWeb / WebArchive – Archive.Today, le site internet des Frères Musulmans.
Photos de la conférence RIS de 2003
Jaafar Idris s’adressant à la première conférence RIS de Toronto organisée en janvier 2003 par la Ihya Foundation dirigée par Hussein Hamdani. Quelques mois plus tard, Jaafar Idris sera expulsé des Etats-Unis pour avoir violé les conditions de son visa. La World Assembly of Muslim Youth (WAMY) est identifiée à la tribune et sur la bannière comme la commanditaire de l’événement. En 2012, l’Agence du revenu du Canada révoqua le statut charitable de la section canadienne de WAMY après avoir conclu qu’elle avait financé Al-Qaïda.
Ce qui est connu aujourd’hui comme la première conférence RIS était, en réalité, la seconde conférence organisée par l’International Committee for the Support of the Final Prophet, une organisation saoudienne / Archive.Today avec une succursale en Amérique du Nord.
PARTIE 4 – Hussein Hamdani : Promouvoir les objectifs collectivistes de l’oumma (communauté musulmane) en tirant avantage du concept de droits individuels
Une caractéristique du texte de 1996 de Hussein Hamdani sur «l’islamisation de la politique étudiante sur les campus» est son approche communautariste, collectiviste.
Hamdani insiste pour que les musulmans soient perçus comme «un bloc musulman» par les non-musulmans. Il insiste pour que ce soit des musulmans qui contrôlent les comités-clés de l’association étudiante, etc. À notre époque, on reproche à ceux qui critiquent les Islamistes en sous-entendant que tous les musulmans font ainsi partie «d’un bloc» de «faire des généralisations», on les traite de «islamophobes» et de «racistes», etc.
Si les modifications à la Charte des droits que recherche la Commission des droits de la personne du Québec devaient lui être concédées par le gouvernement du Québec, une personne qui décrit ainsi les musulmans comme «un bloc» s’exposerait à des poursuites. Cependant, aucune Commission des droits de la personne ne poursuivra Hamdani pour ainsi favoriser le traitement des musulmans «en bloc» car sa généralisation aide la cause des islamistes.
Dans le passage de son texte concernant les transferts financiers de l’association des étudiants de McMaster vers la MSA locale, Hussein Hamdani évoque la notion de «oumma» (communauté musulmane), un concept collectiviste.
Hussein Hamdani : «En 1993-1994, c’est un musulman qui administrait les budgets destinés aux activités étudiantes à l’Université McMaster et il a essentiellement donné un chèque en blanc à la MSA. Il avait grandement aidé l’oumma [la communauté musulmane].»
Alors qu’il plaide dans son texte de 1996 destiné à des musulmans pour que les musulmans fassent tout en leur pouvoir pour être perçus comme «un bloc musulman» par les non-musulmans, Hussein Hamdani tient un tout autre discours quand il s’adresse aux non-musulmans.
Dans un débat animé par Steve Paikin à TVO en 2010, Hussein Hamdani (associé à Yaser Haddara de la MAC et faisant face à Tarek Fatah et Raheel Raza) invoqua la notion de responsabilité individuelle pour affirmer qu’il n’avait pas à être blâmé pour les actions d’autres musulmans. Pourtant, la notion de responsabilité collective est indissociable de la notion de «bloc» promue par Hamdani.
Hussein Hamdani (13:33) – [Traduction de Point de Bascule] En tant que musulman, je suis un peu fatigué d’être responsable des actions de tous les autres musulmans à travers le monde. Nous sommes 1,5 million et si une poignée de gens fait quelque chose, quelque part dans le monde, je ne devrais pas être considéré coupable, il ne s’agit pas de châtiment collectif. […] On a souvent tendance à mettre les musulmans dans le même sac, à les condamner pour les actions de gens que les personnes ici décriraient comme extrémistes, zélotes et criminels. Ils doivent être jugés en tant qu’individus dans une cour de justice.
Hussein Hamdani (13:33) – [Original English] I, as a Muslim, am a little exhausted from being responsible for the acts of all other Muslims around the world. There are 1.5 million of us and if a handful of people do something, somewhere in the world, I shouldn’t be found guilty and it’s not the collective punishment. […] Muslims tend to get lumped together often, universally condemned for the actions of, all the people around here would say are, extremists, and zealots and criminals. And, they should be tried as individuals in a court of law.
La description des musulmans comme «un bloc» par Hussein Hamdani est incompatible avec son désir de se dissocier des actes d’autres musulmans exprimé à TVO.
L’idée avancée par Hamdani que tous les étudiants musulmans sur un campus, l’oumma sur un campus, et par extension, tous les musulmans forment «un bloc», est au cœur du projet islamiste.
Au chapitre 2 de son texte Les priorités du mouvement islamique / Archive.Today, le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, compare le «bloc musulman», l’oumma auxquels réfère Hamdani à un corps humain. Qaradawi a écrit des Frères musulmans et du mouvement islamique en général qu’ils doivent être «l’âme d’un corps» (‘like body with soul’), le «sang qui coule dans les veines» de la nation musulmane (‘like blood through veins’), etc. Cette terminologie organique islamiste est en tout point semblable à celle que le corporatisme et le fascisme utilisèrent pour décrire leur propre nation à une autre époque.
NOTE : Dans la préface de son texte Priorités / Archive.Today, Youssef Qaradawi précise que l’expression «mouvement islamique» qu’il utilise ne se limite pas aux Frères Musulmans, mais que, par contre, la plupart des exemples auxquels il se réfère dans son texte se rapporte à la confrérie car c’est la partie du «mouvement islamique» avec laquelle il est le plus familier.
La comparaison avec le corps humain mènent systématiquement les tenants d’idéologies totalitaires qui s’inspirent de l’analogie à réprimer les dissidents qu’ils comparent à des cellules cancéreuses qui menacent la survie du corps tout entier.
C’est pourquoi Youssef Qaradawi, le manuel de charia Umdat al-Salik (section o8.1) promu et distribué par l’organisation Ihya Productions de Hussein Hamdani et plusieurs autres autorités de l’islam prévoient la peine de mort pour ceux qui quittent l’islam, pour ceux qui désirent «sortir du bloc».
Youssef Qaradawi a d’ailleurs déclaré que «S’ils [les musulmans] s’étaient débarrassés du châtiment pour apostasie, l’islam n’existerait plus aujourd’hui» vidéo – commentaire.
PARTIE 5 – Une photo de 1996
Toronto Star, 18 février 1996, p. A12
Titre de l’article du Toronto Star : De jeunes musulmans trouvent du réconfort dans les manières du passé mais plusieurs aînés de la communauté y voient un phénomène inquiétant.
Hussein Hamdani et Faraz Rabbani, deux contributeurs au guide de la MSA, en compagnie d’autres activistes étudiants musulmans à l’Université de Toronto en 1996. L’article que leur consacra le Toronto Star s’attardait à l’importance qu’accordent les militants musulmans aux signes extérieurs comme le hijab (voile islamique) et la barbe.
Point de Bascule (25 juin 2013) : Youssef Qaradawi : Les musulmanes doivent porter le hijab pour se distinguer des mécréantes par leur apparence, ce qui leur évite également d’être molestées
Abdul-Rehman Malik, également sur la photo, deviendra quelques années plus tard un des responsables de l’initiative Radical Middle Way contrôlée par l’infrastructure des Frères Musulmans en Grande-Bretagne. En 2006, Hussein Hamdani a tenté de convaincre Stockwell Day, le ministre de la Sécurité publique d’alors, de financer une initiative islamiste semblable au Canada.
PARTIE 6 – Des activités de Hussein Hamdani incompatibles avec son rôle de conseiller du gouvernement canadien en matière de sécurité publique
Quand Hussein Hamdani s’est joint à la délégation de Sécurité publique Canada qui s’est rendue au Maryland en octobre 2014 pour aller discuter des tactiques de recrutement de l’État islamique, Point de Bascule a rappelé quatre positions prises par Hamdani qui sont incompatibles avec son rôle de conseiller du gouvernement du Canada en matière de sécurité publique.
Hussein Hamdani dirigeait la Ihya Foundation au moment où cette organisation s’est associée avec la World Assembly of Muslim Youth, un financier du terrorisme international, pour lancer les conférences RIS à Toronto en 2003. Les détails de cette collaboration sont fournis à la partie 2 de cet article.
Les trois autres positions sont les suivantes :
- COLLABORATION AVEC ISNA MALGRÉ SON IMPLICATION DANS LE FINANCEMENT D’UNE ORGANISATION LIÉE AU TERRORISME
Le 6 octobre 2013, North American Spiritual Revival, une autre organisation dirigée par Hussein Hamdani, a invité Siraj Wahhaj à prononcer une conférence à la mosquée de l’Islamic Society of North America (ISNA) à Mississauga. L’événement s’est déroulé deux semaines après que le statut charitable d’une sous-structure d’ISNA ait été révoqué par l’Agence du revenu du Canada parce que l’organisation islamiste avait fourni des reçus pour fins d’impôt à une deuxième entité sans statut charitable qui recueillait des fonds pour une troisième entité dont la branche armée mène le jihad en Inde.
Au surplus, Siraj Wahhaj, le conférencier invité par l’organisation de Hussein Hamdani, a un long passé de radicalisme. En 1992, dans un sermon livré peu après les émeutes ayant fait suite à l’affaire Rodney King à Los Angeles, Wahhaj a suggéré de canaliser la violence qui se produit dans les rues des États-Unis au profit de l’islam. Il a encouragé ses partisans à convertir à l’islam les jeunes qui se sentent exclus et éventuellement à les armer de mitraillettes Uzi afin qu’ils mènent le jihad dans les rues américaines. La transcription d’extraits importants du discours est disponible sous l’audio archivée par Point de Bascule. Notez que la qualité de l’audio est mauvaise.
En 2011, fidèle à la doctrine du ‘gradualisme’ (tadarruj) suivie par les Frères Musulmans, Siraj Wahhaj conseilla à ses supporteurs de ne pas évoquer ouvertement leur objectif d’implanter la charia aux États-Unis. «Nous ne sommes pas encore rendus à cette étape», avait-il dit à l’époque. «We are not there yet.»
- TRANSFERTS FINANCIERS VERS LE COLLECTEUR DE FONDS DU HAMAS
Au moment où il s’est joint à la table ronde qui conseille le ministre de la Sécurité publique en 2005, et à la fin avril 2015, quelques jours avant la publication de cet article, le profil de Hussein Hamdani sur le site du ministère le présente comme un «agent des relations publiques» de la Halton Islamic Association et comme «directeur du conseil d’administration» de la Hamdani Foundation.
Selon les données disponibles sur le site de l’Agence du revenu du Canada, ces deux organisations ont continué de transférer des fonds vers IRFAN-Canada après une première mise en garde de Stockwell Day, alors député dans l’Opposition en 2004, à l’effet qu’IRFAN recueillait des fonds pour le Hamas.
Une des deux entités avec lesquelles Hamdani est impliqué a continué de transférer des fonds après qu’IRFAN et le Jerusalem Fund (un ancien nom d’IRFAN) aient été identifiés en 2007 comme une composante du réseau d’appui financier du Hamas en Amérique du Nord dans un important procès pour terrorisme aux États-Unis (sous-section VIII).
TRANSFERTS DE FONDS VERS IRFAN-CANADA
Halton Islamic Association 2005 1 500$ / 2006 3 000$ / 2007 4 500$ / 2008 2 520$ / 2009 14 625$
Hamdani Foundation 2005 1 500$
En avril 2011, l’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut charitable d’IRFAN après avoir déterminé que l’organisation avait transféré 14,6 millions $ au Hamas, uniquement pour la période 2005-2009. Le 24 avril 2014, le ministère de la Sécurité publique du Canada a ajouté IRFAN à la liste des organisations terroristes bannies.
En plus d’œuvrer à la destruction d’Israël (article 13), les leaders du Hamas ont fréquemment prôné la conquête islamique de l’Occident ces dernières années (2006 – 2008 – 2011 – 2012). En 2011, par exemple, le leader du Hamas, Mahmoud Al-Zahhar, a déclaré à la télévision que la civilisation occidentale «ne sera pas capable de résister au grand et glorieux islam». Le 16 juillet 2013, le Hamas a menacé de lancer des attaques terroristes dans les pays où se trouvent les ambassades d’Israël. Le Canada fait évidemment partie des cibles potentielles.
- COLLABORATION AVEC LA MAC MALGRÉ SON APPUI AU HAMAS ET SON IMPLICATION DANS LA RADICALISATION DES MUSULMANS AU CANADA
Hussein Hamdani maintient des liens avec la Muslim Association of Canada (MAC) malgré l’appui officiel de la MAC au Hamas en 2004, plus d’un an après que l’organisation ait été ajoutée à la liste des organisations terroristes bannies par le gouvernement du Canada. De 2001 à 2010, la MAC a transféré 296 514$ à IRFAN-Canada, le collecteur de fonds du Hamas.
La MAC est la principale courroie de transmission des Frères Musulmans au Canada. D’anciens documents de la MAC confirment que cette organisation a été fondée pour approfondir l’offensive amorcée en 1963 par la Muslim Students Association, la première organisation établie par les Frères Musulmans en Amérique du Nord.
Le 21 mars 2014, Chiheb Battikh, le responsable du département d’éducation de la MAC, a été condamné à six ans de prison pour le kidnapping pour rançon du petit-fils d’un riche homme d’affaires à Montréal. Au fil des ans, la MAC a organisé ou commandité plusieurs événements mettant en vedette des promoteurs de la charia au Canada.
En 2005, la Hamdani Foundation, dirigée entre autres par Hussein Hamdani, a transféré 11 000$ à la Muslim Association of Canada (MAC).
En 2009, sous la présidence de Hussein Hamdani, Settlement and Integration Services Organization (SISO), une organisation largement subventionnée par des fonds publics pour ‘intégrer les immigrants’ s’est associée à la MAC pro-Hamas pour commanditer une conférence à Hamilton.
En 2010, sous la présidence de Hussein Hamdani, SISO a remplacé son directeur démissionnaire par Yaser Haddara, un directeur de la MAC cette année-là, selon l’Agence du revenu du Canada.
En mai 2011, Hussein Hamdani a appuyé et annoncé une activité organisée par la MAC dont les profits allaient à Cordoba House à Hamilton, une sous-structure de la MAC.
Références supplémentaires
Jonathan Dowd-Gailey (Middle East Quarterly – Printemps 2004) : Le club islamiste sur les campus : La Muslim Students Association (Cet article en anglais commente le guide publié en 1996 par MSA National.)
Point de Bascule : Fiche Hussein Hamdani
Point de Bascule : Fiche Muslim Students Association
Point de Bascule (6 décembre 2010) : Jean-François Revel sur la difficulté des sociétés ouvertes à se défendre contre un ennemi intérieur
Point de Bascule (30 décembre 2014) : Point de Bascule répond au directeur de l’information télévisée de Radio-Canada, Jean Pelletier, sur la pénétration des services de police par les islamistes
https://www.youtube.com/watch?v=wRNCYRBBEu8&feature=youtu.be
Serment d’allégeance de la Muslim Students Association : «Le jihad est mon esprit […] et je mourrai pour établir l’islam.»