De gauche à droite, Luc Chartrand de Radio-Canada, l’auteure du mémoire de maîtrise, Mélanie Beauregard, honorée par Adil Charkaoui, et Michel Juneau-Katsuya
Le 5 mars 2017, Luc Chartrand, journaliste à Radio-Canada, a publié un texte pour populariser la conclusion d’un mémoire de maîtrise / Archive.Today déposé en 2015 à l’UQAM par Mélanie Beauregard selon laquelle «Les chroniques de Richard Martineau alimentent l’islamophobie».
Richard Martineau et son collègue Michel Hébert ont répliqué à Luc Chartrand.
Après que la thèse de madame Beauregard ait été popularisée par Radio-Canada, Adil Charkaoui lui a remis 1000$ au nom du Collectif canadien anti-islamophobie et le commentateur Michel Juneau-Katsuya, un ancien du SCRS, l’a endossée sur Facebook comme «un excellent exemple de recherches sérieuses».
L’article qui suit aborde quelques faits saillants du mémoire de maîtrise de Mélanie Beauregard et il établit un rapprochement entre la réaction favorable de Radio-Canada au mémoire et d’autres positions pro-islamistes récentes de la société d’État.
Un second article examine la réaction favorable de Michel Juneau-Katsuya au mémoire de maîtrise à la lumière de ses positions passées face à la menace islamiste : Michel Juneau-Katsuya vs Richard Martineau / Un examen de quelques positions passées de l’ex-agent du SCRS face à la menace islamiste.
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Remarques générales sur l’islamophobie
ISLAMOPHOBIE : Juxtaposition des mots islam et phobie (peur irrationnelle). L’islamophobie, une peur irrationnelle de l’islam.
Le Council on American-Islamic Relations (CAIR) basé à Washington va dans le même sens et définit l’islamophobie comme «[Traduction] Une peur et une hostilité sans fondement envers l’islam (‘Unfounded fear of and hostility towards Islam’).
Le CAIR est l’un des principaux lobbies islamistes aux États-Unis et l’organisation-mère (‘parent organization’ / p.14) de CAIR-Canada (renommé Conseil national des musulmans canadiens).
Après qu’islamistes et anti-islamistes se soient entendus pour accepter que l’islamophobie est la peur irrationnelle et sans fondement de l’islam, le débat public devrait porter sur les faits soulevés par les anti-islamistes afin de déterminer si leurs conclusions sont rationnelles ou non, fondées ou non.
Ce n’est pas aux tribunaux de trancher les débats publics. Point de Bascule refuse la judiciarisation du concept d’islamophobie. Dans une société de droit respectueuse de la liberté de conscience et de la liberté d’expression, l’État n’a aucun droit de poursuivre les gens pour leurs peurs (rationnelles ou non), ni pour leurs idées mais uniquement pour leurs actions.
Le mémoire de maîtrise de Mélanie Beauregard
Dans son mémoire, Mélanie Beauregard déclare accepter qu’il puisse être légitime de critiquer l’islam (p.105). Cependant, même sur des enjeux aussi importants que le crime d’honneur, elle n’a pas cru bon discuter du fond de la question. Elle s’est contentée de reprocher à Richard Martineau de s’en prendre aux musulmans en faisant des généralisations (‘collectivisation’ / p.80) sans même aborder le principe de charia selon lequel un parent qui tue son enfant ne doit pas être condamné pour son geste.
Le mémoire de maîtrise de Mélanie Beauregard énumère d’innombrables raisons pour lesquelles les textes de Richard Martineau peuvent déplaire à certains. Nulle part, semble-t-elle avoir pris le temps d’examiner si ce qu’il a écrit sur la menace islamiste est vrai.
Parfois, dans son mémoire, la mauvaise foi de Mélanie Beauregard est manifeste. Ainsi, à la page 80, elle reproche à Richard Martineau d’avoir critiqué l’ensemble des musulmans lorsqu’il utilisa l’expression «extrémistes musulmans» dans la phrase suivante :
Richard Martineau (Journal de Montréal – 7 avril 2009) : Samedi dernier, j’écrivais que l’ONU avait décidé de faire la carpette devant les extrémistes musulmans en votant une résolution exhortant les États membres à «combattre la diffamation de toutes les religions en général, et de l’islam et des musulmans en particulier».
Mélanie Beauregard écrit qu’en utilisant l’expression «extrémistes musulmans», «[Martineau] amalgame l’ensemble des musulmans à l’extrémisme». Or, c’est exactement le contraire. Dans son commentaire, Richard Martineau cible précisément ceux des musulmans qui sont extrémistes et non les musulmans en général. Il utilise d’ailleurs des expressions comme ‘islamistes’ et ‘extrémistes musulmans’ précisément pour les distinguer des musulmans en général. Dans le même ordre d’idées, dans ses chroniques Martineau salue fréquemment des initiatives ou des commentaires de musulmans anti-charia respectueux des libertés individuelles (2008, 2009, 2010, 2011, etc.)
Ce qui est plus grave, c’est qu’encore une fois madame Beauregard ne commente pas sur le fond du propos de Martineau. Comme si l’enjeu de la censure préconisée par le bloc de pays musulmans à l’ONU n’existait pas. Depuis les années ’90, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui regroupe les 56 pays musulmans et l’Autorité palestinienne est engagée dans une campagne qui vise à interdire la critique de l’islam considérée comme un blasphème.
Aux Nations Unies, jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Justin Trudeau, autant sous des gouvernements libéraux que conservateurs, le Canada a systématiquement voté contre (p. 16) les propositions de censure que l’OCI cherche à faire adopter année après année.
Le projet de loi 59 au Québec (heureusement retiré) et la motion M-103 récemment adoptée à Ottawa sont des applications locales de ce programme totalitaire mené par l’OCI à l’échelle internationale.
Deux des critiques adressées à Richard Martineau au chapitre 4 du mémoire de Mélanie Beauregard sont les suivantes :
1. Associer le voile au courant islamiste;
2. Faire ressortir la prévalence du crime d’honneur dans les sociétés musulmanes.
VOILE ET EXTRÉMISME ISLAMISTE
Mélanie Beauregard reproche à Richard Martineau d’avoir utilisé les expressions ‘foulard islamiste’ et ‘voile islamiste’ dans des textes de 2008 et 2014. À la page 80 de son mémoire, elle écrit que Martineau s’est rendu coupable de «associ[er] le voile musulman ou islamique au courant politique de l’islamisme», donc d’avoir donné au voile un contenu politique qu’il n’aurait pas, selon elle.
Que des musulmanes puissent porter le voile pour des motifs non-islamistes ne doit pas être exclus. Cependant, pour comprendre le phénomène islamiste et la menace qu’il représente, il est indispensable d’examiner comment les principaux ténors islamistes qui ont de l’influence au Québec présentent le voile.
Dans son classique Le licite et l’illicite en islam, le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, présente deux fonctions du voile.
Ce livre de Qaradawi est promu dans une bibliographie de livres islamistes recommandés par le Centre culturel islamique de Québec et par la Muslim Association of Canada (MAC). La MAC en a fait l’éloge dans une publication destinée aux jeunes musulmans sous son influence au Québec en le présentant comme «un ouvrage d’une extraordinaire finesse ». À Edmonton, ce livre de Qaradawi a même été utilisé dans un programme d’études islamiques dispensé par des écoles publiques de la ville qui avait été élaboré par Issam Saleh, le président de MAC-Edmonton. Voir bibliographie p.11. La MAC est le principal relai des Frères Musulmans au Canada et l’un des deux principaux propriétaires d’immeubles abritant des institutions islamiques au pays.
- Selon Youssef Qaradawi, le voile sert aux musulmanes à prévenir les personnes qu’elles rencontrent qu’elles sont effectivement musulmanes pour ne pas être agressées (Voir : sous-section Women’s ‘Awrah). D’autres leaders islamistes comme le mufti d’Australie ont été encore plus explicites à cet égard en affirmant qu’une femme non voilée se compare à de la viande non recouverte laissée à la portée des chats sur la voie publique : «Si vous placez de la viande dans la rue, dans le jardin ou dans un parc sans la couvrir et que les chats viennent la manger… qui doit-on blâmer, les chats ou la viande à l’air ? La viande à l’air, voilà le problème. Si elle [la femme] était restée dans sa chambre, chez elle, portant son voile, aucun problème ne serait arrivé.»
- Qaradawi explique également que les musulmanes doivent utiliser le voile comme un étendard pour marquer leur distance face aux non-musulmanes. Dans une sous-section de son livre (How a Muslim Woman Should Conduct Herself / Partie C5), Qaradawi écrit que «[Traduction] Ce vêtement [le hijab] ne doit pas ressembler à ce que portent les mécréantes, les juives, les chrétiennes et les idolâtres. L’intention d’imiter ces femmes est interdite en islam qui tient à ce que les musulmans se distinguent et soient indépendants dans le fond et dans la forme. C’est pourquoi il a ordonné de faire le contraire de ce que font les mécréants.»
Ce deuxième motif expliqué par Qaradawi confirme le rôle d’étendard que les islamistes assignent au hijab comme l’a fait ressortir Richard Martineau. C’est ce même Qaradawi qui a affirmé en 1995 puis en 2002 que les musulmans sont engagés dans une offensive de conquête en Occident.
Dans son livre Radical Reform, Tariq Ramadan présente Youssef Qaradawi comme «un des exégètes de l’islam les plus importants» à s’être prononcé sur la question des attitudes et des comportements que les musulmans doivent adopter lorsqu’ils vivent en Occident.
Cet endossement est de la première importance pour comprendre ce qui motive les musulmanes à porter le voile dans les cercles musulmans dominants sous l’influence de Ramadan, Qaradawi et des Frères Musulmans au Québec.
CRIMES D’HONNEUR
Dans un texte de 2009 intitulé ‘Pas un fait divers comme les autres’, Richard Martineau a cité un document d’Amnistie internationale qui souligne que «Les crimes dits d’honneur sont une pratique ancienne consacrée par la culture et enracinée dans un code complexe, qui permet à un homme de tuer une femme de sa famille pour cause de comportement jugé immoral…» Martineau a ajouté le commentaire suivant : «Une pratique consacrée PAR LA CULTURE. Pas un accès de folie spontané. Ou un simple fait divers qui ressemble à n’importe quel autre meurtre.».
Cela lui a valu une accusation de ‘collectivisation’ de la part de Mélanie Beauregard à la page 84 de son mémoire parce que «[Martineau] refus[e] toute possibilité que le crime puisse appartenir à l’individu qu’il [sic] l’a commis», soutient-elle.
Notez que, dans un texte de 2011, Radio-Canada a cité favorablement ce même constat d’Amnistie internationale sur la relation entre culture et crimes d’honneur que Mélanie Beauregard reproche à Richard Martineau d’avoir mis en évidence dans son texte de 2009…
Le document d’Amnistie internationale reconnait également que «la plupart des crimes d’honneur sont perpétrés dans les pays musulmans ou au sein des communautés d’immigrés musulmans».
Amnistie s’empresse cependant d’ajouter que «l’islam ne préconise pas la peine de mort pour inconduite liée à l’honneur». Qu’une pratique préislamique comme le crime d’honneur (et l’excision) ait survécu à quatorze siècles de présence musulmane aurait dû inciter Amnistie à approfondir ce que la charia dit sur la question plutôt que de se contenter de répéter les lieux communs politiquement corrects des apologistes.
En fait, autant dans l’islam sunnite que chiite, des manuels de charia de première importance indiquent que les parents qui tuent leurs enfants ne sont passibles d’aucune peine. Il s’agit là d’un endossement direct du crime d’honneur.
Richard Martineau y a fait allusion dans un message publié sur Facebook en 2013 quand il a écrit «Le crime d’honneur est endossé par la charia».
La section o1.2.4 du manuel de charia Umdat Al-Salik (sunnite) précise que «[Traduction] Un père ou une mère (ou leurs pères et leurs mères) qui tuent leurs descendants ou les descendants de leurs descendants» bénéficient de l’immunité. Cliquez sur l’image à droite pour l’agrandir.
La traduction anglaise de l’Umdat Al-Salik a été approuvée par l’Université Al-Azhar en Égypte. Elle a également été endossée par l’International Institute of Islamic Thought, un important centre de recherche des Frères Musulmans basé aux États-Unis et par Tariq Ramadan et Mohammad Fadel (“the famous’ Umdat al-salik”). Il a également été vendu par Hussain Hamdani chez Ihya Productions. Hamdani a conseillé le ministère de la Sécurité publique du Canada durant dix ans avant d’être suspendu puis remplacé après qu’une enquête de Point de Bascule ait fait ressortir ses liens avec quatre organisations liées au financement du terrorisme.
Un manuel rédigé par l’ayatollah Khomeini (chiite), le leader de la révolution islamiste iranienne, va dans le même sens. Dans une section consacrée aux conditions à respecter avant d’imposer un châtiment, on indique que ni le père de la personne tuée, ni son grand-père paternel ne peuvent être punis. Cliquez sur l’image à droite pour l’agrandir.
Si les sœurs Shafia ont été renvoyées dans leur famille après avoir demandé de l’aide suite aux menaces qu’elles avaient reçues, ce qui a entrainé leur mort et ce qu’a dénoncé avec raison Richard Martineau, c’est précisément parce que les intervenants de première ligne comprenaient mal la nature de la menace et l’avaient sous-estimée.
Les premiers responsables de cette situation sont les islamistes et leurs compagnons de route qui, à l’instar de Mélanie Beauregard, attaquent des messagers comme Martineau plutôt que d’expliquer les implications de principes de charia millénaires dans la culture musulmane prédominante (‘mainstream’) et ses effets concrets ici, au Canada.
Radio-Canada
C’est le récent endossement accordé par Luc Chartrand de Radio-Canada au mémoire de maîtrise / Archive.Today remis par Mélanie Beauregard en 2015 qui a suscité les éloges d’Adil Charkaoui, Michel Juneau-Katsuya, et d’autres en mars 2017.
Alors que, dans ses chroniques, Richard Martineau ne fait souvent qu’énoncer certaines des règles les plus élémentaires pour survivre dans un environnement en voie d’islamisation, Luc Chartrand préfère le présenter comme un étroit d’esprit.
À titre d’exemple, Luc Chartrand s’en prend à Richard Martineau pour avoir qualifié les islamistes de ‘barbus’. M. Chartrand décrit l’expression comme une ‘insulte’ et il cite favorablement Mélanie Beauregard qui affirme : «On [Richard Martineau] associe ainsi les musulmans qui portent la barbe, et il y en a beaucoup, à l’islamisme.»
Pourtant, à l’instar du voile chez la femme islamiste, la barbe sert à l’homme islamiste à afficher extérieurement ses convictions. Comme on l’a mentionné plus tôt dans ce texte, le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, rappelle dans son classique Le licite et l’illicite en islam que «[l’]islam […] tient à ce que les musulmans se distinguent et soient indépendants dans le fond et dans la forme. C’est pourquoi il a ordonné de faire le contraire de ce que font les mécréants.» (Sous-section How a Muslim Woman Should Conduct Herself / Partie C5).
Cette règle qui s’applique aux femmes pour le voile s’applique également aux hommes pour la barbe. Dans la sous-section Letting the Beard Grow (Laisser pousser la barbe), Qaradawi cite des hadith qui dictent non seulement de laisser pousser la barbe mais qui spécifient même la façon de la tailler. Les hadith commandent de couper la moustache pour ne pas être confondu avec des non-musulmans. Les hadith rapportent des déclarations et des actions attribuées au fondateur de l’islam.
Si Radio-Canada voulait à tout prix parler des chroniques sur l’islam de Richard Martineau et de ses remarques sur les ‘barbus’ et le hijab, il aurait été indiqué de donner l’autre côté de la médaille en expliquant comment les islamistes utilisent ces signes extérieurs comme un moyen parmi d’autres pour favoriser l’auto-isolement de la communauté musulmane.
C’est le devoir de Radio-Canada d’informer le public que ceux qui sont les premiers à parler de discrimination antimusulmane sont souvent les mêmes à promouvoir l’auto-isolement des musulmans et des idéologues comme Qaradawi qui l’encouragent.
Au moment où Haroun Bouazzi et ses acolytes ont réussi à faire avaler la couleuvre du ‘racisme systémique’ des Québécois au gouvernement Couillard, il est essentiel d’expliquer pourquoi ‘l’intégration’ des musulmans que le gouvernement confie à des lobbies islamistes ne pourra que mener à plus d’auto-isolement et plus de ghettoïsation. Les situations en France et en Grande-Bretagne sont là pour nous le rappeler.
Le récent texte de Luc Chartrand vient s’ajouter à plusieurs autres documents de Radio-Canada qui ont obscurci la menace islamiste ces dernières années et qui constituent la plus mauvaise utilisation qui soit de nos impôts.
27 NOVEMBRE 2014 – Un reportage de l’émission Enquête de Radio-Canada a conclu qu’il n’existait pas de menace islamiste au Québec et affirmé que Richard Martineau, Point de Bascule et d’autres qui s’en préoccupent «nourrisent [sic] la peur envers les musulmans».
Pour arriver à nier la menace, Radio-Canada a dû passer sous silence plusieurs reportages réalisés par ses propres journalistes sur la radicalisation à la mosquée Assuna de Montréal (2006) et d’autres sur des cas de violence perpétrée ou planifiée ici par des islamistes : Ressam (1999), El-Merhebi (2004), Khawaja (2009), Namouh (2009), Battikh (2012), Esseghaier (2013), Ahmed (2014), etc.
Quelques semaines à peine avant la diffusion du reportage d’Enquête en 2014, la recherchiste de l’émission, Nadia Zouaoui, a expliqué à Radio9 Montréal comment s’opère la radicalisation islamiste à Montréal : Des «groupes [islamistes] qui se retrouvent à huis-clos» et qui tiennent «des discours très dangereux», des prédicateurs islamistes «parlent de politique» et qui «vont aller vers cette victimisation de la communauté» en propageant, notamment, l’idée qu’il y a une «guerre contre les musulmans». Nadia Zouaoui a évoqué une radicalisation «très insidieuse» : «Elle ne se fait pas juste ‘Oui, on va devenir salafistes’, ‘On va faire le jihad’. Mais, il y a toute cette manipulation, cette victimisation qui fait que la personne va après se tourner vers une radicalisation». Tout ce constat a été soigneusement passé sous silence dans l’émission Enquête diffusée quelques semaines plus tard.
En janvier 2017, Johanne Faucher, la même journaliste de Radio-Canada qui avait nié la menace islamiste en novembre 2014 et condamné ceux qui s’en préoccupent, a réalisé un autre reportage qui conclut exactement le contraire sans fournir aucune explication sur les raisons du changement de cap.
Richard Martineau (Journal de Montréal – 30 novembre 2014) : Des islamistes à Montréal? Naaaaah! / Archive.Today (Radio-Canada n’en a pas vu, donc il y en n’a pas…)
Richard Martineau (Journal de Montréal – 19 janvier 2017) : Islamistes : Radio-Canada se réveille! / Archive.Today
17 DÉCEMBRE 2014 – Dans une lettre adressée à Lise Ravary (PDF – HTML) peu après la diffusion du reportage d’Enquête, le directeur de l’information télévisée de Radio-Canada, Jean Pelletier, a accusé Point de Bascule d’évoquer une pénétration des services de police «sans l’ombre d’un soupçon de preuves». À l’instar de l’article de Luc Chartrand sur la prétendue islamophobie de Richard Martineau, la lettre de son patron avait été rapidement popularisée par Adil Charkaoui.
Pourtant, trois articles de Point de Bascule mis en évidence durant le reportage d’Enquête concernaient spécifiquement les relations inappropriées du chef de police d’Ottawa avec des organisations islamistes de sa ville liées à l’infrastructure de l’organisation terroriste Hamas. D’autres articles sur la pénétration de services de police canadiens par les islamistes avaient également été publiés par Point de Bascule avant la diffusion du reportage d’Enquête en 2014. Ils sont mentionnés dans la réponse de Point de Bascule à Jean Pelletier.
Point de Bascule (30 décembre 2014) : Point de Bascule répond au directeur de l’information télévisée de Radio-Canada, Jean Pelletier, sur la pénétration des services de police par les islamistes
C’est à la suite d’une enquête de Point de Bascule que, quelques mois plus tard, en avril 2015, le gouvernement canadien a suspendu, puis remplacé l’islamiste Hussein Hamdani à titre de conseiller de Sécurité publique Canada. Hamdani était, notamment, en lien avec plusieurs organisations islamistes liées au financement du terrorisme.
31 JANVIER 2017 – Un récent article signé par François Brousseau sur le site de Radio-Canada a présenté l’organisation islamiste américaine Council on American-Islamic Relations (CAIR) comme une organisation digne de foi pour évaluer la soi-disant menace islamophobe aux États-Unis. Radio-Canada a passé sous silence trois faits importants dans son texte :
1. En 2009, le FBI a mis un terme à tous ses contacts avec le CAIR après qu’un tribunal américain ait reconnu que le gouvernement américain «[Traduction] a fourni beaucoup de preuves» («has produced ample evidence») au sujet des liens qui existent entre le CAIR et l’organisation terroriste Hamas. (Section IV / United States of America v. Holy Land Foundation for Relief and Development).
2. Plusieurs leaders du CAIR ont été reconnus coupables d’activités liées au terrorisme dans le passé;
3. Le CAIR a une longue histoire de rapporter de faux actes de vandalisme perpétrés par des musulmans comme étant des actes ‘islamophobes’ (Malkin, Pipes, etc.)
Lectures complémentaires
Point de Bascule (30 décembre 2014) : Point de Bascule répond au directeur de l’information télévisée de Radio-Canada, Jean Pelletier, sur la pénétration des services de police par les islamistes
Point de Bascule (4 juin 2015) : Réponse à Catherine Solyom de la Gazette de Montréal [Article en anglais / Réponse à un article défendant Hussein Hamdani après que certaines de ses positions passées aient été critiquées par Point de Bascule]
Point de Bascule (26 juin 2015) : Le columnist Mohammed Azhar Ali Khan de la Saudi Gazette accuse Point de Bascule de mentir au sujet des commandites d’événements (mettant en vedette des prédicateurs radicaux) par Human Concern International. Vraiment? [Article en anglais]