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Dans un commentaire qu’il destine aux Américains ‘traumatisés’ (sic) par la récente élection américaine, le columnist du New York Times, Nicholas Kristof, leur suggère douze actions, qu’il s’engage lui-même à accomplir, en réaction à l’élection de Donald Trump. La deuxième de ses recommandations consiste à participer aux activités du Council on American-Islamic Relations (CAIR) basé à Washington et lié à l’organisation terroriste Hamas : «I will sign up on the Council on American-Islamic Relations website, volunteering to fight Islamophobia.»
Le columnist du New York Times déclare que son engagement auprès du CAIR est motivé par son désir de ‘combattre l’islamophobie’.
En fait, l’islamophobie n’est qu’une variante de la notion de blasphème. Alors que l’ayatollah Khomeini justifia la répression de Rushdie (son assassinat dans ce cas-ci) en plaidant que ses critiques de la religion islamique constituait un blasphème, une attaque contre Dieu, ceux qui invoquent aujourd’hui ‘l’islamophobie’ pour justifier la répression de ceux qui critiquent un aspect ou un autre de l’islam plaident que ces critiques constituent des attaques contre les musulmans. L’islamophobie c’est le blasphème présenté avec une terminologie des droits de l’homme.
Salman Rushdie a bien fait ressortir le rapprochement entre les notions de blasphème et d’islamophobie dans une interview récente au Point :
Salman Rushdie : Il n’y a pas de blasphème dans une démocratie. Mais peu à peu nos démocrates et les vôtres acceptent cette notion. J’en sais quelque chose. Si je publiais Les Versets sataniques aujourd’hui, je ne serais pas soutenu comme je l’ai été à l’époque. On m’accuserait d’islamophobie et de racisme. On m’imputerait des attaques contre une minorité culturelle. […] Si vous croyez en Dieu et moi pas, j’ai le droit de dire que votre religion est une stupidité. Ça n’a rien à voir avec le racisme. La religion est une croyance, la couleur de peau un fait.
Ou l’on garantit la liberté d’expression et alors des rois, des leaders, des groupes divers (et nous-mêmes à l’occasion) seront déçus ou blessés de ce qu’ils entendent, ou l’on met certaines idées à l’abri de la critique et alors on est en train d’instituer une sorte de totalitarisme.
Les attentats terroristes perpétrés en Belgique en mars 2016 ont amené des médias grand public de ce pays à reconsidérer les organisations qui brandissent sans cesse l’accusation d’islamophobie dès qu’un commentateur critique un courant ou un autre de l’islam.
Dans un reportage récent de la radio-télévision publique belge de langue française, le sociologue Gilles Kepel a souligné que «L’islamophobie est une arme contre les non-musulmans qui critiqueraient l’islam. C’est aussi une arme contre ceux des musulmans dont ils ont le sentiment qu’ils ont une interprétation erronée de l’islam, c’est-à-dire une interprétation qui n’est pas la leur».
Les liens du CAIR avec le Hamas ont été confirmés dans la cause de financement du terrorisme United States v. Holy Land Foundation for Relief and Development en 2008. Suite aux preuves apportées dans cette cause, le FBI avait pris la décision de couper ses liens avec le CAIR.
En plus d’œuvrer à la destruction d’Israël (article 13), les leaders du Hamas ont fréquemment prôné la conquête islamique de l’Occident ces dernières années (2006/Jan – 2006/Fév – 2008 – 2011 – 2012). En 2011, par exemple, le leader du Hamas, Mahmoud Al-Zahhar, a déclaré à la télévision que la civilisation occidentale «ne sera pas capable de résister au grand et glorieux islam». Le 16 juillet 2013, le Hamas a menacé de lancer des attaques terroristes dans les pays où se trouvent les ambassades d’Israël. Le Canada et les États-Unis font évidemment partie des cibles potentielles.
C’est à cette mouvance que le columnist du New York Times encourage les Américains de se joindre.
Voici quelques faits saillants de la chronologie du CAIR.
1994 – Le CAIR a été fondé par trois leaders de l’Islamic Association of Palestine (IAP), une organisation qui représentait le Hamas aux États-Unis à ce moment-là. Un des fondateurs du CAIR, Nihad Awad, est toujours dans le leadership de l’organisation à titre de directeur exécutif. L’article 2 de la charte du Hamas décrit l’organisation terroriste comme une section des Frères Musulmans à Gaza.
L’IAP est l’entité #22 dans une liste d’organisations identifiées dans un mémorandum interne de 1991 des Frères Musulmans comme étant associées à la confrérie aux États-Unis. Ce mémorandum a été produit en preuve lors d’un procès pour terrorisme qui s’est soldé par la condamnation de tous les accusés en 2008.
Ce mémorandum interne de 1991 des Frères Musulmans présente très clairement le projet auquel s’active la confrérie en Amérique du Nord :
[Traduction française de Point de Bascule] Point 4.4 Le processus d’implantation est un ‘processus djihadiste et civilisationnel’ avec tout ce que le terme peut signifier. Les Frères Musulmans doivent comprendre leur travail en Amérique comme une sorte de grand jihad visant à éliminer, à détruire de l’intérieur la civilisation occidentale et à saboter sa misérable demeure par leurs efforts [ceux des non-musulmans] et les efforts des croyants [les musulmans] afin que la religion d’Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions.
PRINTEMPS 1997 – Selon le rapport annuel 2005 du Conseil national des musulmans canadiens (anciennement CAIR-Canada), la succursale du CAIR de Washington a été mise sur pied à Montréal, sous le nom de CAIR-Montréal au printemps 1997. Elle a été rapidement remplacée par CAIR-Ottawa. En 2000, CAIR-Canada a été incorporé en tant qu’organisation qui se présente comme porte-parole des musulmans du Canada. Les antécédents de la succursale canadienne et ses liens avec l’organisation-mère américaine ont été abondamment couverts dans d’autres articles de Point de Bascule (18 juillet 2013 – 4 mars 2014 – 1 septembre 2016)
28 AVRIL 2009 – Après que la relation ait été démontrée entre le CAIR et le Hamas dans la cause United States v. Holy Land Foundation for Relief and Development, le FBI a pris la décision de mettre un terme à ses contacts avec le CAIR.
Extrait d’une lettre de l’assistant-directeur du FBI, Richard Powers, au sénateur américain, Jon Kyl, expliquant les motifs de la décision : [Traduction de Point de Bascule] Durant le procès, la preuve qui a été présentée a démontré une relation entre le CAIR, les individus qui ont fondé le CAIR (incluant son président actuel et son directeur exécutif actuel) et le Comité pour la Palestine. La preuve a également démontré une association entre le Comité pour la Palestine et le Hamas qui a été désignée comme une entité terroriste en 1995. À la lumière de cette preuve, le FBI a suspendu tous les contacts formels entre le CAIR et le FBI.
2009 – Les liens du CAIR avec le Hamas ont de nouveau été soulignés dans une autre cause américaine quand le juge Solis a tranché que «Le gouvernement [américain] a fourni beaucoup de preuves pour démontrer l’existence d’une association entre […] le CAIR […] et le Hamas» (pp.14-15 de 20).
FÉVRIER 2010 – L’analyste Daniel Pipes a publié une liste de plusieurs responsables du CAIR (actifs et anciens) condamnés pour des crimes liés au terrorisme commis entre 2003 et 2010.
JANVIER 2011 – La section du CAIR en Californie a publié une affiche pour annoncer une conférence qu’elle devait tenir le mois suivant sous le thème ‘Don’t talk to the FBI’ (Ne parlez pas au FBI), une incitation directe lancée aux musulmans de ne pas coopérer avec la police fédérale à la recherche de terroristes planifiant des attentats aux États-Unis. En 2014, la section de Floride du CAIR a distribué des brochures avec le même message.
DÉCEMBRE 2012 – Le co-fondateur et directeur exécutif du CAIR, Nihad Awad (à droite sur la photo), s’est associé au guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi (2e à partir de la gauche), pour le lancement au Qatar d’un film sur l’islam.
Youssef Qaradawi promeut la conquête de l’Occident par les musulmans, il soutient que les musulmanes doivent porter le hijab pour se distinguer des non-musulmanes par leur apparence pour éviter d’être agressées (‘and not be molested’), il justifie le meurtre des musulmans qui quittent l’islam, il justifie les mutilations génitales féminines, il a déclaré que Hitler avait été envoyé par Allah pour punir les juifs, etc.
29 SEPTEMBRE 2014 – Le Conseil national des musulmans canadiens (anciennement CAIR-Canada) a publié un guide dans lequel il identifia deux leaders du CAIR, son organisation-mère américaine, parmi ses mentors :
IHSAN BAGBY : Il a été sur le conseil de direction du CAIR de Washington de 1995 à 2013. Il a affirmé que «Nous [les musulmans] ne pourrons jamais être pleinement citoyens de ce pays [les États-Unis] parce que c’est impossible que nous puissions complètement endosser les institutions et les principes de ce pays.» (The Muslims of America, p.115) Cette déclaration de Bagby pose tout le problème de la loyauté des musulmans qui appuient sa position. C’est leur adhésion à la charia qui a conduit les Frères Musulmans basés aux États-Unis à affirmer qu’ils travaillaient «à détruire de l’intérieur la civilisation occidentale» dans leur mémorandum de 1991 cité précédemment dans le texte.
SIRAJ WAHHAJ : CAIR-Minnesota indique qu’il a été membre du conseil de direction du CAIR à Washington dans le passé. Dans un de ses sermons archivés, Siraj Wahhaj a encouragé les musulmans à canaliser la violence qui survient dans les rues américaines au profit de l’islam. Il a invité ses partisans à convertir les jeunes qui se sentent exclus et éventuellement à les armer de mitraillettes Uzi afin qu’ils mènent le jihad dans les rues américaines. (Point de Bascule – Muslim Mafia / pp. 136-137)
FÉVRIER 2016 – Nihad Awad du CAIR et Ihsaan Gardee du Conseil national des musulmans canadiens (anciennement CAIR-Canada) se sont joints à des Frères Musulmans basés en Europe lors d’une conférence organisée aux États-Unis sous le thème ‘Les conseils musulmans en Occident’ (Muslim Councils in the West). L’événement était commandité par Turkish Airlines et d’autres acteurs musulmans importants.
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Council on American-Islamic Relations
Les sites suivants fournissent quotidiennement de nouvelles informations sur le CNMC / CAIR-CAN et son organisation-mère, le CAIR de Washington lié au Hamas :
Global Muslim Brotherhood Daily Watch
Investigative Project on Terrorism