Une autre organisation dirigée par Hussein Hamdani a également collaboré avec ISNA-Canada APRÈS la révocation du statut charitable d’une de ses sous-structures parce qu’elle avait été impliquée dans le financement d’une entité liée au terrorisme.
Table des matières
1 – ….RÉSUMÉ
2 – ….ISNA-CANADA
3 – ….IRFAN-CANADA
4 – ….MUSLIM ASSOCIATION OF CANADA
5 – ….UN ACCÈS PRIVILÉGIÉ AUX RESPONSABLES DE LA SÉCURITÉ DU CANADA
1. RÉSUMÉ
Dans un article récent / Archive.Today, Andrew Dreschel du Hamilton Spectator s’étonne qu’on puisse reprocher à Hussein Hamdani d’avoir contribué à IRFAN-Canada AVANT la révocation de son statut charitable pour avoir transféré des fonds à l’organisation terroriste Hamas : «Comment [Hussein Hamdani] aurait-il pu savoir que, des années plus tard, ils [IRFAN] allaient perdre leur statut charitable en raison de liens avec le financement du terrorisme?», s’est demandé le journaliste.
Dreschel ne prend pas en considération que les transferts à IRFAN par deux organisations liées à Hussein Hamdani se sont échelonnés entre 2005 et 2009 alors que la mention par Stockwell Day à la Chambre des Communes des liens entre IRFAN (et son prédécesseur le Jerusalem Fund) et le Hamas remonte à 2004.
Hussein Hamdani s’est défendu en déclarant au journaliste Michel Jean de TVA / Archives VladTepes que «Quiconque a donné à IRFAN au moment où il avait un statut charitable n’a commis aucun crime» («Anyone who donated to IRFAN while it was registered committed no crime» – Vidéo 2:34).
Les critiques qui sont adressées à Hussein Hamdani pour les transferts d’argent à IRFAN ne sont pas basées sur la nature criminelle ou pas de ses activités mais sur le fait qu’elles étaient incompatibles avec son rôle de conseiller du gouvernement en matière de sécurité.
Une action n’a pas à être prouvée criminelle pour qu’il soit justifié de la critiquer.
Une fois l’allégation possible de liens entre IRFAN et le Hamas évoquée à la Chambre des Communes et dans les médias en 2004, une fois IRFAN identifié comme une partie de l’infrastructure de financement du Hamas en Amérique du Nord dans un important procès pour terrorisme aux États-Unis en 2007 (sous-section VIII), il devenait impérieux pour un conseiller du ministère de la Sécurité publique de s’en distancer.
L’article 3.1 du code d’éthique des fonctionnaires / Archive.Today indique que ces derniers doivent agir «d’une manière qui puisse résister à l’examen public le plus approfondi» et que «cette obligation ne se limite pas à la simple observation de la loi».
Certes, Hussein Hamdani n’était pas un fonctionnaire. Mais peut-on exiger moins du conseiller d’un ministre de la Sécurité publique qu’on ne le ferait d’un fonctionnaire?
Cette distinction entre une action criminelle et une action non criminelle qui mérite d’être remise en question a également été appliquée par le juge Ramsay dans le procès pour fraude qui a suivi la faillite de Settlement and Integration Services Organization (SISO) en 2013. SISO était une organisation subventionnée de Hamilton impliquée dans l’intégration des immigrants pour laquelle Hussein Hamdani était président du Conseil de direction.
Bien que Hussein Hamdani n’ait pas été accusé de la fraude, le Hamilton Spectator rapporta à l’époque que le juge avait néanmoins remis en question la décision de M. Hamdani de ne pas contacter la police après qu’un employé de son organisation l’ait informé qu’on lui avait demandé d’altérer un document comptable de l’entreprise. S’adressant à Hussein Hamdani, le juge Ramsay avait déclaré / Archive.Today : «Je ne comprends pas que vous, un avocat, n’ayez pas demandé à la police d’enquêter sur une allégation de crime».
Une action ou une inaction n’a donc pas à être jugée criminelle pour qu’on soit justifié de la remettre en question.
Non seulement l’article d’Andrew Dreschel omet de souligner les informations qui étaient disponibles sur les liens IRFAN-Hamas avant la révocation du statut charitable d’IRFAN en 2011 par l’Agence du revenu du Canada mais il ne fait aucune référence à une autre organisation également dirigée par Hussein Hamdani, le North American Spiritual Revival, qui a collaboré avec ISNA-Canada APRÈS, cette fois-ci, la révocation du statut charitable d’une de ses sous-structures en raison de son financement d’une entité liée au terrorisme.
L’article du Spectator a également négligé de mentionner deux autres collaborations de Hussein Hamdani qui, selon nous, étaient incompatibles avec son rôle de membre de la Table ronde qui conseille le ministère de la Sécurité publique.
Entre 2005 et 2011, Hussein Hamdani a collaboré avec la Muslim Association of Canada à au moins quatre reprises malgré l’endossement du Hamas par la MAC en 2004, plus d’un an après que l’organisation ait été ajoutée à la liste des organisations terroristes bannies par Sécurité publique Canada, le ministère conseillé par Hussein Hamdani.
En 2003, Hussein Hamdani s’est associé à la World Assembly of Muslim Youth (WAMY) saoudienne pour lancer les conférences RIS à Toronto. Le statut charitable de la section canadienne de cette organisation n’a été révoqué qu’en 2012. Par contre, l’implication de WAMY dans la radicalisation des musulmans et le financement du terrorisme était connue bien avant 2003. La participation de cette organisation liée au gouvernement saoudien à RIS 2003 était clairement affichée sur le site de la conférence, telles qu’en attestent les photos de l’événement.
Selon ce qu’a rapporté le journaliste Michel Jean de TVA / Archives VladTepes, «Hussein Hamdani soutient qu’il ne savait pas pour le financement saoudien de la conférence de Toronto» (Vidéo 2:30).
Une des photos de RIS 2003 identifie clairement la WAMY saoudienne comme un commanditaire de l’événement sur la bannière et la tribune. Parmi les organisateurs de l’événement identifiés sur la bannière, on note l’International Committee for the Support of the Final Prophet, une autre organisation saoudienne, ainsi que la Ihya Foundation dirigée par Hussein Hamdani.
Jaafar Idris (à la tribune) faisait partie des conférenciers invités par la Ihya Foundation de Hussein Hamdani, pour lancer les conférences RIS à Toronto en janvier 2003. Quelques mois plus tard, Idris a été expulsé des États-Unis pour avoir violé les conditions de son visa. En 1975, Idris a encouragé des leaders étudiants musulmans de l’Amérique du Nord rassemblés à un congrès à Toledo (Ohio) à «islamiser» (Partie 1 – Partie 8) les pays où ils opèrent.
Siraj Wahhaj (à droite à la table d’honneur) a également été conférencier à RIS 2003.
2. ISNA-CANADA
Le 6 octobre 2013, le North American Spiritual Revival, une organisation dirigée par Hussein Hamdani, a invité Siraj Wahhaj à prononcer une conférence à la mosquée de l’Islamic Society of North America (ISNA) à Mississauga. L’événement s’est déroulé deux semaines APRES que le statut charitable d’une sous-structure d’ISNA ait été révoqué par l’Agence du revenu du Canada parce que l’organisation islamiste avait fourni des reçus pour fins d’impôt à une deuxième entité sans statut charitable qui recueillait des fonds pour une troisième entité dont la branche armée mène le jihad en Inde.
Au surplus, Siraj Wahhaj, le conférencier invité par l’organisation de Hussein Hamdani, a un long passé de radicalisme. En 1992, dans un sermon livré peu après les émeutes ayant fait suite à l’affaire Rodney King à Los Angeles, Wahhaj a suggéré de canaliser la violence qui se produit dans les rues des États-Unis au profit de l’islam. Il a encouragé ses partisans à convertir à l’islam les jeunes qui se sentent exclus et éventuellement à les armer de mitraillettes Uzi afin qu’ils mènent le jihad dans les rues américaines. La transcription d’extraits importants du discours est disponible sous l’audio archivée par Point de Bascule. Notez que la qualité de l’audio est mauvaise.
En 2011, fidèle à la doctrine du ‘gradualisme’ (tadarruj) suivie par les Frères Musulmans, Siraj Wahhaj conseilla à ses supporteurs de ne pas évoquer ouvertement leur objectif d’implanter la charia aux États-Unis. «Nous ne sommes pas encore rendus à cette étape», avait-il dit à l’époque. «We are not there yet.»
3. IRFAN-CANADA
Dans un article récent / Archive.Today, Andrew Dreschel du Hamilton Spectator s’étonne qu’on puisse reprocher à Hussein Hamdani d’avoir contribué à IRFAN-Canada AVANT la révocation de son statut charitable pour avoir transféré des fonds à l’organisation terroriste Hamas : «Comment [Hussein Hamdani] aurait-il pu savoir que, des années plus tard, ils [IRFAN] allaient perdre leur statut charitable en raison de liens avec le financement du terrorisme?», s’est demandé le journaliste.
L’évocation de liens entre IRFAN et le Hamas n’est pas arrivée de façon soudaine en 2011 au moment de la révocation / Archive.Today de son statut charitable, ni même en 2010 lors de la suspension / Archive.Today de ce statut.
Dès novembre 2004, Stockwell Day (alors député de l’Opposition à Ottawa) s’est levé à la Chambre des Communes pour demander au ministre responsable de l’Agence du revenu du Canada s’il comptait révoquer le statut charitable d’IRFAN en raison de son implication dans le financement du terrorisme.
Cette mise en garde de Stockwell Day et les mentions de liens entre IRFAN et le Hamas dans des articles de journaux ou des documents de cour publiés avant la révocation du statut charitable de 2011 constituaient autant de rappels que la situation d’IRFAN était controversée.
22 NOVEMBRE 2004 – Alors qu’il était député dans l’Opposition, Stockwell Day a demandé au ministre John McCallum responsable de l’Agence du revenu du Canada s’il comptait révoquer le statut charitable d’IRFAN en raison de son implication dans le financement du terrorisme. La question de Stockwell Day et la réponse du ministre du Revenu sont consignées dans le Hansard.
Dans son intervention, Stockwell Day a souligné que dès 2000 «le Conseil privé a prévenu le gouvernement que des organisations amassaient des fonds au Canada pour des groupes terroristes palestiniens» et qu’IRFAN (alors connu comme le Jerusalem Fund) faisait partie du nombre.
23 NOVEMBRE 2004 – Le National Post, The Gazette (Montréal) et d’autres journaux canadiens rapportèrent l’intervention de Stockwell Day la veille aux Communes.
22 SEPTEMBRE 2005 – Dépôt de la requête introductive d’instance (statement of claim) d’IRFAN contre les défendeurs Stockwell Day et la Canadian Coalition for Democracies. La date est mentionnée dans une décision rendue / Archive.Today par la Cour supérieure de l’Ontario sur une requête de la partie demanderesse le 10 mars 2008.
11-12 JANVIER 2006 – Les liens possibles d’IRFAN avec l’organisation terroriste Hamas sont de nouveau évoqués par la Presse Canadienne, l’Edmonton Journal et plusieurs autres journaux canadiens au moment où IRFAN annonce qu’il poursuit Stockwell Day et la Canadian Coalition for Democracies en diffamation pour avoir évoqué ces liens.
2006 Lancement du livre de Matthew Levitt intitulé Hamas: Politics, Charity, and Terrorism in the Service of Jihad. À la page 109 du livre, l’auteur mentionne l’existence d’une lettre envoyée par une organisation liée au Hamas à IRFAN pour les remercier de ce qu’ils leur avaient fait parvenir.
La lettre est signée par Hosni Hassan Khawajah, dirigeant de l’organisation Tulkarm (alias Tolkarem) associée au Hamas. Un document de l’Agence du revenu du Canada consacré aux liens d’IRFAN avec le Hamas / WebArchive mentionne également l’existence de cette organisation et de son leader dans l’infrastructure du Hamas.
2007 – IRFAN et le Jerusalem Fund (un ancien nom d’IRFAN) ont été identifiés comme une composante du réseau d’appui financier du Hamas en Amérique du Nord dans un important procès pour terrorisme aux États-Unis (sous-section VIII).
10 MARS 2008 – Décision défavorable de la Cour supérieure de l’Ontario à une requête de la partie demanderesse dans la cause International Relief Fund for the Afflicted and Needy v. Day, et al. / Archive.Today.
20 MAI 2008 – Décision défavorable de la Cour supérieure de l’Ontario à une requête de la partie demanderesse dans la cause International Relief Fund for the Afflicted and Needy v. Day, et al. / Archive.Today.
2 OCTOBRE 2008 – Décision partiellement favorable de la Cour supérieure de l’Ontario à une requête de la partie défenderesse dans la cause International Relief Fund for the Afflicted and Needy v. Day, et al. / Archive.Today.
13 AVRIL 2010 – Suspension du statut charitable d’IRFAN / WebArchive – Archive.Today par l’Agence du revenu du Canada pour des raisons administratives.
9 AVRIL 2011 – Révocation du statut charitable d’IRFAN / Archive.Today par l’Agence du revenu du Canada (ARC) au motif que l’organisation a transféré 14,6 millions de dollars au Hamas uniquement durant la période 2005-2009. (GlobalPhilanthropy.ca / WebArchive – Archive.Today)
24 AVRIL 2014 – Ajout d’IRFAN à la liste des organisations terroristes bannies / WebArchive – Archive.Today par le gouvernement du Canada.
Les transferts de fonds d’organisations auxquelles est associé Hussein Hamdani vers le collecteur de fonds du Hamas se sont échelonnés entre 2005 et 2009.
TRANSFERTS DE FONDS VERS IRFAN-CANADA
Halton Islamic Association
2005 1 500$ / 2006 3 000$ / 2007 4 500$ / 2008 2 520$ / 2009 14 625$
Hamdani Foundation
2005 1 500$
NOTE : Le rôle de Hussein Hamdani dans les deux organisations est décrit dans son profil qui apparaissait toujours sur le site du ministère de la Sécurité publique du Canada / Archive.Today le 20 mai 2015.
En plus d’œuvrer à la destruction d’Israël (article 13), les leaders du Hamas ont fréquemment prôné la conquête islamique de l’Occident ces dernières années (2006 – 2008 – 2011 – 2012). En 2011, par exemple, le leader du Hamas, Mahmoud Al-Zahhar, a déclaré à la télévision que la civilisation occidentale «ne sera pas capable de résister au grand et glorieux islam». Le 16 juillet 2013, le Hamas a menacé de lancer des attaques terroristes dans les pays où se trouvent les ambassades d’Israël. Le Canada fait évidemment partie des cibles potentielles.
4. MUSLIM ASSOCIATION OF CANADA
Durant son passage de dix ans à la Table ronde qui conseille le ministère de la Sécurité publique, Hussein Hamdani a également collaboré avec la Muslim Association of Canada (MAC) malgré l’appui officiel de la MAC au Hamas en 2004, plus d’un an après que l’organisation ait été ajoutée à la liste des organisations terroristes bannies par Sécurité publique Canada. De 2001 à 2010, la MAC a transféré 296 514$ à IRFAN-Canada, le collecteur de fonds du Hamas.
En 2005, la Hamdani Foundation, dirigée entre autres par Hussein Hamdani, a transféré 11 000$ à la Muslim Association of Canada.
En 2009, sous la présidence de Hussein Hamdani, Settlement and Integration Services Organization (SISO), une organisation largement subventionnée par des fonds publics pour ‘intégrer les immigrants’ s’est associée à la MAC pro-Hamas pour commanditer une conférence à Hamilton.
En 2010, sous la présidence de Hussein Hamdani, SISO a remplacé son directeur démissionnaire par Yaser Haddara, un directeur de la MAC cette année-là, selon l’Agence du revenu du Canada.
En mai 2011, Hussein Hamdani a appuyé et annoncé une activité organisée par la MAC dont les profits allaient à Cordoba House à Hamilton, une sous-structure de la MAC.
5. UN ACCÈS PRIVILÉGIÉ AUX RESPONSABLES DE LA SÉCURITÉ DU CANADA
Voici quelques exemples d’accès privilégié aux responsables de la sécurité du Canada dont bénéficia Hussein Hamdani :
SEPTEMBRE 2005 – Hussein Hamdani a accompagné la vice-première ministre Anne McLellan et le directeur du SCRS Jim Judd lors d’un voyage au Pakistan pour discuter de questions de sécurité :
Omar El Akkad (Globe and Mail – 9 juin 2006) : Hussein Hamdani, un avocat et un membre de la Table ronde transculturelle du gouvernement sur la sécurité, se souvient d’un incident survenu en septembre l’an dernier [2005] lorsqu’il a voyagé au Pakistan avec la vice-première ministre Anne McLellan et le directeur du SCRS Jim Judd pour discuter de questions de sécurité.
Alors qu’il était au Pakistan, M. Hamdani a entendu la nouvelle d’un rapport condamnant le SCRS pour avoir déclaré que Bhupinder S. Liddar, un fonctionnaire sikh canadien, représentait un risque pour la sécurité. Le SCRS considérait que M. Liddar n’était pas digne de confiance, notamment parce qu’il avait travaillé dans le passé avec des députés sympathiques à la cause palestinienne.
«J’ai amené Jim Judd à l’écart et je lui ai dit : ‘Qu’est-ce que vous faites, bon sang?’», se souvient M. Hamdani. «Si vous rejetez tous ceux qui appuient la Palestine, c’est 98% de la population musulmane. J’appuie la Palestine. Est-ce que ça fait de moi une menace à la sécurité?»
JUIN 2006 – Le 10 juin 2006, le Toronto Star rapporta que, quelques jours plus tôt, Hussein Hamdani avait pris l’initiative d’aller rencontrer Stockwell Day, alors ministre de la Sécurité publique du Canada, pour l’inciter à financer au Canada une campagne inspirée de l’initiative Radical Middle Way de Grande-Bretagne.
Peu après les attentats terroristes perpétrés par des islamistes dans le transport en commun de Londres en juillet 2005, le gouvernement britannique s’est fait convaincre de financer une série de conférences par des islamistes ne préconisant pas ouvertement le recours à la violence pour atteindre leurs buts. Ils étaient censés représenter un antidote face à d’autres islamistes encourageant ouvertement le recours à la violence pour atteindre les mêmes buts (califat, application de la charia, etc.)
Plutôt que de s’en prendre au projet totalitaire des islamistes de façon générale, qu’il soit mené par la parole ou par les armes, le gouvernement britannique a financé les islamistes impliqués dans la radicalisation pré-violente pour contrer ceux qui sont impliqués dans la radicalisation violente.
L’opération a été un échec. Un rapport du Home Office britannique de 2011 notait que plusieurs étudiants affiliés à la Federation of Student Islamic Societies (FOSIS), une des organisations mandatées pour organiser le projet Radical Middle Way financé par le gouvernement britannique, «sont engagés dans le terrorisme ou des activités qui y sont associées» (“There are several examples of students engaging in terrorism or related activities while members of university societies affiliated to FOSIS.”)
Q-News, une autre des organisations mandatées par le gouvernement britannique pour mener Radical Middle Way, était dirigée par Fareena Alam, une militante islamiste à l’emploi de Press TV, l’agence de propagande iranienne. Fareena Alam est mariée à Abdul-Rehman Malik, le gérant des programmes de Radical Middle Way. Malik est un gradué de l’Université de Toronto. Dans les années ’90, il a collaboré avec Hussein Hamdani pour organiser les activités de la Muslim Students Association à Toronto, comme en atteste cette photo du Toronto Star publiée le 18 février 1996.
En 2004, Q-News a publié un article de Hussein Hamdani racontant sa rencontre avec le fondateur du Hamas. Le site américain Investigative Project on Terrorism vient de publier un article sur les activités passées de Hussein Hamdani, incluant sa «passion pour le Hamas», en rapport avec sa suspension récente comme conseiller du ministère de la Sécurité publique du Canada.
En 2007, Tarek Fatah avait reproché au gouvernement de Tony Blair de financer Radical Middle Way. Selon Fatah, les conférenciers invités par Radical Middle Way «évitent toute condamnation de la doctrine du jihad, choisissant plutôt de blâmer la politique étrangère britannique comme cause du terrorisme».
Une liste de conférenciers invités par Radical Middle Way publiée en 2013 est disponible sur Point de Bascule.
Plusieurs des conférenciers invités par Radical Middle Way en Grande-Bretagne sont également venus s’adresser aux conférences RIS de Toronto lancées par Hussein Hamdani et sa fondation Ihya en 2003.
Voici trois exemples de propos tenus par des leaders islamistes invités par Radical Middle Way et les conférences RIS.
Tariq Ramadan – En 2004, dans une interview à Egypt Today, Ramadan a incité les islamistes opérant au Canada à utiliser le cadre légal canadien («un des plus ouverts dans le monde», avait souligné Ramadan) pour faire passer discrètement les principes de charia un à un. À l’époque, Tariq Ramadan avait fortement enjoint ses partisans de ne pas mentionner ouvertement leur appui à la charia : «Le terme charia est mal vu dans l’esprit des Occidentaux», avait déclaré Ramadan. «Ce n’est pas nécessaire de mettre l’accent là-dessus. […] Pour le moment, ce n’est pas comme ça qu’on veut être perçus», avait-il ajouté.
Jamal Badawi – Dans une interview publiée au début des années 2000, Jamal Badawi a encouragé les musulmans à devenir juges en Amérique du Nord et à tirer avantage de leur position d’influence afin de cesser d’appliquer les dispositions légales actuelles qui sont incompatibles avec la charia.
Mustafa Ceric – Dans un congrès tenu au Pakistan en 2010, Ceric a incité les musulmans à «conquérir le monde via le mouvement halal».
Point de Bascule : Fiche Radical Middle Way
8 JUIN 2012 – Hussein Hamdani a dirigé une délégation de leaders musulmans qui est allée rencontrer le ministre de la Sécurité publique du Canada, Vic Toews. Le rapport de la rencontre a été rendu public par Naseer Syed qui a longtemps été l’avocat d’IRFAN-Canada, un collecteur de fonds du Hamas au Canada déclaré organisation terroriste en avril 2014.
Selon la présentation PowerPoint faite par Hussein Hamdani devant Vic Toews, l’objectif premier de la délégation était de faire pression sur le ministre afin qu’il empêche les employés de son ministère de faire quelque allusion que ce soit à l’islam et à ses principes pour décrire la menace à laquelle le Canada et les autres démocraties occidentales font face.
Comme l’a déjà expliqué Stephen Coughlin, un ancien conseiller du Pentagone maintenant associé au Center for Security Policy de Washington (VIDEO 2:34), même si l’ennemi a une mauvaise compréhension de l’islam, il ne l’utilise pas moins pour nous menacer. Dans ce contexte, pour notre propre protection, il est essentiel de maîtriser sa doctrine, sa compréhension de l’islam.
La politique recommandée par Hussein Hamdani de ne faire aucune référence à l’islam et à ses principes pour expliquer la menace à laquelle le Canada fait face a été adoptée par le SCRS depuis qu’il est dirigé par Michel Coulombe. Ce dernier y a explicitement fait allusion lors de sa comparution devant le Comité sénatorial permanent de la Sécurité nationale et de la défense le 3 février 2014.
OCTOBRE 2014 – Hussein Hamdani a fait partie d’une délégation du ministère de la Sécurité publique du Canada qui est allée rencontrer un chef de police au Maryland pour discuter de la menace terroriste.
Références supplémentaires
– Investigative Project on Terrorism (20 mai 2015) : Un islamiste canadien amoureux du Hamas est déconcerté par sa suspension [Article en anglais]
– Point de Bascule : Fiche Hussein Hamdani
– Point de Bascule (29 avril 2015) : Hussein Hamdani prônait «l’islamisation de la politique étudiante sur les campus» avant d’être nommé conseiller à la sécurité publique par le gouvernement du Canada
– Point de Bascule (29 avril 2015) : Sécurité publique Canada suspend Hussein Hamdani de son poste de conseiller après que TVA ait rappelé son appel à «islamiser la politique étudiante sur les campus» et ses liens avec des financiers du terrorisme / Vidéo archivée