ENGLISH VERSION
Extrait de l’interview sur YouTube
Jack Layton répondant à la question d’un téléspectateur lui demandant sa position sur l’application de principes de charia au Canada.
Lors de la campagne électorale de 2011, le leader du NPD Jack Layton s’est arrêté à Sun News pour une interview avec Pat Bolland et Alex Pierson durant leur émission du 21 avril au matin. Durant l’émission, les animateurs ont également accepté des questions du public. Un téléspectateur a demandé à Jack Layton de donner sa position sur l’application de la charia au Canada.
TRADUCTION FRANÇAISE PAR POINT DE BASCULE
PAT BOLLAND : Juste une question rapide sur la religion. Wil Saigh demande : «Quelle est la position de M. Layton sur l’application de la charia au Canada?»
JACK LAYTON : Nous aurions un problème avec ça. Aucun doute là-dessus et je l’ai déjà dit.
ALEX PIERSON : En quoi est-ce que ça vous préoccuperait exactement?
JACK LAYTON : Bien, heureusement, ce n’est pas une question importante, ici, à ce moment-ci. Nous avons nos propres lois ici qui sont appliquées et nous ne voulons pas voir un cadre juridique religieux être imposé par-dessus nos lois ici au Canada.
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L’insistance de la militante islamiste Zunera Ishaq de prêter son serment de citoyenneté avec le visage recouvert d’un niqab fait partie de ces efforts pour accorder la préséance aux règles de charia plutôt qu’aux lois canadiennes.
Sur sa page Facebook, madame Ishaq mentionne que l’Islamic Circle of North America (ICNA) fait partie de ses organisations favorites.
L’ICNA a été mise sur pied pour répandre les idées de Syed Maududi en Amérique du Nord. Maududi a fondé l’organisation Jamaat-e-Islami (JEI) en 1941 comme une proche alliée des Frères Musulmans au Pakistan, en Inde et au Bangladesh. Les liens entre l’ICNA et le JEI ne sont pas contestés. Les adversaires de l’organisation, tel Investigative Project on Terrorism et des compagnons de route de l’ICNA, tel John Esposito (2009 – 2012), dans son Dictionnaire de l’islam, ont documenté cette relation privilégiée dans le passé.
En 2012, le réseau Sun TV a rapporté que le livre de Maududi, Le jihad en islam, qui promeut une révolution islamique mondiale, est distribué par l’ICNA au Canada. Cliquez sur l’image pour regarder le reportage de Sun TV.
Syed Maududi dans Le jihad en Islam : L’islam cherche à détruire tous les états et les gouvernements opposés à l’idéologie et au programme de l’islam où qu’ils soient sur terre, peu importe le pays ou la nation qui les dirigent. […] L’islam a besoin de toute la terre, pas seulement d’une portion, mais de la planète au complet.
Dans son livre Purdah et le statut des femmes en islam, Maududi aborde la question du niqab et souligne que les femmes doivent cacher leur visage lorsqu’elles sont à l’extérieur de la maison :
[Traduction de Point de Bascule] (p.134) Ce verset [33:59] enjoint tout particulièrement de couvrir le visage. Ceci peut être fait soit en ramenant une partie du vêtement extérieur devant le visage, soit par un voile ou par une autre façon. Le Coran souligne que, quand les femmes musulmanes sortent ainsi couvertes, elles seront considérées comme des femmes respectables, et non comme des personnes indécentes et, ainsi, personne n’aura l’idée de les molester.(p. 137) Une personne qui examine attentivement les mots du verset coranique, leurs significations bien connues et généralement acceptées et ce qui se pratiquait à l’époque du Saint Prophète ne peut oser nier le fait que la Charia islamique enjoint la femme de cacher son visage de la vue des autres personnes et que ceci a été pratiqué par les femmes musulmanes depuis l’époque du Saint Prophète lui-même. Bien que le voile ne soit pas explicitement mentionné dans le Coran, il est coranique par son esprit. Les femmes musulmanes qui vivaient à l’époque du Saint Prophète et à qui le Coran a été révélé en avaient fait une partie de leur habillement régulier à l’extérieur de la maison. Même à cette époque le voile s’appelait un niqab.
En juillet 2014, quand Abou Bakr Al-Baghdadi a prononcé son discours à la Grande mosquée de Mosul dans lequel il proclamait la création de l’État islamique et s’en déclarait lui-même le calife, le Guardian / Archive.Today a rapporté qu’Al-Baghdadi «avait abondamment cité l’exégète indo-pakistanais Abul A’la Maududi, le fondateur du parti Jamaat-e-Islami en 1941 et celui qui a popularisé le terme ‘État islamique’ à l’époque contemporaine».
En février 2015, une agence de presse irakienne a rapporté / JihadWatch que l’État islamique avait défiguré quinze femmes en leur lançant de l’acide au visage parce qu’elles avaient refusé de porter le niqab.
Le 7 juillet 2015, Mississauga News a rapporté qu’une candidate du NPD et une autre du Parti libéral avaient participé à des activités organisées par l’ICNA plus tôt dans le mois.
Discover the Networks : Profil de l’Islamic Circle of North America [Article en anglais]
GMBDW : Profil de l’Islamic Circle of North America [Article en anglais]
VladTepes (20 juillet 2010) : VIDÉO Controverse lors d’une journée organisée pour les musulmans dans un parc d’amusement [Vidéo en anglais]
Blazing Cat Fur (18 juin 2012) : Une conférence de l’ICNA mettant en vedette un imam radical est promue dans une école publique de Toronto [Article en anglais]
Ryan Mauro (The Clarion Project – 5 août 2013) : L’organisation mère de l’ICNA est bannie au Bangladesh [Article en anglais]
Pamela Geller (4 avril 2014) : ICNA : Le jihad consiste à mener la guerre «afin que la souveraineté d’êtres autres qu’Allah soit anéantie» [Article en anglais]
Center for Security Policy (5 juin 2015) : ICNA-MAS sur la défensive [Article en anglais]
Références supplémentaires
Tarek Fatah (Toronto Sun – 17 mars 2015) : Le niqab est l’étendard de l’islamisme / Archive.Today [Article en anglais]
Point de Bascule (18 juin 2015) : Gilles Duceppe ne remet pas en question l’oléoduc qui amène du pétrole saoudien (entre autres) à Montréal via Portland. Pourrait-il changer d’idée sur un oléoduc qui acheminerait du pétrole canadien à Montréal?
Conclusion : Le Québec doit choisir entre deux approvisionnements en pétrole qui lui arriveront par oléoduc. Un vient de Portland (Maine) et l’autre de l’ouest du Canada. Le Québec doit choisir l’approvisionnement en pétrole dont les ventes ne serviront pas à financer ceux qui menacent sa sécurité et son mode de vie.