Le président turc Erdogan vient de lancer des menaces aux Occidentaux après que des ministres turcs aient été empêchés de participer à des rallyes islamistes en Allemagne et aux Pays-Bas.
Erdogan a déclaré que «Demain, aucun Occidental ne pourra plus faire un pas en sécurité nulle part dans le monde».
Ces rallyes avaient été organisés en Allemagne et aux Pays-Bas dans le cadre de la campagne menant au référendum du 16 avril lors duquel les Turcs décideront s’ils permettent au président Erdogan de garder le pouvoir jusqu’en 2029 sans avoir à tenir d’élections.
La pétition E-411, lancée par Samer Majzoub de la MAC qui a mené à la motion M-103 sur l’islamophobie déposée au Parlement canadien, affirme que «un nombre infinitésimal d’extrémistes ont perpétré des actes terroristes en prétendant agir au nom de l’Islam. […] Ces individus violents ne traduisent en aucune façon les valeurs et les enseignements de l’Islam. En fait, ils donnent une fausse impression de cette religion.»
Les récentes menaces proférées par le président turc démontrent que les risques à la sécurité occidentale proviennent des cercles les plus influents du monde musulman et non simplement d’un «nombre infinitésimal d’extrémistes». Elles s’ajoutent aux nombreuses menaces et actions terroristes menées par Al-Qaïda et l’État islamique en Occident.
Jacques KLOPP (Agence France-Presse / La Presse – 23 mars 2017) : L’État islamique revendique l’attentat de Londres / WebArchive – Archive.Today
En 2008, le Guardian a rapporté que «Selon des documents qui ont été dévoilés en cour hier, les dirigeants de l’Arabie saoudite ont menacé de faciliter des attaques terroristes contre Londres si les autorités britanniques ne mettaient pas fin à des enquêtes sur des ventes d’armes les impliquant. […] Le prince Bandar, chef du Conseil saoudien de la sécurité nationale, a été identifié en cour comme celui qui avait menacé de ne pas dévoiler les informations qu’il détenait au sujet de militants prêts à mener des attentats-suicide.»
Le 16 juillet 2013, le Hamas a menacé de lancer des attaques terroristes dans les pays où se trouvent les ambassades d’Israël. Le Canada fait évidemment partie des cibles potentielles.
En février 2016, une rencontre de coordination entre plusieurs entités liées à l’infrastructure des Frères Musulmans en Amérique du Nord a été commanditée par Turkish Airlines. Voir les logos des commanditaires derrière Ihsaan Gardee du CNMC / CAIR-Canada sur la photo.
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Référence : Le Monde, 22 mars 2017
Titre original : En Turquie, Recep Tayyip Erdogan lance de nouvelles menaces / Archive.Today
[EXTRAITS] Les relations entre Ankara et l’UE se sont fortement tendues après l’interdiction de plusieurs meetings pro-Erdogan en Europe.Adepte de la surenchère dans l’invective, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré, mercredi 22 mars, lors d’un discours à Ankara, qu’aucun Européen ne serait en sécurité si l’Union européenne (UE) maintenait envers la Turquie une attitude qu’il a jugée hostile.
[Recep Erdogan :] «Je m’adresse une nouvelle fois aux Européens (…) La Turquie n’est pas un pays qu’on peut bousculer, dont on peut bafouer l’honneur, dont on peut expulser les ministres. Le monde entier suit ce qui se passe de très près. Si vous continuez de vous comporter de cette manière, demain, aucun Européen, aucun Occidental, ne pourra plus faire un pas en sécurité, avec sérénité dans la rue, nulle part dans le monde.»Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte où les relations se sont fortement tendues ces dernières semaines entre la Turquie et l’UE à la suite de l’interdiction de plusieurs meetings pro-Erdogan auxquels devaient participer des ministres turcs en Allemagne et aux Pays-Bas.
Les dirigeants turcs, dont M. Erdogan lui-même, ont accusé l’Allemagne, pays qui compte une importante communauté turque, de recourir à des «méthodes nazies» en interdisant l’intervention de ministres turcs.
Ce regain de tension avec l’Europe survient à moins d’un mois d’un référendum, le 16 avril, sur une révision constitutionnelle visant à renforcer les pouvoirs présidentiels en Turquie, qui pourrait permettre à M. Erdogan de rester au pouvoir jusqu’en 2029. Le président turc est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire, en particulier depuis la tentative de putsch du 15 juillet dernier, suivie de vastes purges qui ont notamment frappé les médias.
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Turquie
Le Point (30 janvier 2009) : Portrait de Recep Erdogan / WebArchive – Archive.Today (Poème islamiste d’Erdogan : «Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes nos casques et les croyants nos soldats»)
Point de Bascule (30 novembre 2016) : L’arme migratoire : Le président Erdogan menace de faire envahir la Grèce par 3000 migrants par jour qui partiraient de la Turquie
Chris Tomlinson (Breitbart – 29 mars 2016) : Une agence du gouvernement turc encourage le martyre islamique auprès des enfants