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Dans ses mémoires, Alastair Campbell, secrétaire de presse de Tony Blair entre 1997 et 2000 et son directeur des communications entre 2000 et 2003, raconte une anecdote qui en dit long sur la partialité de CBC / Radio-Canada.
En tant que proche collaborateur du premier ministre britannique Tony Blair, Alastair Campbell a eu l’occasion de l’accompagner dans ses déplacements à l’étranger. Le 22 février 2001, alors que Tony Blair rendait visite à Jean Chrétien à Ottawa, ce dernier lui raconta l’anecdote suivante qu’Alastair Campbell relate dans ses mémoires :
[Traduction de Point de Bascule] Alastair Campbell : «Il [Tony Blair] a passé un bon moment avec Chrétien qui lui a raconté cette histoire tellement drôle sur le leader de l’Opposition, Stockwell Day [Conservateur] qui s’était engagé à tenir un référendum sur quelque question que ce soit si 3% de la population le désirait. À ce moment-là, les Libéraux avaient demandé à une station de télévision d’organiser une campagne de signatures pour tenir un référendum afin que le nom de Stockwell Day soit changé par Doris Day [une actrice et chanteuse américaine]. Ça avait tellement bien marché que les Libéraux adoptèrent la chanson ‘Que sera sera’ [de Doris Day] pour leur campagne [électorale de 2000].»
Ce qu’Alastair Campbell ne mentionne pas c’est que, pour leur campagne contre Stockwell Day, les Libéraux avaient eu recours à la CBC, une entreprise qui reçoit des millions en fonds public et qui se présente comme indépendante des pressions politiques. C’est l’émission ‘This hour has 22 minutes’ qui avait recueilli les signatures. Le 16 novembre 2000, CBC a publié un article / Archive.Today pour indiquer que le nombre de signatures requis (350 000) avait été atteint afin qu’un référendum sur le changement de nom du leader de l’Alliance canadienne Stockwell Day puisse être organisé. Cette commande passée à la CBC eut lieu durant la campagne électorale qui précéda l’élection du 27 novembre 2000.
Sur sa page consacrée aux normes et pratiques journalistiques qu’elle déclare respecter, CBC / Radio-Canada déclare en français comme en anglais : «Nous sommes indépendants des lobbies et des pouvoirs politiques et économiques. Nous défendons la liberté d’expression et la liberté de la presse, garantes d’une société libre et démocratique. L’intérêt public guide toutes nos décisions.»
Lectures complémentaires
Point de Bascule (30 décembre 2014) : Point de Bascule répond au directeur de l’information télévisée de Radio-Canada, Jean Pelletier, sur la pénétration des services de police par les islamistes
Corey Charlton (MailonLine / Daily Mail – 3 février 2016) : Un ancien patron de la télévision publique allemande déclare que les médias allemands se font dire quoi rapporter au sujet des réfugiés par le gouvernement Merkel