Après avoir produit un film sur deux militantes musulmanes sans parler de leurs liens avec des organisations pro-charia financées par l’Arabie saoudite, Francine Pelletier fait montre de relativisme culturel en présentant les crimes d’honneur comme une variante de la violence domestique conventionnelle. Elle prend également soin d’évacuer la justification des crimes d’honneur par la charia.
Après avoir été informé de la persécution des chrétiens de Syrie par les islamistes qui cherchent à renverser Bachar Al Assad, le journaliste Luc Chartrand de Radio-Canada s’obstine à nier que l’opposition syrienne soit contrôlée par les islamistes. Chartrand n’a pas su tirer les leçons des persécutions similaires qui se sont intensifiées contre les chrétiens d’Égypte et d’ailleurs dans la région depuis le déclenchement du soi-disant printemps arabe.
Dans son film Mes sœurs musulmanes, Francine Pelletier se limite à l’aspect personnel de la démarche de Geneviève Lepage et d’Asmaa Ibnouzahir sans s’intéresser aux idées et aux principes qui guident les organisations auxquelles les deux femmes sont associées. Le résultat est un film complaisant à l’égard de l’islam politique.