ORIGINAL ENGLISH VERSION ON THE TORONTO SUN

http://www.torontosun.com/2016/11/09/america-is-more-divided-than-ever-before

TRADUCTION FRANÇAISE DE POINT DE BASCULE

Auteur : Tarek Fatah
Référence : Toronto Sun, 9 novembre 2016

Titre original : America is more divided than ever before / Archive.Today

[EXTRAITS] […] L’attrait de Trump durant la campagne électorale américaine s’explique par les mêmes raisons qui sont derrière la victoire du ‘oui’ au référendum sur le Brexit en Grande-Bretagne.

Là-bas, malgré l’opposition quasi-unanime des élites politiques, intellectuelles et d’affaires, une majorité d’électeurs a voté pour quitter l’Union européenne.

Les appels du premier ministre David Cameron, ceux du leader de l’opposition, ceux de 23 prix Nobel et de 300 intellectuels tombèrent dans l’oreille d’un sourd.

La classe ouvrière, qui avait été ignorée jusque-là, a voté pour ériger des ‘portes de Vienne’ [une référence à l’arrêt de l’invasion ottomane / musulmane par l’Autriche en 1683] pour empêcher que leur pays ne soit inondé par les réfugiés qui campent de l’autre côté de la Manche, en France, et dans le reste de l’Europe.

Les partisans de Trump avaient des motivations similaires.

Surtout blancs, ils comprenaient les travailleurs de l’auto du Michigan, les mineurs de charbon de la Pennsylvanie, les propriétaires d’armes à feu de l’Alabama et les personnes âgées du Minnesota.

Durant cette campagne électorale, ils se sont tous mobilisés contre l’establishment de Washington qui, pendant trop longtemps, s’était moqué d’eux en les dénigrant comme des ‘vauriens qui vivent dans des maisons mobiles’.

L’establishment a compté sur des groupes d’intérêts [‘vote banks’] bien organisés aux États-Unis comme le lobby politico-financier islamiste lié à l’Arabie saoudite.

La participation accrue des latinos et des Noirs au processus électoral américain ne devrait pas nous inquiéter. Ces développements sont positifs.

C’est plutôt le rôle de l’Arabie saoudite et des Frères Musulmans dans la politique américaine qui doit nous inquiéter.

Le fait qu’Huma Abedin, l’assistante principale d’Hillary Clinton, élevée en Arabie saoudite et figure de premier plan dans le scandale des courriels de Clinton, ait eu une bonne chance de devenir chef de cabinet de Clinton a fait peur à plusieurs Américains.

Les préoccupations de ces Américains ont été tournées en ridicule par la gauche qui aurait dû y faire écho comme l’a fait Trump.

[…] Dans mon commentaire de juin 2016 sur les résultats du Brexit, j’ai écrit que «Le Royaume-Uni n’est pas seul. De l’Inde au Myanmar en passant par la France et la République centrafricaine, le monde ordinaire est hostile à l’islam radical».

C’est la réalité à laquelle les États-Unis font face avec le nouveau président qu’ils ont élu.

C’est une nation divisée qui sort d’une campagne longue et dure.

Une campagne durant laquelle Trump était prêt à mettre en garde et à prendre action contre la menace islamiste et jihadiste croissante aux États-Unis.

 Lectures complémentaires

Tarek Fatah (Toronto Sun – 31 mai 2016) : On peut déterminer si les musulmans qui vivent en Autriche aujourd’hui sont intégrés ou non selon qu’ils s’identifient aux Viennois assiégés de 1683 ou aux assaillants ottomans

Tarek Fatah (Toronto Sun – 1 novembre 2016) : Message aux Américains : Bouchez vous le nez et votez pour Trump / Archive.Today [Article en anglais]

Point de Bascule (1 novembre 2016) : Le Maroc aurait versé 28 millions de dollars à la Clinton Foundation en échange de faveurs nuisibles aux intérêts économiques américains