Variantes du nom / Name variations
Jean-Jacques Rousseau
Jean-Joseph Renou
Profils / Profiles
– Encyclopaedia Britannica: Profile of Jean-Jacques Rousseau / Archive.Today
– Wikipedia (français) : Jean-Jacques Rousseau
– Wikipedia (English): Jean-Jacques Rousseau
Informations essentielles / Basic Information
Ecrits et discours / Writings and speeches
– Jean-Jacques Rousseau (1762) : Du contrat social (Description des chapitres du livre)
– Jean-Jacques Rousseau (1762) : Du contrat social / UQAC (Passage favorable au contrôle simultané du religieux et du politique par le gouvernement de Mahomet)
Jean-Jacques Rousseau : Plusieurs peuples cependant, même dans l’Europe ou à son voisinage, ont voulu conserver ou rétablir l’ancien système, mais sans succès ; l’esprit du christianisme a tout gagné. Le culte sacré est toujours resté ou redevenu indépendant du souverain, et sans liaison nécessaire avec le corps de l’État. Mahomet eut des vues très saines, il lia bien son système politique ; et, tant que la forme de son gouvernement subsista sous les califes ses successeurs, ce gouvernement fut exactement un, et bon en cela. Mais les Arabes, devenus florissants, lettrés, polis, mous et lâches, furent subjugués par des barbares; alors la division entre les deux puissances recommença.
Articles / Point de Bascule
– Point de Bascule (13 décembre 2016) : Hani Ramadan reprend en l’approuvant un passage du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau qui salue l’union du religieux et du politique dans le gouvernement de Mahomet
Références / References
– Benjamin Constant (Principes de politique – 1815) : Le Contrat social de Rousseau est «le plus terrifiant auxiliaire de tous les genres de despotisme» / Livre sur Google Books – Extrait spécifique
L’assentiment de la majorité ne suffit nullement dans tous les cas, pour légitimer ses actes : il en existe que rien ne peut sanctionner; lorsqu’une autorité quelconque commet des actes pareils, il importe peu de quelle source elle se dit émanée, il importe peu qu’elle se nomme individu ou nation; elle serait la nation entière, moins le citoyen qu’elle opprime, qu’elle n’en serait pas plus légitime.
Rousseau a méconnu cette vérité, et son erreur a fait de son contrat social, si souvent invoqué en faveur de la liberté, le plus terrifiant auxiliaire de tous les genres de despotisme.
– Bertrand Russell (History of Western philosophy – 1945 / 2004): “Hitler is an outcome of Rousseau, […] the inventor of the political philosophy of pseudo-democratic dictatorships
– Jean-François Revel (Le regain démocratique – 1992) : Commentaire sur le ‘citoyen idéal’ de Rousseau (Un esclave des leaders politiques qu’il a élus)
– Jean-François Revel (La grande parade – 2000) : Commentaire sur le contrat social de Rousseau
Revel indique une parenté entre les thèses de Rousseau sur la culture et le ‘réalisme socialiste’ soviétique et il fait remarquer qu’en ce qui concerne les institutions politiques, «Le Contrat social [de Rousseau] garantit la démocratie exactement de la même manière que la constitution stalinienne de 1937 en Union soviétique.»
– Frédérick Têtu (Le Devoir – 17 juin 2006) : Rousseau, père spirituel de Québec solidaire / WebArchive – Archive.Today
– Hani Ramadan (Blog / Tribune de Genève – 7 mai 2008) : De l’islam: écoutons Jean-Jacques [Rousseau]! / WebArchive – Archive.Today (Hani Ramadan cite un passage de Du contrat social de Rousseau qui salue le fait que le gouvernement de Mahomet contrôlait à la fois les domaines religieux et le politique.)
– Andrew C. McCarthy (National Review – March 5, 2011): Jean-Jacques Jihad / WebArchive – Archive.Today (This article examines the intellectual connection between Jean-Jacques Rousseau and Sayyid Qutb’s rejection of individual freedom.)
– Damien Theillier (Le Québécois libre – 15 février 2012) : Rousseau, Voltaire et le luxe / WebArchive – Archive.Today
Rousseau est un partisan déclaré de la société administrée et gouvernée par des « sages » législateurs, qui seraient des hommes « supérieurs ». L’idée que la société peut être façonnée, pétrie suivant un modèle idéal, n’a pas, à l’époque moderne, d’avocat plus déterminé que lui (et Robespierre à sa suite). L’une des thèses fondamentales du Premier Discours est qu’il faut laisser la pratique des sciences et des arts à ces hommes « supérieurs » qui savent bien les utiliser, c’est-à-dire aux « sages ». Les autres, les hommes ordinaires, devraient s’en éloigner et rechercher la vertu.