Alerte à la dhimmitude extrême!!!
Les objectifs du nouveau cours d’éthique et culture religieuse (ECR) introduit dans les écoles primaires et secondaires du Québec l’automne dernier, et qui présente au moins six religions aux enfants, ont été bien décrits par l’ancien ministre Jacques Brassard dans un article reproduit ICI. Voici un extrait:
«L’effet recherché de ce cafouillis divin, c’est de relativiser (cela s’appelle le relativisme éthique) l’héritage judéo-chrétien des Québécois. Vous croyez que je divague ? Voici ce qu’écrit le géniteur du cours, Fernand Ouellet : « Il ne suffit pas, nous avoue-t-il, d’éduquer à la reconnaissance et au respect de l’autre. Il faut aussi apprendre à ébranler la « suffisance identitaire » et à s’intéresser à l’autre par delà les divergences et les conflits de valeurs ». Plus loin, il ajoute qu’il faut « ébranler une identité trop massive et y introduire la divergence et la dissonance ». Pas mal, hein ? Comprenez que l’héritage, les traditions, le patrimoine et l’éthique judéo-chrétienne forment un noyau trop dur, trop résistant, trop coriace. Ainsi, il est essentiel de le casser, de le fractionner, afin de permettre à nos enfants et petits-enfants d’être propulsés dans le nirvana du multiculturalisme et de la surabondance divine».
Une lettre publiée dans La Voix de l’Est le 17 janvier donne la mesure de l’incroyable potentiel de dérives idéologiques de ce cours. Dans sa lettre, Marie-France Tremblay commente les propos de Patrice Perreault, du Comité de pastorale sociale de Granby, sur le cours d’ECR et le dialogue. M. Perreault suggère qu’on aille jusqu’à nier la crucifixion, fondement même du christianisme, par souci d’un «dialogue respectueux» avec l’islam, religion qui nie la crucifixion!!!
Glané sur le blog Pour une école libre au Québec
La Voix de l’Est
Opinion, samedi, 17 janvier 2009, p. 15
La voix des lecteurs
Nier un fait essentiel serait une marque de respect?
Patrice Perreault a écrit une lettre intéressante, publiée mardi, sur le dialogue et le cours d’éthique et culture religieuse (ÉCR). Sa lettre faisait suite à ces questions que je suppose un peu ironiques de la part de M. Andries: «M. Perreault, dans sa réponse, affirme que la crucifixion est un fait historique. Ne manque-t-il pas ainsi de respect envers l’Islam qui affirme en parlant de Jésus: Mais ils ne l’ont pas tué; ils ne l’ont pas crucifié, cela leur est seulement apparu ainsi (Coran 4:157)? Remettre en doute cet aspect central du Coran, n’est-ce pas ériger un obstacle au dialogue respectueux?»
Il s’agissait donc de savoir si, en prétendant que la crucifixion est un fait historique, on n’érigeait pas un obstacle au dialogue respectueux, véritable clé de voûte du cours d’éthique et de culture religieuse. Imaginons le débat en classe ÉCR sur le sujet entre musulmans et chrétiens convaincus!
M. Perreault répond: «En émettant une hypothèse, est-il possible de considérer, compte tenu de la culture du Proche-Orient ancien, qu’un envoyé de Dieu ait connu une mort aussi ignominieuse puisque la crucifixion manifestait, dans la compréhension de l’époque, un rejet divin? Par le regard musulman sur cet événement, je vois plutôt une marque de grand respect à l’endroit du christianisme, un respect propre à susciter le dialogue».
Il semble qu’il y ait confusion ici: M. Perreault dit que les musulmans en niant la crucifixion marquent un grand respect, propre au dialogue alors que la question était, si je comprends bien, l’inverse: ne manque-t-on pas de respect envers l’Islam en affirmant la crucifixion.
Quoi qu’il en soit, M. Perreault veut tellement défendre le cours ÉCR et son miraculeux «dialogue» qu’il en vient à affirmer que nier l’acte fondateur d’une religion – la crucifixion de Jésus et donc sa résurrection – est une marque de respect envers cette religion et que cette négation fondamentale est propre à susciter le dialogue! On voit bien à quelles extrémités la vénération du dialogue peut mener: nier l’essence d’une foi serait un respect fondamental envers celle-ci!
M. Perreault en vient même à décrire Jésus comme un envoyé de Dieu – son titre dans le Coran, rassoûl en arabe – et non le Fils de Dieu. Ce qui est pour le moins étrange pour un agent de pastorale catholique!
Pour ce qui est de la compréhension de l’époque d’un être divin qui ne pourrait mourir crucifié au Proche-Orient, M. Perreault semble confondre la nouveauté de ce concept à la mort de Jésus-Christ et le sentiment au Proche-Orient devenu massivement chrétien six siècles plus tard.
On observe là le résultat de cette volonté de «dialogue» et d’ouverture comme nouvelles vertus cardinales: l’affadissement de ses croyances, le reniement, le relativisme et le subjectivisme. Aucune de ces choses ne me semble favorable à un meilleur vivre-ensemble, à un pluralisme réel, car on semble surtout vouloir que tous deviennent fades et indécis.
Marie-France Tremblay
Valcourt
Voir aussi:
Québec – Cours d’éthique et culture religieuse : Le mea culpa d’un ancien ministre
Québec – Enfants suspendus pour boycotter le cours d’éthique et culture religieuse
La propagande Nouvel-Âge dans les écoles, par Patrick Andries
Le nouveau cours d’éthique et culture religieuse – un champ de mines ?
Le multiculturalisme, un utopisme malfaisant