NOTE 1 : Dans les extraits de textes du Parisien qui suivent, on rappelle que les gendarmes français sont des ‘militaires’ (contrairement aux policiers français qui ont un statut civil). Les activités des gendarmes sont souvent les mêmes que celles des policiers français. Par contre, le statut militaire des gendarmes (sans droit de syndicalisation) les distingue des policiers français (au statut civil avec droit de syndicalisation). Le texte suivant / Archive.Today précise les distinctions entre les deux catégories.
NOTE 2 : Dans ce qui suit, l’acronyme ‘PP’ signifie ‘Préfecture de Paris’.
Voici quelques articles récents du Parisien consacrés à l’infiltration islamiste de la police française :
Éric Pelletier (Le Parisien – 9 Mars 2016) : Radicalisation dans la police : une note confidentielle préoccupante / Archive.Today
Éric Pelletier (Le Parisien – 9 Mars 2016) : Radicalisation : la police n’est pas épargnée / Archive.Today
Thibault Raisse (Le Parisien – 30 septembre 2015) : La chute d’Emmanuelle, une gendarme amoureuse / Archive.Today
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Voici les principales actions reprochées aux islamistes infiltrés dans la police et la gendarmerie qui sont mentionnées dans ces articles :
Incitation, sur Facebook, à commettre des attentats ;
Consultation sans autorisation des données confidentielles de la police ;
Contact avec des islamistes;
Refus de protéger une synagogue ;
Refus de participer à une minute de silence pour un confrère policier tué par des islamistes ;
Refus de se conformer au code vestimentaire de la police ;
Diffusion de chants religieux en patrouille.
[EXTRAITS] Aux grésillements du trafic radio de la police, il préfère… les versets du Coran et les textes en arabe qu’il écoute religieusement pendant ses heures de travail sur sa tablette informatique avec ses écouteurs. Le jeune policier a attiré l’attention de ses collègues.
Depuis un voyage à la Réunion, il ne serait plus le même, obnubilé par sa foi. « Lors d’une patrouille, il avait profité d’un arrêt à la boulangerie pour aller se procurer des burqas pour sa compagne », détaille la note confidentielle de la direction de sécurité de proximité de l’agglomération parisienne. Aux dernières nouvelles, il est toujours gardien de la paix à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
Parmi les comportements de transgression du principe de laïcité recensés par la PP, le port de l’uniforme est un sujet récurrent de tension, notamment chez les femmes. Le 2 octobre 2014, une agent de surveillance, en fonction dans le XIIe arrondissement, qualifie son pantalon de « saleté de torchon de la République », s’essuyant les mains dessus. « Elle sortait ensuite des vestiaires du service couverte d’un hidjab (NDLR : voile islamique) », s’alarme la direction de la police d’agglomération. Rappelée à l’ordre par sa hiérarchie, elle aurait répliqué que la « loi interdit l’exhibitionnisme ». En outre, un compte ouvert sous son nom sur les réseaux sociaux a alerté les services de renseignement. Les messages postés après les attentats de janvier 2015 relayaient les thèses complotistes et antisémites évoquant « cette fusillade masquée montée par des lopettes de sionistes » […] « Il faut leur faire la peau », menace-t-elle. Elle n’a pas réintégré son service, ayant refusé de retirer son voile devant le médecin-chef.
Une collègue et amie de cette même fonctionnaire, tout aussi radicalisée, a été interpellée dans une manifestation pro-palestinienne non autorisée organisée place du Trocadéro en juillet 2014. Elle scandait : « Israël assassin, Hollande complice ! » « Lors de la procédure judiciaire, elle refusait d’ôter son voile et adoptait une attitude d’opposition à tous les stades de l’enquête », indique la note de la PP. La fonctionnaire, qui s’interdit de serrer la main aux hommes au sein de son service, a d’abord écopé d’un simple rappel à la loi. A la sortie d’un rendez-vous chez le médecin-chef de l’administration, où elle s’était présentée avec son voile, elle a improvisé une prière en pleine rue, « après avoir étalé son manteau au sol devant l’établissement ». La même policière a refusé de s’associer à la minute de silence en mémoire de son collègue Ahmed Merabet et des journalistes tués dans l’attaque de « Charlie Hebdo », expliquant qu’elle « ne peut pas rendre cet hommage à des gens qui insultent (sa) religion ». Après avoir été convoquée pour s’expliquer, elle a adressé aux agents chargés de l’enquête le courriel suivant : « complotistes comploteurs !!!! […] Je ne suis pas Charlie !!!! ». L’agente s’est plaint[e] des sanctions prises à son encontre : « C’est l’islam qui va dominer le monde. Ces harcèlements auront une fin pour nous, tous les musulmans. » Elle a fini par être révoquée en juin dernier, ses collègues s’inquiétant de leur propre sécurité.
Dans le même registre, une gardienne de la paix d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est sous le coup d’une enquête pour incitation à la haine raciale. Selon la PP, « en avril 2013 [elle] avait posté plusieurs messages sur Facebook contenant des sourates du Coran, des déclarations à la gloire d’Allah et des images issues de sites faisant la promotion du port du hidjab ». Elle aurait surtout mis en ligne des insultes envers la France et Israël.
« J’ai honte de porter du bleu »
En décembre 2015, une agente en poste dans le XVIIe arrondissement se lamente sur son Facebook privé : « C’est quoi ce pays où on déploie des forces militaires pour protéger une communauté + qu’une autre ? ? Depuis quand notre cher pays laïc est devenu casherisé ? ? Oui, malgré mes origines, je suis outrée que le gouvernement français estime la vie des juifs + que n’importe quel citoyen lambda… » Avant de passer au registre de la menace : « J’ai encore + honte de porter du bleu. Si j’étais à la place des terroristes, cela ferait bien longtemps que j’aurais fait péter l’Elysée et tous les enc… qui y bossent. » Jugée le 22 janvier à Paris pour provocation à un acte de terrorisme, elle a été relaxée compte tenu, notamment, d’une « histoire personnelle chaotique ». Le parquet a fait appel de cette décision et elle reste aujourd’hui suspendue.
Une gendarme convertie à l’islam, amoureuse d’un proche de l’assassin de l’Hyper Cacher, consulte les fichiers de la police sans autorisation
[EXTRAITS] Une seule affaire, celle de l’ex-adjudante Emmanuelle C., 35 ans, une Bretonne, a défrayé la chronique au lendemain des attentats de janvier 2015. La proximité affective de cette militaire, convertie à l’islam depuis 2011, avec Amar Ramdani, un contact d’Amedy Coulibaly, le tueur de Montrouge et de l’Hyper Cacher, a fait grand désordre. Surtout lorsque cet homme, qui faisait l’objet depuis plusieurs mois d’un mandat d’arrêt européen pour trafic d’armes et stupéfiants, a été vu lors des surveillances menées par la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) dans la zone dite publique du fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Un fort qui abritait les services scientifiques de la gendarmerie.
Cette ex-sous-officier a été suspendue de ses fonctions le 5 février 2015, avant d’être révoquée de la fonction publique militaire le 21 septembre 2015. Lorsque Ramdani est arrêté le 23 janvier, Emmanuelle C. a en effet utilisé les codes d’accès d’un collègue pour consulter le fichier des personnes recherchées (FPR) à plus de 60 reprises. Elle sera condamnée à un an de prison avec sursis le 21 janvier 2016, reconnue coupable de détournement de données à caractère personnel et violation de consignes par le tribunal correctionnel de Paris. Elle avait aussi tenté de faire passer de l’argent et une lettre d’amour dans du linge en rendant visite à son amant incarcéré. Un manquement grave en raison de son statut de gendarme.
[…] L’an dernier, la direction de la gendarmerie avait annoncé « la réalisation d’un audit interne pour évaluer le risque » mais aussi pour l’« anticiper ». Tout en précisant que « la conversion à une religion n’est pas un délit » afin de distinguer la pratique d’une foi propre à chacun et une radicalisation dangereuse. Aujourd’hui, la gendarmerie se refuse à communiquer sur le sujet.
Références supplémentaires
Stella Rimington (The Telegraph – 27 mai 2013) : «L’ennemi [islamiste] est partout en Grande-Bretagne avertit l’ancienne responsable du MI5 britannique» / WebArchive – Archive.Today [Article en anglais]
Point de Bascule (17 février 2014): Jamal Badawi – Le principal dirigeant musulman sunnite au Canada incite juges et fonctionnaires musulmans à ne pas appliquer les dispositions des lois actuelles contraires à la charia
Point de Bascule (30 décembre 2014) : Réponse au directeur de l’information télévisée de Radio-Canada, Jean Pelletier, sur la pénétration des services de police par les islamistes
Point de Bascule (30 décembre 2014) : Défense de l’islamiste Tariq Ramadan en Grande-Bretagne par le Service de police d’Ottawa [Voir la partie 4 de l’article]
Point de Bascule (28 octobre 2014) : Campagne de recrutement du Service de police d’Ottawa à la mosquée Assalam qui invite des prédicateurs radicaux [Article en anglais]
La section intitulée ‘Recruitment drive’ de l’article donne des exemples de policiers qui ont utilisé leurs fonctions pour faire appliquer la charia et fournir des renseignements confidentiels aux islamistes.
En 2008, le sergent Weiss Rasool du comté de Fairfax (Virginie) a été condamné à une probation de 2 ans et à une amende de 1 000$ pour avoir consulté les fichiers de la police au bénéfice d’une personne soupçonnée de terrorisme. Rasool et le suspect fréquentaient la même mosquée. Le suspect avait voulu confirmer qu’une certaine voiture de location qui l’avait approché était bel et bien utilisée par le FBI. Une fois informé que c’était vraisemblablement le cas par le policier, le suspect avait entrepris de détruire des éléments incriminants à son endroit sans avoir pu terminer avant que la police ne l’arrête en pleine action.