ORIGINAL ENGLISH VERSION ON IPT NEWS
http://www.investigativeproject.org/5729/ipt-exclusive-dhs-hires-cair-to-train-french#
TRADUCTION FRANÇAISE DE POINT DE BASCULE
La section de Floride du lobby islamiste CAIR a identifié les membres de la délégation française auxquels elle a dispensé une formation lors de leur séjour en Floride.
Les descriptions des fonctions des participants ont été fournies par CAIR-Floride et traduites par Point de Bascule :
CHRISTELLE BARRARAD ARINI, Spécialiste en éducation, Association départementale pour le développement d’actions préventives, Région des Bouches-du-Rhône (La seule personne portant ce nom qu’une recherche Google nous a permis de trouver est celle dans le communiqué de CAIR-Floride.)
ISABELL LUCA, Adjoint au directeur de police, Directorat de la sécurité publique pour le service de renseignement des Bouches-du-Rhône, Marseille (La seule personne portant ce nom qu’une recherche Google nous a permis de trouver est celle dans le communiqué de CAIR-Floride.)
VANESSA PERÉE, Substitut au procureur, Cour d’appel, Aix-en-Provence
GUY POUCHOL, Spécialiste en prévention de la radicalisation, Directorat des territoires et de l’action sociale
CHRISTOPHE REYNAUD, Sous-préfet, Directeur de cabinet du préfet de police, Préfecture des Bouches-du-Rhône
JÉRÉMY ROUBENNE, Chef de la mission de prévention de la radicalisation, Bureau du préfet délégué à l’égalité des chances, Préfecture des Bouches-du-Rhône, Ministère de l’Intérieur
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Auteur : Steven Emerson
Référence : IPT News, 14 décembre 2016
Titre original : DHS Hires CAIR to Train French Officials / Archive.Today
Le site Investigative Project on Terrorism a confirmé auprès de responsables du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (Homeland Security / DHS) et d’autres agences que, la semaine dernière, la section de Floride du Council on American-Islamic Relations (CAIR) a organisé une séance de formation [/ Archive.Today] pour une délégation de la police française en collaboration avec le Département d’État et le bureau de l’implication communautaire du DHS à Tampa.
Cette séance va à l’encontre d’une politique du FBI de 2009 de ne pas collaborer avec le CAIR pour autre chose que des enquêtes criminelles en raison des liens de ses principaux dirigeants avec le Hamas. Un responsable du FBI a écrit que «jusqu’à ce que nous ayons pu déterminer si les liens entre le CAIR ou ses leaders persistent avec le Hamas, le FBI ne considère pas le CAIR comme un partenaire avec lequel il soit approprié de s’associer». La politique du FBI à l’égard du CAIR est toujours en effet et elle a été réaffirmée publiquement en 2013.
Le 8 décembre, CAIR-Floride a émis un communiqué [/ Archive.Today] qui fournissait les détails de l’événement et a publié plusieurs photos de la délégation française sur sa page Facebook. Selon le communiqué, la séance de formation a été consacrée à montrer aux responsables français «comment faire face à des individus extrémistes violents aux antécédents variés et prévenir la criminalité tout en protégeant les droits civiques et en confrontant le profilage et la discrimination».
Plusieurs responsables français de l’antiterrorisme ont reçu la formation, incluant un représentant du ministère français de l’Intérieur et des chefs de police.
La délégation française a remis [/ Archive.Today] à Nezar Hamze, le directeur des opérations régionales de CAIR-Floride une médaille aux couleurs de la France qui porte l’inscription suivante : «Direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône / Discipline – Valeur – Dévouement».
Dans son communiqué, Hassan Shibly, le directeur exécutif de CAIR-Floride a déclaré : «Nous apprécions l’occasion qui nous est donnée d’expliquer combien les restrictions à la liberté encouragent les crimes haineux et la violence alors que la défense de la liberté et des droits civiques est essentielle pour préserver la paix et la sécurité».
Ceci indique que l’essentiel de la formation visait à décourager l’organisation d’activités antiterroristes au sein des communautés musulmanes. CAIR a souvent représenté faussement ces activités comme des violations des libertés civiques des musulmans. Fréquemment, les leaders du CAIR ont incité les musulmans des États-Unis à ne pas coopérer avec le FBI.
Le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (Homeland Security) et le Département d’État ont participé à cette séance de formation de la délégation française par CAIR malgré un dossier bien documenté sur les liens du CAIR avec les terroristes. Des documents internes des Frères Musulmans obtenus par le FBI indiquent que les fondateurs du CAIR sont au cœur du réseau d’appui du Hamas mis en place aux États-Unis sous le nom de ‘Palestine Committee’.
Les puissants liens du CAIR
Les responsables du CAIR bénéficient de relations étroites avec l’administration Obama malgré les preuves du FBI liant leur organisation aux Frères Musulmans et au Hamas. La coopération entre le CAIR, DHS et le Département d’État n’est rien de neuf. Le Département d’État a dépêché des responsables du CAIR à l’étranger pour y mener des activités de rapprochement.
Le Département d’État a invité les responsables du CAIR en octobre 2015 pour discuter de la Syrie [/ Archive.Today] et «du besoin […] de contrer les actions agressives [alléguées] d’Israël ciblant le complexe de la mosquée Al-Aqsa, un des lieux saints les plus importants de l’islam».
Des dirigeants importants du CAIR ont reçu de nombreuses invitations et ont participé à de nombreuses conférences téléphoniques avec la Maison-Blanche. Le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (Homeland Security) collabore avec le CAIR sur plusieurs projets non-publics et il transfère des fonds alloués par le Congrès à l’antiterrorisme.
Un site fédéral américain montre que le CAIR a reçu une subvention de 70 324$ [/ Archive.Today] du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (Homeland Security) en 2015.
Hassan Shibly : Celui qui cherche des excuses pour le terrorisme
Considérant les déclarations de Shibly à l’effet que l’idéologie islamiste n’a rien à voir avec le terrorisme et la vague d’attaques djihadistes qui a ébranlé la France depuis 2013, son implication dans le programme de formation devrait susciter l’inquiétude.
Dans une interview diffusée par OnIslam le 21 avril 2013, Shibly a déclaré : «Les spécialistes des sciences politiques aux États-Unis s’entendent pour affirmer que ceux qui commettent des actes de terrorisme n’ont rien à voir avec la religion et qu’ils ont souvent des motivations politiques et non religieuses. De telles attaques ne peuvent jamais être justifiées et elles ne sont que le produit d’esprits tordus et malades.»
Dans un message publié en juin 2014, Shibly a soutenu que le soi-disant «programme du FBI ciblant la communauté musulmane» (‘FBI entrapment program targeting the Muslim community’) était un exemple de tyrannie qui s’éloignait des «grands idéaux de liberté, égalité et justice».
Selon lui, le FBI produit des terroristes avec des opérations d’infiltration (‘sting operations’) comme celle menée sur Sami Osmakac, condamné en 2014 pour tentative d’utilisation d’armes de destruction massive et possession d’armes automatiques.
«Ça me préoccupe que les tactiques utilisées par le gouvernement l’aient poussé à devenir une plus grande menace qu’il ne l’aurait été par lui-même», a déclaré [Archive.Today] Shibly dans un article du Tampa Tribune du 3 juin 2014. «Il n’y a aucune nécessité de mettre en place des scénarios à la Hollywood. […] Est-ce qu’Osmakac aurait eu l’idée et les moyens de commettre son crime sans l’informateur du gouvernement?»
Shibly aide également une famille à poursuivre le FBI [Archive.Today]. Il plaide qu’un agent a injustement tiré et tué un ami de l’auteur de l’attentat au marathon de Boston, Tamerlan Tsarnaev, après plusieurs heures d’interrogatoire dans sa résidence d’Orlando en 2013.
Des enquêtes indépendantes demandées par le CAIR et complétées par le Département de la Justice et le procureur de la Floride ont conclu qu’Ibragim Todashev, «un expert en arts martiaux mixtes» avait attaqué l’agent peu après avoir reconnu son implication dans trois meurtres au Massachusetts. Todashev avait continué à attaquer même après avoir été tiré, ce qui amena l’agent à tirer d’autres coups.
Shibly a rejeté les conclusions en affirmant que Todashev pourrait «contredire la version du gouvernement» mais qu’il est mort.
Kareem Shora : l’allié du CAIR au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (Homeland Security)
Selon une de nos sources, Kareem Shora a joué un rôle clé pour organiser la séance de formation de la délégation française par le CAIR. Shora fait partie [/ Archive.Today] du comité consultatif du Département de la Sécurité intérieure [Homeland Security Advisory Council / HSAC] et du comité des relations communautaires du Bureau du directeur national du renseignement [Community Liaison Council with the Office of the Director of National Intelligence].
Sa feuille de route fournit plusieurs exemples de ses dénis de la nature et de l’ampleur de la menace djihadiste. Ainsi, en juillet dernier, Shora a affirmé [/ Archive.Today] que la désignation des musulmans comme étant «plus vulnérables» à un «éventuel recrutement pour des activités terroristes […] incluant Daesh» constituait une «réalité malheureuse». Shora a déclaré [/ Archive.Today] que DHS essayait de «promouvoir la notion» que les musulmans ne sont pas plus à risque que d’autres d’être recrutés par des organisations terroristes :
«Ce n’est pas parce qu’ils sont musulmans. Ils ne représentent rien de l’islam. Daesh ne représente ni l’islam, ni un soi-disant État. Je pense que notre position, en tant que gouvernement américain, est de faire valoir ce point-là à chaque occasion que nous avons. Et du point de vue de DHS, pour bâtir une société qui sache faire face à toutes les menaces, quelle que soit la nature de la menace, notre travail consiste à s’assurer que ces communautés ne soient pas pointées du doigt comme étant vulnérables parce qu’en fait, ce sont elles qui souffrent le plus de ces attaques.»
Des informations obtenues par IPT News via la Loi d’accès à l’information démontrent que Shora a facilité la participation de leaders islamistes importants aux rencontres du DHS, tels Salam Al-Marayati du Muslim Public Affairs Council et Ingrid Mattson de l’Islamic Society of North America.
DHS aurait pu contacter plusieurs individus et organisations pour travailler avec la délégation française. Avoir choisi un groupe islamiste dont les liens avec une entité terroriste l’ont rendu persona non grata auprès du FBI manifeste une sérieuse incompétence ou de l’arrogance institutionnelle.
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Conseil national des musulmans canadiens
Point de Bascule : FICHE Ingrid Mattson
Point de Bascule (1 septembre 2016) : Les antécédents islamistes du Conseil national des musulmans canadiens qui manquaient dans un récent article de La Presse (Chronologie)
Point de Bascule (12 décembre 2016) : Un responsable de CAIR-Floride emprisonné pour avoir tenté d’inciter une jeune fille de douze ans à avoir des relations sexuelles
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