DERNIÈRE HEURE (6 mars 2012)
Nouvel article de Point de Bascule au sujet du CCIQ :
Extraits de ce que prônent les idéologues islamistes endossés par le CCIQ, l’organisation associée au projet de mosquée dans le quartier Saint-Sauveur à Québec
Fatima Houda-Pepin sur l’importance d’approfondir notre connaissance de l’infrastructure de l’islam radical au Canada :
« Le combat contre les intégrismes de toutes les religions, c’est un combat périlleux. Il faut être prêt à le mener ce combat-là et la première condition, c’est la connaissance. Si vous ne connaissez pas ces phénomènes, si vous ne connaissez pas leurs structures, leurs organisations, leur agenda, où est-ce qu’ils s’en vont et ce qu’ils veulent, ça sert à rien de vouloir vous attaquer à plus fort que vous. »
(Interview aux Francs-Tireurs avec Richard Martineau – 15 février 2012)
Des militants du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) ont pris la parole ces derniers jours pour défendre le changement de zonage qui permettrait la mise sur pied d’une nouvelle mosquée dans le quartier Saint-Sauveur de Québec. Si la demande est acceptée, les responsables de la mosquée la déménageront du 1287 1ère Avenue dans le quartier Limoilou vers un ancien salon funéraire sur la rue Marie-de-l’Incarnation dans le quartier Saint-Sauveur. À Limoilou, les responsables de la mosquée opèrent dans des locaux loués alors que dans le quartier Saint-Sauveur, ils auraient acheté l’édifice avant même que le changement de zonage ne soit officialisé.
Nadia El-Ghandouri
Le 28 février, madame Nadia El-Ghandouri a été identifiée par le Soleil comme un «membre de la communauté musulmane de Québec qui participe au développement (du) projet» de mosquée dans le quartier Saint-Sauveur. Le lendemain, elle a nouveau défendu le projet sur les ondes de Radio-Canada.
Le Soleil et Radio-Canada ont cependant omis d’indiquer que madame El-Ghandouri est associée au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), une organisation islamiste proche du réseau des Frères Musulmans. Le 18 janvier 2011, elle représenta cette organisation devant une commission de l’Assemblée nationale qui étudiait le projet de loi 94 sur les Accommodements dans l’administration gouvernementale. (Journal des débats – Vidéo).
À cette occasion, madame El-Ghandouri a notamment critiqué l’article 6 du projet de loi qui oblige les femmes à se dévoiler le visage lorsqu’elles communiquent avec des fonctionnaires du gouvernement, elle a condamné la résolution anti-charia de 2005 qui avait été défendue par la députée Fatima Houda-Pepin et adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale et elle a imputé à une «discrimination systémique» le fait que le taux de chômage chez les musulmans de 25 à 55 ans se situe à 28% alors que la moyenne québécoise n’est que de 7%.
En 2005, madame El-Ghandouri a également représenté le CCIQ devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration de la Chambre des Communes à Ottawa. En mai 2011, elle a fait partie d’un comité du Barreau sur l’immigration qui a soumis un rapport au gouvernement du Québec.
Les documents soumis par le CCIQ à l’Agence du revenu du Canada indiquent qu’en 2003, un autre El-Ghandouri (Amhed ou Ammed) comptait parmi les administrateurs du CCIQ.
En 2009, Le Soleil identifia Ahmed El-Ghandouri comme un des responsables d’une autre mosquée du CCIQ (celle de Ste-Foy).
http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2012/02/29/001-mosquee-st-sauveur-contestation.shtml
Boufeldja Benabdallah
Le 2 mars 2012, Radio-Canada a identifié Boufeldja Benabdallah comme un membre fondateur du CCIQ favorable à l’ouverture d’une mosquée dans le quartier Saint-Sauveur. Les rapports que le CCIQ a soumis à l’ARC en tant qu’organisme de bienfaisance autorisé à émettre des reçus pour fins d’impôts indiquent qu’en 2003 et 2008, M. Benabdallah siégeait sur le conseil d’administration du CCIQ. En 2009, Cyberpresse l’a présenté comme le président du CCIQ lorsque l’organisation ouvrit son autre mosquée dans l’ancienne caisse populaire de Ste-Foy.
http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2012/03/01/008-mosquee-quebec-appel-amitie-musulmans.shtml
D’autres intervenants
Deux autres personnes ayant pris la parole en faveur du projet de mosquée du CCIQ dans le quartier Saint-Sauveur ont été identifiées dans les médias : Mohamed Hafid, porte-parole de la mosquée à son emplacement actuel de Limoilou (Le Soleil – 2 mars 2012) et Amine Mahmoudi (Radio Canada – 1er mars 2012)
Des liens entre le CCIQ et le réseau international des Frères Musulmans
Le CCIQ est une organisation islamiste dont les relations avec le réseau international des Frères Musulmans peuvent être démontrées de plusieurs façons :
- De 2001 à 2010, le CCIQ a transféré 67 224$, un montant substantiel, vers IRFAN-Canada, le collecteur de fonds du Hamas au Canada. À l’article 2 de sa charte, le Hamas est décrit comme «une des ailes des Frères Musulmans» au Moyen-Orient. En 2011, l’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut d’organisme de bienfaisance d’IRFAN-Canada après en être venue à la conclusion qu’IRFAN avait transféré 14,6 millions $ à l’organisation terroriste Hamas uniquement pour la période 2005-2009.
- Outre les liens financiers entre le CCIQ et le réseau international des Frères Musulmans, on peut démontrer des affinités intellectuelles entre les deux organisations en consultant la liste des auteurs de livres suggérés par le CCIQ à ses militants. Le site du CCIQ propose une sélection de nombreux livres écrits soit par des sommités des Frères Musulmans (Youssef Qaradawi, Hani et Tariq Ramadan, Sayyid Qutb, etc.), soit par des autorités de l’islam radical endossées par les Frères (Nawawi, Maududi, Ibn Kathir, etc.)
- En 2003, la Muslim Association of Canada (MAC) a transféré 3 000$ au CCIQ, selon les renseignements fournis par la MAC à l’Agence de revenu du Canada. La MAC est la principale organisation des Frères Musulmans au Canada. Elle définit ainsi sa relation avec le réseau islamiste:
Les origines récentes de la MAC remontent à la renaissance islamique du début du XXe siècle, culminant avec le mouvement des Frères Musulmans. (…) La MAC adopte et fait tous les efforts pour appliquer l’islam (…) tel qu’il a été compris dans le contexte contemporain par le regretté imam Hassan al-Banna (1906 – 1949), le fondateur des Frères Musulmans. La MAC considère cette idéologie comme la meilleure représentation de l’islam tel qu’il fut présenté par le Prophète Muhammad.
Dans son manifeste en 50 points, al-Banna promeut l’abolition des partis politiques et l’instauration d’un système de parti unique, la modification des lois pour les rendre conformes à la charia, la multiplication d’associations vouées à la promotion de l’esprit du jihad dans la jeunesse, la fermeture des salles de danse, la censure des films et des pièces de théâtre, l’imposition d’un code vestimentaire unique à la population, etc.
Dans d’autres textes, al-Banna a promu le jihad offensif (On Jihad), il s’est fait l’apologiste d’Adolf Hitler (To What Do We Invite Humanity?) etc.
Transferts financiers du Centre culturel islamique de Québec vers IRFAN-Canada et le Hamas
(Les montants indiqués proviennent des renseignements fournis par le CCIQ à l’Agence du revenu du Canada)
Le Hamas inscrit sur un registre d’organisations terroristes par le Canada en 2002
C’est le 27 novembre 2002 que le Canada a formellement inscrit le Hamas sur son registre d’organisations terroristes. Déjà en 1998 cependant, les responsables de l’Immigration canadienne avaient invoqué les activités terroristes du Hamas pour refuser à un de ses membres, Wagdy Ghoneim, l’autorisation de séjourner au Canada. Point de Bascule a récemment rappelé cet ancien cas peu après que le même Ghoneim se soit prononcé en faveur des mutilations génitales féminines lors d’un sermon dans une mosquée en Tunisie.
Point de Bascule (22 février 2012) : La promotion des mutilations génitales féminines par un leader des Frères Musulmans banni du Canada provoque la colère en Tunisie
Ottawa Citizen (10 janvier 1998) : Visa refusé à un leader religieux égyptien : Ghoniem (Ghoneim) pourrait être lié au terrorisme, déclarent les responsables de l’immigration (Egyptian religious leader denied Canadian visa: Ghoniem may have terrorist connections, immigration officials say)
IRFAN recueille des sommes d’argent de mosquées et d’autres organisations comme le CCIQ opérant au Canada et les transfère vers l’organisation terroriste au Moyen-Orient. Son statut d’organisme de bienfaisance lui permettait d’émettre des reçus pour fins d’impôts.
Dans un article récent, Point de Bascule a fait la lumière sur cinq autres organisations (mosquées, centres islamiques, etc.) subventionnées par le gouvernement canadien qui ont transféré des sommes vers le collecteur de fonds du Hamas au Canada et qui continuent à émettre des reçus pour fins d’impôts à l’heure où cet article est publié.
Point de Bascule (10 janvier 2012) : Des organisations islamistes subventionnées ont transféré des centaines de milliers de dollars vers le collecteur de fonds du Hamas au Canada
La priorité du Hamas c’est évidemment la destruction de l’État d’Israël. Les opérations-suicide, les tirs de missiles vers Israël, l’enlèvement de militaires en territoire israélien organisés par le Hamas visent tous à réaliser cet objectif. L’article 13 de la charte du Hamas proclame qu’ «il n’y a pas de solution au problème palestinien sauf par le jihad. Les initiatives, les propositions et les conférences internationales sont une farce».
Les ambitions du Hamas ne sont pas limitées au Moyen-Orient. Dans un communiqué rendu public en 2011, un de ses leaders, Mahmoud al-Zahhar, a rappelé que son organisation vise non seulement l’élimination de l’État d’Israël mais également celle de la civilisation occidentale :
«Notre plan vise à guérir tous les maux de la civilisation occidentale qui ne sait que repousser ou tuer, contrôler ou détruire, entrer en conflit avec le peuple ou le restreindre. Cette civilisation sera incapable de résister au grand et glorieux islam et à son programme humanitaire.» (MEMRI – JihadWatch)
En finançant le collecteur du Hamas au Canada malgré les ambitions ouvertement antioccidentales du Hamas, le CCIQ opère directement comme une cinquième colonne.
Les Frères Musulmans opèrent leurs mosquées comme des centres de la révolution islamique
Dans la littérature des Frères Musulmans, on insiste pour définir la mosquée comme une partie essentielle de l’infrastructure qui facilitera l’islamisation des sociétés où elles sont établies. Leur rôle est éminemment politique. La mosquée que le CCIQ compte établir dans le quartier Saint-Sauveur ne ferait pas exception à la règle.
Dans un livre consacré aux origines intellectuelles du renouveau musulman du XXe siècle, Ibrahim Abu-Rabi, un intellectuel des Frères Musulmans basé en Amérique du Nord, a attribué à Hassan al-Banna d’avoir «fai(t) passer le statut de la mosquée d’un endroit statique de culte à un centre de la révolution islamique. (Intellectual origins of Islamic resurgence in the modern Arab world – Les origines intellectuelles du renouveau islamique dans le monde arabe moderne, State University of New York Press, Albany, pp. 76-77)
Jusqu’à son récent décès, Ibrahim Abu-Rabi dirigeait la Chaire d’Études islamiques de l’Université de l’Alberta (Edmonton). Point de Bascule a produit un profil d’Abu-Rabi.
En 2006, le guide spirituel actuel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, est allé dans le même sens qu’al-Banna dans une fatwa où il répondit positivement à la question suivante : Est-il permis d’utiliser la mosquée à des fins politiques? Il justifia sa réponse en rappelant que depuis les débuts de l’islam «la mosquée a servi à promouvoir le jihad pour la cause d’Allah».
En 1997, alors qu’il était maire d’Istanbul, l’actuel premier ministre turc et allié des Frères Musulmans, Recep Erdogan, a lu un poème qui résumait bien la place que la mosquée occupe dans les plans des islamistes : «Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes nos casques et les croyants nos soldats».
Quand les islamistes du CCIQ vanteront les mérites de leur projet de mosquée dans le quartier Saint-Sauveur, gardez à l’esprit qu’ils ont financé un collecteur de fonds du Hamas, une organisation vouée à la destruction d’Israël et de la civilisation occidentale et que leurs maîtres à penser ont indiqué que c’est par la mosquée que se réaliseraient leurs plans de révolution islamique.
Références supplémentaires
Point de Bascule (21 Octobre 2011) : En marge de l’affaire de l’iERA : une description de la Muslim Association of Canada en dix points
Point de Bascule (19 décembre 2011) : Une étude confirme que les mosquées américaines sont des centres de la révolution islamique
Point de Bascule (26 juillet 2010) : Phyllis Lambert et Serge Joyal défendent les Frères Musulmans au détriment de la liberté