Sur son site, le CCIQ suggère une liste d’ouvrages écrits par des idéologues islamistes à ses supporteurs. Point de Bascule en présente des extraits qui témoignent des ambitions de conquête de l’islam radical et de son irrespect envers les droits individuels.
Ces derniers jours, deux représentants du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) ont pris la défense d’un changement de zonage qui permettrait l’ouverture d’une mosquée dans le quartier Saint-Sauveur de Québec s’il devait être adopté.
Dans un article précédent, PdeB a abordé les liens qui existent entre le CCIQ et l’islam radical en exposant que, de 2001 à 2010, cette organisation a transféré 67 224$ à IRFAN-Canada, le collecteur de fonds du Hamas au Canada. En 2011, l’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut d’organisme de bienfaisance d’IRFAN qui lui permettait d’émettre des reçus pour fins d’impôt après avoir découvert qu’il avait transféré 14,6 millions $ à l’organisation terroriste Hamas uniquement pour la période 2005-2009.
Point de Bascule (5 mars 2012) : Le CCIQ, le Hamas et le projet de nouvelle mosquée dans le quartier Saint-Sauveur de Québec
Après avoir examiné les transferts financiers entre le CCIQ et une organisation des Frères Musulmans qui finance le terrorisme, Point de Bascule présente cette fois-ci un article qui examine la doctrine propagée par les idéologues de l’organisation islamiste de Québec. Sur son site internet, le CCIQ présente une Bibliographie musulmane personnelle (également archivée sur Point de Bascule). Il s’agit de suggestions de lecture sur l’islam surtout en français qui ont été compilées par Jean-François Therrien. Dans le passé, le site ServiceVie.com a identifié Therrien comme un converti à l’islam.
http://www.cciq.org/index.php/FrancophonesGuide.html?article=141 (Archives PdeB)
Voici des extraits de ce que prônent les idéologues endossés par le CCIQ :
QARADAWI Youssef (QARADÂWÎ Youssouf) 1926-
Le CCIQ recommande six de ses livres.
Considéré comme le guide spirituel des Frères Musulmans, il jouit d’une influence considérable dans le monde musulman, notamment grâce à son émission sur al-Jazeera.
Dans le passé, l’appui de Qaradawi à la charia l’a amené à défendre les positions suivantes :
-
- il promeut la conquête de l’Occident par les musulmans (MEMRI);
- il déclare légitime de recourir à la force «à toutes les fois que c’est possible» pour faire appliquer les principes de l’islam (“changing wrong by force whenever possible” – Priorities of the Islamic Movement, chapitre 4);
- il décrit la mosquée comme une institution de nature politique ;
- il endosse le meurtre des musulmans qui quittent l’islam (Archives PdeB) ;
- il justifie les mutilations génitales féminines (Archives PdeB);
- il justifie le meurtre des homosexuels (vidéo 5:27) ;
- il soutient que Hitler a été envoyé par Allah pour punir les juifs (vidéo);
- il encourage la formation de «ghettos musulmans» aux États-Unis, au Canada, en Australie et ailleurs en Occident (Priorities of the Islamic Movement, chapitre 4).
RAMADAN Tariq 1962-
Le CCIQ recommande huit de ses livres.
Le Global Muslim Brotherhood Daily Report (GMBDR) qui se spécialise dans l’étude des activités des Frères Musulmans à travers le monde décrit Ramadan comme un «centre de pouvoir indépendant» au sein du réseau islamiste. Ses origines familiales l’ont certainement aidé à occuper une place importante chez les Frères Musulmans. Il est le petit-fils du fondateur de l’organisation, Hassan al-Banna (1906-1949), et le fils de Saïd (1926-1995), le principal responsable de l’expansion de l’organisation en Europe dans les années ’50 et ’60. Les antécédents familiaux de Tariq Ramadan sont cependant loin d’être la seule explication de la grande influence dont il jouit chez les Frères Musulmans. Ramadan possède d’indéniables qualités de tacticien et une grande habileté à berner les élites occidentales.
Tariq Ramadan accuse souvent ses critiques de le condamner par association lorsqu’ils rappellent ses antécédents familiaux. En réalité, dans ses propres écrits, Ramadan a endossé les positions du fondateur des Frères Musulmans et admis que sa filiation avec al-Banna était autant idéologique que biologique :
J’ai étudié en profondeur la pensée de Hassan al-Banna et je ne renie rien de ma filiation. Sa relation à Dieu, sa spiritualité, son mysticisme, sa personnalité en même temps que sa pensée critique sur le droit, la politique, la société et le pluralisme restent des références pour moi, de cœur et d’intelligence. (…) Son engagement aussi continue de susciter mon respect et mon admiration.
Alain Gresh et Tariq Ramadan, L’Islam en questions, Sindbab, 2002, pp. 33-34 – Texte cité par Caroline Fourest, Frère Tariq: Discours, stratégie et méthode de Tariq Ramadan, Paris, Grasset, 2004, p. 19
Dans son manifeste en 50 points, Hassan al-Banna promeut l’abolition des partis politiques et l’instauration d’un système de parti unique, la modification des lois pour les rendre conformes à la charia, la multiplication d’associations vouées à la promotion de l’esprit du jihad dans la jeunesse, la fermeture des salles de danse, la censure des films et des pièces de théâtre, l’imposition d’un code vestimentaire unique à la population, etc.
Dans d’autres textes, al-Banna a promu le jihad offensif (On Jihad), il s’est fait l’apologiste d’Adolf Hitler (To What Do We Invite Humanity?), etc.
Le 27 juillet 2011, Tariq Ramadan a enjoint ses supporteurs réunis à Dallas au Texas de coloniser les États-Unis d’Amérique : «Ça devrait être nous, avec notre compréhension de l’islam, avec nos principes qui colonisons positivement les États-Unis d’Amérique».
Point de Bascule : «Ça devrait être nous qui colonisons les États-Unis d’Amérique»
Quand des défenseurs des libertés individuelles accusent les islamistes d’avoir des ambitions de conquête, ils sont pourtant inévitablement accusés d’«islamophobie» par les diverses courroies de transmission de l’islam radical.
Dans une entrevue accordée au périodique Egypt Today en 2004, Tariq Ramadan a déclaré que les leaders musulmans qui poussaient pour l’instauration de tribunaux islamiques au Canada à cette époque avaient démontré «un manque d’imagination». Il ajouta que «le terme charia lui-même est entaché d’une connotation négative en Occident. Il n’est pas utile d’y faire allusion», avait alors déclaré Ramadan. Dans son interview, Ramadan suggérait plutôt aux leaders musulmans opérant au Canada d’utiliser les lois déjà existantes pour introduire en douce des réformes islamiques dans les différentes sphères de la société.
MAUDUDI Syed Ala (MAUDOUDI Abul A’la) 1903-1979
Le CCIQ recommande trois de ses livres.
Maududi est le fondateur du Jamaat-e-Islami, le principal allié des Frères Musulmans au Pakistan. Le Jihad dans l’islam (Jihad in Islam) fait partie des livres recommandés par le CCIQ à ses supporteurs. Dans ce livre, on retrouve les extraits suivants qui résument le programme du JEI au Pakistan et du CCIQ au Canada :
(Traduction PdeB) L’islam cherche à détruire tous les états et les gouvernements opposés à l’idéologie et au programme de l’islam où qu’ils soient sur terre. (…) Le but de l’islam est d’instaurer un état fondé sur son propre programme et sa propre idéologie. (…) L’objectif du jihad islamique consiste à éliminer les systèmes non-islamiques et à les remplacer par un système islamique de gouvernement. L’islam n’entend pas limiter cette révolution à un seul état ou à quelques pays; le but de l’islam c’est de provoquer une révolution universelle.
(pp. 6 et 22)
BADAWI Jamal
Le CCIQ recommande un de ses livres.
Après avoir émigré de l’Égypte vers les États-Unis, Jamal Badawi s’est finalement installé en Nouvelle-Écosse où il enseigna durant de nombreuses années à l’Université St Mary’s. Selon GMBDR, il fait partie d’un conseil qui dirige les activités des Frères Musulmans en Amérique du Nord.
Jamal Badawi est associé ou a été associé à de nombreuses organisations qui font partie du réseau des Frères Musulmans :
European Council for Fatwa and Research;
Muslim American Society;
Fiqh Council of North America;
Islamic Society of North America;
Muslim Association of Canada
CAIR-Canada;
Human Concern International;
Islamic Information Foundation;
Maritime Muslim Academy.
GMBDR (28 août 2007) : Les documents de la Holy Land Foundation pourraient aider à éclaircir le mystère des liens de Jamal Badawi (Holy Land Document May Resolve Mystery Of Jamal Badawi Affiliation)
En 1991, les Frères Musulmans ont produit un mémorandum dans lequel ils identifiaient vingt-neuf organisations faisant partie de leur réseau en Amérique du Nord. Très peu d’individus associés à l’infrastructure islamiste sont identifiés dans le document. Outre l’auteur (Mohammad Akram Al-Adlouni) et le fondateur des Frères Musulmans, Hassan al-Banna, un des rares individus mentionnés est Jamal Badawi (au point 20). On mentionne qu’une de ses organisations, l’Islamic Information Foundation (statut : organisme de bienfaisance – Agence du revenu du Canada), constitue une bonne base pour le travail de prosélytisme des Frères Musulmans en Amérique du Nord.
Au point 4 du mémorandum, voici comment les Frères Musulmans définissent le but poursuivi par Badawi, le CCIQ et leurs autres activistes en Amérique du Nord :
(Traduction PdeB) Les Frères Musulmans doivent comprendre leur travail d’implantation en Amérique comme une sorte de grand jihad visant à éliminer, à détruire de l’intérieur la civilisation occidentale et à saboter sa misérable demeure afin que la religion d’Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions. (…) C’est la destinée du musulman que de mener le jihad peu importe où il se trouve et ce, jusqu’à son dernier souffle.
Investigative Project on Terrorism : Présentation du document
Investigative Project on Terrorism : Document original en arabe et traduction anglaise
Ce mémorandum fut produit en preuve lors des procès de leaders de la Holy Land Foundation (HLF) qui se sont déroulés aux États-Unis en 2007 et 2008. À l’issue du procès de 2008, plusieurs leaders des Frères Musulmans furent condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir participé au financement d’activités terroristes au Moyen-Orient à partir du territoire américain.
GMBDR (28 novembre 2008) : Les leaders de la Holy Land Foundation sont trouvés coupables de toutes les accusations (Holy Land Foundation Leaders Found Guilty On All Charges)
AL-ALWANI Taha Jabir (AL-ALWÂNÎ Tâhâ Jâbir) 1935-
Le CCIQ recommande trois de ses livres
Parmi les vingt-neuf organisations identifiées dans le mémorandum de 1991 comme faisant partie de l’infrastructure des Frères Musulmans en Amérique du Nord, on retrouve l’International Institute of Islamic Thought (en français : Institut international de la pensée islamique).
Taha Jabir al-Alwani en fut le président avant d’être nommé au Conseil de la fiqh (jurisprudence islamique), un organisme contrôlé par l’Organisation de la coopération islamique qui regroupe 56 pays musulmans.
Dans le livre Une mosquée à Munich qui retrace l’histoire de l’implantation des Frères Musulmans en Europe, l’auteur Ian Johnson explique que, malgré son nom, l’IIIT «ne rempli(t) pas une fonction théologique mais d(oit) établir les fondements théoriques de l’expansion de l’islamisme en Occident. Il organis(e) des conférences où les dirigeants des Frères musulmans et d’autres organisations du même genre se rencontre(nt) en échangeant des idées. Il publi(e) en outre des livres et des articles contribuant au développement de la philosophie islamiste». (Paris, JC Lattès, 2011, pp. 266-267)
À titre de président de l’IIIT, al-Alwani a donné son appui officiel à la traduction anglaise du manuel de charia Umdat al-Salik (Reliance of the Traveller – La dépendance du voyageur) en 1990. Voici quelques-uns des principes de charia défendus dans ce manuel :
- La section o1.2 du manuel déclare que le père ou la mère qui tue son enfant jouit de l’immunité. En d’autres termes, la charia endosse le crime d’honneur. En 2006, Mahmoud Ayoub, un des membres du conseil d’exégètes de l’IIIT est venu témoigner dans une cour canadienne pour faire réduire la sentence d’un musulman qui avait déjà été condamné pour le meurtre de son épouse. À cette occasion, Ayoub affirma que «la culture islamique accorde une grande importance au concept d’honneur dans la famille» (R. vs Humaid – section 67). Il déclara également que «plusieurs sociétés islamiques permettent aux hommes qui soupçonnent leur femme d’adultère de les punir et parfois même de les tuer» (Canwest / National Post, 10 novembre 2006 – Top court refuses to hear whether religion can be a murder defence).
Ayoub ne cherchait rien de moins qu’à faire reconnaître par les tribunaux canadiens des principes de charia incompatibles avec l’égalité des individus devant la loi. Le juge rejeta ses arguments. L’affaire fut portée devant la Cour Suprême qui refusa d’entendre la cause.
- La section e4.3 du manuel de charia endossé par Taha Jabir al-Alwani endosse les mutilations génitales féminines.
- La section r8.2 du manuel permet aux musulmans de mentir en situation de guerre et pour régler des désaccords, notamment dans leurs relations matrimoniales.
Plusieurs leaders des Frères Musulmans, dont leur guide spirituel Youssef Qaradawi, comparent l’offensive islamiste actuelle en Occident aux invasions musulmanes du passé. Sachez que les islamistes s’autorisent à mentir autant pour des offensives de nature idéologique que militaire.
Références supplémentaires
Point de Bascule (5 mars 2012) : Le CCIQ, le Hamas et le projet de nouvelle mosquée dans le quartier Saint-Sauveur de Québec
Point de Bascule : Le projet de conquête islamique