Une nation n’a pas à effacer sa mémoire. Rappelons les propos du Premier ministre du Québec Jean Charest au lendemain du dépôt du rapport Bouchard-Taylor qui recommandait qu’on enlève le crucifix de l’Assemblée nationale.
C’est en raison de l’attachement des Québécois de souche à leur identité et à leur mémoire, a expliqué le premier ministre, que l’Assemblée nationale a envoyé un message fort en adoptant à l’unanimité une motion affirmant que le crucifix allait garder sa place actuelle au-dessus du siège du président de l’Assemblée, malgré la recommandation du rapport Bouchard-Taylor de le déplacer pour préserver la neutralité de l’État.
Le premier ministre a insisté pour dire que le crucifix avait une très forte valeur symbolique, et qu’il fallait le voir dans une perspective historique. « C’est notre histoire, nos 350 ans d’histoire marqués par les institutions catholiques et on ne peut écrire l’histoire à l’envers », a-t-il dit. « L’Église a joué un rôle important dans l’histoire du Québec et le crucifix est le symbole de cette histoire ».
En ce qui concerne les lois et l’administration de la justice, il reste que plusieurs principes sont fondés sur les valeurs chrétiennes de miséricorde et de pardon. Ainsi, les normes en matière de détermination de la peine et de libération conditionnelle permettent qu’on tienne compte du repentir exprimé par un condamné. La justice pénale au pays met l’emphase sur la réhabilitation, pas la vengeance. Comparez avec la justice impitoyable et vengeresse de la loi islamique: Iran – Oeil pour oeil, une femme défigurée à l’acide « soulagée » par la charia. Son agresseur recevra de l’acide dans les deux yeux
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BORDEAUX, 10 avr 2009 (AFP) – Bordeaux: rejet d’une requête pour retirer des peintures du Christ de la cour d’appel
Le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté la requête d’une association qui réclamait le retrait de salles d’audience de la cour d’appel de Bordeaux de peintures du Christ en croix, a-t-on appris vendredi auprès du requérant, la Fédération girondine de la libre pensée.
Le tribunal a souligné dans ses attendus que “les trois tableaux en litige ont été installés dans les salles d’audience de la cour d’appel avant la publication de la loi du 9 décembre 1905” sur la séparation des églises et de l’Etat.
Cette loi stipule qu'”à l’avenir”, les emblèmes ou signes religieux sont interdits sur les monuments publics ou emplacements publics, est-il souligné dans le jugement daté du 31 mars.
“La présence de ces tableaux (…) ne peut être considérée comme l’apposition d’un quelconque signe ou symbole religieux postérieure à cette loi et ne contrevient pas au principe de laïcité”, a ajouté le tribunal administratif.
Les peintures monumentales sont peintes sur les murs de trois salles d’audience.
La Fédération girondine de la libre pensée fera “très certainement appel” a indiqué à l’AFP son président Joachim Salamero. Il a a précisé que le service juridique de la Fédération au plan national a été saisi.
Le journal Sud Ouest, qui a révélé la décision dans son édition de vendredi, a rappelé qu’en 2006, le ministre de la Justice Pascal Clément avait demandé qu’un Christ soit retiré du tribunal de grande instance de Metz.
En 1989, un président de chambre du tribunal de grande instance de Bordeaux “qui ne supportait plus de siéger sous le regard du Messie crucifié, avait obtenu qu’il quitte le prétoire”, a indiqué le journal.
La Fédération de la libre pensée défend le “respect de la liberté de conscience et la laïcité”.
Voir aussi:
Espagne – Bataille autour des crucifix dans les écoles publiques
France – Un musulman exige et obtient le retrait d’un crucifix dans une clinique privée catholique