Chez Ramadan, tout est doux, oecuménique, consensuel. Son islam est fait de tolérance. Et paf, vous tombez sur les « Grands péchés » pour entendre une toute autre musique. Il devient inquisiteur, met des culottes aux statues et des burqas de bain aux femmes. Ce qui est cocasse, c’est que ce principe de bains séparés est défendu par Ramadan qui, par ailleurs, prêche un islam séculier fait de respect des droits et coutumes des autres. Double discours. – Bakchich.info
Backchick est un journal français de gauche, publié en ligne. Nous ne partageons pas nécessairement leur ligne éditoriale, mais nous sommes d’accord avec leur opinion quant au double discours de Tariq Ramadan. (La caricature provient de bakchich.info)
Pour plusieurs de nos concitoyens musulmans au Québec, la «tolérance» s’exerce à sens unique. Nous devons adapter nos institutions et services collectifs en fonction de leurs exigences religieuses ou culturelles, alors qu’ils ne se montrent pas tolérants face à nos propres valeurs et coutumes. Certains voient même dans la laïcité de nos institutions une forme de discrimination et de «racisme culturel». Rien de moins…
Des demandes d’accommodements «ségrégationnistes» sont régulièrement présentées, et certaines sont malheureusement accordées. Le Muslim Students’ Association exige la ségrégation dans les installations sportives sur les campus d’universités publiques laïques, avec des écrans masquant les fenêtres aux heures d’utilisation par les femmes. Le Congrès islamique canadien exige la ségrégation dans les hôpitaux. La ville de Mississauga dans la région de Toronto a financé un programme de sauveteurs exclusivement réservé aux femmes musulmanes.
L’équipe de Point de BASCULE tient à réitérer qu’elle n’a rien contre les musulmans en tant qu’individus. Mais lorsque leur religion fait irruption dans notre espace public avec des revendications ségrégationnistes, nous réagissons et exprimons notre désaccord. Ceux qui choisissent d’y voir une manifestation d’islamophobie ou de racisme abusent du langage et pervertissent le sens des mots. Nous aurions la même réaction si ces demandes venaient d’adeptes de la Scientologie ou de la secte de Raël.
Mesuré à la télé, Ramadan se lâche à la mosquée, par Bakchcich.info, le 29 février 2008
Tarik Ramadan, qui, sur le petit écran, prônait un Islam séculier tolérant vis-à-vis des droits et coutumes de ceux qui ne pensent pas comme soi, se met à critiquer le principe des piscines mixtes devant un auditoire acquis.
« Un bon musulman, de sexe mâle, ne peut fréquenter une piscine ouverte aux femmes ». On suppose, mais la chose n’est pas dite, que l’inverse est vrai : « Pas d’hommes dans les piscines pour femmes ». Cette histoire de piscines qui doivent se plier aux principes islamiques est une vieille scie de l’actualité. La télévision nous a déjà montré l’embarras de ces maires, en général des patrons de communes du nord de la France, qui sont pris d’assaut par des associations musulmanes. Pour imposer un jour l’écriteau « femmes » à la piscine municipale.
Eh Tarik, et le respect des droits et coutumes des autres que vous défendiez avec force à la télé ?
Ce qui est cocasse, c’est que ce principe de bains séparés est défendu par Tarik Ramadan qui, par ailleurs, prêche sur le petit écran un islam séculier fait de respect des droits et coutumes des autres. Dans une conférence – dont le titre fait assez froid dans le dos, « Les grands péchés » – délivrée dans une mosquée de la Réunion, frère Tarik nous confirme que se baigner avec des sirènes est le meilleur moyen de paver son chemin vers l’enfer. Et c’est son droit, dit-il, et c’est le droit de tous les musulmans de se tremper en monosexe. La façon qu’ont les autres de se baigner ne dérange personne. Tant que l’on ne demande pas aux maires, aux patrons de lycées ou de facs d’instaurer ce fameux « jour des femmes ».
En fait, dans le sermon de Tarik Ramadan, ce qui est gênant, c’est la manifestation d’un double langage autant que ses exigences. Une pratique de tous les clergés aussi vieille que l’histoire. Il y a les propos que l’on tient à la télé. Il y a ceux qu’on lâche à la mosquée, à l’église, au temple ou à la synagogue. Et, dans ce genre d’affaires, Martin Ricard et son sari safran n’est pas plus neutre en paroles que les autres grands prêtres. La religion sans religion de Bouddah peut être vue comme une forme de jésuitisme très oriental. Et tout cela, mes frères, ne doit pas vous empêcher de prier pour mon salut.
Certes nous critiquons « Les grands péchés » de Ramadan, pour autant, il n’est pas notre tête de turc, à nous…
Le problème, c’est qu’il est difficile de critiquer Tarik Ramadan en compagnie de n’importe qui. Vu que ce petit fils du fondateur des Frère Musulmans est devenu la tête de turc (si l’on peut dire) de tout ceux qui, faute d’avoir le courage d’affirmer au grand jour leur racisme anti-arabe, se défoulent sur leurs pratiques, leurs rites ou leur apparence. Et l’islamophobie devient le cache sexe de l’arabophobie…
Nous ne jouons pas sur ce terrain là. Nous restons dans le champ d’un laïc, dont la vie tranquille est gravement perturbée depuis que Nicolas Sarkozy a décidé d’être notre petit télégraphiste auprès de tous les bons dieux. Le prêche de Ramadan, ajouté aux discours de Latran, de Riad et du Crif (« tout élève, dans sa vie, doit rencontrer un homme de Dieu ») est une montée en chaire de trop. Dans son sermon sur « Les Grands péchés », on voit bien où notre imam itinérant veut en venir. Le premier « Grand péché », c’est de « penser, de croire en autre chose qu’en Dieu ». Ici, le discours est clair : « libérez-vous de tout pouvoir humain ».
« Seul Dieu est Dieu et son seul amour mérite obéissance »
Ce qui, en langue vulgaire, veut dire : n’obéissez pas au prof, au « surgé », au recteur, au maire, au député, au juge, au flic, à la caissière, à l’arbitre, au gardien de square. Seul Dieu est Dieu et son seul amour mérite obéissance. Ce dogme de l’obéissance à Dieu et à rien d’autre entraîne forcément un frein à l’intégration dans un monde profane pas forcément halal. Et prêcher ça, frère Tarik, n’est pas rendre service à des gosses pour lesquels les chemins de la liberté passent plutôt par des rails. On constate ici que le mythe du roi, jusqu’à Louis XVI, vécu comme le « représentant de Dieu sur terre » a rendu service aux cathos. Bien obligés de verser un volume de temporalité dans leur calice, puisque ce roi était un Dieu quand même assez homme.
Un double discours
Là où Ramadan, par ailleurs le plus fort de tous nos docteurs de la loi en matière de culture et de dialectique biphasée, orientale ou occidentale, nous énerve, c’est quand après l’avoir écouté dans l’émission de Frédéric Taddeï, sur FR3 « Ce soir ou Jamais », on tombe sur son sermon sur les « Grands péchés ». Chez Taddeï, qui est le dernier carré, le Cameron de la libre parole, Ramadan discute du Djihad, l’explique, en dose et module les effets. Il discute même de la Charia qui pourrait semble-t-il subir un moratoire, un rabotage, sans que cela ne fasse de révolution… Tout est chez lui doux, oecuménique, consensuel. Son islam est fait de tolérance (Claudel, grand spécialiste du divin, disait : « La tolérance ? Il y a des maisons pour ça… »). Et paf, vous tombez sur les « Grands péchés » pour entendre une toute autre musique. Ramadan devient inquisiteur, met des culottes aux statues et des burqas de bain aux femmes.
Voir aussi:
Muslim Weekly doit s’excuser d’avoir rapporté des propos mensongers de Tariq Ramadan
Pourquoi l’Occident est supérieur – Ibn Warraq répond à Tariq Ramadan
États-Unis – Refus d’un visa pour Tariq Ramadan confirmé
Le mémoire de “Présence musulmane” vise l’imposition du programme islamiste
Le Québec est un havre de paix : protégeons-le de l’obscurantisme islamique
Réaction au mémoire suprématiste du Muslim Students Association
Le Congrès islamique canadien exige la ségrégation dans les hôpitaux canadiens et québécois
Islamisation des campus canadiens
Canada – Apartheid à Mississauga : “Muslim Lifeguard Program” financé par la Ville
Suède – Débat sur les cours de natation et d’éducation sexuelle pour élèves musulmans
Des universités collaborent à l’apartheid des femmes pour des pétrodollars
La dualité de l’islam – la vérité et son contraire sont également vrais
Pour les médecins spécialistes du Québec, le moment est venu de mettre les pendules à l’heure