Le Président tchèque Vaclav Klaus hué au Parlement européen, Bruxelles, le 19 février 2009:
Le discours de Vaclav Klaus, avec traduction simultanée (20 min.):
Eurosceptique convaincu, le président tchèque Vaclav Klaus, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne, a lancé à Bruxelles devant le Parlement européen une charge virulente contre une UE devenue, selon lui, antidémocratique et élitiste, et où les idées alternatives ne sont plus tolérées.
Les propos de M. Klaus ont été accueillis par les huées de nombreux eurodéputés, dont beaucoup ont quitté l’hémicycle.
M. Klaus a estimé que l’approfondissement de l’intégration européenne est devenu un credo “non critiquable”, “selon lequel il n’y a qu’un avenir possible et acceptable” pour la construction de l’UE. “Ceux qui osent réfléchir à une option différente sont qualifiés d’ennemis”, a-t-il ajouté.
Le président tchèque a également affirmé que les pratiques en vigueur dans l’UE lui rappelaient l’époque communiste lorsqu’une grande partie de l’Europe de l’Est était sous la coupe de l’Union soviétique, un temps où les divergences d’opinion n’étaient pas acceptées.
Le britannique Nigel Farage, membre du parlement européen et président de l’eurosceptique United Kingdom Independence Party, dit que l’attitude des députés européens qui ont quitté l’assemblée ne fait confirmer les propos de Vaclav Klaus sur le déficit démocratique de l’UE.
Voir aussi:
UE – Le président tchèque Vaclav Klaus accuse l’UE de dérive antidémocratique
L’UE, démocratie ou totalitarisme ?