Le britannique Nigel Farage dénonce l’arrogance de l’UE. Farage est membre du parlement européen où il préside le United Kingdom Independence Party, un parti eurosceptique.
Le 13 décembre 2007, les dirigeants européens ont signé le traité de Lisbonne, qui modifie les traités en vigueur sans les remplacer. Le traité est la constitution de l’UE, dont il transforme l’architecture institutionnelle. Il doit maintenant être ratifié par chaque État membre selon ses propres procédures de ratification. Le processus est supposé être accompli avant les élections européennes de juin 2009. En juin 2008, le traité a été rejeté par les Irlandais, par référendum, ce qui a suscité la colère des eurocrates. Bien des Européens en ont assez que leur vie soit réglementée dans le menu détail par des directives toujours plus nombreuses et volumineuses produites par une machine bureaucratique en pleine expansion à Bruxelles. L’Irlande a toutefois accepté d’organiser un second référendum l’année prochaine, lorsque les inquiétudes de la population irlandaise auront été apaisées.
Les eurosceptiques reprochent à l’UE de remplacer la démocratie par la bureaucratie et, ultimement, le totalitarisme.
La présidence française de l’UE prendra fin le 31 décembre. La présidence tournante de l’Union sera alors assurée par Vaclav Klaus, le très eurosceptique président de la République Tchèque. Klaus a déjà dit qu’il n’avait pas l’intention de faire hisser le drapeau européen au château de Prague, son bureau officiel. Il juge la construction européenne trop centralisatrice et trop bureaucratique. Depuis le NON irlandais, Klaus a été le seul chef d’État à vouloir enterrer définitivement le traité de Lisbonne.
STRASBOURG (Parlement européen) – Les principaux dirigeants européens, Nicolas Sarkozy en tête, ont sévèrement critiqué mardi les propos et comportements antieuropéens répétés du président tchèque Vaclav Klaus, dont le pays va exercer en janvier la présidence semestrielle de l’UE.
En cause notamment: les réticences de M. Klaus à faire flotter le drapeau européen au-dessus des bâtiments publics de son pays et un vif échange qui l’a récemment opposé à une délégation de parlementaires européens en visite à Prague et qui s’est terminée en incident diplomatique.
«Je suis parfois un peu étonné par certaines déclarations du président d’un grand pays européen», a lancé mardi M. Sarkozy, dans une allusion à M. Klaus. Il s’exprimait lors d’un débat au Parlement européen à Strasbourg consacré au bilan de sa présidence de l’UE qui s’achève fin décembre.
«Nous avons été blessés quand tous les drapeaux européens ont été retirés de tous les édifices publics. Ce n’est à l’honneur de personne que d’agir ainsi», a regretté le chef de l’Etat français.
«Je me réjouis que le Premier ministre (Mirek) Topolanek ne se laisse pas entraîner» dans de tels comportements, a conclu M. Sarkozy. M. Topolanek aura la charge de mener la présidence de l’Union européenne, et non M. Klaus selon la Constitution tchèque.
Le chef de l’Etat tchèque s’est récemment présenté comme un «dissident européen» et a fait savoir qu’il n’avait aucune intention de hisser en permanence les couleurs européennes pendant la présidence européenne de l’UE.
M. Klaus s’est justifié en affirmant que cela lui rappelait l’époque où les drapeaux soviétiques pavoisaient les bâtiments publics de son pays avant la chute du rideau de fer.
«Quand quelqu’un fait la comparaison entre l’Union européenne et l’Union soviétique, celui-là ne comprend pas ce qu’a été l’Union soviétique, il ne comprend pas ce qu’est l’Union européenne et il ne comprend pas ce qu’est la démocratie», a tancé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, également présent à Strasbourg.
Pour sa part, le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering est revenu sur l’incident diplomatique survenu le 5 décembre lors d’une rencontre à Prague entre une délégation de chefs de groupes politiques qu’il conduisait et M. Klaus.
Le ton est monté à cette occasion entre le député vert Daniel Cohn-Bendit et le chef de l’Etat tchèque au sujet des opposants irlandais au traité de Lisbonne que M. Klaus est accusé de soutenir.
Selon les Tchèques, M. Klaus, passablement irrité, a demandé à M. Pöttering de donner la parole à un autre député, ce que le président du Parlement a refusé de faire. Une transcription des échanges, faite à partir d’un enregistrement, a ensuite été distribuée à la presse par Prague.
«Je n’ai encore jamais vu qu’une conversation soit enregistrée», s’est plaint mardi M. Pöttering, «c’est inhabituel dans une démocratie». Il a ajouté que le compte-rendu fait par les Tchèques n’était de surcroît «pas complet».
M. Sarkozy a dit sa «solidarité» avec le Parlement européen dans cette affaire.
«On ne traite pas le président du Parlement européen ainsi. On ne traite pas les présidents des groupes politiques du Parlement européen ainsi et on ne traite pas ainsi les symboles européens, quel que soit son engagement politique», a-t-il condamné.
«Cela n’existe pas et cela ne devrait pas exister», a-t-il ajouté.
Intervention de Nigel Farage au Parlement européen à Strasbourg le 7 juin 2007 lors d’une assemblée plénière discutant de la révision des Traités.
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Le processus d’adoption du traité ne devrait pas pouvoir aller de l’avant sans la participation et l’accord préalable des peuples européens. Le prochain traité européen ne doit pas être mis en place sans demander leur avis aux citoyens !
X09.eu a donc pour but de récolter des signatures aux quatre coins de l’Union Européenne afin d’assurer qu’un référendum soit organisé sur le nouveau traité.
Voir aussi:
UE – Le NON irlandais au Traité de Lisbonne dû à “trop” de liberté de la presse