Le président et le premier ministre turcs sont intervenus pour sauver la vie d’un Turc condamné à mort en Arabie Saoudite.
Selon les journaux turcs son crime, passible de la peine capitale, est d’avoir invoqué le nom de Dieu en vain au cours d’une dispute avec un voisin. Le président turc Abdullah Gul a écrit au roi Saoudien Abdullah pour solliciter la grace de Sabri Boday, un barbier originaire du sud-est de la Turquie, installé à Jeddah depuis plus de dix ans.
Le premier minister turc Recep Tayyip Erdogan a aussi pris contact avec des fonctionnaires saoudiens au nom du barbier. Il semble que Bogday se soit disputé avec un voisin égyptien à Jeddah, et le voisin a rapporté aux autorités que Bogday avait «maudit le nom de Dieu». Bogday a été arrêté, jugé et condamné à mort, bien que son accusateur ait apparemment disparu. […]
Nous donnerons le dernier mot au perspicace Fred Spopsky, du «Impudent Observer», qui a découvert l’histoire:
L’Arabie Saoudite se tient aux côtés des Etats-Unis
dans la lutte contre le terrorisme. Malheureusement, cette lutte contre le terrorisme n’inclue pas l’Arabie Saoudite. Non, en effet, et ceci n’est qu’un des résultats malheureux de notre refus de voir en face la réalité de l’idéologie que nous combattons précisément dans ce grand conflit.
Source: Dhimmi Watch , Traduction par Darwin pour Bivouac-id.
Et le roi ne pourra rien y changer
Le site Western Resistance nous apprend plus de détails: les faits remonteraient à 13 mois auparavant, M. Bogday avait eu une dispute avec un voisin égyptien qui tenait une boutique de tailleur.
Trois juges présidaient à son procès: Sheikh Muhammad Al-Aamer, Sheikh Fahd Al-Ammari et Sheikh Ibrahim Al-Lihidan. Selon les sources proches de la Cour, deux témoins y assistaient – un égyptien et un saoudien.
Bogday aurait apparemment admis avoir blasphémé mais la Cour ne lui a pas donné l’occasion de se repentir. Néanmoins, le jugement a été rendu et, en raison de sa nature, la peine de mort ne peut pas être annulée par le roi Abdullah. En effet, comme il s’agit ici d’un jugement de hadd (jugement divin directement fondé sur le Coran), il tombe hors de la jurisdiction du roi. Avant qu’une exécution puisse avoir lieu, le cas doit passer par la Cour d’Appel, puis par la Cour Suprême, et enfin par le Gardien des Deux Mosquées (le roi Abdullah).
Selon «World Coalition», un groupement contre la peine de mort, sur 158 personnes exécutées en Arabie Saoudite en 2007, 76 étaient étrangères, et les travailleurs immigrés couraient un plus grand risque de voir leur condamnation exécutée. «Il arrive que la condamnation dépende seulement d’aveux obtenus par la contrainte, la torture, ou des subterfuges. Les procès ont lieu à huis clos et les accusés et leurs familles ne sont pas informés des accusations portées contre eux ni de l’évolution des procédures qui les concernent».
Source Western resistance , Traduction par Darwin pour Bivouac-id
Voir aussi:
Canada – Montréalais d’origine arabe condamné à la décapitation en Arabie saoudite
Arabie saoudite – Une femme est condamnée à mort pour sorcellerie
Nigeria – Manifestation musulmane appelant au meurtre d’un chrétien pour blasphème
Arabie saoudite – Arrestation et fouille corporelle pour un café
Arabie saoudite- Victime de viol graciée
Arabie Saoudite – La théocratie-monarchiste saoudienne dénonce le traitement des musulmans d’Europe
Pakistan – Des musulmans battent à mort un hindouiste pour “blasphème”
Afghanistan – Journaliste condamné à mort pour blasphème