Omar Alghabra – Fiche parlementaire et site web personnel
A second look at Omar, par Ezra Levant, blog du Western Standard, le 27 décembre 2005. Pour la source (en anglais) cliquez ici.
Omar Alghabra, le président d’origine saoudite de la Fédération canado-arabe, qui est maintenant le candidat libéral dans Mississauga-Erindale (l’ancien comté de Carolyn Parrish), est passé à l’offensive. Il menace de poursuivre en justice toute personne prétendant qu’il aurait déclaré, lors de son assemblée d’investiture: «C’est une victoire pour l’islam. L’islam a gagné. L’islam a gagné … le pouvoir islamique est en train de s’étendre à la politique canadienne».
Divers témoins lors de la réunion de mise en candidature ont dit que Alghabra avait prononcé ces paroles, et la Coalition canadienne pour les démocraties (CCD) a envoyé un communiqué de presse citant ces témoins. Dans un premier temps, Alghabra a publié un déni très mesuré – du type déni-Clinton – disant qu’il n’avait pas dit ces mots dans son «discours d’acceptation».
Parrish reconnaît elle-même avoir entendu ces paroles – non de Alghabra, mais du lieutenant politique de Alghabra, un échevin de Markham nommé Khalid Usman. Parrish a dit qu’elle avait trouvé ces paroles «extrêmement inopportunes» – ce qui est quelque chose venant d’une femme dont l’idée des débats oratoires consiste à taper sur une effigie de George W. Bush.
Le CCD a publié une clarification. Alghabra et les libéraux Reid/Klander y ont vu un signe de faiblesse et ont bondi. Ils ont appelé le communiqué de presse initial du CCD un «salissage ethnique» (étrange, compte tenu que l’ensemble des témoins cités étaient aussi arabes). Ils sont aussi allés plus loin – Alghabra a émis un communiqué affirmant que tout avait été fabriqué, que c’était une manipulation faite à la demande d’un éminent militant juif pour le Parti conservateur à Toronto, et il a publié leurs nom, adresse e-mail et numéro de téléphone privé. Une délicate touche saoudite!
Content de son succès, Alghabra a commencé à menacer de poursuites. Ses amis au Congrès musulman canadien ont demandé à la police d’enquêter et au procureur général d’engager des poursuites. Encore plus de bons coups saoudites, mais désolé, au Canada, nous n’appelons pas la police pour régler des débats politiques.
Mais c’est là que la blogosphère – normalement des détracteurs sans peur de l’islam militant et du baragouinage libéral insensé – a commencé à reculer furieusement, s’aplatissant dans des apologies de Alghabra pour son plus grand délice. Je ne ferai pas de liens à la douzaine que je l’ai vus.
Je n’étais pas moi-même à la réunion. Mais j’ai lu les déclarations de différents témoins. Certains disent que Alghabra a fait les déclarations islamistes, d’autres (y compris Parrish) disent que c’était Usman, le lieutenant et mentor de Alghabra, qui les a prononcées. Mais tout le monde s’accorde à dire qu’elles ont été prononcées, par Alghabra ou son équipe – et nul ne prétend qu’elles ont été rétractées, réfutées ou désavouées par Alghabra de quelque façon. Il ne l’a toujours pas fait.
Je serais moi-même peut-être plus enclin à donner Alghabra le bénéfice du doute s’il n’avait pas déjà une feuille de route comme apologiste de l’islam militant.
Quelques exemples:
1. Alghabra a condamné les journaux de CanWest pour l’étiquetage de groupes tels le Hamas et le Hezbollah comme «groupes terroristes»;
2. Alghabra a salué Al-Jazira au Canada et s’est élevé contre toute restriction à ce sujet, mais a condamné le CRTC pour avoir permis l’«abusive» chaine Fox News;
3. Dans le sillage des émeutes arabes à l’Université Concordia qui ont empêché un discours de l’ancien Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, Alghabra a eu l’audace d’accuser les étudiants juifs du campus d’avoir empêché le débat, et soutenu une conférence arabe sur le campus dont la mission déclarée était l’élimination d’Israël;
4. Alghabra a demandé l’abolition totale des lois antiterroristes du Canada, et
5. Alghabra a été arrêté à la frontière américaine, il a été fouillé et ses empreintes digitales ont été relevées – est-ce que c’était en raison de profilage démographique ou parce qu’il était sur une liste de surveillance est incertain. Ce qui est certain, c’est que Alghabra a transformé cet incident en une occasion d’acquérir du temps média, dans le style Maher Arar, en tant que porte-parole du discours anti-américain et anti-sécurité.
Je le répète, je ne sais pas si c’est Alghabra ou Usman qui a fait des commentaires choquants au sujet de la prise de contrôle par l’islam et de l’islam en marche, etc., etc (dans une réunion de mise en candidature dans une église, rien de moins!).
Je me fous vraiment de savoir si c’était Alghabra ou son lieutenant. Aucun d’entre eux n’a sa place au parlement du Canada. Je dirais aussi qu’aucun d’entre eux n’a sa place au Parti libéral, mais de nos jours il est probablement plus exact de dire qu’ils sont là à leur place – c’est des Juifs comme Gerald Schwartz et Larry Tanenbaum qui n’y sont plus à leur place.
Oh, et pour Alghabra, Mike Klander, Scott Reid ou tout autre intimidateur libéral: vous pouvez me signifier vos actions en diffamation à l’adresse de notre magazine.
Lire aussi:
Immigration «Québec»: Plus de volume et moins de contrôle ?
Un “ministre” britannique musulman est confiant. Le parlement anglais sera complètement musulman.