Le général David Richards (Lord Richards d’Herstmonceux à droite), durant son mandat de commandant de la Force internationale de l’OTAN, en compagnie du secrétaire américain à la défense Robert Gates

Version originale anglaise sur le site du TELEGRAPH / ARCHIVE.TODAY (via BLAZING CAT FUR)

Auteurs : Hannah Furness, Ben Farmer and Matthew Holehouse
Référence : The Telegraph, 23 juin 2015 (Version internet)

Traduction française par Point de Bascule

Titre original anglais : Prepare for Muslim extremism as we prepared for WW2 says former defence chief          

[EXTRAITS] La Grande-Bretagne doit cesser de zigzaguer sans plan précis (‘sleepwalking’) et doit se préparer à faire face à l’extrémisme islamiste d’une façon aussi sérieuse qu’elle ne l’a fait pour la Seconde Guerre mondiale, a prévenu l’ancien chef de l’armée britannique.

Lord Richards d’Herstmonceux a déclaré que l’extrémisme représente une «menace réelle» pour le monde et il a condamné les politiciens qui ne cessent de tergiverser et d’hésiter au lieu d’indiquer ce qu’il faut faire.

Prévenant que les militants de l’État islamique allaient causer «énormément de dommages» dans les années qui viennent, il a soutenu que les Forces armées risquent d’être mal préparées à faire face au danger en raison du manque de planification démontré par les leaders politiques.

«Je pense que le problème c’est que nous n’avons pas réalisé qu’on doit se préparer à affronter l’extrémisme islamiste comme on s’est préparé à l’approche de la Deuxième Guerre dans les années ’30», a déclaré l’ancien chef de l’armée.

«C’est une menace réelle et nous marchons directement vers elle sans aucun plan précis.»

Les politiciens fonctionnent sous l’illusion que le Royaume-Uni est aussi puissant qu’il ne l’était il y dix ans, prévient-il dans un rapport qu’il a soumis à Civitas.

«Soit que nous dépensons plus, que nous faisons les choses différemment ou que nous abandonnons toute idée de nous engager dans une campagne fondée sur un effort diplomatique soutenu ou la dissuasion militaire», conclut le rapport.

[…] Lord Richards a critiqué les politiciens, incluant le secrétaire à la Défense, Michael Fallon, qui suggère «le sourire aux lèvres» (‘blithely’) que ça prendra une génération pour combattre l’État islamique.

«Nous n’avons pas une génération devant nous», a-t-il dit. «Dans une génération, même dans dix ans seulement, beaucoup de dommages sera arrivé et l’État islamique va continuer à attirer toutes sortes de personnes dans ses rangs et va devenir de plus en plus fort.»

«On doit y faire face. C’est une menace existentielle pour chacun d’entre nous.»

Référence supplémentaire

– Point de Bascule (22 août 2014) : Un ministre allemand et un ancien dirigeant du MI6 britannique accusent des commanditaires qataris et saoudiens d’avoir financé l’État islamique en Irak et en Syrie