Les installations endommagées de l’aéroport Zaventem de Bruxelles après les attentats du 22 mars revendiqués par l’État islamique
Dans une lettre ouverte à leurs supérieurs, des centaines de policiers belges chargés de la sécurité à l’aéroport Zaventem de Bruxelles ont dénoncé plusieurs situations qui mettent en danger leur propre vie et celles des voyageurs qui transitent à l’aéroport :
- Selon les policiers, «Il y a au moins 50 sympathisants de l’État islamique qui travaillent à l’aéroport. Ils ont un badge de sécurité et peuvent accéder au cockpit d’un avion. […] C’est surtout dans le personnel des magasins, du service de nettoyage et des bagages que l’on retrouve le plus de personnes suspectes».
- Des bagagistes de l’aéroport auraient applaudis les attentats terroristes du 13 novembre à Paris.
- Selon les policiers cette situation est la conséquence d’une politique de discrimination positive d’embauche favorable à «une catégorie de la population»…
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Auteure : Cécile de Sèze
Référence : RTL (Wikipédia), 31 mars 2016
Titre original : Attentats à Bruxelles : des adeptes de l’État islamique dans le personnel de l’aéroport ? / WebArchive – Archive.Today
Dans une lettre ouverte à leur hiérarchie, des centaines de policiers belges chargés de la sécurité nationale à Zaventem affirment que certains bagagistes de l’aéroport auraient, notamment, applaudis les attentats du 13 novembre.
Les attentats à Bruxelles auraient-ils pu être évités ? Selon la police de l’aéroport de Zaventem, touché par une double explosion le 22 mars dernier, la sécurité est loin d’être à son maximum. Elle pointe une «politique désuète dans d’autres pays depuis longtemps» et «une situation d’insécurité fondamentale». Ils sont une centaine d’agents de la police fédérale chargés de la sécurité nationale à l’aéroport à avoir signé cette lettre ouverte à leur hiérarchie, scandalisés par cette «mauvaise gestion». Une lettre qu’eux-mêmes qualifient de «cri de détresse». Les policiers vont d’ailleurs activer leur préavis de grève, qui pourrait durer jusqu’à deux mois, selon RTL.be.
Les morceaux traduits et relayés dans les médias belges sont éloquents et choquants. «Certaines personnes suspectées d’avoir combattu en Syrie sont venues à l’aéroport en tant que ‘faux touristes’. Nous avons signalé leur présence mais nous ne savons pas si quelque chose a été fait avec cette information», apprend-on notamment. Selon eux, il s’agirait sûrement d’éclaireurs envoyés par l’entreprise terroriste pour repérer les failles de sécurité sur place.
Plus grave encore : «Aujourd’hui, il y a au moins 50 sympathisants de l’État islamique qui travaillent à l’aéroport. Ils ont un badge de sécurité et peuvent accéder au cockpit d’un avion. Par le passé, le badge de certaines personnes suspectes avait été confisqué mais, visiblement, pas tous. C’est surtout dans le personnel des magasins, du service de nettoyage et des bagages que l’on retrouve le plus de personnes suspectes».
Les attentats à Paris «acclamés» par des bagagistes
Nombreuses personnes qui travaillent à l’aéroport seraient également connues pour des faits criminels graves à cause d’une politique de recrutement qualifiée de «discriminatoire» par le président du SLFP Police (Syndicat Libre de la Fonction Publique). Vincent Gilles rapporte également que certains bagagistes auraient «acclamé» les attentats du 13 novembre à Paris.
«Une catégorie de la population était visée par ce recrutement plus favorable. Ce qui fait que dans le personnel bagagiste, apparemment, il y a pas mal de personnes qui, lors des faits de Paris, ont acclamé», explique-t-il à RTL.be, citant des «collègues témoins». Un témoignage confirmé dans la fameuse lettre ouverte (rédigée en néerlandais). Le policier pointe du doigt les responsables qui se renvoient la balle les uns les autres, sans jamais prendre le problème à bras le corps.
L’attentat à Bruxelles a été revendiqué par les membres de Daesh [l’État islamique] l’après-midi même du drame. La double explosion à Zaventem a été suivie, une heure plus tard, d’une nouvelle attaque. Un kamikaze s’est fait exploser dans la rame de la station de métro Maelbeek, à une centaine de mètres de la Commission européenne. Au total, selon un dernier bilan, les attentats ont fait 32 morts, 340 blessés, dont 94 encore hospitalisés.
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En 2011, Fabrice de Pierrebourg a fait état d’un rapport de la GRC qui mettait en garde les gestionnaires d’aéroports canadiens au sujet de la présence de terroristes parmi leurs employés.
Fabrice de Pierrebourg (La Presse – 10 août 2011) : À risque, les employés d’aéroport? / WebArchive – Archive.Today
[EXTRAITS] Attention, l’ennemi terroriste s’infiltrerait à l’intérieur des aéroports occidentaux. Signe particulier: il peut prendre l’allure d’un bagagiste, d’un employé de sécurité ou d’un vendeur de boutiques hors taxes. Source d’inquiétude: il s’est radicalisé après avoir passé l’étape des vérifications de sécurité liées à son embauche.La GRC a récemment lancé aux gestionnaires d’aéroports et de compagnies aériennes un pressant appel à la vigilance au sujet de leurs employés. Elle leur demande de prêter une attention particulière aux signes de radicalisation de leur personnel, mais sans jamais évoquer nommément Al-Qaïda ou un autre groupe inspiré par la doctrine du djihad salafiste mondial. Quant aux «signes possibles de radicalisation», ils sont détaillés dans un rapport qui ne nous a pas été communiqué.
Références supplémentaires
Point de Bascule : FICHE Belgique
Isabelle Hachey (La Presse – 23 mars 2016) : Deux spécialistes du renseignement accusent les autorités politiques de Belgique d’avoir freiné les efforts de la police contre la menace islamiste pour des motifs électoralistes
Giulio Meotti (Arutz Sheva – 29 mars 2016) : Un ancien secrétaire général de Médecins sans frontières condamne les conséquences désastreuses de l’immigration massive encouragée par le bourgmestre de Molenbeek pour se faire réélire