ORIGINAL ENGLISH VERSION ON ARUTZ SHEVA
Photo de Philippe Moureaux (bourgmestre de Molenbeek / 1992-2012) tirée d’une vidéo d’Islamic Relief Belgique
Alors qu’au Québec, des observateurs accusent le premier ministre Couillard d’encourager une immigration sans cesse croissante pour s’assurer de votes qui le maintiendraient au pouvoir, l’ancien secrétaire général de Médecins sans frontières nous présente le cas du bourgmestre de Molenbeek qui a appliqué cette politique durant vingt ans (1992-2012) avec les conséquences désastreuses dont on est témoin aujourd’hui.
TRADUCTION FRANÇAISE DE POINT DE BASCULE
Auteur : Giulio Meotti
Référence : Arutz Sheva, 29 mars 2016
Titre original : Belgium accepted Islamization for electoral reasons / WebArchive – Archive.Today
[EXTRAITS] [Alain] Destexhe a consacré sa Lettre aux progressistes qui flirtent avec l’islam réac (Éditions du Cerisier) à Philippe Moureaux, l’homme responsable de la transformation d’une importante banlieue de Bruxelles [Molenbeek] en plaque tournante du jihad en Europe.Il y a deux jours, le premier ministre belge, Charles Michel, a affirmé que Moureaux porte «une lourde responsabilité».
«Pendant vingt ans, le bourgmestre de Molenbeek et le chouchou des médias, Philippe Moureaux a été au centre d’une sorte de conspiration du silence», affirme Destexhe. Il exerçait un véritable contrôle sur la politique à Bruxelles. Il a mis en place un climat de terreur intellectuelle contre les rares personnes qui résistaient. Philippe Moureaux avait réalisé que le futur du socialisme [en Belgique] dépendait des immigrants qui constitueraient, symboliquement, le nouveau prolétariat.
Qui est Moureaux? Professeur de philosophie à l’Université de Liège, sénateur, directeur de l’Institut Émile Vandervelde (le think tank du Parti socialiste), vice-premier ministre dans le gouvernement Martens et, depuis 1983, conseiller municipal, et, surtout, bourgmestre de Molenbeek durant vingt ans (1992-2012). Fils du ministre Charles Moureaux, Philippe a longtemps été la coqueluche de la gauche antiraciste. La ‘loi Moureaux’ de 1981 avait criminalisé les actes motivés par la xénophobie.
Surnommé ‘Moustache’ pour celle qu’il porte, marié à une femme musulmane tunisienne, Philippe Moureaux s’est vanté de défendre les droits des immigrants même avant d’être le bourgmestre de Molenbeek. Il a inscrit, pour la première fois dans l’histoire de la Belgique, des représentants musulmans sur les listes [électorales] municipales et régionales. Il a été bourgmestre de Molenbeek durant tellement d’années que cette banlieue importante en est venue à faire partie des plans de l’État islamique.
Ses sympathies pro-arabes remontent à la guerre d’Algérie, lorsqu’il a défendu des représentants du Front de libération nationale algérien qu’il avait secrètement cachés dans les hauteurs de Lustin, dans la région de Namur.
Merry Hermanus, un activiste du Parti socialiste à Bruxelles pendant des décennies, a également accusé Moureaux : «Sans les populations immigrantes, le Parti socialiste n’aurait pas recueilli plus de 8% du vote à Bruxelles. Nous sommes devenus prisonniers [du vote immigrant]». Il y a quelques jours, Moureaux a lancé son livre La vérité sur Molenbeek. Il l’a écrit après les massacres du 13 novembre [2015] à Paris, au moment où la classe politique commençait à remettre en cause son leadership dans le ghetto de Bruxelles. Dans son livre, Moureaux, parle de ‘mes frères musulmans’, il présente l’attrait vers le jihad comme une conséquence de notre ‘islamophobie’ et il critique «une société qui traite ses immigrants comme les juifs avant la guerre».
«Le multiculturalisme a échoué parce que nous leur avons permis de s’auto-exclure, sans qu’ils s’intègrent aux communautés existantes, ce qui a provoqué la fragmentation de la société», me confie Alain Destexhe, l’ancien secrétaire général de Médecins sans frontières. «Nous parlons de citoyens belges qui rejettent les valeurs de notre pays. Salah Abdeslam est l’exemple typique du gars qui aurait pu mener une vie confortable. Il avait un bon salaire et la sécurité d’emploi».
Alain Destexhe : «J’ai écrit Lettre aux progressistes qui flirtent avec l’islam réac pour dénoncer la gauche que vous ne pouviez pas critiquer au moment même où la Belgique devenait le principal fournisseur de djihadistes en Europe et Bruxelles, le maillon faible dans la lutte contre l’islam réactionnaire».
C’était une stratégie électoraliste : Moureaux a utilisé les immigrants pour garder le pouvoir. Aujourd’hui, la moitié des officiers du Parti socialiste dans les conseils locaux et au Parlement sont d’origine étrangère.
Pourquoi n’ont-ils jamais imposé de conditions aux immigrants pour obtenir la citoyenneté? «Ça faisait partie d’un pacte électoral. L’immigration légale (et illégale) a été encouragée et les réunifications familiales facilitées. Ils ont donné le droit de vote aux étrangers, la lutte au racisme est devenue la nouvelle priorité du discours politique. Se sont ajoutées à cela : les visites des mosquées, les subventions aux associations musulmanes, la fourniture de services aux écoles coraniques, la participation aux festivals de l’Aïd al-Fitr et les marches anti-Israël».
Quand il était maire de Molenbeek, Moureaux incitait les gens à ne pas conduire durant le Ramadan afin de ne pas offenser les musulmans.
«La plupart des politiciens ont choisi de ne pas porter attention aux discours qui devenaient de plus en plus radicaux. Dans cette atmosphère radicale, des organisations comme le Centre islamique et culturel de Belgique ont prospéré sans aucune entrave. Molenbeek est devenue le secteur de Bruxelles qui connaissait la croissance la plus rapide. La population du secteur s’est accrue de 12% en cinq ans et de 30% en quinze ans. L’islamisation se produit sous nos propres yeux. Presque 30% de Bruxelles est islamique».
Et il n’y a pas que Molenbeek. «Il y a Anderlecht, Bruxelles, Schaerbeek, Saint-Josse et Forest. Quand j’étais secrétaire général de Médecins sans frontières dans les années ’90, j’ai souvent travaillé à Molenbeek. Déjà, une grande partie de la population était d’origine immigrante mais, contrairement à aujourd’hui, personne n’essayait de faire valoir ses caractéristiques islamiques. Les femmes ne portaient pas le hijab, personne ne demandait de nourriture halal dans les écoles, peu de gens fréquentaient les mosquées. Quand je vois la transformation, ça me rend très pessimiste. Peut-être est-il trop tard».
Références supplémentaires
Point de Bascule : FICHE Belgique
Dominic Maurais (Journal de Montréal – 12 mars 2016 : De Bruxelles à Québec : Brandir le spectre de l’intolérance pour étouffer des préoccupations légitimes
Mathias Destal (Marianne – 23 mars 2016) : Hind Fraihi se rappelle comment elle a été accusée d’islamophobie par les élites belges en 2005 après avoir mis en garde contre la radicalisation islamiste qui se déroulait à Molenbeek
Christian Rioux (Le Devoir – 25 mars 2016) : Le ghetto musulman de Molenbeek peuplé d’une majorité de non-terroristes a offert une base d’appui et de repli aux terroristes