«A coups de slogans, de mensonges et de menaces, on veut vendre l’islam à des gens qui y voient plein d’inconvénients et aucun avantage pour eux et pour leurs pays. Le matraquage de l’idéologie multiculturelle a montré non seulement son échec patent, mais également sa dangerosité. Nos gouvernants doivent l’abandonner de leur plein gré, pour éviter soit d’y être obligés par des citoyens excédés, soit de «libaniser» nos pays».
Les lecteurs de Point de Bascule trouveront dans cette analyse de Roger Heurtebise dans la revue française Riposte Laïque, des échos de l’expérience vécue chez nous. Du rapport Bouchard-Taylor avec son Utopie de l’Homme Nouveau par la dictature de l’Harmonie, aux commissions des droits de la personne idéologiquement orientées, transformées en Grand Inquisiteur et théâtre de l’absurde, au cortège des demandes d’accommodement sans fin de la charia dans les entreprises, nos institutions et l’espace public, jusqu’à l’érosion de nos libertés, etc. Il y a quelques jours, le Québécois Saïd Namouh, un musulman fervent, est allé jusqu’à plaider son droit fondamental de promouvoir le terrorisme et de planifier le massacre de civils au nom de sa liberté de religion, une religion qu’on persiste à nous présenter, contre toute évidence, comme une religion d’amour™, de tolérance™ et de paix™…
Comme disait Tarek Fatah: «Ce qui est menacé au Québec aujourd’hui, ce n’est pas la langue française, c’est la langue de la liberté.»
L’échec salutaire de la propagande « multiculturelle » pro-islamique en Europe, par Roger Heurtebise, Riposte Laïque, Numéro 76, lundi 2 février 2009
Dans une nouvelle vidéo, le militant britannique de l’athéisme Pat Condell s’en prend à la justice hollandaise qui vient de mettre en examen le député Geert Wilders suite à son film et ses affirmations sur l’islam. Il termine son exposé en disant :
« La vérité peut blesser parfois, pas de doute, mais elle n’en est pas moins vraie. Et la vérité, c’est que des millions de gens en Occident en ont plus que marre de l’islam. Marre d’en entendre parler, et de devoir lui faire une place qu’il ne mérite pas. Ils pensent que trop, c’est trop. Et leurs voix seront entendues. La mafia multiculturelle peut faire comme si de rien n’était, voter les lois qu’elle veut, continuer d’embêter les gens, couper leur connexion Internet, et se comporter en général comme la Gestapo, mais ça ne marchera pas. On ne peut pas changer le cœur des gens par la force. Nous ne respecterons l’islam que le jour où il nous respectera. Mais si ça arrivait un jour, ça ne serait plus l’islam, et c’est là en deux mots tout le problème. »
On peut discuter encore et encore des thèses de Geerts Wilders ou de la nature de l’islam, mais ce que je retiens dans ce paragraphe, c’est que Pat Condell rejoint une constatation que nous pouvons faire également en France et partout en Europe : le matraquage médiatique et politique pour une société «multiculturelle» et en faveur de l’islam non seulement ne « marche pas », mais semble même contre-productif.
Ce n’est pourtant pas faute d’efforts de la part des journalistes, des politiciens et des associations dites « antiracistes ». En France, par exemple, on a même créé une officine d’Etat, la Halde (ndlr: l’équivalent de nos commissions des droits), véritable police et justice politiques qui persécute les citoyens qui refusent de se plier à l’idéologie du grand métissage. Tout cela a été abondamment décrit sur notre site et ailleurs. La Halde, le Mrap ou d’autres commissaires de la pensée islamiquement correcte, sont désormais considérés non pas comme des officines utiles, mais comme des officines néfastes.
Malgré toute cette propagande colossale et dispendieuse, «ça ne marche pas». Malgré le déchaînement de plusieurs ministres, une majorité de Hollandais souhaitent que Geerts Wilders soit acquitté, et deux tiers d’entre eux prédisent que ce procès renforcera la popularité de ce député. En Belgique, où l’on trouve des équivalents de notre Halde et de nos associations antiracistes, et où la propagande islamophile est également relayée par l’Etat, un Flamand sur deux considère que l’islam ne contribue en rien à la culture européenne et croit que ses valeurs sont une menace pour l’Europe. On attend le même genre de sondage en France, où la hargne des idéologues déguisés en sociologues ou en « antiracistes » n’arrive plus à masquer l’échec du « vivre ensemble ».
On pourrait multiplier les exemples, et continuer à dénoncer l’argent des contribuables jeté par les fenêtres, le côté inquisiteur de cette police de la pensée, ou la mauvaise foi de ces nouveaux Torquemada. Mais pour faire avancer le débat, on peut se poser la question simple : pourquoi « ça ne marche pas » ? J’envisage plusieurs réponses.
Comme toute idéologie, la thèse « multiculturelle » pense les gens tels qu’on voudrait qu’ils soient et non tels qu’ils sont. Pat Condell le dit très bien : « On ne peut pas changer le cœur des gens par la force. » Nos concitoyens ne partagent guère le masochisme ou la schizophrénie d’un Bernard Teper, responsable de l’Ufal, qui affirme que le voile islamique lui « fait horreur » et qui pourtant s’en prend à Fanny Truchelut et à ceux qui la soutiennent. Quand la Halde persécute une handicapée mentale qui souhaitait embaucher une aide à domicile « pas originaire d’Afrique Noire » suite à un traumatisme dû à une expérience antérieure, personne ne peut sérieusement croire que la Halde va modifier le comportement de cette dame ou de son voisinage, et donc lutter contre les discriminations.
Non seulement l’idéologie « multiculturelle » échoue à changer la pensée des gens, mais elle va s’avérer contre-productive, et cela d’autant plus qu’elle harcèle les insoumis jusqu’à les salir publiquement ou à les traîner devant les tribunaux. Elle transforme en prosélytes des citoyens qui n’étaient pas militants auparavant. Elle provoque chez eux ou chez leurs collègues des stratégies de contournement de la chasse aux sorcières. Tout cela développe de proche en proche un rejet encore plus grand du métissage obligatoire.
Les petits soldats de cette idéologie jouent contre eux-mêmes d’une autre manière : en poussant leur logique jusqu’au ridicule et à la contradiction, ils mettent les rieurs dans le camp adverse. Là encore, les exemples sont de plus en plus nombreux et ouvrent la voie à des parodies burlesques. Même les mots utilisés par les idéologues sont détournés de manière ironique. L’islam est qualifié de « RATP » (ce qui signifie « religion d’amour, tolérance et paix ») dans des articles qui en dénoncent les excès. En 1984, Bernard Stasi écrivait un livre intitulé « L’immigration, une chance pour la France », sans se douter que cette expression allait être utilisée pour désigner des immigrés ou enfants d’immigrés pas vraiment intégrés. Elle va même franchir les frontières, et les « CPF » (chances pour la France) deviendra « CPB » en Belgique, « CPS » en Suisse, etc. Quand Azouz Begag devint « ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l’égalité des chances » dans le gouvernement Villepin, son titre officiel fut abrégé en « ministre des chances », sous-entendu « ministre des CPF ».
Ce qui apparaît également aux citoyens, c’est que les idéologues du métissage ou de l’islam « RATP » sont obligés parfois de mentir ou de tricher. Quand, dans un dîner du CRIF le 13 février 2008, le président de la République prétend qu’il n’y a « pas une ligne » dans le Coran qui inciterait au fanatisme, la propagande devient mensonge d’Etat. Deux jours auparavant, Jean-Pierre Elkabbach invitait Ayaan Hirsi Ali sur Europe 1 et demandait à Bernard-Henri Levy de jouer à l’interprète. Mais le philosophe oublia tout simplement de traduire les propos d’Ayaan Hirsi Ali quand elle critiquait nommément l’islam. A la fin de l’interview, Bernard-Henri Levy ajouta que « l’islam est une très belle religion », et Jean-Pierre Elkabbach lui fit remarquer que c’était lui qui affirmait cela et non Ayaan Hirsi Ali. Quant à la Halde, c’est le Canard Enchaîné (qu’on ne peut soupçonner d’être d’extrême-droite…) qui a épinglé le bidonnage d’une enquête qui a coûté très cher aux contribuables.
Donc non seulement l’idéologie du métissage se ridiculise dans le formatage des cerveaux, mais elle provoque le rejet de citoyens qui découvrent qu’on va jusqu’à leur mentir ouvertement pour les tromper. C’est le propre de toute propagande, qui signe tôt ou tard son échec face à la réalité. Pat Condell le contaste aussi : « La vérité peut blesser parfois, pas de doute, mais elle n’en est pas moins vraie. » L’instant de vérité est désormais arrivé, et les masques des menteurs et des tricheurs tombent les uns après les autres.
Il y a enfin une raison intrinsèque à ces « cultures » qu’on veut métisser de force. Le discours idéologique tente de nous persuader de la complémentarité entre les différentes cultures occidentales d’une part, et la culture musulmane d’autre part. C’est la thèse de l’« enrichissement mutuel ». Evidemment tout le monde ne demande qu’à s’enrichir au contact d’autrui ! Mais s’est-on seulement interrogé tout simplement : qu’est-ce que l’islam apporte aujourd’hui à l’Occident ? En quoi un Européen ou un Français deviendrait plus « riche » sur le plan humain et culturel grâce à l’islam importé par des millions d’immigrés ? Il semblerait plutôt que depuis 30 ans que la présence musulmane se développe dans nos pays, elle ait apporté de nombreux problèmes, aucune solution à ces problèmes, et surtout aucune richesse intrinsèque à l’islam.
Voilà pourquoi « des millions de gens en Occident en ont plus que marre de l’islam », et « pensent que trop, c’est trop ». Voilà pourquoi « ça ne marchera pas ». A coups de slogans, de mensonges et de menaces, on veut vendre l’islam à des gens qui y voient plein d’inconvénients et aucun avantage pour eux et pour leurs pays. Il faut vraiment être naïf pour imaginer qu’ils seraient assez bêtes pour gober tous les racontars de bonimenteurs, fussent-ils chefs d’Etat, ministres ou philosophes, et pour acheter leur idéologie multiculturelle. Et en plus on traite injustement les gens de « racistes » parce qu’ils n’en veulent pas, ce qui ne va certainement pas aider à les convaincre.
Nier les problèmes de discrimination que subissent les personnes d’origine musulmane en France serait tout aussi mensonger. C’est d’ailleurs pour résoudre ces problèmes qu’a été inventée l’idéologie multiculturelle. Mais alors qu’on trouve des excuses sociales au moindre « sauvageon » qui incendie une voiture ou une école, on ne s’interroge jamais (ou très rarement) sur les motivations des personnes qui ne veulent pas de locataires ou d’employés d’origine musulmane, ou qui fuient les quartiers où il y a beaucoup d’immigrés. On se contente de les criminaliser. Il ne s’agit pas de leur donner tort ou raison en fonction de leurs mobiles, mais de comprendre sans excuser l’origine de leurs comportements.
Ce serait le propre de toute démarche scientifique sérieuse : interroger le malade pour diagnostiquer la maladie. Mais vous pouvez lire les milliers de page de rapports de la Halde ou de l’Institut Montaigne : il n’y a pas une seule ligne dans ce sens. On apporte des remèdes de cheval sans chercher le moins du monde à comprendre d’où vient le mal. Et quand Eric Zemmour explique que « les gens » en ont marre de voir « des voilées » ou des écoles brûlées dans leur quartier, Dominique Wolton le traite de Le Pen. Des patrons québécquois expliquent à la commission Bouchard-Taylor qu’ils n’embauchent pas de musulmans pour ne pas se voir imposer des « accommodements raisonnables » comme des aménagements d’horaires pour les prières ou des employées qui un beau jour portent le foulard et refusent de serrer la main aux clients. Ces patrons sont traités de « racistes » par la presse canadienne bien-pensante pour faire oublier leurs arguments pourtant légitimes.
On ne peut pas non plus nier que des immigrés ou enfants d’immigrés d’origine musulmane soient victimes de ces discriminations même quand ils n’ont aucune revendication communautaire. Ils sont les premières victimes des soldats et soldates de l’islam conquérant. Ils sont également les victimes indirectes des « antiracistes » et des prosélytes de l’idéologie multiculturelle, qui confondent la discrimination raciale ou ethnique avec le refus légitime d’un communautarisme sectaire et d’une islamisation militante. Pour imposer le « vivre ensemble », on force les Français et les Européens de souche à « vivre ensemble » non pas avec des personnes étrangères (ce qui ne les gênent pas depuis des siècles), mais avec une culture étrangère à la leur et qui ne leur apporte que des inconvénients. C’est quasiment du colonialisme à l’envers. Ils en ont marre, et ils le disent de plus en plus.
Si l’on veut éviter que la situation ne dégénère en guerre civile, il est grand temps de corriger le tir. Le matraquage multiculturel montre non seulement son échec patent, mais également sa dangerosité. Nos gouvernants doivent l’abandonner de leur plein gré, pour éviter soit d’y être obligés par des citoyens excédés, soit de « libaniser » nos pays européens. Ce n’est déjà plus une hypothèse d’école alarmiste, puisque nous avons vu en janvier des porteurs de drapeaux du Hamas et du Hezbollah descendre des banlieues pour défiler dans les rues des centres-villes. Et c’est dans les « écoles coraniques » de France, souvent financées par les élus et aux frais du contribuable sous prétexte de centres culturels, qu’on conteste l’enseignement républicain. En Autriche, parmi les professeurs, payés par les impôts, et qui enseignent dans les écoles publiques, un sur cinq est opposé à la démocratie et prône la peine de mort pour les apostats.
Les Européens ne veulent pas que leurs pays, ou des enclaves dans leurs pays, deviennent des répliques de Gaza ou de l’Arabie Saoudite. Et ça ne servira à rien de les mettre à l’amende pour « islamophobie », bien au contraire ! Ils ne veulent pas « vivre ensemble » avec des burkas ou des kamis à l’afghane, et aucune Halde, en France ou ailleurs, ne les forcera à se métisser avec l’islam et à en devenir les dhimmis. Il est même salutaire de constater qu’ils résistent de plus en plus à une propagande d’Etat relayée par des rentiers de l’antiracisme doctrinaire et par des margoulins payés par nos impôts.
Voir aussi:
La production en masse des victimes, par Jean-Jacques Tremblay
Rapport Bouchard-Taylor : fabriquer l’Homme Nouveau par la dictature de l’harmonie
Rapport Bouchard-Taylor : Anesthésier le Québec pour une islamisation en douceur
Rapport Bouchard-Taylor : la tentation totalitaire, par Mathieu Bock-Côté
Québec – Julius Grey : “Le kirpan est une obsession malsaine au Québec”