Dans sa chronique du National Post, Jonathan Kay relève l’hypocrisie du Dr Mohammed Elmasry, président du CIC, instigateur de plaintes contre Maclean pour incitation à la haine, et arbitre auto-proclamé de ce qui peut se publier au Canada. Elmasry affiche sur le site du CIC un article calomniateur et biaisé sur l’État d’Israël qui fête son 60e anniversaire. L’ambassadeur d’Israël au Canada, Alan Baker, répond aux inepties d’Elmasry et remet les pendules à l’heure.
Les experts de l’incitation à la haine au Congrès islamique canadien
Traduction de: Jonathan Kay on the hate speech experts at the Canadian Islamic Congress, National Post, le 5 mai 2008
Est-ce que vous n’aimez pas l’hypocrisie de tout cela?
Les gens du Congrès islamique canadien ont l’ambition d’être les arbitres de ce qui peut être dit dans ce pays. Le CIC et ses marionnettes co-plaignantes sont ceux qui traînent Maclean devant plusieurs commissions des droits de la personne dans le but de contraindre le magazine à publier sa propagande islamiste. Et le CIC fustige régulièrement les médias – et la société canadienne en général – pour le péché d’islamophobie. La semaine dernière, le groupe a convoqué une conférence de presse à Toronto pour répéter de telles demandes et exiger, une fois de plus, que Maclean publie sa propagande… sinon!
Une semaine ne s’est pas écoulée depuis cet événement, que le CIC va de l’avant. Aujourd’hui, le président du groupe national, Mohammed Elmasry, a publié un article sur le site Web du CIC sous le titre «Israël sioniste a 60 ans». Pas «Israël», mais «Israël sioniste». Elmasry, le juge auto-proclamé du pays sur tout ce qui est haineux, est lui-même si plein de haine pour l’entité sioniste (comme les hommes politiques arabes aiment la nommer) qu’il ne peut pas parler du nom du pays sans utiliser le mot «S».
L’article n’est pas encore sur le site web du CIC, mais je l’ai reçu par e-mail et copié/collé dans son intégralité ci-dessous. Mon extrait favori est celui-ci: « Le 15 mai, les sionistes dans le monde entier célébreront le 60e anniversaire de la création en Palestine d’un état pour Juifs seulement. Tout au long de l’histoire courte mais turbulente de cet État juif, ses gouvernements sionistes ont eu recours au nettoyage ethnique des habitants palestiniens afin de maintenir la «pureté» raciale de leur nation».
Le choc de la réalité: Israël est arabe à 16% – et les citoyens arabes riraient au visage d’Elmasry s’il leur suggérait de quitter Israël – un « État pour Juifs seulement » -, pour l’une des dictatures arabes environnantes.
Notez aussi l’abominable référence à «un camp de concentration israélien» (comme si quoi que ce soit en Israël pouvait être comparé à Treblinka et Dachau), le récit fantastiquement biaisé de l’histoire de la région, l’usage hystérique du langage pour suggérer que les Juifs d’Israël sont comparables aux grands bouchers de l’histoire, l’omission complète de toute référence aux centaines de milliers de Juifs qui ont été «nettoyés» des pays arabes au cours de la même période historique (un «crime» – si nous adoptons le vocabulaire de M. Elmasry – qui a eu beaucoup moins de publicité que le sort des Palestiniens).
Je ne conteste pas le droit du CIC de propager de telles inepties. Ils sont aussi libres de dire tout cela que je suis moi-même libre de le démystifier. Mais c’est tout à fait significatif que la personne qui crache ce type de poison anti-israélien s’arroge par ailleurs pour elle-même le droit de dicter ce que les médias du Canada sont autorisés à publier.
C’est juste une autre publicité sur les raisons pour lesquelles l’article 13 (1) de la Loi canadienne sur les droits de la personne devrait être abrogé.
L’était sioniste ISRAËL a 60 ans – Une histoire construite sur le nettoyage ethnique, par Dr. Mohamed Elmasry
Le 15 mai de cette année, les sionistes dans le monde entier célébreront le 60e anniversaire de la création d’un état pour Juifs seulement en Palestine.
Tout au long de l’histoire courte mais turbulente de cet État juif, ses
gouvernements sionistes ont eu recours au nettoyage ethnique des Palestiniens de souche afin de maintenir la «pureté» raciale de leur nation.
Jamais dans l’histoire de l’humanité, mais surtout depuis la Deuxième Guerre mondiale, un crime de nettoyage ethnique d’une telle ampleur n’a été soustrait pendant si longtemps à l’examen par l’opinion publique – et ce, malgré le développement accéléré des technologies de communication au cours du dernier demi-siècle.
Seuls les historiens semblent connaître la véritable ampleur du nettoyage ethnique des Palestiniens par l’État juif; certains d’entre eux sont de courageux Juifs d’Israël comme le professeur Ilan Pappe qui a récemment publié ses conclusions dans The Ethnic Cleansing of Palestine.
Même avant le 15 mai 1948, les nouveaux colons juifs en Palestine ont fait pression sur la Grande-Bretagne pour qu’elle utilise ses forces militaires et son pouvoir politique pour débarrasser «leur» terre de ses populations autochtones, à savoir les Palestiniens. En fait, la campagne pour se débarrasser des Palestiniens a commencé dès les années 1920.
En 1945, les Britanniques ont proclamé une loi d’urgence dans ce qui est devenu Israël et utilisé les articles 109 à 112 de cette loi pour contraindre à l’exil tout Palestinien qui s’opposait à un traitement discriminatoire par les Britanniques qui favorisaient les colons juifs.
Peu de temps après l’annonce de la création d’Israël par les sionistes
juifs en 1948, près d’un million (960000) de Palestiniens ont été contraints de quitter leur maison, selon un rapport de l’ONU en date du 30 juin 1950.
À la suite de son occupation de la Cisjordanie et Gaza en juin 1967, Israël a poursuivi une politique agressive de nettoyage ethnique du reste de la Palestine. C’était clairement un crime de guerre aux termes du droit international de l’époque, mais Israël a utilisé le terme faussement doux de «transfert» pour décrire ses actions brutales contre les populations autochtones dans ces régions.
Un autre livre révélateur par Labib Qodsia, Exiling Palestinians from Their Homeland 1967-1993 fournit une documentation détaillée de la façon dont les Palestiniens ont été contraints à l’exil ou «transférés» par l’État juif. L’auteur inclut un grand nombre de leurs noms, villes d’origine, la date d’exil et même certaines de leurs photographies
La politique sioniste de «transfert» signifie littéralement emmener des personnes sous escorte militaire jusqu’aux frontières de la Jordanie ou de l’Égypte et les y abandonner. Mais ceux qui ont atteint la frontière sous escorte militaire sont les chanceux. Plusieurs ont été abandonnés dans le désert pour trouver par eux-mêmes le chemin vers la Jordanie.
L’ancien Premier ministre israélien, Ariel Sharon, avait l’habitude de plaisanter en disant qu’alors qu’il était Ministre de la défense dans les années 1970, les militaires en Cisjordanie occupée envoyaient les Palestiniens vers la Jordanie en les abandonnant dans le milieu du désert, mais seulement après leur avoir donné «quelques dinars [des pièces de monnaie], une miche de pain et un drapeau blanc». Il n’est pas sorcier de comprendre que plusieurs d’entre eux n’ont pas réussi à se rendre en sécurité à la suite de ce traitement «humain».
Au cours de la décennie et demi entre 1967 et 1982, Israël a contraint plus de 300000 Palestiniens à l’exil par sa sinistre politique de «transfert», qui visait non seulement des individus indésirables, mais dans bien des cas, des familles entières avec des femmes, des personnes âgées et des enfants.
Le 22 janvier 1968, Twadod Abdulhadi, une personne âgée, a été la première femme palestinienne envoyée en exil à Amman, en Jordanie, après avoir été détenue une semaine dans un camp de concentration israélien. Une autre femme palestinienne, Rasmia O’da, a été emprisonnée pendant toute une décennie (1969 à 1979) avant d’être exilée.
Une décennie plus tard, les transferts forcés se poursuivaient au même rythme alarmant, les femmes étant souvent les victimes les plus vulnérables. Un exemple typique est le transfert en Jordanie le 22 août 1989 de huit mères palestiniennes et leurs enfants. Ils étaient tous du village de Deer Abo Meshal, près de Ramallah. Parmi les plus jeunes étaient Fardous Syleman, âgée de 20 ans, avec son jeune bébé, et Sabah Mahmoud, 23 ans, avec trois enfants en bas âge. Les plus âgées incluent Fatima Mahmoud et Ma’zoza Awad, toutes deux âgées de 60 ans.
Le nettoyage ethnique des Palestiniens autochtones de 1967 à1993 a non seulement fait des victimes parmi ceux qui vivaient dans les territoires occupés, mais également chez les Palestiniens qui rentraient chez eux depuis l’étranger. Raga Abdulraboo en est un exemple. Elle a vécu à Abou Dhabi avec sa famille, mais elle est revenue à Gaza pour se marier. Le 13 mai 1987, immédiatement après la naissance de son bébé garçon, Israël l’a envoyée en Égypte.
Ces nombreux «transferts» forcés de Palestiniens de souche ont été effectués par les forces d’occupation israéliennes au milieu de la nuit dans l’obscurité et sans avertissement. Toute résistance par la famille d’une personne était brutalement écrasée et, dans de nombreux cas, des amendes sévères ont été imposées aux membres de la famille qui s’étaient opposés à l’arrestation et au transfert.
Un autre fait peu connu est que le nettoyage ethnique par les sionistes de la Cisjordanie occupée et de Gaza ne faisait pas de distinction entre Musulmans et Chrétiens – les deux étaient considérés comme une menace pour la politique «pour Juifs seulement» adoptée par Israël. Ainsi, en 1967, les exilés incluaient le ministre anglican Alyia Khury et le prêtre grec orthodoxe Alydon Kobohe, ainsi qu’un imam musulman, le cheikh Abdulhameed Alsayeh.
Lorsque la Jordanie, l’Égypte et la Syrie ont annoncé que leurs ressources pour les réfugiés étaient épuisées et qu’ils ne pouvaient plus accepter d’autres transferts forcés de Palestiniens, Israël a commencé à les envoyer au Liban.
Le programme de nettoyage ethnique d’Israël a laissé la destruction dans son sillage à travers des régions qui abritaient des communautés palestiniennes vieilles de plusieurs siècles.
Après qu’une région donnée ait été ethniquement nettoyée, l’armée israélienne détruisait les maisons évacuées afin de terroriser le reste de la population. Pendant sa première année d’occupation en Cisjordanie, Israël a démoli plus de 3000 maisons. Entre 1967 et 1985, au moins 13000 autres maisons ont été détruites à Gaza.
Malheureusement, seuls les historiens semblent connaître cette histoire criminelle de nettoyage ethnique sioniste ou s’en préoccuper – et trop peu sont assez courageux pour écrire à ce sujet dans les forums publics.
(Dr Mohamed Elmasry est président national du Conseil islamique canadien. Il peut être joint à np@canadianislamiccongress.com)
Alan Baker, ambassadeur d’Israël au Canada, répond «aux tentatives du CIC visant à délégitimier l’existence même de l’État d’Israël»
Traduction de: Israel’s ambassador to Canada replies to the CIC’s “attempts to delegitimize the very existence of the State of Israel”, National Post, le 6 mai 2008
Un récent article du président national du Congrès islamique canadien Mohamed Elmasry – auquel fait référence la chronique de Jonathan Kay affichée lundi sur ce blogue – tente de délégitimer l’existence même de l’État d’Israël en lançant des calomnies sur les circonstances de sa création et en déformant l’histoire du conflit. Cet article partial fait d’Israël l’unique responsable de la souffrance des Palestiniens, il ne tient pas compte des décennies de violence et de terrorisme arabes qui ont fauché tant de vies israéliennes innocentes, et exonère complètement les Palestiniens de toute responsabilité pour leur propre sort.
Il est regrettable que 60 ans après sa création, les tentatives visant à délégitimer l’existence d’Israël n’ont pas disparu. N’est-ce pas absurde que l’un des rares pays dont la création a été approuvée par une résolution des Nations-Unies voit son droit fondamental d’exister être mis en doute.
La création de l’Etat juif sur la terre d’Israël n’est pas un hasard de l’histoire. Israël est l’endroit où les Juifs ont vécu sans interruption pendant 4000 ans, un endroit qu’ils n’ont jamais quitté par choix, seulement par la force, et la terre sur laquelle ils ont prié pendant deux millénaires afin d’y retourner. Le rétablissement de la souveraineté juive sur cette petite bande de terre n’a pas été une injustice, mais plutôt le redressement d’une erreur historique.
Malgré cela, les Palestiniens réfèrent à la création de l’État d’Israël comme al-Naqba, «la catastrophe». Bien que l’on puisse sympathiser avec le sentiment palestinien qu’une terrible tragédie s’est abattue sur eux, l’article du Dr Elmasry présente une image grossièrement partiale de la situation. Plus important encore, son article ne reconnaît pas que c’est surtout une catastrophe auto-infligée qui aurait pu être facilement évitée.
Par exemple, on a souvent imputé à Israël la responsabilité du problème des réfugiés palestiniens. Cette approche ne tient pas compte des faits historiques et des manipulations politiques qui ont suivi la création d’Israël.
L’origine du problème des réfugiés remonte à 1947, lorsque les dirigeants arabes ont rejeté la résolution 181 des Nations-Unies qui appelait à la création des deux États, l’un arabe et l’autre juif, sur le territoire du mandat britannique. Les Palestiniens auraient eu un pays et il n’y aurait pas eu un seul réfugié si les Arabes avaient été plus soucieux d’établir leur propre État que de détruire la nouvelle patrie juive.
En outre, si les Palestiniens n’avaient pas organisé un soulèvement contre la résolution de l’ONU en 1947, suivi par une invasion de cinq armées arabes en 1948, ils ne seraient jamais devenus des réfugiés. En effet, c’est au cours de cette guerre qu’un grand nombre de Palestiniens ont choisi de quitter le territoire.
La plupart des Palestiniens l’ont fait par choix. La grande majorité a quitté parce que les dirigeants arabes les exhortaient de laisser le champ libre aux armées d’invasion.
L’actuel Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, l’a admis quand il a écrit en 1976 dans le journal officiel de l’OLP Falastine Al-Thawra: «Les armées arabes sont entrées en Palestine pour protéger les Palestiniens de la tyrannie sioniste, mais elles les ont plutôt abandonnés et forcés à émigrer et à quitter leur patrie…» D’autres qui craignaient pour leur vie ont quitté, ne voulant pas être pris dans les combats qui faisaient rage autour d’eux. Seule une poignée a été forcée de quitter par les Israéliens pendant les combats, même si cette pratique était courante dans les guerres de cette période.
Un point est clair – il n’y a jamais eu de «nettoyage ethnique» des Palestiniens. En effet, 16000 d’entre eux ont plutôt répondu à l’appel par Israël de rester, devenant des citoyens jouissant de droits égaux. Aujourd’hui, les Israéliens arabes sont près de 1,5 millions, ils siègent à la Knesset (parlement), sont juges de la Cour suprême, ambassadeurs et hauts fonctionnaires du gouvernement.
Le seul nettoyage ethnique qui a effectivement eu lieu au cours de cette période a été celui des Juifs qui ont été expulsés de chacune de leurs communautés anciennes et modernes en Cisjordanie et à Gaza. Ceux qui n’ont pas été expulsés ont été massacrés. De 1948 à 1967, aucun Juif n’a eu le droit de vivre dans ces territoires.
Quelles que soient les raisons pour lesquelles de nombreux Palestiniens sont effectivement devenus des réfugiés, la question qui se pose est de savoir pourquoi ils sont demeurés des réfugiés pendant six décennies. Cette situation rend encore plus perplexe lorsque l’on considère qu’un plus grand nombre de Juifs ont fui ou ont été expulsés de la région arabe au cours de cette période. Pourtant, 600000 Juifs ont été intégrés dans la société israélienne, malgré la pauvreté du jeune État juif.
La réponse à cette question réside dans la décision qui a été prise de maintenir délibérément les Palestiniens comme réfugiés, afin d’utiliser leur sort comme un outil politique contre Israël.
Ce n’est pas le seul exemple d’une tentative d’attaquer Israël au détriment des intérêts palestiniens.
Encore et encore, on a offert aux Palestiniens leur propre État, qu’ils ont rejeté d’emblée. Leurs rejets comprennent les offres faites par le biais de la commission Peel en 1937, du Livre blanc britannique de 1939, et de la Résolution 181 des Nations unies de 1947. En outre, à partir de 1948-1967, la Cisjordanie et Gaza étaient respectivement sous contrôle jordanien et égyptien, et pourtant aucun effort n’a été fait pour établir un État palestinien. La dernière de la série d’occasions manquées est celle de 2000, lorsque Yasser Arafat a rejeté la généreuse offre faite à Camp David.
Tout au long de cette longue tragédie auto-infligée, un fait demeure clair – les Palestiniens ont démontré moins d’intérêt pour la création de leur propre État que pour la disparition de leur voisin israélien.
Les Palestiniens ont eu occasion après occasion de mettre en place leur propre pays, et auraient pu célébrer aujourd’hui, de concert avec Israël, les 60 ans d’indépendance des deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. Espérons qu’il n’y aura plus d’occasions manquées, et que la vision de deux États-nations pour deux peuples se réalisera rapidement.
Voir aussi:
La censure au nom des « droits humains » par l’apologiste de l’islamo-fascisme Mohamed Elmasry
La liberté de la presse attaquée au Canada – Congrès islamique du Canada contre Macleans
Macleans et Congrès islamique du Canada – mise à jour du djihad juridique
Iran – Ahmadinejad qualifie le régime israélien de “cadavre puant”