Une nouvelle traduction du Coran en langue anglaise, par le Dr Laleh Bakhtiar, susucite la controverse dans certaines communautés musulmanes. The Sublime Qur’an (Le Coran Sublime) (Kazi Publications, 2007) est la première traduction anglaise du saint texte de l’islam par une américaine. Muneer Fareed, Secrétaire général canadien de la Islamic Society of North America (ISNA) (ndlr: un groupe de façade pour les Frères musulmans), a déclaré qu’il considère l’interdire.
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Bien que des tentatives d’interdire le livre aient été déjouées, la controverse se poursuit. Le passage le plus controversé est le chapitre 4 (Sourate), verset (Ayah) 34. Sikeena Karmali, qui a interviewé Bakhtiar pour Ascent, tente de clarifier la question:
Dr Bakhtiar donne au mot arabe dharhaba, traduit pendant des siècles par les religieux musulmans par «battre», son sens original de «s’en aller». Ce n’est rien moins que révolutionnaire pour renforcer les femmes musulmanes dans les sociétés traditionnelles, où un système de patriarcat cite l’autorité absolue du Coran comme facteur de légitimation de la violence familiale.
Bakhtiar dit qu’elle voulait que la traduction soit aussi inclusive que possible. Dans l’interview avec Ascent, elle dit que «l’arabe est si riche qu’il y a beaucoup de mots différents que vous pouvez utiliser pour traduire un mot. J’ai toujours choisi le mot qui serait le plus inclusif des personnes de toutes les religions». Sa traduction est basée sur une compréhension poétique de la langue, plutôt que didactique. Dans sa lecture, chaque passage est ouvert à de multiples interprétations, ce qui «crée une diversité de croyance qui nécessite tolérance et ouverture». Plutôt que d’apporter sa propre interprétation, Bakhtiar a toujours essayé de traduire chaque mot dans l’ensemble du texte, ce qui laisse place à beaucoup d’interprétation par le lecteur.
Voir aussi:
Moyen Orient – Le droit de battre sa femme
La violence contre les femmes est nécessaire pour préserver la culture musulmane au Yémen