Voilà que les milieux académiques universitaires, généralement de gauche, rejettent eux aussi la conception canadienne de la (non) liberté d’expression. Bravo!
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Un groupe d’universitaires américains a lancé une campagne cette semaine pour protester contre les plans d’une éminente organisation de sciences politiques de tenir sa conférence annuelle à Toronto l’année prochaine. Ils font valoir que les restrictions canadiennes sur certaines formes d’expression exposent les universitaires controversés à des risques de poursuites.
Bradley Watson, professeur de Pensée politique américaine et occidentale au Collège Saint-Vincent de Pennsylvanie, a déclaré que lors de la conférence annuelle qui se tiendra le week-end de la Fête du travail à Boston, il présentera une pétition appelant la American Political Science Association (APSA) à réévaluer le choix de Toronto pour sa conférence de 2009.
Sa contestation a recueilli le soutien de dizaines de professeurs à travers les États-Unis, y compris d’éminents universitaires tels que Robert P. George, professeur de philosophie juridique à l’Université de Princeton, et Harvey Mansfield de Harvard.
«Nous croyons que l’APSA doit choisir soigneusement ses sites, particulièrement en regard des questions de liberté d’expression et de conscience», a dit M. Watson au National Post par e-mail. «Nous croyons que le Canada est une destination problématique».
M. Watson a dit que les professeurs qui signent la pétition sont préoccupés par les récentes enquêtes de la Commission des droits de la personne sur les magazines Maclean’s et Western Standard pour des articles concernant l’islam, et la condamnation du pasteur Stephen Boisson, à qui le Tribunal des droits de la personne de l’Alberta a ordonné de cesser de critiquer l’homosexualité. Ces précédents suggèrent que les professeurs risquent de se sentir empêchés de discuter de sujets académiques importants, ou exposés à des problèmes légaux. M. Watson a déclaré qu’il prévoit distribuer des centaines de boutons aux participants de la conférence de Boston. Ces boutons se liront:
Plusieurs professeurs membres du groupe de travail responsable de la contestation «ont publié des écrits sur des sujets qui semblent particulièrement honnis par l’establishment juridique canadien», a déclaré M. Watson. «Nous sommes incertains du degré de risque légal auquel les membres de l’APSA pourraient s’exposer s’ils devaient exprimer publiquement leurs vues au Canada ou les afficher sur Internet, dans la mesure où ils abordent des questions controversées comme l’homosexualité, le mariage homosexuel, ou la nature de la menace islamiste pour la civilisation occidentale».
L’American Political Science Association, dont les membres comprennent des universitaires américains et canadiens, est la plus ancienne et plus importante organisation de professeurs de sciences politiques. L’assemblée annuelle du mois prochain, qui devrait attirer environ 7000 spécialistes des sciences politiques, sera sa 104e. Le programme comprend des débats sur des sujets comme : Le Terrorisme et les droits de l’homme; Opinions diverses sur les mariages homosexuels, et; Les alliances manquantes et les Transformations surprenantes de la Politique de l’Islam.
Dans une déclaration publiée jeudi, le groupe de travail derrière la contestation, dit: «La nature de l’islamisme radical, et le rapport entre la moralité publique et le comportement homosexuel, sont des questions d’un intérêt public vital», et que «tous les politologues ont un intérêt professionnel dans des débats savants et ouverts» sur ces sujets. Selon le groupe, il est «peu probable» que l’APSA «ferme les yeux sur les attaques canadiennes contre la liberté d’expression», et elle trouvera cela «inacceptable d’y exposer ses propres membres».
Les normes de l’APSA pour la sélection des sites de réunion comprennent «la protection de la liberté académique, un accès équitable à l’événement, et un engagement envers la non-discrimination», mais M. Watson a déclaré que le Canada ne remplit pas ces critères.
«Notre conviction est que la plupart des Américains – même les membres de l’APSA – n’ont aucune idée de la précarité des droits à la liberté d’expression et de conscience au Canada», a déclaré M. Watson. Plus tôt cette année, l’APSA a réévalué une décision de tenir sa réunion de 2012 à la Nouvelle-Orléans à la lumière des plaintes par certains membres que les mariages homosexuels ne sont pas légalement reconnus en Louisiane. Le Conseil de l’organisation a voté en juin de ne pas renverser sa décision.
La pétition de Toronto indique que: «considérant que les membres de l’Association doivent être en mesure, lors de l’assemblée annuelle 2009, de présenter des recherches et des opinions sur des sujets controversés, tels que les politiques publiques concernant l’homosexualité ou la nature de la réponse à des éléments terroristes agissant au nom de l’islam, sans crainte de répercussions juridiques de quelque nature que ce soit… nous adressons une pétition au Conseil et au personnel de l’APSA afin qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer que la liberté académique et la liberté d’expression, même sur des sujets controversés comme ceux-ci, ne soient pas menacées lors de l’assemblée annuelle de 2009, y compris solliciter des avis juridiques et obtenir l’assurance du gouvernement du Canada et des autorités locales que les droits civils et le droit des membres à la liberté d’expression et la liberté académique seront protégés».
Voir aussi:
Staline, Hitler, Pol Pot… et maintenant Macleans/Mark Steyn ?
Caricatures de Mahomet : La saga Ezra Levant (la suite, mais c’est loin d’être la fin)
Les “fatwa” des commissions des droits pavent la voie au Djihad furtif, par Barbara Kay