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Le meurtre choquant de l’adolescente de Mississauga Aqsa Parvez a pris une autre tournure inquiétante hier lorsque la police régionale de Peel a arrêté son frère aîné et l’a accusé de meurtre au premier degré.
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Waqas Parvez, 26 ans, rejoint son père Muhammad Parvez, 57 ans, devant la justice sur des accusations de meurtre prémédité lié à la mort par strangulation le 10 décembre 2007 d’une élève du secondaire âgée de 16 ans dont les amis disent qu’elle ne voulait pas porter le hidjab, le foulard musulman traditionnel, et qu’elle se rebellait contre les règles musulmanes strictes fixées dans sa maison familiale.
En conflit à la maison, elle vivait chez une amie dans les jours qui ont précédé son assassinat.
Le Ministère public va maintenant tenter de prouver à un jury que c’était sa résistance à la pensée de l’ancien monde, et son adoption du mode de vie, de la culture et d’amis canadiens qui ont abouti à l’assassinat délibéré et prémédité de cette étudiante d’origine pakistanaise de 11e année du Applewood Heights Secondary School.
Un long sept mois
Arrêté sans incident, son frère Waqas, précédemment accusé d’obstruction à la police, comparaîtra au Palais de justice de Davis à Brampton ce matin.
Pour les policiers de l’escouade des homicides de Peel, ce fut un long sept mois de préparation de la cause qui sera maintenant présentée au jury. Ils allèguent que c’était plus qu’une situation domestique enflammée, et que cela relève de la catégorie d’un meurtre d’honneur.
Bien qu’ils n’aient pas discuté des détails de l’arrestation effectuée tard hier soir, l’inspecteur des homicides de Peel, Norm English, a dit au Sun: «J’ai confiance que les deux principaux accusés sont actuellement en détention sous des accusations de meurtre au premier degré».
Cela ne signifie pas que l’enquête soit terminée mais: «Il pourrait y avoir d’autres personnes impliquées ou qui étaient au courant et qui feront face à un sort semblable», a-t-il dit. «Cependant, elles pourraient être victimes des circonstances dans lesquelles elles se trouvent».
On dit que d’autres membres de la famille étaient également à la maison au moment du meurtre.
Dès le début, English a mis en évidence que ses détectives n’auraient pas de repos jusqu’à ce qu’ils amènent devant le tribunal tous ceux qui auraient été impliqués dans l’assassinat odieux de cette adolescente.
La police a aggravé l’accusation portée contre son père, un chauffeur de taxi, de meurtre au deuxième degré à meurtre au premier degré – accusation à laquelle son frère doit maintenant faire face.
Le 18 juin, English a déclaré: «J’ai dit dès le début que son frère partageait la culpabilité dans l’assassinat de sa soeur et mon point de vue n’a pas changé. Il vit avec cela et je suis sûr qu’il y a d’autres personnes vivant aussi avec cela».
Huit jours plus tard, des détectives ont mis le frère en garde à vue.
Pendant ce temps, il est difficile pour les Canadiens d’accepter qu’une telle chose puisse se produire ici, mais la réalité est que les crimes d’honneur se produisent dans d’autres parties du monde sur une base régulière. En fait, dans la seule Allemagne, il y a eu 48 homicides d’honneur au cours des dernières années.
«Les meurtres d’honneur sont un problème réel qui peut impliquer à la fois des facteurs religieux et culturels», a dit Stephen Brown, un chroniqueur de FrontPage Magazine basé à Los Angeles qui a étudié et écrit sur le sujet. «Les gens ont besoin de comprendre cet état d’esprit avant de pouvoir comprendre pourquoi cela se produit».
Il ajoute : «des gens issus de sociétés non fondées sur l’honneur pensent à l’honneur comme quelque chose de personnel qui concerne principalement l’intégrité de la personne. Par exemple, pour maintenir le sens de l’honneur et la réputation, on croit qu’il ne faut pas tricher, voler ou mentir. Ceux qui le font mettent en cause leur propre honneur. Mais dans une société fondée sur l’honneur collectif, si une personne perd son honneur, toute la famille, le clan ou le village perd aussi son honneur».
Nous allons maintenant voir avec cette affaire, mais dans d’autres, la famille déshonorée, dit Brown, «estime être la risée de la communauté et avoir perdu le droit d’être respectée».
Dans les dizaines de cas qu’il a étudiés, «ce fut cité maintes et maintes fois lors de procès pour crimes d’honneur de femmes en Europe et, à maintes reprises, c’était dû à la conviction que la femme avait perdu sa chasteté avant le mariage ou était impliquée dans une relation adultère».
Il a dit que beaucoup d’entre eux ont témoigné qu’à leur avis, ils «n’ont d’autre choix que de tuer leurs filles afin de rétablir la position de la famille, puisque le déshonneur ne peut être lavé qu’avec du sang».
Le temps nous dira ce qui s’est passé avec ce cas précis, mais Tarek Fatah, fondateur du Muslim Canadian Congress, a déclaré au Sun la semaine dernière que pour protéger d’autres jeunes filles «il est nécessaire d’avoir un débat honnête».
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Voir aussi:
Canada – Crime d’honneur : le père d’Aqsa Parvez accusé de meurtre au 1er degré
Bien des musulmanes ne craignent pas tant l’islamophobie… que leur famille !
Wafa Sultan parle de l’affaire Aqsa Parvez et des dangers de l’islamisme
Au Canada, des « experts » expliquent à la cour que l’islam justifie la violence contre les femmes
Un crime d’honneur canadien « déshonorant » par Robert Spencer
Suède – Les crimes d’honneur sont endémiques
Turquie – Crimes d’honneur : plus de 1000 meurtres en 5 ans