Au lieu de nier le lien entre l’islam et le meurtre de la jeune Aqsa Parvez, les porte-parole musulmans au Canada pourraient reconnaître que la sanction divine donnée au passage à tabac de femmes désobéissantes par le coran a créé une culture dans laquelle de tels abus sont considérés comme normaux. Ils pourraient appeler à une réévaluation complète de la situation des femmes dans l’islam. Aqsa Parvez ne mérite pas moins.
Le texte qui suit est une traduction d’un article de Robert Spencer publié le 19 décembre 2007 dans FrontpageMagazine.com sous le titre Canadian DisHonor Murder [a]
Parvez Al-Aqsa est morte, et la principale chose que de nombreux analystes veulent que vous sachiez sur sa mort, c’est qu’elle n’a rien à voir avec l’islam.
Aqsa Parvez avait 16 ans, son père a été accusé de l’avoir étranglée à mort parce qu’elle avait refusé de porter le hijab. Shahina Siddiqui, présidente de l’Association des services sociaux islamiques, a déclaré: « La mort par étranglement de Ms Parvez est le résultat de la violence familiale, un problème qui touche l’ensemble de la société canadienne sans égard à la couleur ou aux croyances. » Cheikh Alaa El Sayyed, imam de la Société islamique d’Amérique du Nord à Mississauga, en Ontario, est d’accord: « En fin de compte, c’est un problème de violence familiale ». Ce déni n’était pas non plus limité aux musulmans. Lorne Gunter écrit dans le Edmonton Journal: « Je ne vois rien de particulièrement musulman dans sa mort. Si, en effet, son père l’a tuée, sa mort est due à son père, et non à l’islam ».
Gunter explique: « Bien sûr, les autres cultures sont également sujettes à des affrontements entre les générations et les pères musulmans n’ont jusqu’ici montré aucune prédilection de plus pour le meurtre que les pères des autres cultures ». Assez. Est-ce que tout lien entre l’islam et l’assassinat d’Aqsa Parvez est simplement une manifestation de sectarisme? Ou est-ce qu’un examen de quelques éléments de théologie islamique et de la culture est nécessaire pour tenter de prévenir que d’autres jeunes filles musulmanes soient victimes de façon similaire à l’avenir?
L’animateur de radio John Oakley à Toronto a déclaré: « Personne n’est sur une chasse aux sorcières ici pour diaboliser toute une foi, mais on cherche plutôt d’aller au fond de ce qui semble être un vilain petit secret dans un certain segment de la communauté. Les femmes sont traitées comme des citoyens de deuxième classe. Si c’est cela, en effet, qui est à l’origine de la violence et des sévices infligés par certains hommes musulmans, il est grand temps de se responsabiliser et de faire face à l’éléphant dans la salle…. Le déni n’est pas une option ».
Les femmes sont-elles en effet traitées comme des citoyens de seconde classe au sein de la culture islamique? Certes, il existe beaucoup d’approbations divines justifiant qu’elles soient ainsi traitées. Le coran déclare que le témoignage d’une femme vaut la moitié de celui d’un homme: « Faites-en témoigner par deux témoins d’entre vos hommes; et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d’entre ceux que vous agréez comme témoins, en sorte que si l’une d’elles s’égare, l’autre puisse lui rappeler. » (2:282) Le coran permet aux hommes d’épouser jusqu’à quatre femmes, et d’avoir des relations sexuelles avec des jeunes filles esclaves en plus: « Et si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins, …Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possédez. Cela afin de ne pas faire d’injustice (ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille » (4:3) Le coran stipule que l’héritage du fils devrait être deux fois celui d’une fille: « Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles ». (4:11)
Pire encore, le coran dit aux maris de battre leurs épouses désobéissantes: « Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand ! » (4:34)
L’idée que les femmes formeront la majorité des habitants de l’enfer revient fréquemment dans les hadith. Selon Mahomet, « J’ai regardé le paradis et j’ai vu que la majorité de ses résidents étaient les pauvres. Et j’ai regardé le feu (de l’enfer) et j’ai vu que la majorité de ses résidents étaient des femmes ». (Bukhari 7.62.126).
Quand elles lui demandèrent pourquoi, il répondit : « Vous maudissez fréquemment et vous êtes ingrates envers vos maris. Je n’ai jamais rien vu de plus déficient en intelligence et en religion que vous. Un homme sensible et sensé pourrait être égaré par quelques-unes d’entre vous. » Mahomet explique que la preuve de leurs déficiences vient du coran. Il explique : « La preuve apportée par deux femmes n’est-elle pas équivalente à celle d’un seul homme ? (verset 2 :282 cité plus haut). «C’est l’insuffisance dans leur intelligence. N’est-il pas vrai qu’une femme ne peut ni prier ni jeûner pendant ses règles ?» Les femmes répondirent par l’affirmative. Il dit : « C’est l’insuffisance dans leur religion ». (Bukhari 1.6.301)
Ces traditions démontrent pourquoi certains hommes musulmans sont si souvent dignes du stéréotype qu’ils traitent les femmes avec suspicion, dédain et dérision. Quand ils traitent avec les femmes, ils font affaire avec un groupe qui souffre de graves carences morales et intellectuelles, sans parler de toutes sortes d’impuretés physiques dans une religion obsédée par des rituels de purification. Les femmes sont, par conséquent, destinées à l’enfer.
À la lumière de tout cela, pensez une minute à ce que les porte-parole musulmans au Canada pourraient dire. Ils pourraient reconnaître que la sanction divine donnée au passage à tabac de femmes désobéissantes par le verset 4 :34 du coran a créé une culture dans laquelle de tels abus sont considérés comme normaux.
Ils pourraient appeler à la recherche d’une réévaluation de la signification et de la pertinence de ce verset et d’autres matériaux traditionnels qui le renforcent, et appeler sans équivoque les musulmans à rejeter définitivement son sens littéral, maintenant et pour tous les temps à venir.
Ils pourraient reconnaître la prévalence du meurtre d’honneur dans la culture islamique, qui n’est pas sanctionnée en tant que telle dans la théologie islamique mais jouit néanmoins d’assez d’approbation islamique que le Parlement jordanien, il y a quelques années, a rejeté les tentatives de durcir les peines pour ces crimes en se fondant sur des motifs islamiques. Ils pourraient appeler à une réforme et à une réévaluation complète de la situation des femmes dans l’islam.
Pour que cela arrive, les dirigeants musulmans au Canada devraient adopter une position inhabituelle et inconnue d’eux, soit l’auto-critique, et les dirigeants canadiens devront abandonner leur présent engouement pour le multiculturalisme.
Malheureusement pour les femmes musulmanes au Canada et ailleurs, rien de cela ne semble probable. Mais Aqsa Parvez ne mérite pas moins.
Source : Canadian DisHonor Murder, par Robert Spencer, FrontPageMagazine.com, le 19 décembre 2007
- Robert Spencer est un érudit d’histoire islamique, de théologie et de droit. Il est le directeur de Jihad Watch. Il est l’auteur de sept livres, de huit monographies et de centaines d’articles sur le djihad et le terrorisme islamique, y compris les bestsellers du New York Times The Politically Incorrect Guide to Islam (and the Crusades) et The Truth About Muhammad. Son dernier livre est Religion of Peace?