L’ancien imam radical Abou Hamza al-Masri a perdu vendredi son appel contre son extradition vers les Etats-Unis qui avait été autorisée début février par la ministre britannique de l’Intérieur Jacqui Smith.
La Haute cour de Londres a examiné vendredi l’appel déposé par Abou Hamza le 20 février contre une ordonnance du 7 février autorisant son extradition vers les Etats-Unis où il est accusé de liens avec le réseau islamiste Al-Qaïda et de participation à des complots terroristes.
Recours
Il a encore la possibilité de présenter un recours devant les “Law Lords”, la plus haute instance judiciaire britannique, puis devant la Cour européenne de justice, un processus susceptible de durer encore plusieurs mois. Un tribunal londonien avait autorisé en novembre son extradition, mais la décision finale revenait au ministère de l’Intérieur.
Abou Hamza, 51 ans, Britannique d’origine égyptienne, purge actuellement une peine de sept ans de prison dans une prison londonienne de haute sécurité. Il avait été condamné en février 2006 pour incitation au meurtre et à la haine raciale.
Accusations
Borgne et manchot, il est accusé par les Etats-Unis d’avoir pris part à des enlèvements de touristes occidentaux au Yémen, d’avoir facilité la mise en place d’un camp d’entraînement terroriste aux Etats-Unis et d’avoir aidé le financement de candidats au jihad désireux de se rendre au Proche-Orient pour y subir un entraînement à des actes terroristes.
S’il est finalement extradé, l’ancien imam sera jugé aux Etats-Unis avant de revenir au Royaume-Uni pour y purger le reste de sa peine britannique. Il sera ensuite une nouvelle fois transféré aux Etats-Unis pour y accomplir une éventuelle peine de prison décidée par la justice américaine.
Voir aussi:
Grande-Bretagne – Islamiste radical libéré sous caution
Grande-Bretagne – Sitôt libéré sous caution, il appelle au terrorisme
France – Un imam déchu de sa nationalité et sous le coup d’un arrêt d’expulsion
Norvège – À l’inexpulsable Mollah Krekar : “Hors du pays, Satan !”