POSITION – Mme Asma Ibnazahir, membre de l’association Présence musulmane du Canada : «Les médias occidentaux attisent l’islamophobie »
L’Islam ne cesse de traîner, dans certains milieux en Occcident, comme un boulet la réputation d’une religion violente, estime-t-on.
D’aucuns sont d’avis que si certaines fanges de la communauté musulmane se font remarquer par un fondamentalisme religieux, qui a comme arme la violence à travers le suicide des kamikazes, il est tout aussi vrai que les médias occidentaux sont les relais des pourfendeurs de l’Islam.
Or, coller à l’Islam une telle étiquette parce que certains à son nom ont commis des attentats, c’est faire preuve de méconnaissance, souligne-t-on. Pis, avoir une vision réductrice de ses principes et valeurs. Pour la Canadienne, Mme Asma Ibnazahir, de l’association Présence musulmane du Canada, qui a introduit hier le thème : «Vivre sa foi musellement au Canada» en partenariat avec l’Institut islamique et l’Ambassade de Canada à Dakar, «aujourd’hui, ce sont les médias occidentaux qui ont amplifié l’image négative de l’Islam».
Pour cette Canadienne d’origine marocaine, «les quelques cas isolés qui concernent les musulmans au Canada ont été amplifiés par les médias». Ces derniers, se désole la conférencière, ne cessent de ramer à contre-courant des principes fondamentaux de l’Islam, à savoir : «Une religion de paix, qui promeut les valeurs de démocratie, de liberté de parole, d’association etc.» D’ailleurs, «l’Islam a des valeurs universelles qui transcendent les races, les religions, comme l’a enseigné le prophète Mohamed (Psl)», a dit la conférencière.
A l’en croire, il y a deux facteurs de base qui contribuent à susciter une vision négative de l’Islam à savoir : «les facteurs internes et externes». Pour les facteurs externes les attentats du 11 septembre 2001 aux Usa ont «largement contribué à faire de l’Islam une religion de violence».
Quant aux facteurs internes, «il s’agit de la conduite de certains musulmans surtout sur le statut de la femme». Selon la conférencière, le statut de la femme est le seul point noir sur lequel se fondent les pourfendeurs de l’Islam en ce sens que les musulmans, tonne Mme Asma Ibnazahir, «quand il s’agit de défendre les valeurs relatives à la démocratie, la liberté de pensée et d’expression, la femme est mise de côté». Or, selon elle, «l’Islam est le premier à reconnaître à la femme sa vraie place», la femme s’est «émancipée avec l’Islam».
C’est pourquoi il importe alors, de «permettre à la femme d’accéder aux lieux de culte et de culture». Pour sa part, elle est d’avis que la société canadienne qui «est très pacifique, notamment le Québec, a des valeurs de démocratie de tolérance qui ont permis aux musulmans venant de tous les continents de s’intégrer». Aujourd’hui, dit-elle, «la communauté musulmane est estimée à 700 mille personnes qui s’intègrent parfaitement dans la société canadienne. Même si on note de temps à autres quelques problèmes.
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