Comme disait Philippe Val, «le sort des Palestiniens, objectivement révoltant, suscite des réactions irrationnelles par le fait que l’ennemi n’est ni russe, ni soudanais, ni chinois, ni serbe, ni croate, mais juif».
La politique étrangère du syndicat des étudiants de McGill est-elle cohérente, ou se limite-t-elle à Israël?
S’il y en a parmi vous qui peuvent assister à l’assemblée prévue pour demain (jeudi) 5h. à la cafétéria de l’édifice Shatner (sur McTavish), nous vous encourageons à vous y rendre et à nous rapporter les événements. Solidarité pour les droits des Palestiniens, qui est à l’origine de la motion qui sera débattue, est l’un des organisateurs des manifestations où la haine antisémite s’est exprimée dans les rues de Montréal en janvier.
Bien évidemment, la politique de l’État d’Israël est un sujet légitime de débats. Les dérapages à craindre dans ce genre d’assemblée, toutefois, comme on l’a vu dans les manifestations de Montréal, sont une prise de contrôle des débats par des partisans du Hamas, une organisation terroriste illégale au Canada, et une éventuelle stigmatisation des étudiants juifs de l’Université.
Différentes factions d’étudiants à l’Université McGill se querellent autour d’une motion condamnant les récents bombardements dans la bande de Gaza avant même sa mise au vote.
La motion, présentée par Solidarité pour les droits humains des Palestiniens et endossée par une pétition signée par plus de 100 étudiants, invite les étudiants de McGill et, ultimement, la rectrice de l’université, Heather Munroe Blum, et le gouvernement du Canada, à dénoncer les attaques contre les établissements d’enseignement au cours de l’invasion militaire d’Israël en décembre.
La motion est de loin le plus controversée des 11 propositions devant être débattues lors de l’assemblée d’hiver de l’Association des étudiants de l’Université McGill qui se tiendra demain dans la cafétéria de l’édifice Shatner.
Tellement, en fait, que certains étudiants et clubs du campus ont demandé au conseil judiciaire qui supervise le syndicat étudiant d’annuler la motion, la qualifiant de discriminatoire et d’inconstitutionnelle. Zachary Newburgh, dans sa deuxième année d’études sur le Moyen-Orient, soutient qu’en permettant la motion, le syndicat étudiant, «de manière délibérée, isole et marginalise des étudiants de McGill et les amène à se sentir indésirables».
La présidente du syndicat des étudiants, Kay Turner, a dit que la constitution du syndicat stipule que tout groupe de 100 étudiants peut proposer un sujet à débattre à l’assemblée. Turner a fait valoir que cela « créerait un mauvais précédent pour la démocratie étudiante directe » de déclarer certains sujets hors limites. «Pour moi, il n’y a pas de sujet dont les étudiants ne devraient pas discuter. Ce sujet est-il incroyablement controversé? Difficile à aborder pour un grand nombre d’étudiants? Absolument».
Voir aussi:
Le Muslim Students Association propage l’islam radical sur les campus en Amérique du Nord
Réaction au mémoire suprématiste du Muslim Students Association
Sid Ryan et le SCFP-Ontario : les nouvelles chemises noires, par Michael Coren
Québec – Liste des noms des nouvelles chemises noires sur les campus du Québec