Extraits de la chronique d’aujourd’hui de Richard Martineau dans le Journal de Montréal:
DEUX RACISMES ?
Il y a quelques jours, des Montréalais ont marché dans la rue pour dénoncer les frappes israéliennes à Gaza. Parmi les manifestants, certains scandaient des slogans antisémites, appelant à la destruction d’Israël et traitant les juifs de chiens.
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Ces débordements ont, avec raison, choqué et inquiété plusieurs juifs.
Or, une chroniqueuse de La Presse a écrit qu’il ne fallait pas en faire un plat. Oui, certains slogans racistes avaient été scandés, mais ils étaient minoritaires.
«Toute manifestation du genre comporte un risque de dérapage», a-t-elle écrit. En d’autres mots, calmez-vous, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.
Imaginez l’inverse. Imaginez que, dans une manif destinée à critiquer le Hamas, des militants traitent les musulmans de chiens.
Vous pensez que cette chroniqueuse banaliserait la situation en disant que, de toute façon, «toute manifestation du genre comporte un risque de dérapage»?
Non. Elle grimperait dans les rideaux en criant au racisme.
DES DÉRAPAGES PARDONNABLES
C’est toujours la même chose: quand la droite dérape, c’est inexcusable et injustifiable. Quand la gauche dérape, elle a ses raisons, et il faut la comprendre.
Quand un président républicain ne cesse de parler du Ti-Jésus, c’est inquiétant. Quand un président démocrate ne cesse de parler du Ti-Jésus, c’est inspirant.
Pourquoi? Parce qu’on a l’indignation sélective. On juge différemment le message selon la position que le messager occupe sur l’échiquier politique.
Et étant donné que la majorité des journalistes et des chroniqueurs sont de gauche, les représentants de la gauche jouissent d’un plus grand capital de sympathie que leurs vis-à-vis de la droite.
Voir aussi:
Lettre à Rima Elkouri de La Presse, par Helios d’Alexandrie
Hezbollah ! Nasrallah ! Djihad ! Intifada ! Les Juifs sont nos chiens !
Manif à Montréal : appels au meurtre des Juifs
Une gauche sans repères et sans dignité, par Helios d’Alexandrie