Jusqu’à présent les efforts du gouvernement n’ont apparemment pas ciblé les bonnes sources de financement. Les importantes sommes du Moyen-Orient qui alimentent la propagation mondiale de l’islam radical et le djihad n’ont pas diminué. Pourtant, notre gouvernement nous dit que les Saoudiens et leurs voisins sont des alliés des États-Unis. – Ehrenfeld et Lapp
Dans le contexte de l’affaire Siljander, la question du financement du Djihad prend toute son actualité. L’ancien membre du Congrès américain Mark Deli Siljander (R-MI) a été inculpé mercredi pour blanchiment de capitaux, conspiration et obstruction à la justice dans le cadre d’accusations selon lesquelles un organisme de charité musulman, le Islamic American Relief Agency (IARA), a été impliqué dans les efforts visant à financer le terroriste du djihad Gulbuddin Hekmatyar. L’IARA a été nommée organisation terroriste mondiale spécialement désignée par le Département du Trésor des États-Unis en 2004.
Traduction de Terror’s Financiers, un article de Rachel Ehrenfeld et Alyssa A. Lapp dans le Washington Times du 17 janvier 2008
[…] Jusqu’à présent, aucun responsable américain, à aucun niveau, y compris les candidats à la présidence des deux partis, n’a discuté publiquement à savoir comment les groupes musulmans radicaux et les organisations terroristes islamiques se procurent des sommes importantes pour faciliter, entre autres choses, le meurtre d’Américains en Afghanistan, en Iraq et ailleurs.
Il y a deux ans, le président Bush a dénoncé «l’idéologie meurtrière des islamistes radicaux qui est le grand défi de notre siècle». Mais la dépendance américaine envers le pétrole du Moyen-Orient a rendu les Saoudiens et leurs voisins du Golfe richissimes au-delà de leurs rêves les plus fous. Le financement saoudien propage à l’échelle planétaire l’extrémisme islamiste que l’ancien directeur de la CIA, James Woolsey, décrit comme «le terreau fertile dans lequel Al-Qaida et ses organisations terroristes sœurs fleurissent». La Commission du 11 septembre a décerné au gouvernement (saoudien) un A- pour ses efforts énergiques contre le financement du terrorisme, à la fois en 2003, puis de nouveau dans son rapport d’octobre 2005.
En fait, jusqu’à présent les efforts du gouvernement n’ont apparemment pas ciblé les bonnes sources de financement. Les importantes sommes du Moyen-Orient qui alimentent la propagation mondiale de l’islam radical et le djihad n’ont pas diminué. Pourtant, notre gouvernement nous dit que les Saoudiens et leurs voisins sont des alliés des États-Unis.
Une telle désinformation, combinée à des technologies et des systèmes de surveillance dépassés, contribue à l’échec continu du gouvernement d’assurer la sécurité des institutions financières américaines, la stabilité économique et la sécurité nationale.
Les agences gouvernementales ont depuis longtemps fait des mises en garde contre l’échec du gouvernement fédéral à surveiller correctement les fonds et empêcher qu’ils passent à des organisations terroristes. Il s’agit notamment de plusieurs rapports du GAO (Government Accountability Office – équivalent du bureau du Vérificateur général du Canada) et du rapport du 21 mai du IRS (Internal Revenue Service) critiquant la capacité du gouvernement à identifier les organismes de bienfaisance privilégiés par les musulmans radicaux pour financer le terrorisme.
Selon le rapport, «L’IRS fournit seulement des garanties minimales que des organismes exonérés d’impôt potentiellement impliqués dans des activités terroristes sont en cours d’identification». En outre, le rapport recommande que l’IRS et d’autres agences «formulent et implantent une stratégie à long terme pour automatiser le processus … permettant d’identifier les activités terroristes potentiellement liées aux organismes exonérés d’impôt». Un autre dossier majeur qui a glissé sous le radar concerne l’influence croissante des pétrodollars sur les institutions économiques américaines, les banques, les marchés et les agences gouvernementales
Rachel Ehrenfeld et Alyssa A. Lappen sont des journalistes d’enquête spécialisées dans le financement de groupes terroristes. Ehrenfeld a déjà écrit un livre qui démontre les liens entre les familles princières saoudienne et le soutien financier à Ben Laden et au terrorisme djihadiste. El Mafouz, le prince milliardaire saoudien à fait censurer son livre en recourant à la justice britannique.
Source : Terror’s Financiers, par Rachel Ehrenfeld et Alyssa A. Lapp, Washington Times, le 17 janvier 2008
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