Commentaire de Point de Bascule sur la brève du Figaro (ici-bas):
Alors qu’au Québec on s’apprêtait à suivre les exemples de ce qui se fait ailleurs, comme en France, nous commençons aussi à mieux saisir comment les militants comptent bien s’y prendre pour confronter la loi contre le niqab en France. Cette nouvelle est la démonstration que
« l’islam politique n’est pas une danseuse de ballet. Si vous le frappez de la main gauche, il sera toujours debout. Si vous le frappez de la droite, il sera encore debout. Si l’on interdit le voile dans le secteur public, les islamistes en profiteront pour exacerber les sentiments victimaires des musulmans, les ghettoïser et les radicaliser encore plus. (…) »
[ Point de Bascule, le 15 février 2010]
Cette brève, publiée dans le Figaro démontre que des solutions qui ne tiennent pas compte de l’écosystème islamiste ne vont que donner plus d’opportunités aux islamistes de faire avancer leur intérêts et de mettre en péril nos libertés. Point de Bascule avait clarifié sa position et émis ses réserves sur les solutions qui ont récemment fait les manchette dont une proposition de loi sur le port du voile (loi 94) dans la fonction publique ainsi qu’une charte de la laïcité, qui aurait comme rôle d’assurer une séparation entre l’influence du « religieux » sur l’État.
Le Devoir du 15 février 2010, publiait notre compréhension de la situation ainsi que nos recommandations pour traiter l’islamisme. La lettre était intitulée: Le problème central, c’est la montée de l’islam politique et non les signes religieux. Nous avions soulevé pourquoi des solutions qui ne tiennent pas compte du fait que l’islamisme est un mouvement « politique » alors que les Québécois et les Canadiens persistent à le traiter que sur une dimension « religieuse » et ce faisant ils n’arriveront pas à faire reculer les avancées de l’islamisme dans les sphères les plus sensibles du pouvoir autant que dans la sphère publique. Cette brève du Figaro démontre ce que nous avions exposé, c’est-à-dire que :
« L’approche laïque «à la française» souffre en général du syndrome de la ligne Maginot. Du sable pour les autruches. Car, en vérité, endiguer en partie l’expression de certains symboles ne court-circuite aucunement le dynamisme des mouvements politico-religieux qui s’y rattachent. Il ne suffit pas de voter des lois et d’instaurer des règles pour voir certaines valeurs et allégeances s’incarner par magie dans la réalité. »
Et nous ajoutions aussi:
« L’interdiction du voile, de la burqa, du niqab et du djilbab pourrait être jugée positive, mais cela ne réglera en aucun cas le problème de fond. Cacher le symptôme est parfois souhaitable, mais ce n’est jamais un bon remède.»
Bien que ce fonds aurait comme rôle de venir en aide aux femmes accusées de porter le voile intégral dans l’espace publique et non dans les institutions publiques, les lois actuelles du Québec comme du Canada nous permettent d’exiger, au nom de la sécurité et du Gros-Bon-Sens, que ces personnes retirent leur uniforme intégral. Les banques, les aéroports, les postes de polices et les palais de justice par exemple exigeront que monsieur tout-le-monde retire sa « cagoule » s’il devait tenter de pénétrer ces lieux publics pour des questions de sécurité. Ce sont les sous-structures juridiques et certaines Commissions (racisme, Bouchard-Taylor) qui par exemple, au nom d’une certaine interprétation des lois, font appliquer des “principes’ qui brisent les lois votées par le Parlement, par des députés élus pour représenter ceux qui les ont démocratiquement choisis.
Daniel Pipes dans Niqabs et burqas – la menace voilée continue donnait l’exemple de « L’homme qui a enlevé Elisabeth Smart, âgée de 14 ans, de la ville de Salt Lake, et qui l’a forcée à porter un vêtement de type niqab qui l’a cachée à la vue d’autrui pendant neuf mois. ». Les lois nous empêchent-elles de ne pas exiger qu’une personne faisant le choix de porter cet uniforme se découvre le visage afin de l’identifier ?
Les pistes de solutions que nous proposons sont fort simples, démocratiques, respectent l’esprit et même la lettre de la loi et n’exigent possiblement pas de revoir, comme ce groupe le soulève actuellement en France, des changements constitutionnels.
Point de Bascule avait donc donné des pistes de solutions dans la lettre publié dans Le Devoir…
1) L’État devrait déclarer que l’islamisme, hard et soft, est une doctrine politique antidémocratique et totalitaire. Le système d’éducation, quant à lui, devrait relayer à tous et toutes cette vérité élémentaire.
2) Les acteurs publics et médiatiques qui relativisent le phénomène islamiste devraient recevoir le même traitement que s’ils faisaient l’apologie de la malaria.
3) Les politiques d’immigration devraient être réformées de manière à minimiser autant qu’humainement possible la quantité de musulmans fondamentalistes au Québec.
4) Le voile islamique devrait être interdit dans les organisations publiques et parapubliques non pas en tant que signe religieux, mais en tant que symbole politique. Une caissière de la SAQ, par exemple, ne peut pas porter de casquette arborant le logo du NPD. Le problème des Commissions des droits de la personne et de certains de nos plus hauts tribunaux, c’est avant tout l’incapacité de mettre une limite à ce qui peut être classé comme du religieux.
Et si …
Comme l’avait souligné David Harris dans son article intitulé A Terrible Heritage (Un terrible héritage) portant sur la Commission d’enquête fédérale sur l’affaire Air India :
[ Ottawa Citizen Special June 7, 2010 ]
Les membres du Parlement et autres politiciens qui se frottent en toute connaissance de cause à l’avant-garde terroriste (ndlr: islamiste) devraient faire face à des processus parlementaires de mise en accusation et de déchéance de leurs fonctions. Les leaders politiques, ceux du monde des affaires, les universitaires, religieux et autres leaders de la communauté doivent comprendre qu’ils trahissent la sécurité des Canadiens (Ndlr: et des Québécois) lorsqu’ils accordent de la crédibilité à ces groupes de première ligne en les embauchant et travaillant avec eux.
En ce qui a trait aux services publics, il serait bien temps de rendre nos leaders institutionnels et gouvernementaux personnellement imputables et surtout responsables s’ils devaient, sous leur gouverne, embaucher dans la fonction publique, par exemple, des agents ou même des militants islamistes. Même chose pour ceux qui s’occupent de la sécurité publique si, par exemple, ils devaient avoir négligé d’exiger d’identifier la personne accompagnant un kindnappeur qui pourrait avoir forcé sa victime à porter cette cagoule islamiste alors qu’elle se promenait disons, sous le nez des policiers.
Marc Lebuis
La brève du Figaro:
Niqab : un fonds pour payer l’amende
Par AFP
Publié dans Le Figaro le 11 juillet 2010
Un ex-candidat à la candidature à l’élection présidentielle en 2007, Rachid Nekkaz, a annoncé qu’il voulait constituer un fonds pour “financer toutes les amendes de 150 euros qui auront été dressées à l’encontre des femmes portant la burqa dans la rue”. “Rachid Nekkaz, chef d’entreprise, lance avec l’association Touche pas à ma Constitution un fonds doté d’un million d’euros”, écrit-il dans un communiqué alors que l’Assemblée doit se prononcer par vote solennel mardi sur l’interdiction générale du voile intégral.
Le texte interdit le port du niqab (et burqa) dans tout l’espace public -y compris la rue-, sous peine d’une amende de 150 euros et/ou d’un stage de citoyenneté. La verbalisation ne sera donc pas systématique et les sanctions n’entreront en vigueur qu’au printemps 2011 après six mois de “pédagogie”.
« L’association Touche pas à ma Constitution est favorable à l’interdiction de la burqa dans les lieux publics mais considère, à l’image du Conseil d’Etat, que l’interdire dans la rue serait une violation des principes constitutionnels », estime M. Nekkaz.Il précise qu’il “finance ce fonds grâce à la vente de biens immobiliers dont il est propriétaire en banlieue parisienne”. M. Nekkaz n’avait pas réussi à être candidat à la présidentielle de 2007, faute de parrainages suffisants. Il avait annoncé en juin 2009 qu’il adhérait au PS.
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