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Nous présentons le texte de l’allocution de Tarek Fatah. Celui de Raheel Raza, ainsi que les vidéos de la conférence, seront affichés dans les prochains jours./ We present the opening remarks by Tarek Fatah. The remarks by Raheel Raza, and the video of the conference, will be posted in the next few days.
Le texte de l’allocution du premier conférencier, Salim Mansur, est affiché ici. Il est précédé d’une introduction expliquant les objectifs de la conférence publique organisée par Point de BASCULE le 2 octobre dernier.
Rappelons que Tarek Fatah a prononcé un discours à la conférence parallèle de l’IHEU, International Humanist and Ethical Union, An analysis and Discussion of Religion and Freedom of Expression at the Human Rights Council, qui s’est tenue au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU le 17 septembre 2008 à Genève. Il en a repris certains éléments pour le public montréalais.
Tarek Fatah
Journaliste, animateur et auteur de « Chasing a Mirage: The Tragic Illusion of an Islamic State », il a été récipiendaire en 2007 du Prix de la liberté de la presse décerné par l’Association canadienne des journaux et le Canada National Press Club. Le magazine Maclean’s l’a désigné en 2007 comme étant l’une des 50 personnalités canadiennes les plus reconnues et respectées parmi les journalistes et politiciens commentant l’actualité.
Mesdames et Messieurs,
J’offre mes plus sincères excuses de ne pouvoir m’adresser à vous en français. La menace islamiste à la liberté d’expression et à la liberté de la presse est toutefois d’une telle ampleur que la langue dans laquelle je me porte à la défense de ces institutions sacrées devrait être de peu d’importance. Aujourd’hui, ce qui est menacé au Québec, ce n’est pas la langue française, mais la langue de la liberté.
Permettez-moi d’abord de préciser deux choses. Islam et islamisme sont deux choses distinctes. L’islam est une religion, celle que je pratique. L’islamisme est une idéologie politique dont les partisans utilisent l’islam comme outil pour favoriser leur agenda politique. Pour parler franchement: l’islam est à l’islamisme ce que l’uranium est aux armes de destruction massive. Pour éliminer les armes nucléaires dans le monde, il serait insensé d’empêcher l’exploitation minière de l’uranium.
Les islamistes voudraient vous faire croire que l’islam et l’islamisme sont une seule et même chose, mais ce n’est pas la vérité.
L’islamisme est une idéologie politique du 20e siècle conçue en Égypte à la fin du siècle dernier par les Frères musulmans, et en Inde par le Jamaat-e-Islami. Ces deux organisations ont invoqué l’islam et les méthodes violentes des fascistes pour s’assurer le pouvoir non seulement au niveau de l’État, mais aussi dans les mosquées et sur les citoyens, en utilisant les tactiques d’intimidation des chemises brunes en Europe et du RSS en Inde.
Aujourd’hui, je m’adresse à vous en tant que musulman qui est né au Pakistan et y a vécu pendant 30 ans, puis s’est expatrié en Arabie saoudite où j’ai travaillé pendant 10 ans. Depuis 1987, j’appelle le Canada ma patrie. Comme auteur, journaliste et militant musulman, j’ai vu l’agenda tant du djihad violent que du djihad furtif (« soft ») se déployer sous mes yeux et à travers le monde musulman.
En tant que militant de la gauche et leader étudiant dans mon Pakistan natal, j’étais très familier avec les manières fortes des hommes de main des islamistes. Mais je ne me serais jamais attendu de voir la même idéologie de suprématisme islamiste prospérer au Canada et menacer des musulmans libéraux, pacifiques et laïques au Canada.
Peu de temps après mon arrivée au Canada, j’ai joint le NPD comme étant ma demeure politique naturelle. En tant que social-démocrate ou socialiste, je n’aurais pu trouver une autre demeure. Pendant 17 ans, j’ai travaillé avec ce parti, j’ai servi sur son conseil fédéral et son exécutif provincial et porté sa bannière aux élections de 1995 en Ontario.
Mais peu à peu, j’ai vu le parti ouvrir ses portes aux islamistes. D’abord sous Alexa McDonough, lorsque les partisans du Hamas et du Hezbollah ont réussi à joindre les rangs de son personnel, et plus tard sous Jack Layton, lorsque les portes ont été grandes ouvertes. Un partisan du Hezbollah a même réussi à devenir vice-président du parti en Ontario.
Lors de la dernière course à la direction du parti, j’ai été témoin d’une tentative par un groupe de riches islamistes d’appuyer la candidature d’un député à la direction du parti avec pour objectif déclaré de prendre le contrôle du parti. Plus de 100.000$ ont été amassés pour acheter des cartes de membres. Les six ou sept personnes impliquées n’étaient pas des membres du NPD, mais de simples hommes d’affaires qui avaient été informés que de tous les partis politiques, le NPD était le plus facile à contrôler et à mettre au service de l’agenda islamiste.
J’ai informé Jack Layton du plan visant à s’assurer qu’il ne serait pas élu à la chefferie du parti en le représentant comme pro-Israël.
Mais en 2006, j’en suis venu à la conclusion que le parti était à vendre et j’ai observé une campagne nationale de recrutement au sein du NPD par des militants pro-Hamas et pro-Hezbollah. Je trouvais cela difficile de rester dans le même parti, alors je l’ai quitté et j’ai joint le Parti libéral.
Aujourd’hui, le NPD présente des candidats islamistes et son discours est dominé par le soutien aux présumés terroristes sous couvert de la défense des droits de l’homme. Alors qu’une candidate à Montréal est une ancienne agente du Congrès islamique canadien qui a fait campagne contre la reconnaissance des droits des conjoints de même sexe, un autre à Toronto est un activiste des droits des homosexuels. Ce que les parties à cette étrange relation partagent, est la campagne acharnée des deux candidats pour dépeindre le Canada comme anti-musulman et imposer aux jeunes musulmans des sentiments victimaires. Pas plus tard que la semaine dernière, le candidat néo-démocrate a accusé le juge dans le procès de la cellule terroriste de Toronto d’avoir des préjugés anti-musulmans, et il n’a eu de comptes à rendre à personne.
Il n’y aurait pas de problème s’il ne s’agissait que d’incidents isolés de quelques franc-tireurs. La preuve démontre toutefois que l’infiltration islamiste au sein du NPD et même dans certains autres partis s’inscrit dans le cadre de l’agenda islamiste mondial des Frères musulmans.
Alors que le Congrès islamique canadien et la Fédération canado-arabe s’en prennent aux journalistes et aux magazines, accusant les médias de soi-disant islamophobie, l’Organisation de la conférence islamique (OCI) – le groupe des 57 pays islamiques dirigé par l’Arabie saoudite et l’Iran – appellent à la suppression des libertés individuelles et de la liberté de la presse sous prétexte de protéger l’islam contre la diffamation.
J’aborde la question de la liberté d’expression, inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, comme défenseur d’un droit précieux auquel peu de mes coreligionnaires peuvent aspirer, et encore moins chérir ou posséder. Nous sommes plus d’un milliard, mais la quasi-totalité d’entre nous vivent sous différentes formes et degrés de dictature et d’oppression. Sauf quelques rares exceptions, comme la Turquie, la Malaisie et l’Indonésie et, plus récemment, le Pakistan, les musulmans vivent sous la tyrannie de dirigeants comme ceux de l’Iran et de l’Arabie saoudite qui ont utilisé la religion de l’islam comme outil pour garantir leur pouvoir absolu, et fouler aux pieds tous les droits humains de leurs citoyens.
Il ne se passe pas une journée sans qu’on entende parler de violations flagrantes des droits humains des musulmans qui vivent dans ce qu’on appelle les pays islamiques. Qu’il s’agisse du meurtre d’honneur de sœurs ou de mères, du harcèlement des gais et d’appel à leur exécution, de l’emprisonnement d’opposants politiques ou d’attaques sur les minorités, nous les musulmans qui vivent en Occident prenons constamment conscience des droits dont nous jouissons comme êtres humains dans les démocraties parlementaires laïques.
C’est notre vie en tant que musulmans en Occident qui nous pousse à être proactifs et à dénoncer la duplicité de l’OCI qui cherche à diluer la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 et à lui substituer des soi-disant droits de l’Homme islamiques. Nous sommes alarmés par le fait que non seulement la Déclaration des Nations Unies soit attaquée, mais que le Rapporteur sur la liberté d’expression soit mandaté pour faire rapport sur ceux qui sont assez courageux pour remettre en cause des superstitions médiévales qui défient les normes élémentaires de la raison et du rationalisme. Permettre aux États de l’OCI d’être gardiens des droits humains individuels, c’est comme mettre un renard pour garder les poulets.
La vie dans les pays de l’OCI est la raison pour laquelle des millions de musulmans ont fui et se sont réfugiés en Europe et en Amérique du Nord. Nous sommes les témoins de leur échec. Ils gouvernent leurs populations avec un sens de la légitimité qu’ils croient leur être dévolue par Dieu, et des millions de gens souffrent sous leur tutelle. Je vous demande instamment de ne pas vous laisser influencer par l’offensive de charme de ceux qui prétendent à tort parler au nom des musulmans et de l’islam. Ils ne le font pas, et leur bilan parle de lui-même.
Le Guide suprême de la République islamique d’Iran prétend qu’il n’a de comptes à rendre qu’à Allah, et le roi d’Arabie saoudite prétend gouverner au nom de Dieu. Dans le pays voisin, l’Égypte, un dictateur militaire a monopolisé le pouvoir pendant 30 ans, emprisonné ses critiques, et son opposant Ayman Nour continue de pourrir en prison. La différence est que, alors que l’Iran et l’Arabie saoudite oppriment les musulmans au nom de l’islam, le dictateur égyptien agit au nom de la modération parrainée par l’Amérique. Le résultat pour les musulmans ordinaires est le même : l’absence totale de dignité humaine qui ne peut être garantie que si la Déclaration universelle de 1948 est honorée et mise en œuvre à la lettre et dans son esprit.
Le fait de tuer d’autres musulmans au nom de l’islam n’est pas un phénomène nouveau. En 1965, des milices islamistes ont massacré un million de leurs compatriotes en Indonésie. En 1971, les forces armées pakistanaises ont mené un génocide qui a tué un million de Bangladais musulmans au nom de l’islam. En 1979, un islamiste militaire, le général Zia ul-Haq, qui s’est présenté comme le sauveur ultime de l’islam, a pendu le Premier ministre élu du Pakistan. Cinq ans plus tard, les islamistes soudanais et les Frères musulmans ont pendu le grand savant islamique Muhammad Taha Mahmood après l’avoir accusé d’apostasie.
Après avoir étouffé la liberté individuelle et la liberté de pensée et de débat qui inclurait même le droit de discuter de l’islam et de la façon dont il a été utilisé pour opprimer et piller, les islamistes, dirigés par l’Arabie saoudite et l’Iran, ont importé leur agenda au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies pour légitimer leur idéologie suffocante. Après avoir privé leurs populations des droits auxquels aspire le reste de l’humanité et créé des sociétés en déroute, les islamistes se servent de l’OCI pour valider les crimes qui ont produit des sociétés traumatisées et dysfonctionnelles dans le monde musulman. Nous devons les empêcher de réussir.
En tant que Canadien, je suis profondément fier de la contribution de mon pays à la rédaction de la Déclaration de 1948 de l’ONU. En tant que musulman canadien, je suis conscient du fait que la Déclaration de 1948 m’a donné le droit de pratiquer ma foi comme je l’entends, dans un pays où ma communauté, bien que représentant moins de 3% de la population, est traitée avec égalité.
Pourquoi les musulmans ne bénéficieraient-ils des droits humains et de la liberté de débattre de leur religion que dans les pays où ils forment une minorité, sans jamais pouvoir le faire là où ils sont majoritaires ? Pourquoi devrais-je craindre pour ma vie pour la seule raison que je demande pourquoi tant de sociétés musulmanes ont échoué en dépit de l’énorme richesse de leurs ressources naturelles ?
Aujourd’hui, ceux-là même qui ont détruit les droits de l’homme avec une poigne de fer là où ils gouvernent et opprimé les musulmans sous leur règne, ont l’audace de se présenter devant les Nations Unies pour demander que leurs politiques ignobles soient validées par le Conseil des droits de l’homme et que toute personne qui ose critiquer les principes en vertu desquels ils gouvernent comme monarques absolus, dictateurs ou gardiens d’Allah auto-proclamés, soient censurée. Cela ne doit pas se produire.
Suggérer que toute critique de l’islamisme, l’idéologie politique des Frères musulmans et des ayatollahs iraniens, est anti-islamique, est une affirmation fausse et frauduleuse. Je soutiens que l’islam, ma religion, exige que je m’oppose à ces tyrans et leur retire le droit de réprimer la poésie et de verrouiller la liberté de penser dans une ceinture de chasteté.
Ceux qui n’ont pas été insultés ou offensés lorsque les Saoudiens ont démoli la maison vieille de 14 siècles du prophète Mahomet à La Mecque, mais qui réagissent en sauvages à la vue des caricatures danoises, peuvent être décrits au mieux comme des hommes dont les priorités sont mal placées, et au pire comme des hypocrites.
Ces islamistes et les gouvernements qu’ils contrôlent propagent la charia islamique conçue par des hommes comme une alternative aux lois des démocraties laïques occidentales, tout en s’opposant à tout examen de cette même charia qui sanctionne l’esclavage, le racisme, la misogynie et l’homophobie. Mon message à ces dictateurs est le suivant : Si vous continuez à verser des millions au Canada et d’autres pays occidentaux pour promouvoir l’islamisme, ne vous plaignez pas si nous musulmans joignons nos concitoyens pour critiquer ouvertement votre idéologie politique.
L’islam est une religion, mais l’islamisme est une idéologie politique. Ce n’est pas la même chose en dépit de ce que l’OCI prétend. Tout le monde a le droit de pratiquer l’islam sans crainte de persécution au Québec et au Canada.
Mon message à l’OCI est le suivant : S’il vous plaît mettez de l’ordre dans votre propre maison avant d’essayer de subvertir la Déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations Unies. Agissez les premiers et mettez fin à la condition des musulmans à la peau brune qui est proche de l’esclavage dans le Golfe Persique avant de propager à l’ONU votre idéologie en faillite et votre historique d’échecs.
Ceux qui décapitent des gens en public et lapident des femmes à mort, pratiquent l’apartheid dans leur Royaume et brandissent l’épée de l’apostasie au-dessus de la tête de leurs concitoyens musulmans dissidents, devraient être les derniers à parler au nom de leurs victimes. Trop de musulmans ont été victimes de votre règne. Nous ne voulons pas que l’ONU soit souillée en sanctionnant ces pratiques.
Croyez-moi, si l’OCI porte la bannière de l’autoritarisme islamiste sur la scène mondiale, c’est sous la bannière du NPD que le Congrès islamique canadien et ses candidats poursuivent cet agenda au Canada et au Québec.
Ceux qui ont tenté de censurer le magazine Maclean’s, ceux qui veulent fermer des stations de radio et ceux qui saisissent toutes les occasions de crier à l’injustice sont les porte-parole de l’Arabie saoudite et de l’Iran au Canada.
Et si vous vous êtes torturés les méninges à la lecture de la scandaleuse attaque contre le magazine Maclean’s par Barbara Hall de la Commission ontarienne des droits de la personne, permettez-moi de partager avec vous cette nouvelle: la Commission ontarienne est elle-même infiltrée par des islamistes. L’un de ses commissaires, Ghulam Abbas Sajan, est un admirateur de l’ayatollah Khomeini et a des liens étroits avec le Congrès islamique canadien qui a déposé la plainte. Un autre commissaire a également des liens étroits avec le Congrès islamique canadien et est un ancien président de la Fédération canado-arabe, tandis qu’un conseiller principal sur les politiques à la Commission soutient ouvertement la charia au Canada.
Le mépris du Congrès islamique canadien pour les valeurs et les institutions canadiennes est clairement illustré par la déclaration de son président qui a affirmé qu’il y avait une plus grande liberté de la presse en Égypte qu’au Canada.
Si on permet au programme de l’OCI de réussir, et que les soi-disant droits de l’Homme islamiques sont autorisés à « compléter » la Déclaration universelle de 1948, alors mesdames et messieurs, mon discours d’aujourd’hui serait une violation de la Charte islamique des droits de l’Homme parce que j’ai parlé contre la charia.
L’égalité de tous les êtres humains, non seulement en dignité et en respect, mais l’égalité de leurs droits en vertu de la loi doit demeurer un principe sacro-saint. Sinon, vous aurez laissé tomber un milliard de musulmans de ce monde qui vivent sous des régimes qui justifient le contrôle de la pensée comme une doctrine sacrée.
Nous sommes venus ici aujourd’hui en tant que Canadiens musulmans demander aux Québécois et aux Canadiens de se réveiller de leur sommeil et de défier ces tyrans qui tiennent les musulmans du Canada en otage et tentent de provoquer un backlash de la société contre eux. S’il vous plaît, ne tombez pas dans ce piège. Le problème, ce n’est pas l’islam et les musulmans, mais l’islamisme et l’agenda djihadiste de l’Arabie saoudite et de l’Iran.
En terminant, je tiens à dire que la menace des islamistes contre la liberté d’expression et la liberté de la presse peut vous sembler triviale, mais nous, comme immigrants au Canada, sommes en mesure de vous dire que la liberté d’expression et la liberté de la presse sont ce qui distingue le Canada de l’autoritarisme qui a marqué la plus grande partie de l’histoire de l’humanité, et afflige la plus grande partie du soi-disant monde islamique. Les fondements du Canada et ses valeurs sont vulnérables et fragiles. S’il vous plaît, ne les prenez pas pour acquis.
Tarek Fatah
Journalist and TV host, author of “Chasing a Mirage: The Tragic Illusion of an Islamic State”. In 2007, Canada’s National Press Club and the Canadian Newspaper Association honored Fatah with the Press Freedom Award. In 2007, he was selected by Macleans Magazine as one of Canada’s fifty most well known and respected personalities, from journalists to politicians, offering their comments on the issues of the day.
Ladies and gentlemen,
My sincerest apologies for not being able to speak to you in French. However, the Islamist challenge to Free speech and free press is off such magnitude that the language in which I come to the defence of these sacred institutions should be of little relevance. Today, what Quebec faces is not a threat to the French language, but the language of freedom and individual liberty.
At the outset, let me clarify two things. Islam and Islamism are two separate things. Islam is a religion that I follow and practice; Islamism is a political ideology whose adherents use Islam as a tool to further their political agenda.
To put it bluntly, Islam is to Islamism, what Uranium is to weapons of mass destruction. To eliminate the nuclear weapons on earth, it would be foolish to eradicate the mining of Uranium.
Islamists would like you to believe that Islam and Islamism are one and the same, but this is simply not true.
Islamism is a 20th century political ideology born in Egypt at the turn of the last century by the Muslim Brotherhood and in India by the Jamaat-e-Islami. Both organizations invoked Islam and violent methods of the fascists to gain power, not just at the state level, but also at the mosque and street level, using intimidation tactics of the brown shirters in Europe and the RSS in India.
This morning I speak to you as a Muslim who was born in Pakistan and lived there for 30 years, moved to Saudi Arabia where I worked for 10 years. Since 1987 I have called Canada my home. As an author, journalist and Muslim activist, I have seen the role and agenda of both the soft and hardcore jihadis unfold before my eyes and across the Muslim world.
As a leftwing activist and student leader in my native Pakistan, I was quite familiar with the strong-arm tactics of the Islamist goons. However, what I never expected was to see the same ideology of Islamist supremacy flourish in Canada and threaten otherwise peaceful liberal and secular Muslims in Canada.
Soon after I landed in Canada, I joined the NDP as my natural political home. As a social democrat or socialist, I couldn’t have found any other home. For 17 years I have worked with this party, served on its federal council and provincial executive and carried its flag in the 1995 Ontario elections.
But slowly I saw the party open its doors to the Islamists. First under Al;exa McDonough when supporters of Hamas and Hezbollah managed to join her staff and later under Jack Layton when the doors were flung open. One Hezbollah supporter even managed to become the Ontario party’s VP.
During the last leadership campaign, I was witness to an attempt by a group of wealthy Islamists to back one MP for the leadership with the stated objective of controlling the party/ Over 100,000 dollars were raised to buy memberships. The six or seven people involved were not NDP members, but mere businessmen who were advised that the of all the parties, the NDP was the easiest to take over and made to serve the Islamist agenda.
I informed Jack Layton of this scheme to make sure that he was not elected as the party leader as he was depicted pro-Israel.
But by 2006 I had come to the conclusion that the party was up for grabs and noticed a country-wide recruitment in the NDP by pro-Hamas and pro-Hezbollah activists and finding it difficult to stay in the same party, I left the party and moved over to the Liberal Party.
Today, the NDP is running Islamist candidates and its discourse is dominated by support of Terror suspects in the guise of defence for human rights. While one candidate in Montreal is a former worker of the Canadian Islamic Congress who campaigned against same-sex rights, another in Toronto is a gay rights activist. What is common in this bizarre relationship is both candidates’ relentless campaign to portray Canada as anti-Muslim and to instil a sense of forced victimhood among Muslim youth. Just last week the NDP candidate accused the judge in the Toronto Terror trial of having an anti-Muslim bias and managed to escape any scrutiny.
All of this would be fine if this had been a isolated incident of some mavericks. However, evidence shows that the Islamist penetration into the NDP and even in some other parties, is part of the worldwide Islamist agenda of the Muslim Brotherhood. While the CIC and CAF go after journalists and magazines, accusing the media of so called Islamophobia, their OIC- the Organization of Islamic Conference, the 57-member group of Islamic countries headed by Saudi Arabia and Iran are calling for the taking away of the rights to personal freedom, individual liberty and freedom of press under the pretext of protecting Islam from defamation.
I approach the issue of freedom of speech and freedom of expression embodied in the 1948 UN Declaration of Universal Human Rights as defending a treasured right that few of my co-religionists can dream off, let alone cherish or possess. We are over a billion strong, but almost all of us live under varying forms and degrees of dictatorship and oppression. Barring a few exceptions such as Turkey, Malaysia and Indonesia, and very recently Pakistan, Muslims live under the tyranny of rulers like those of Iran and Saudi Arabia who have used the religion of Islam as a tool to secure absolute power, and to trample all over the human rights of their citizens.
Barely a day goes by without news of gross violations of human rights of Muslims living in so-called Islamic countries. Whether it is honour killings of sisters and mothers or the harassment of gays and calls for their death; whether it is imprisonment of political opponents or attacks on minorities, we Muslims who live in the West are constantly reminded of the rights we enjoy under secular parliamentary democracies as individual human beings.
It is our lives as Muslims in the West that compels us to step forward and expose the duplicity of the OIC when it seeks to water down the 1948 UN Human Rights Declaration and substitute it with so called Islamic human rights. We are alarmed that not only is the UN declaration under attack, but that the Rappateur on Freedom of Expression is being asked to report back on those who are brave enough to question medieval superstitions that challenge the elementary norms of reason and rationalism. Allowing the OIC States to oversee individual human rights is like putting the fox to guard on the chickens.
Life in the OIC countries is the reason why millions of Muslims have escaped and taken refuge in Europe and North America. We are testament of their failures. They rule their populations with a sense of entitlement that they believe is their God-give right, and millions suffer under their tutelage. I urge you to not fall for the charm offensive of those who falsely claim to speak on behalf of Muslims and Islam. They do not, and their record speaks for itself.
While the Supreme Leader of the Islamic Republic of Iran claims he is answerable only to Allah, the King of Saudi Arabia claims to rule in God’s name. Next door in Egypt, a military dictator has monopolised power for 30 years, jailed his critics and his opponent Ayman Nour continues to rot in prison. The difference is that while Iran and Saudi Arabia oppress Muslims in the name of Islam, the Egyptian dictator does so in the name of American sponsored moderation. The result for the ordinary Muslim is the same: the complete absence of human dignity that can only be guaranteed if the 1948 UN Declaration is honoured and implemented in letter and in spirit.
The use of Islam to slaughter fellow Muslims is not a new phenomenon. In 1965 Islamist vigilantes massacred a million of their fellow countrymen in Indonesia; in 1971 Pakistani armed forces conducted a genocide that killed one million Muslim Bangladeshis in the name of Islam. In 1979 an Islamist Military man, General Zia ul Haq who presented himself as the ultimate saviour of Islam, hanged the elected Prime Minister of Pakistan. Five years later, the Sudanese Islamists and the Muslim Brotherhood hanged the great Islamic scholar Muhammad Mahmood Taha after accusing him of apostasy.
After stifling individual liberty and freedom of thought and debate that would include even discussing Islam and how it has been used to oppress and plunder, the Islamists, led by Saudi Arabia and Iran, have brought their agenda to the United Nations Human Rights Council with the aim of legitimising their suffocating ideology. After depriving their own populations of the rights the rest of humanity seeks to embrace; after creating failed societies, the Islamists are using the OIC to validate the crimes that have led to trauma and dysfunctional societies across the Muslim world. We should not let them succeed.
As a Canadian, I am deeply proud of my country’s contribution in the drafting of the 1948 UN declaration. As a Canadian Muslim I am conscious of the fact that the 1948 declaration gave me the rights to practise my faith as I deem fit in a country where my community is less that 3% of the population, yet is treated as equals.
Why should Muslims only enjoy human rights and freedom of expression to discuss their own religion where they live as minorities, yet never be able to do so where they form a majority? Why should I fear for my life simply because I ask why so many Muslim societies have failed despite their enormous natural wealth?
Today the same people who have smashed human rights with an iron fist where they govern, and oppress Muslims under their rule, have the audacity to appear before the UN and demand that that their vile policies be validated by the Human Rights Council and that anyone who dares to criticise the principles under which they govern as absolute monarchs, dictators or self-anointed guardians of Allah, be silenced. This should not happen.
To suggest that any criticism of Islamism, the political ideology of the Muslim Brotherhood and the Iranian Ayatollahs, is anti-Islamic is a bogus and fraudulent position. I would contend that my religion Islam demands that I stand up to these bullies and take away from their right to put padlocks on poetry and chastity belts on independent thinking.
People who were not insulted or offended when the Saudis demolished the Prophet Muhammad’s 1400-year-old House in Mecca, but who ran wild at the sight of Danish cartoons, can at best be described as men who have got their priorities wrong, and at worst as hypocrites.
These Islamists and the governments they control propagate man-made Islamic shariah laws as an alternative to western secular democratic law, yet they oppose any scrutiny of the very same shariah laws that sanction slavery, racism, misogyny and homophobia. My message to these dictators is this: If you continue to pour millions into Canada and other Western countries to promote Islamism, then don’t complain if we Muslims join our fellow citizens and put your political ideology to scrutiny.
Islam is a religion, but Islamism is a political ideology. They are not the same despite what the OIC claims and the CIC claim. Everyone has a right to practise Islam without fear of persecution in Canada and Quebec.
However, Islamism is nothing more than the use of Islam to secure power over an already marginalized community of Muslims. Proponents of Islamism had better be prepared for criticism, not just from non-Muslims, but from Muslims, who have been the primary victims of this totalitarian ideology.
My message to the OIC: Please clean your own house before trying to subvert the 1948 UN Declaration of Human Rights. Go first and end the slave-like conditions of dark skinned Muslims in the Persian Gulf before spreading your failed ideology and recipe of failure to the UN.
Those who behead people in public and stone women to death, practise apartheid in their Kingdom and wave the sword of apostasy over the heads of their fellow Muslim critics, should be the last people to speak on behalf of their victims. Too many Muslims have fallen victim to your rule. We do not want the UN to be tainted by sanctioning these practices.
Trust me, if the OIC is the carrying the banner of Islamist authoritarianism at the World scene, the CIC and its candidates running under the NDP flag are doing that work in Canada and Quebec.
Those who have tried to stifle MacLean’s magazine; those who want to shut down radio stations and those who cry foul at every given opportunity, are in Canada the mouthpieces of Iran and Saudi Arabia.
And if you were scratching your heads, reading the outrageous attack on MacLean’s magazine by Barbara Hall of the Ontario Human Rights Commission, let me share with you the news that the OHRC is itself infiltrated by Islamists. One of its commissioners, Ghulam Abbas Sajan is an admirer of Ayatollah Khomeini and has close links with the CIC who filed the complaint. Another Commissioner also has close links with CIC and is a former president of the Canadian Arab Federation, while a senior policy advisor at the OHRC is openly supportive of Shariah law in Canada.
The CIC’s contempt for Canada’s values and institutions can best be shown by the statement of its president who claimed that Egypt had more press freedom than Canada.
If the agenda of the OIC is allowed to succeed, and so-called Islamic Human Rights is allowed to deviously “compliment” the 1948 UN Declaration, then ladies and gentlemen, my speech today would be in violation of the Charter of Islamic Human Rights because I have spoken against the Shariah.
Equality of all human beings, not just in their dignity and respect, but equality of their rights before the law must remain sacrosanct. Otherwise you would have failed the one billion Muslims of this world who live under regimes that implement thought control as a holy doctrine.
We come as Muslim Canadians to you asking the Quebecois and the Canadians to wake up from their slumber and stand up to these bullies who are holding Canada’s Muslims hostage as they try to trigger a backlash from the mainstream community. Please do not fall into this trap. Islam and Muslims are not the problem; Islamism and the Saudi-Iranian jihadi agenda are.
In closing, I wish to say that the threat by the Islamists against free speech and freedom of the press may sound trivial to you, but we as immigrants to Canada can tell you that free speech and freedom of the press are what distinguishes Canada from the authoritarianism that has been much of human history and most of the so-called Islamic world. The foundations of Canada and its values are vulnerable and fragile. Please don’t take them for granted.