ORIGINAL ENGLISH VERSION ON PAMELAGELLER.COM
http://pamelageller.com/2017/08/jihadis-lack-understanding.html/ .
TRADUCTION FRANÇAISE DE POINT DE BASCULE
Auteur : Robert Spencer
Référence : PamelaGeller.com, 7 août 2017
Titre original : Robert Spencer: Do Islamic Jihadis Really Lack A Basic Understanding of Islam? / WebArchive – Archive.Today
Le pape François, [le principal conseiller du président américain en matière de sécurité nationale] H. R. McMaster, [l’ex- Secrétaire d’État américain] John Kerry et tellement d’autres savants imams nous assurent depuis des années que le terrorisme islamique n’a absolument rien à voir avec l’islam. On en a maintenant la preuve, ou ce qu’on nous présente comme une preuve, soit une étude qui émane des Nations Unies.
Le Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies a dévoilé une nouvelle étude [/ Archive.Today] qui conclut que les djihadistes de l’État islamique «ont peu d’éducation et ‘n’ont pas de connaissance élémentaire sur ce que signifie vraiment le djihad ou même de la religion islamique’.»
Selon l’étude, la plupart de ces djihadistes «conçoivent leur religion en termes de justice et d’injustice plutôt qu’en termes de piété et de spiritualité» et le guerrier djihadiste type «a de fortes chances d’être de sexe masculin, jeune, d’avoir peu d’éducation et d’être défavorisé économiquement et au plan de l’emploi. Les probabilités sont fortes qu’il ait été marginalisé socialement et politiquement. La plupart étaient chômeurs ou sous-employés et ont affirmé que leur vie manquait de sens».
Cette étude contredit complètement les résultats d’une nouvelle étude menée en Allemagne qui a conclu [/Archive.Today] que «l’opinion répandue selon laquelle les musulmans radicaux en connaissent peu au sujet de l’islam est fausse».
Quelle étude croire?
[…] [D]es études successives (d’une variété plus honnête) ont démontré que la pauvreté et l’absence de perspectives futures enviables ne causent pas le terrorisme. En 2010, The Economist [/ Archive.Today] a rapporté que «les spécialistes des sciences sociales ont recueilli de grandes quantités de données sur les antécédents socioéconomiques des terroristes. Selon un examen de ces études réalisé en 2008 par Alan Krueger de l’Université Princeton, il n’y a pas de preuves que le djihadiste type soit particulièrement pauvre et dépourvu d’éducation».Dans la même veine, en septembre 2013 CNS News a indiqué que «Selon un rapport sur la lutte au terrorisme [/ WebArchive] préparé par Rand Corporation pour le bureau du Secrétaire [américain] de la Défense en 2009, les terroristes ne sont pas particulièrement pauvres, dépourvus d’éducation ou victimes de problèmes mentaux. Au plan démographique, ce qui ressort c’est combien leur situation est normale (dans l’environnement d’où ils proviennent). Quant aux leaders terroristes eux-mêmes, ils proviennent généralement de milieux plus aisés. Un des auteurs du rapport Rand, Darcy Noricks, a également découvert que, selon plusieurs études académiques, les terroristes ont tendance à être plus éduqués et non moins par rapport à la population en général.»
Aussi loin qu’en avril 2005, le Times Online [/ Archive.Today] a rapporté que «les trois-quarts des membres d’Al-Qaïda proviennent de la classe moyenne supérieure, que plusieurs étaient mariés et avaient des enfants, 60% avaient gradué d’un collège souvent en Europe ou aux États-Unis».
Il y a d’innombrables exemples de musulmans menant des vies confortables qui sont devenus des terroristes djihadistes. L’un d’eux est Maher (Mike) Hawash de Portland (Oregon). C’était un cadre bien en vue de [la compagnie d’électronique] Intel qui gagna jusqu’à 360 000$ par année durant sa fructueuse carrière. Autour de l’an 2000, Hawash est devenu plus religieux, il s’est laissé pousser la barbe, a laissé tomber son surnom ‘Mike’ et a commencé à participer aux activités suprématistes du Centre islamique de Portland. Il a fini par être condamné à sept ans de prison pour avoir comploté en vue d’aider les Taliban.
Il y a également plusieurs preuves que les djihadistes de l’État islamique connaissent bien le Coran. Un musulman malais a précisément déclaré [/ Archive.Today] que c’est le Coran qui l’a incité à se joindre à l’État islamique. Aux États-Unis, une musulmane a promu [/ Archive.Today] l’État islamique en citant le Coran. Les parents d’un propagandiste de l’État islamique ont rapporté à son sujet [/ Archive.Today] : «Notre fils était un musulman pieux. Il avait appris le Coran par cœur.» Un politicien musulman de Jordanie a déclaré [/ Archive.Today] que la doctrine de l’État islamique «dérive du Coran et de la sunnah». On compte d’innombrables exemples du genre.
Donc, cette étude des Nations Unies semble être simplement une autre illustration des politiques de l’Occident qui n’ont pas réussi face à la menace djihadiste. Ils doivent continuer à nous inonder avec de la propagande comme celle-là car leurs politiques sont des échecs tellement lamentables. Seuls des mensonges peuvent être invoqués en appui à leurs thèses.
Robert Spencer est le directeur de Jihad Watch et l’auteur d’ouvrages classés bestsellers par le New York Times : The Politically Incorrect Guide to Islam (and the Crusades) et The Truth About Muhammad. Son plus récent livre est The Complete Infidel’s Guide to Free Speech (and Its Enemies). Suivez le sur Twitter et Facebook.
Lectures complémentaires
Daniel Pipes (New York Post – 12 août 2003) : Maher Hawash : le terroriste de la porte d’à côté («Puis, le 6 août [2001], tout cet édifice d’illusion s’est écroulé: [l’ingénieur] Hawash a plaidé coupable d’avoir conspiré pour aider les talibans. Il a également convenu de coopérer pleinement avec l’accusation et a renoncé à son droit d’interjeter appel de sa condamnation. En retour, le gouvernement a rejeté les autres chefs d’accusation contre Hawash.»)
Aziz Djaout (Huffington Post – 30 juin 2017) : Couillard, les musulmans et le terrorisme / WebArchive – Archive.Today (Aziz Djaout conteste que des principes de la doctrine islamique encouragent les musulmans à recourir au terrorisme et à la violence. Il réfère aux analyses d’Olivier Roy, François Burgat, Arun Kundnani et Marc Sageman et mentionne plutôt des explications alternatives comme l’islamophobie, la «blessure coloniale», etc.)