«La prise de conscience par le Canada de la pénétration de l’islamisme radical dans ses infrastructures politiques, bureaucratiques et sociales, a connu un tournant décisif ce mois-ci. Le nouveau site anti-islamiste Point de Bascule a parrainé une conférence dramatique à Montréal le 2 octobre sur les dangers de l’infiltration de l’islam radical au Canada. Le Canada est en difficulté». David Harris signe un article sur le site américain The Investigative Project on Terrorism.
David B. Harris est un avocat canadien, Directeur de INSIGNIS Strategic Research Inc’s International and Terrorist Intelligence Program, et ancien chef de la planification stratégique du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).
Traduction de: Report from the Northern Front: Montreal Redux, par David B. Harris, The Investigative Project on Terrorism, le 14 octobre 2008
Rapport du Front nordique: Montréal Revisité
La prise de conscience par le Canada de la pénétration de l’islamisme radical dans ses infrastructures politiques, bureaucratiques et sociales, a connu un tournant décisif ce mois-ci.
Le nouveau site anti-islamiste francophone Point de Bascule a parrainé une conférence de presse dramatique à Montréal le 2 octobre sur les dangers de l’infiltration de l’islam radical au Canada. Mais ce fut un exercice de sensibilisation marqué par une puissante différence.
Les trois panélistes étaient des Canadiens musulmans modérés. Tous trois sont condamnés à mort par des fatwas. Et tous trois s’expriment sans ménagement – certains ont fourni des noms et des détails surprenants – sur la poussée de la charia et du djihad furtif au Québec et dans le reste du Canada. En effet, il y a eu des allégations détaillées sur l’incursion des islamistes dans le Nouveau Parti démocratique (NPD), le parti social-démocrate du Canada, et sur l’infiltration d’une commission gouvernementale ayant le pouvoir de définir la « propagande haineuse » et de la censurer. Il s’agissait d’allégations d’importance capitale dans le contexte de la campagne électorale fédérale au Canada – le vote se tient aujourd’hui. Comme en témoigne le nombre de journalistes présents, les médias du Québec ont été galvanisés.
Dr Salim Mansur, un professeur d’origine indienne qui enseigne à l’Université Western en Ontario, a ouvert la conférence en appelant les Canadiens à mettre fin à la rectitude politique et à l’auto-censure qui étouffent les efforts visant à débattre du djihad furtif – la radicale islamisation progressive de la société canadienne. Comme les autres orateurs, il a établi une distinction entre les musulmans modérés et les islamistes, et mis en garde contre l’intensification des efforts des fondamentalistes dans le but « d’établir une société parallèle régie par la charia à l’intérieur du Québec et du Canada, comme ils le font en Europe ».
Mansur a cité les demandes islamistes «dans notre société multiculturelle» pour «la ségrégation des sexes … pour des tribunaux d’arbitrage appliquant la charia au Québec et en Ontario, la promotion de la finance islamique». Il a parlé des demandes pour le droit des femmes « à voter le visage voilé » lors des élections, avec des bureaux de scrutin interdits aux hommes, et du personnel gouvernemental entièrement féminin pour vérifier l’identité des électrices voilées.
Le professeur Mansur a lancé une vibrante mise en garde sur la progression de la pénétration de l’islam radical dans les infrastructures politiques et sociales du Canada. Dans le contexte électoral, il a tourné ses canons vers le Nouveau parti démocratique (NPD), un parti social-démocrate. Le Parti et son chef, a-t-il dit,
islamique canadien et d’autres organismes tels que le
Conseil canadien sur les relations américano-islamiques,
le Muslim Student Associations dans nos universités, la
ISNA, Islamic Society of North America … pour des raisons
de pur opportunisme électoral, au détriment de la sécurité
de nos concitoyens et de la défense des valeurs fondamentales
de notre démocratie.
(Pour ceux qui connaissent mal le portrait du radicalisme au Canada, le Congrès islamique canadien, un groupe radical, aurait remis un prix d’excellence en journalisme au fondateur d’un journal islamiste canadien dont la ligne éditoriale serait l’affirmation que le 11/9 a été un succès, que le régime théocratique de l’Iran est un modèle à propager dans le monde entier, et que le Canada est «un membre à part entière de la mafia anglo-saxonne qui est responsable de la plupart des génocides documentés dans l’histoire du monde». La Fédération canado-arabe (CAF), mentionnée ci-dessous, a également témoigné sa reconnaissance envers cet individu en lui attribuant un prix spécial d’anniversaire.
Au cours de la première guerre du Golfe, la CAF a dépeint les Canadiens arabes comme des victimes d’interviews inutilement agressives par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), un portrait que le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, un organisme indépendant et non partisan qui surveille les opérations du SCRS, a jugé sans fondement.
Plus récemment, la CAF s’est rendu célèbre pour sa campagne contre l’interdiction du Hezbollah au Canada. Pour sa part, le Conseil canadien sur les relations américano-islamiques [CAIR-CAN] est le chapitre canadien du Conseil sur les relations américano-islamiques [CAIR] basé à Washington, DC, et financé par l’Arabie saoudite. CAIR est l’un des co-conspirateurs désignés dans le procès pour financement de terrorisme dans l’affaire Holy Land Foundation aux États-Unis. À l’instar de son parent américain, CAIR-CAN a engagé sans succès des poursuites contre les médias et autres commentateurs qui ont soulevé des questions sur ses antécédents et ses relations, et, tout comme son parent américain, CAIR-CAN est poursuivi à New York dans un procès relié aux attentats du 11/9, dans l’affaire Estate of John P. O’Neill, Sr. et al. vs. Al Baraka Investment and Development Corporation).
La canadienne d’origine pakistanaise Raheel Raza, une médiatrice interculturelle et interconfessionnelle bien connue, auteur de Their Jihad, Not My Jihad, s’est élevée contre les radicaux. Elle a condamné les marchands de griefs islamistes et leurs tentatives d’aliéner les musulmans, en particulier les jeunes musulmans, du reste de la société. Notant qu’elle était numéro 5 sur la liste des musulmans les plus détestés publiée sur un site Web extrémiste, elle a dit que son objectif était d’être le numéro 1.
Mais c’est Tarek Fatah, auteur socialiste pro-palestinien d’origine pakistanaise et fondateur du Congrès musulman canadien, qui a jeté un froid perceptible sur l’assemblée. Ancien officier de haut niveau du NPD et candidat de ce parti, Fatah a déclaré que le NPD était la cible d’une prise de contrôle islamiste. Cette campagne avait du succès, a-t-il averti, et risquait de corrompre le parti fédéraliste ayant le troisième plus grand nombre de sièges à la Chambre des communes.
Fatah a souligné le cas du Dr Samira Laouni, la candidate fondamentaliste voilée d’origine marocaine dans la circonscription de Montréal-Bourassa. Comme agente du Congrès islamique canadien au Québec, elle avait récemment organisé une visite à Montréal par la britannique Yvonne Ridley, une apologiste des Talibans . Cet événement a contrarié les Québécois, surtout quand il s’est avéré que le « lieutenant » québécois du NPD fédéral, Thomas Mulcair, s’était présenté à la session radicale du CIC, mais qu’il a continué à soutenir Laouni en dépit de ses vues. Et tout cela s’ajoute à la démission du directeur musulman de la campagne de Laouni, identifié comme celui qui avait publié un poème comparant la pureté des musulmanes voilées avec ce que la journaliste Barbara Kay a appelé sa vision des québécoises non musulmanes comme des « fornicatrices alcooliques ».
Mais pour Fatah, tout cela n’était qu’une partie de ses inquiétudes à propos de son ancien parti. Ce vétéran du NPD au sein duquel il a milité pendant 17 ans regardait avec consternation l’infiltration évidente du parti par le radicalisme, et l’a pointé du doigt:
Mais peu à peu, j’ai vu le parti ouvrir ses portes
aux islamistes. D’abord sous Alexa McDonough,
[ancienne chef du NPD] lorsque les partisans duHamas et du Hezbollah ont réussi à joindre les rangs
de son personnel législatif, et plus tard sous Jack
Layton [chef actuel du NPD], lorsque
les portes ont été grandes ouvertes. Un partisan
du Hezbollah a même réussi à devenir vice-président
du parti en Ontario.
Fatah a déclaré que «Lors de la dernière course à la direction du parti, j’ai été témoin d’une tentative par un groupe de riches islamistes d’appuyer la candidature d’un député à la direction du parti avec pour objectif déclaré de prendre le contrôle du parti». Il a parlé de «six ou sept» hommes d’affaires «qui avaient été informés que de tous les partis politiques au Canada, le NPD était le plus facile à contrôler et à mettre au service de l’agenda islamiste».
Fatah affirme qu’il «était présent lors de cette réunion», et serait prêt à «nommer les gens» qui ont recueilli environ 100.000 $ pour la course au leadership islamiste. L’auteur de Chasing a Mirage, maintenant un partisan du Parti libéral, dit qu’il a « informé Jack Layton de ce plan », y compris la tentative des radicaux de dépeindre Layton comme «pro-Israël».
«Mais», ajoute Fatah, «en 2006, j’en suis venu à la conclusion que le parti était à vendre, et j’ai observé une campagne nationale de recrutement au sein du NPD par des militants pro-Hamas et pro-Hezbollah», et j’ai donc quitté le parti. «Aujourd’hui, le NPD présente des candidats islamistes et son discours est dominé par le soutien aux présumés terroristes sous couvert de la défense des droits de l’homme».
Fatah s’est dit particulièrement préoccupé par certains candidats néo-démocrates musulmans qui mènent «une campagne acharnée» pour «dépeindre le Canada comme fondamentalement anti-musulman et pour imposer aux jeunes musulmans des sentiments victimaires». Il a pris à partie l’un de ces candidats, un avocat, qui aurait accusé le juge qui a récemment condamné le premier accusé dans l’affaire des présumés terroristes du « groupe des 18 de Toronto » d’avoir des préjugés anti-musulmans.
«Thia est un avocat en exercice qui accuse notre système judiciaire d’être anti-musulmans», a déclaré Fatah. Exigeant pratiquement une enquête pour inconduite professionnelle par le Barreau de l’Ontario, il a ajouté, «Pouvez-vous imaginer l’effet qu’une telle accusation produira sur des jeunes de 10 ou 12 ou 15 ans qui se font dire à répétition que c’est une guerre contre l’islam?»
Infiltrer et réduire au silence
Dépeignant les efforts du NPD comme un reflet du djihad international par «l’islam politique» contre les valeurs pluralistes libérales de l’Occident, Fatah a ensuite parlé de la campagne contre la liberté d’expression. Il a rappelé à l’auditoire que l’Organisation de la Conférence islamique promeut à l’ONU et ailleurs des lois sur le « blasphème » inspirées de la charia qui empêcheraient toute tentative de définir et de décrire l’ennemi. Il a souligné la façon dont le Congrès islamique canadien a utilisé les commissions des droits de la personne du Canada, et leurs mécanismes de plaintes, pour attaquer des publications telles que Maclean’s, le leader canadien des magazines d’actualités. Il s’est ensuite concentré sur un aspect particulier à titre d’illustration de cette campagne.
Plus tôt cette année, la Commissaire en chef Barbara Hall a rendu une décision rejetant une plainte contre Maclean’s pour avoir publié un extrait du bestseller de Mark Steyn, America Alone : la fin du monde tel que nous le connaissons. Le CIC s’était plaint que la publication était de la littérature anti-musulmans haineuse.
Les défenseurs de la liberté d’expression auraient été satisfaits d’un renvoi de la plainte, ce qui aurait mis fin au débat. Mais Hall, dans ce qui est un écart de conduite sans précédent, a déclaré que Maclean’s était coupable de préjugés anti-musulmans. En effet, comme si elle transcrivait la ritournelle du CIC, elle est allée jusqu’à accuser Maclean’s d’«islamophobie», un terme dont l’interprétation est plutôt étirée. Peu de personnes ont compris à l’époque comment la Commissaire avait pu en arriver à ces conclusions extraordinaires et dommageables sans qu’il y ait eu une audition, des preuves, et une possibilité pour Maclean’s de contre-interroger des témoins ou de présenter une défense.
Après la diffusion de la déclaration de la Commissaire, le Congrès musulman canadien (CMC), un organisme fondé par M. Fatah, a parlé au nom de nombreuses personnes dans sa réponse officielle d’avril 2008:
En sortant un communiqué éditorial se faisant le
porte-parole du CIC, la Commission envoie un message
très dangereux aux musulmans modérés qui rejettent
la charia et ne s’inspirent pas des pays ou de groupes
islamistes étrangers.
D’une part, la Commission critique Macleans pour avoir
représenté « tous les musulmans comme partageant
les mêmes caractéristiques négatives », mais fait
ensuite la même chose en perpétuant le mythe des
islamistes que les musulmans au Canada sont un groupe
persécuté. La Commission ne semble aucunement à
l’écoute des musulmans qui, comme nous, ne sont pas
des accros du discours victimaire.
…
La décision de la Commission doit être un motif de
réjouissance dans la grotte de Oussama Ben Laden
et pour les soldats du mouvement djihadiste mondial
qui aiment propager le mensonge que le Canada est
en guerre contre l’islam et que les musulmans du
Canada sont engouffrés dans un nuage de racisme
et de persécutions. Rien ne peut être plus éloigné
de la vérité.
Mais comment une Commission du gouvernement de l’Ontario pouvait-elle errer si gravement? À la conférence de Point de Bascule, M. Fatah a offert une réponse:
…si vous vous êtes torturés les méninges à la lecture de
la scandaleuse attaque contre le magazine Maclean’s par
Barbara Hall … permettez-moi de partager avec vous cette
nouvelle, et je le dis publiquement: la Commission ontarienne
des droits de la personne est elle-même infiltrée par des
islamistes. L’un de ses commissaires … est un admirateur
de l’ayatollah Khomeini et a des liens étroits avec
le Congrès islamique canadien qui a déposé la plainte contre
Maclean’s. Il a agi comme juge et jury. Un autre commissaire
a également des liens étroits avec le Congrès islamique canadien
et est un ancien président de la Fédération canado-arabe. Mais
combien de Canadiens savent ce qui se passe?
Et, [comme] si ce n’était pas assez, permettez-moi de vous
assurer que le conseiller senior en matière de politiques à
la Commission ontarienne des droits de la personne qui a
rédigé le document que Barbara Hall a signé, est ouvertement
en faveur de la charia. En fait, il vient travailler en tenue
saoudienne.
Lors de la conférence de Montréal, une poignée de radicaux s’est fait connaître au moment de la période des questions. Une femme d’âge mur, voilée, a contesté la représentation par les orateurs de l’implication de Samira Laouni avec la porte-parole des Talibans Yvonne Ridley, jusqu’à ce qu’elle soit forcée d’admettre qu’elle avait elle-même été impliquée avec Laouni comme organisatrice du forum radical. Sa cause n’a pas non plus été aidée par une journaliste à l’arrière de la salle qui, choquée par la tentative de tromper l’auditoire, a déclaré qu’elle avait été personnellement témoin du spectacle de Ridley. Quelques jours après, les liens peu appétissants du leadership du NPD semblaient confirmés au-delà de tout doute.
Quelques jours après la conférence de Montréal, soit le 6 octobre, plusieurs groupes musulmans controversés, y compris l’aile québécoise du CIC et la Fédération canado-arabe, ont convoqué les candidats à un débat dans un Centre communautaire islamique dans la circonscription de Brossard-La Prairie au sud de Montréal. Répondant à la convocation islamiste, les candidats du Parti libéral, du NPD et du Parti vert se sont présentés, de même que le député sortant, le souverainiste Marcel Lussier du Bloc québécois. Seul le candidat du Parti conservateur du gouvernement du Premier ministre Stephen Harper ne s’est pas manifesté. Les autres se disputaient les 4% de votes musulmans dans cette chaude lutte multipartiste.
Comme s’ils étaient déterminés à prouver l’exactitude des mises en garde antérieures de Mansur, Fatah et Raza sur la trahison par les élites politiques, les politiciens ont mené un « débat » qui a viré en enchère inversée. Désespérés de gagner le vote des électeurs radicaux, les candidats se sont surpassés les uns les autres, allant plus loin que certains membres de leur public djihadiste, condamnant à qui mieux mieux la lutte contre le terrorisme, reprenant des allégations non prouvées du statut de victime, et nourrissant les craintes de persécution propagées par les radicaux.
Dans tout cela, aucun candidat ne s’est porté au secours de son pays. Aucun d’entre eux n’a fait valoir, comme Fatah, que les musulmans jouissent de plus de liberté, de droits et de prospérité au Canada que dans pratiquement tous les pays «musulmans». Personne n’a rassuré ceux qui sont inutilement inquiets ou aliénés. Personne n’a mentionné que les véritables victimes de sévices infligés en raison de la race ou de la religion au Canada sont statistiquement les mêmes depuis toujours – les Noirs et les Juifs – ou que les statistiques américaines suggèrent que le niveau des sévices infligés aux musulmans aux États-Unis, bien qu’inacceptable, est à peine plus élevé que le nombre combiné des sévices infligés aux catholiques et aux protestants.
Au lieu de cela, les candidats ont accepté sans hésiter les questions de leur public incorporant des prémisses dénuées de fondements factuels sur le profilage racial, les restrictions à l’immigration, la persécution et, selon un membre de l’auditoire, la nécessité de «lois spéciales» contre de telles choses.
Le «profilage racial» est «inacceptable», a déclaré avec force le député bloquiste sortant Lussier. «Tolérance zéro » pour l’«islamohpobie», s’est exclamée la candidate libérale Alexandra Mendes.
Suivant le principe qu’aucun flatteur ne doit être laissé derrière, le candidat du NPD, Hoang Mai, a déclaré que la Loi canadienne sur le terrorisme, le dispositif de base du pays dans la lutte au terrorisme, devrait tout simplement être «abolie». Flairant le vent, le député Lussier a joué son atout: le mouvement Hamas, a-t-il dit triomphalement, est le gouvernement légitime du peuple palestinien.
Le Canada est en difficulté.
QUELQUES SOURCES
– Enregistrements audio, Conférence de Point de Bascule, Hôtel Omni, Montréal, Québec, le 2 octobre 2008
– Baillargeon, Stephane (2008). Un groupe anti-islamiste s’en prend au NPD, ledevoir.com (le 3 octobre)
– Les modérés, par Mario Roy, La Presse, le 4 octobre 2008
Voir aussi:
La honteuse hypocrisie et irresponsabilité du NPD, par Barbara Kay
Salim Mansur : L’islam politique menace nos libertés – Political Islam : A Threat to Our Freedoms
Tarek Fatah : L’islam politique menace nos libertés – Political Islam : A Threat to Our Freedoms
Raheel Raza : L’islam politique menace nos libertés – Political Islam : A Threat to Our Freedoms