Martineau a raison. Il y a un à-plat-ventrisme incroyable devant les pires discours homophobes, violents, génocidaires, haineux, misogynes et suprématistes des islamistes, et une condamnation internationale immédiate de propos moins extrêmes venant des religieux chrétiens.
Deux poids, deux mesures. On a des médias et des élites dhimmifiés, les carpettes de l’Organisation de la conférence islamique qui veut réprimer toute critique de l’islam.
Du monde à la messe, par Richard Martineau
La semaine dernière, j’écrivais que le cheik Ekrima Sabri, une personnalité influente de l’Islam sunnite qui a appuyé publiquement l’instauration d’une loi permettant aux maris de violer leur femme, allait prononcer un discours à Montréal.
Je vous disais que j’allais vous tenir au courant de ce qui s’est passé.
Eh bien, savez-vous combien de gens ont assisté à l’événement?
Entre 400 et 500 personnes. Comme on dit, c’est du monde à la messe.
Et combien de gens se sont pointés pour manifester leur désaccord devant la venue de cet homme à Montréal?
Zéro.
LA TÊTE DANS LE SABLE
Imaginons que ce n’est pas le cheik Ekrima Sabri qui était venu à Montréal, mais un haut dignitaire de l’Église catholique – un évêque ou un cardinal, par exemple. Mettons que le bonhomme avait déjà affirmé haut et fort que les hommes mariés ont le droit de violer leur femme quand celles-ci refusent d’avoir des relations sexuelles.
Pensez-vous que la venue de cet intégriste catholique serait passée inaperçue? Bien sûr que non. On l’aurait attendu avec une brique et un fanal, et on se serait indigné du fait qu’un organisme ait décidé d’inviter un tel énergumène.
Regardez ce qu’on a fait quand le pape a osé parler du condom en Afrique.
C’est juste si on n’a pas démantelé la Croix du mont Royal!
Mais quand une personnalité influente du monde musulman qui appuie des thèses rétrogrades et misogynes vient à Montréal et parle devant 500 fidèles qui l’accueillent comme une rock star, on ne dit pas un mot.
Pourquoi? Le sexisme serait-il plus acceptable quand il porte un turban?
DE LA PETITE BIÈRE
Je ne suis pas le seul à trouver que nous avons l’indignation sélective. Le 23 mars dernier, le philosophe français Alain Finkielkraut commentait la réhabilitation de l’évêque négationniste Richard Williamson par le pape Benoit XVI.
Voici ce qu’il a dit:
«Je ne pense pas que l’on puisse me suspecter d’avoir le moindre soupçon d’indulgence ou de complaisance envers cet évêque intégriste et négationniste, mais je dois constater que ses propos ont fait scandale dans les pays catholiques et que le Vatican a réagi. «Mais quand un personnage très influent de l’Islam sunnite comme Youssef al-Qardaoui fait l’apologie de Hitler et affirme qu’il faut infliger un châtiment divin aux Juifs, où est la protestation dans la communauté musulmane? Où est même la demande d’explication? Nulle part.
«Pourtant, les propos de Richard Williamson, c’est de la petite bière à côté de ces propos-là qui ont un écho et qui ne sont pas désavoués là où ils devraient l’être.»
…
Voir aussi:
Qaradawi : “Après Hitler, les musulmans puniront les Juifs”
ONU – Demande de condamner l’incitation au génocide dans les médias arabes