Me Grey voudrait envoyer tout le Québec se faire soigner. Il faudrait peut-être qu’il envisage la possibilité que la réaction des Québécois qui s’opposent au port du kirpan à l’école est fondée sur le gros bon sens… et que c’est lui-même qui souffre d’obsessions malsaines à vouloir enfoncer de force des accommodements absurdes dans la gorge des Québécois …tout en gagnant par ailleurs très bien sa vie à les diffamer sur toutes les tribunes en les traitant de racistes à tort et à travers.
Le 2 mars 2006, la Cour suprême du Canada a décidé que les élèves sikhs ont le droit de porter leur kirpan à l’école, estimant que la liberté religieuse primait, vu l’absence de preuves de menaces à la sécurité collective. Me Julius Grey représentait l’élève sikh devant la Cour suprême.
Mais voilà qu’en septembre dernier, aux abords d’une école, un élève sikh de 13 ans aurait pointé son kirpan enroulé dans du tissu vers deux camarades de classe, accompagnant ce geste de propos hostiles. Il a aussi saisi une longue aiguille, comme celle qui retient ses cheveux dans son turban, et l’aurait dangereusement agitée près des deux étudiants. Des accusations de voies de fait ont été portées contre lui. Son procès se déroule cette semaine devant le Tribunal de la jeunesse, et Me Grey le représente.
Le Globe and Mail rapporte que Me Grey a plaidé que «la persistance du sentiment anti-kirpan au Québec, alliée aux préjugés des parents, sont à l’origine des accusations criminelles portées contre le jeune garçon sikh». Il a ajouté que bien des gens dans cette province ont eu du mal à avaler la décision de la Cour Suprême», et que «le kirpan est une obsession malsaine au Québec».
La Presse canadienne: La question de savoir si le kirpan, un symbole religieux sikh, peut être considéré comme une arme, s’est retrouvée au coeur du procès, lundi, à Montréal, d’un adolescent accusé de voies de fait sur deux camarades de classe.
Devant le Tribunal de la jeunesse, la défense a assimilé l’incident de septembre dernier à une histoire inventée par deux adolescents jaloux d’une amitié de l’accusé avec un autre élève.
Quand les deux jeunes se sont rendus compte qu’ils ne pouvaient pas regagner l’amitié de l’élève en question, ils ont fabriqué une histoire de toutes pièces sur une agression au kirpan pour se venger de l’accusé, a soutenu l’avocat de la défense, Julius Grey.
De son côté, la Couronne a parlé d’un cas net de voies de fait à l’aide d’un kirpan et d’une épingle à cheveux.
Le jeune Sikh âgé de 13 ans a soutenu en cour n’avoir sorti son kirpan de son étui que lorsque la police est arrivée pour l’interroger.
“Elle (une policière) m’a demandé de retirer mon kirpan de son étui et je lui ai répondu que je n’en avais pas la permission et elle a dit que je n’avais pas le choix, a dit l’accusé. Je me demandais pourquoi elle voulait que je le retire.”
Les accusations ont été portées après que les codemandeurs eurent allégué que le jeune Sikh avait brandi une épingle à cheveux et un kirpan – habituellement enveloppé dans du tissu et porté à la ceinture sous les vêtements.
Deux chefs d’accusation portent sur le kirpan, alors que le troisième chef porte sur ce qui serait en fait une longue épingle de métal utilisée par les Sikhs pour fixer leurs cheveux dans leur turban.
L’adolescent sikh a plaidé non coupable aux accusations de voies de fait et nié avoir utilisé l’un de ces objets comme arme le 11 septembre.
L’accusé, qui ne peut être identifié car il est d’âge mineur, n’était visiblement pas à l’aise devant un tribunal et s’est presque évanoui durant son témoignage, entraînant une brève interruption des procédures.
Lors de sa plaidoirie, Me Grey a tenté de souligner les contradictions dans les témoignages des deux présumées victimes.
L’avocat de la défense a aussi dit croire que la méconnaissance du kirpan comme symbole religieux a nui à l’accusé, une hypothèse rejetée par la procureure de la Couronne, Sylvie Lemieux.
Me Grey a aussi fait valoir le témoignage de la policière de Montréal Francine Duval. Cette dernière a soutenu qu’après avoir observé l’accusé tenter laborieusement de retirer le kirpan de son étui, elle en était venue à la conclusion que le poignard n’avait rien à voir avec le crime allégué.
Le juge Gilles Ouellette doit prononcer un verdict le 15 avril.
En 2006, la Cour suprême du Canada s’était prononcée en faveur du port du kirpan à l’école, sous certaines conditions, notamment que l’arme symbolique soit enveloppée dans un étui cousu et dissimulée sous les vêtements.
Sources: La Presse canadienne et GlobeandMail
Voir aussi:
Québec – Un élève sikh en menace un autre avec son kirpan aux abords d’une école