Comme l’écrivait Raymond Ibrahim sur l’initiative du Roi Abdallah pour le dialogue interreligieux: « Quand l’Arabie aura reconnu les droits fondamentaux des non musulmans, sans parler des droits des citoyens saoudiens qui souhaitent se convertir à une autre religion sans être exécutés, alors le dialogue pourra s’ensuivre. D’ici là, les Saoudiens n’ont aucune place à la table. En fait, ils devraient avoir honte de leur hypocrisie flagrante »
En honorant le Roi d’un pays dont le ministère des Affaires religieuses publie sur son site Internet des appels à l’extermination des juifs, au jihâd et à l’exécution des apostats, l’Institut Solidarnosc se déshonore. L’Arabie saoudite est l’épicentre de l’idéologie suprématiste radicale qui balaie actuellement le monde d’un vent de haine, d’intolérance et d’appels au djihad violent, faisant un nombre incalculable de victimes. Le Roi Abdallah fait partie du problème, pas de la solution. L’honorer témoigne d’une naïveté abyssale.
L’Institut Lech Walesa, qui a pour but de faire rayonner les «valeurs fondatrices du mouvement Solidarnosc», vient d’attribuer son prix au roi saoudien Abdallah. L’Institut reconnaît ainsi ses efforts dans «la poursuite du dialogue entre les religions, la promotion de la tolérance et de la compréhension mutuelles entre cultures et civilisations».
Dans le comité d’honneur siègent, entre autres, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner et l’ancien président tchèque Vaclav Havel. «Par quoi étaient guidés ces gens sages et respectables lorsqu’ils ont décerné leur prix au monarque absolu d’un pays qui punit de la mort l’apostasie ?» s’interroge Milada Jedrysik dans le quotidien Gazeta Wyborcza. «Pour la promotion de la tolérance ? C’est une ironie du sort car, en Arabie saoudite, les homosexuels encourent de lourdes peines…»
Voir aussi:
Le dialogue inter-religieux lancé par le Roi d’Arabie, par Raymond Ibrahim
Pour les femmes, l’Arabie est pire que Guantanamo